Trempé de boue et d'eau, je suis comme un babache,
M'abritant vainement sous le plus haut sapin.
La météo disait « voilà l'été ». Macache !
Leurs probabilités, c'est du perlimpinpin !

Comme un castor, un ours, je cherche en vain une ouache,
Partout l’on me refoule ainsi qu’un goussepin.
Mais, comble de malchance, ai boulé dans la flache,
Et couche sur le dos, offert tel un supin.

Un bien joli bourbier, ce jeu de cache cache !
Elle se moquera de moi, pauvre clampin.
Que n'ai-je donc choisi, pour fuir son humour vache,
Dans un doux abandon d'écouter du Chopin ?

Il me faut quatre vers, bien taillés à la hache !
J’épuise mon cerveau en ce mardi matin,
Pourquoi le fatiguer, le tenir à la tâche ?
Aucun merci prévu pour ma pomme, tintin !

L’averse belliqueuse a répandu sa gouache,
Le nuage a gonflé son visage poupin.
Dans la cave, où tout est recouvert d’une bâche,
On écope et patauge au son du pin-pon-pin.

L’orage gronde, fonce sur nous comme un apache,
Sans doute nous prends-il pour du menu fretin,
Ce n’est pas très gentil, son attitude est vache
Comment se protéger de ce vil Turlupin ?

N'est-il pas un peu fou celui qui s'amourache
D'un joli dahlia noir que l'on cueille au tapin, 
Bercé par le regret de son île malgache
Mais ne dédaignant pas les deniers d'un rupin ?

Veuillez bien m’écouter ou sinon je me fâche
Et cessez de frapper ce pauvre tambourin
Vraiment votre attitude rejoint celle d’un lâche
Alors que j’attendais celle d’un souverain !

L'homme opio-chenille qui ravale son hash
Nous paraît plus barré qu'un vicinal sans train.
Cela n'empêche, mon chère, que sa verve ne gâche :
Le voici doctorant philosophe hashishin !

Pour soutenir ces rimes il faut que je cravache
Que je creuse ma tête à trouver des refrains
Afin que mes amis ne rient dans leur moustache
Et ne disent entre eux  « embellie est zinzin » !