L’arabesque légère agonise bientôt ;
Vient alors le dessein d’un geste lacunaire :
Son corps s’immobilise et semble de facto
Captif d’une rengaine à l’accent limonaire.

Etre tout en sagesse
après la blessure
ironique et cruelle
de la folie

Les flammes dansent et sifflent leur pizzicato.
Je me détends enfin et sans préliminaire,
Je célèbre la nuit avec un mojito
Mais pleure le rubis qui fait mon ordinaire.

De son voile dressant un ample chapiteau,
Virevoltant autour d’une ombre partenaire,
Elle invente les arcs de palais orientaux,
Évoquant de ses bras l’impériale dinère.

Le soleil s'est glissé
dans l'interstice de ton sourire
Depuis l'astre avalé
tu rayonnes

Des volutes de soie inondent le château ;
L'élégance d'un vertigo tourbillonnaire
Et les chassés nerveux, plus aigus qu'un couteau,
Suivent le violon et son beau lamento.

La voile d'un bateau
recueille sans détour
le courag' de l'amour
c'est comm' sauver sa peau

Ses changements de pied se font sentimentaux
Quand explosent les chœurs d’un chant qu’elle vénère.
Elle exécute alors, hissée sur des tréteaux,
Une ultime figure à la grâce linaire.

Le ciel qui s’époumone en insatiables vents
Crache le peloton de sa ménagerie ;
Explosant les lueurs de ses cuivres fervents,
En fanfare, l’automne a quitté l’écurie.

Un freux déchire alors l’ample nuagerie,
Qui répand son trésor en un collier mouvant
De liquide topaze ou rose pierrerie,
Cérulescente ondée qui va convulsivant.