Sous le croissant de lune les engoulevents
Trillent en frissonnant sur la terre appauvrie.
Leur chant rauque et la bise semble connivents,
Eveillant les échos d'une pauvre âme aigrie.

On entend les échos d’un été mort-vivant,
Sa goualante frémit sur la lande équarrie.
Octobre s’est flanqué d’un escadron servant
Pour arracher des bois et des prés la soierie.

Les ors et les grenats vont en se résolvant
Dans l’aquarelle évaporée d’une buerie ;
Vous envierez un peu l’automnal estivant
Qui manie ses pinceaux d’orage en avarie.

Sous le ciel remouillant ses ancrages d'averse,
L'urbanisme édifia des temples aux S.D.F. :
Pilones de ciment à l'esthétique Perse
...et ces "Persépolis" excréent de nos griefs...

Ne pas mentir au soleil
écouter la nuit
le murmure argentin
des cimes

Je poursuis ma série sorti/rentré des égouts, n'en déplaise ! 🙄

Le bain du déversoir, au plan d'assainissement,
A encore pris ce soir une bien triste enfant.
Pantin carnavalesque dans le filet rasant,
Achlys antonomase est abandonement.

Ses livres
dessinent
les couleurs
de son visage

Ô toi qui fais la manche à même le caniveau,
As-tu omis jusqu'à la douceur de l'eau ?
...les clapotis gémissent et doucement te poussent
Vers des pays de rêves, de soleil et d'eau douce...

Les allégations
des alligators
créent des idylles
gravées sur des codicilles

Obéron où es-tu ?
Les fées perdent le nord.
ma vie, tu ne vas plus
quand surgissent les sorts.