Remerciements pour l’église de Bredons
En lisant la richesse de vos commentaires, je me demande pourquoi j’ai attendu plus de 80 ans pour écrire mon premier poème et m’inscrire à Oniris. J’ai appris beaucoup en les lisant. Vous me pardonnerez cette prétention au classique. Mais j’adore la noblesse de ce style qui me paraissait bien adapté au sujet. Cette première expérience m’enthousiasme comme un enfant. Je voudrais bien aller plus loin, au plus profond des mots. Mais l’âge est là.
Cristale. Oui le e non élidé de "louées" sera désormais gravé dans ma mémoire. De plus, je n’aurais pas dû utiliser le mot Bredons. J’aurais échappé au tourisme de masse vers Google. Mais lors des débuts en poésie, par facilité on reste trop descriptif. J’ai essayé pourtant de créer quelques images. La poésie est pauvre sans image. Je note et souligne cette remarque.
Papypoète. Merci pour votre éloge lyrique. Surtout si allez à Bredons, au crépuscule montez sur le rocher en face de l’église. La poésie s’écrit toute seule, au moins les quatre premiers quatrains. Avec "Des alexandrins comme taillés et ciselés par un Maître de la pierre…" venant d’un poète Onirien expérimenté, j’ai de quoi impressionner mes amis là-bas.
Provencao. Les deux quatrains choisis sont aussi ceux que je préfère. Le premier s’est écrit tout seul. Pour le deuxième, l’effroi éprouvé devant le résultat du vandalisme me paralysait. Il m’a pris du temps pour y mettre des mots.
Ornicar. Oui les premiers quatrains traduisent mieux que les autres l’émotion ressentie. Pour la suite ma culture musicale a été une limitation. La relation fusionnelle que je ressentais profondément entre l’église et son environnement de forêts et rochers semble ne pas être suffisamment traduite. N’est pas Chateaubriant qui veut. Mais je voulais aussi saluer les hommes qui ont rénové ce bâtiment. J’aurais probablement dû être plus court et plus profond à ces endroits.
Gil. Vous avez touché ma corde sensible. Sous prétexte de photo, j’allais là-haut seul pour le calme et la sérénité. Une retraite intérieure sur un sommet. Tout cela méritait un style sobre pour respecter les lieux.
Kirax. Au départ, je voulais écrire en style classique, le Sorgel à portée de mains. J’ai trébuché sur deux dièrèses et un e non élidé. Si l’affection pour le lieu et l’émotion, toute deux bien réelles, sont passées, c’est beaucoup. Pour le quatrain sur les concerts, heureux d’avoir un avis sensiblement différent. Sujet sur lequel je ne suis pas très à l’aise.
Robot. Vous me donnez un motif supplémentaire pour épater les Amis de Bredons qui n’en demandent pas mieux car ils se battent pour faire rayonner cette église : "Par sa qualité poétique et descriptive le texte lui-même participe à la mise en valeur de l’édifice".
Boutet. Je me méfie de l’acoustique des églises. Les églises romanes sont très bien adaptées aux chants grégoriens car elles sont l’instrument qui impose son rythme au chant. Pour les concerts d’été, le choix du morceau doit être bien adapté à l’acoustique. Mas des merveilles se produisent parfois. Pour la parole, oublions. Il y a les rabat-voix chers au moyen âge !
Lechevalier. Au début, j’étais défavorable aux concerts auxquels assistaient des bourgeois en tenue de soirée pour se donner des airs cultivés. Les jeunes iront en jean et ce sera mieux ainsi. Respecter le sacré est toujours possible dans le choix musical.
Merci pour ce moment d’échange.

Merci Luron pour ce retour qui montre votre attachement à cette église. Une sorte d'histoire d'amour en fait.