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Re : Zoutexte n° 1
Visiteur 
Bravo les garçons ! :)

Contribution du : 28/07/2022 22:25
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Re : Zoutexte n° 1
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Mais le timbre rouge, c'est fini, Don !

Contribution du : 28/07/2022 22:26
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Re : Zoutexte n° 1
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Le mien, c'était un timbre rouge de Noël, avec des rennes et tout ça tout ça.


Contribution du : 28/07/2022 22:29
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Nous sommes les acteurs
Témoins d'un nouvel idéalisme
Dans le théâtre extrémiste
(Dirk Polak)
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Re : Zoutexte n° 1
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J'ai plein de courrier !


Et il en manque encore !


Je vais ouvrir tout ça et les poster. Merci pour vos petits mots, ils m'ont bien fait rire !

Contribution du : 28/07/2022 22:29
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Re : Zoutexte n° 1
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Don, c'est super démodé de collectionner les timbres;

J'ai hâte de lire les textes, Perle

Contribution du : 28/07/2022 22:32
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Re : Zoutexte n° 1
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Le cageot de cinq heures

Le cageot

A mi-chemin de la cage au cachot la langue française a cageot, simple caissette à claire-voie vouée au transport de ces fruits qui de la moindre suffocation font à coup sûr une maladie.
Agencé de façon qu'au terme de son usage il puisse être brisé sans effort, il ne sert pas deux fois. Ainsi dure-t-il moins encore que les denrées fondantes ou nuageuses qu'il enferme.
A tous les coins de rues qui aboutissent aux halles, il luit alors de l'éclat sans vanité du bois blanc. Tout neuf encore, et légèrement ahuri d'être dans une pose maladroite à la voirie jeté sans retour, cet objet est en somme des plus sympathiques - sur le sort duquel il convient toutefois de ne s'appesantir longuement.

Francis Ponge - Le Parti pris des choses - 1942




Le vent était tellement fort que quand il m’a dit que… j’ai dit, quoi, j’entends rien ? Mais il était déjà parti.

Verissimo, de toute façon, c’est une vraie tornade, il me fatigue rien que de le voir tout le temps en pleine action. Il est vrai qu’il doit batailler dur pour gagner sa vie, entre ses cultures et ses livraisons. C’est pour ça que pour gagner du temps, je pose toujours le cageot vide à côté du portail, comme ça, il peut faire l’échange avec celui qui est plein des légumes de la semaine en trente secondes et hop, il est parti.

Me voilà donc avec mon cageot de la semaine. Par contre, il n’a pas repris le vide de la semaine dernière. Bon, c’est pas grave, il le reprendra la semaine prochaine.
Je découvre donc mes légumes frais, je pense déjà à un risotto pour le dîner, quand je vois un papier au fond, enfoui sous les salades et poireaux. Ce n’est pas habituel, puisque je le paie au mois.

Je sors la feuille, qui a un peu souffert d’avoir cohabité avec la fraîcheur du panier, mais j’arrive néanmoins à lire… à cinq heures aujourd’hui, on t’attend sur la place du village.

On attend moi ? À cinq heures ? D’abord à cinq heures je peux pas, j’ai yoga en ligne. Et puis surtout, ce « on », c’est qui ça ? Je sens un coup fourré, la dernière fois c’était pour organiser le transport de l’huile d’olive à cinq cents kilomètres et je m’étais laissée faire, j’avais transbahuté la marchandise. Personne d’autre n’était libre.
Mais finalement, c’est vria que ça avait été bien sympa, ce petit voyage !

Mais je ne vais pas me faire avoir toutes les trois semaines, je décide que non, je n’irai pas à cinq heures sur la place du village.

Je me mets à ranger consciencieusement les légumes dans le frigo, et me voilà avec un deuxième cageot vide. Ça devient encombrant, ma terrasse est petite. Et encombrée.

Dix heures du matin. Je décide de faire comme d’habitude, la vaisselle, promener le chien, préparer le repas du midi. Je suis en train de trancher un potimarron quand mon mari, Tiago, arrive, tout énervé, tu sais quoi ? Maintenant que le vieux Rui est mort ils veulent démolir sa maison, elle est trop vétuste, disent-ils à la mairie.
Quoi ????? la maison de Rui vétuste ? Mais c’est une merveille, sa maison, elle a une histoire fantastique, elle est une des premières construites, il y avait la chèvrerie à côté de la cuisine, combien de fois il m’a fait visiter chaque recoin, avec à chaque fois une anecdote différente ? C’est sûr, il se la pétait, le père Rui, à nous voir abasourdis qu’une maison pareille soit encore debout ! Il mentait sans doute un peu. Peut-être même beaucoup… mais avec un petit vinho verde, tout passait !
Chaque carreau Santa Catarina, dont l’argile extraite avait été sur la colline d’en face, a été cuit au four de l’Emilio, chaque tuile aussi, et les pierres encerclant la horta, c’est tous les gens du village, à l’époque, qui en ont apporté de leurs champs pour aider Rui. Chaque patate qu’il a mangée, chaque bouquet d’origan qu’il a cueilli, venait de son jardin.

Je l’ai connu quand il était déjà un peu vieux, et plus très actif. Mais on m’a raconté – en mentant peut-être un peu ? - tout ce qu’il réussissait à faire, et si ses souvenirs se coloraient dès qu’il me les racontait, je les croyais dur comme fer. Toujours il souriait en grand quand il me racontait et parfois, dans le café sur la place du village, on se regroupait aux soirées d’été et on l’écoutait mentir, mais avec quel talent ! Mais je savais que chacun de ses mensonges, pour faire le fiérot, cachait les réalités d’une vie difficile.

- Bon, alors on fait quoi ? me demande Tiago.
- La maison ne bougera pas. Je ne sais pas comment, mais elle ne bougera pas. C’est bête qu’on n’ait pas assez d’argent pour l’acheter.
- On va lancer un truc sur les Vizinhos, faut qu’on organise quelque chose.
- Oui, What’sApp, pour une fois que ça va servir pour une vraie cause.
- Verissimo est passé ?
- Oui, de bonne heure comme d’habitude, c’est nous les premiers de sa tournée. Il a oublié le cageot vide, pas grave. Il m’a aussi dit quelque chose, mais tu le connais, avant que je comprenne, il était déjà parti. Y avait un mot au fond de la caisse.
- On mange maintenant, ensuite faut qu’on s’occupe de cette histoire de la maison de Rui. Elle disait quoi, la feuille de Verissimo ?
- Si j’ai bien compris, on doit se retrouver à cinq heures au village. Le papier mouillé ne m’a pas laissé plus de renseignements…
- Il fait chier, Veri, il peut pas faire comme tout le monde, un message et c’est bon, on sait tout de suite.
- Bah, il est comme moi, vintage.
- Marre-toi. Des fois c’est pénible pour organiser du boulot avec lui, la seule heure qu’il connaisse, c’est celle du soleil.
- C’est pas plus débile que tant de choses !
- Ok, tu sais bien que je suis d’accord, mais il devait m’apporter les semences hier, et je ne les ai toujours pas. Si je sème à la saint Glinglin, on ne va pas récolter lourd. Tu y vas, à cinq heures ?
- J’ai yoga en ligne.
- Comme quoi, vintage quand ça t’arrange, se marre Tiago.

Le potimarron freine pour un temps la conversation, on mange en silence pendant deux minutes, puis Tiago me lance :

- Quand même, c’est rare que Veri se donne la peine d’un message.

Il a raison.

- Tu penses qu’on devrait y aller ? Je veux dire à cinq heures au village ?
- Mmmm, oui, ça ne lui ressemble pas.

Entre poussière et cailloux, à l’heure dite, nous nous mettons en route. J’en profite pour prendre les deux cageots vides, ça fera ça de moins à traîner sur la terrasse.

C’est en abordant la dernière courbe qu’on a vu que réseaux sociaux ou pas, on était les bons derniers. Tout le monde était rassemblé devant la maison de Rui. Les gens du village et les clients de la caisse de légumes hebdomadaire. Mais tous, absolument tous, avaient en main un ou deux cageots. Verissimo, monté sur une caisse, demande le silence. Qu’il obtient dans la seconde, tant il est rare qu’il se mette à parler à plus de deux personnes.

- Voilà. On va mettre les cageots dans la maison de Rui, c’est maintenant le centre le livraison de mes légumes. On va chacun donner ce qu’on peut pour acheter la maison, on va ouvrir un petit café, on va pas oublier Rui. Ce qu’on va faire, c’est une coopérative. On ne peut pas me refuser un local pour vendre mes légumes, j’ai le statut de petit agriculteur, on peut être subventionnés.
Voilà, j’ai tout dit.

Verissimo descendit de sa caisse, un peu rouge d’avoir tant parlé, et les habitants vinrent empiler leurs cageots.
Tandis qu’on rentrait, Tiago et moi, à une heure avancée après avoir bu quelques verres, il me dit :

- Tu sais qui j’ai vu qui a déposé un cageot ?
- …
- La femme du maire.

Dans la nuit douce et jolie, on est rentré chez nous.

Contribution du : 28/07/2022 22:36
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Re : Zoutexte n° 1
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Le défi


Trois heures putain ! Trois heures pour écrire un texte digne de ce nom... mais qu'est ce qui m'a pris de dire oui, qu'est ce qui m'as pris d'accepter ce défi, mais qu'est ce que je suis allé me foutre dans cette galère moi, c'est toujours pareil je ne peux pas refuser, je veux faire mon fanfaron et après je suis dans la mouise parce qu'il faut bien le dire avec mon cerveau lent et mes obsessions en ce qui concerne un récit pour moi trois heures pour écrire un truc potable c'est tout bonnement mission impossible, nada, zéro, niet, point zéro...



Alors je me creuse la tête encore et encore, il en sortira bien quelque chose, il en sortira bien quelque chose de bien, mais non, et si je n'y arrivais pas putain, et si je n'étais tout simplement pas bon, un nul, un incapable, un moins que rien ?...allez, stop les idées noires, respire un bon coup, oublie la crise panique, fais quelques pompes si cela t'aide à prendre du recul sur la chose, imagine un deltaplane dans le ciel bleu, un bouquet de fleur magnifique dans le grand jardin vert, bois une bière bien fraiche et oublie la chaleur, dedans, dehors, trois heures putain mais qu'est ce que je vais pouvoir dire, ah oui le thème, c'est ça me raccrocher au thème et ne pas regarder l'horloge qui file déjà à toute allure comme un bolide fou, formule un, fusée spatiale, restriction volontaire de l'espace temps et de son double, le thème bon sang se raccrocher au thème, comme le paresseux se raccroche à sa branche, doux et maudit paresseux de son for intérieur, mauvais tonus, mauvais présages, bon, le thème donc, voilà, le thème, c'est quoi déjà ? Ah oui !... l'heure et l'objet, l'heure.... voilà à quoi ca servait ce foutu chiffre, tout s'explique, en même temps c'est bien, ca fait un élément objectif et puis l'objet ; « Un élément orientant votre récit : Visualisez votre cuisine (coin cuisine, kitchenette...). Bon ok ça ca va jusque là je visualise, surtout ne pas paniquer, rependre son souffle ffffffff.... Ok, ca va... « à présent, choisissez un élément: objet, meuble, ustensile, ingrédient, aliment... » Ok, je descend dans ma cuisine, sans glisser, j'ouvre mon frigo, frénétique, j'observe rapidement : une tranche de jambon, du chocolat, de la sauce poivre, du citron, je saisis la première chose qui me vient, des poireaux !... Non pas des poireaux, oui, il y a aussi des carottes, c'est mieux ça des carottes ! « Il aura une importance dans votre texte. Il peut bien entendu être sorti du contexte de votre cuisine, mais il doit exister réellement. », oui mes poireaux et mes carottes existent, ma sauce poivre aussi, elles sont bien réelles, comme moi, j'existe, même si je ne sais pas où va aller cette histoire, j'existe, paresseux, poireaux, carottes, j'existe et ces carottes, oui mes carottes ! elle ne sont pas comme ce récit, ce récit qui n'existe pas qui se cherche encore et qui ne se trouve pas, mauvais tonus, mauvais présages, l'heure tourne, quel type d'objet dans ma cuisine peut me sauver, surement pas des poireaux ou des carottes, peut être que j'aurais du mieux regarder dans mon frigo peut être que j'aurais du prendre le temps de mieux regarder dans ma cuisine car il n'y a pas que le frigo, il y a l'armoire à ustensiles, une fourchette, oui c'est ça, c'est bien une fourchette, je me vois bien me promener, me promener au environ de minuit une fourchette à la main en train de quémander l'heure à un monsieur dans la rue, oui un monsieur qui promène son chien, plutôt un chiot, et à qui je dis :



-« bonjour monsieur »



et le monsieur me répond :



-« bonsoir » (oui, c'est mieux, c'est minuit...)



... et alors aussitôt net je le pointe, je le mets en joue avec ma fourchette, à moins que je ne sois revenu à mes poireaux ou à mes carottes et je lui dit :



-« en garde monsieur ! C'est l'heure ! »



D'une voix grandiloquente, je rajoute :



-« c'est minuit !, avez vous vos témoins, en plus du chiot, car le duel ne peut pas être remis à plus tard, c'est pour le défi nouvelle, il ne sera pas possible de se désister »



Alors le monsieur me répond que non, il a une moustache mais il n'a pas de témoin, et qu'il n'est pas la pour se battre mais pour promener son chien, son chiot même et que s'il avait su il l'aurait laissé chez lui et il aurait pris son tweed trois quart en plus de sa canne épée, ou de ses revolvers XVIII ième, car il n'a pas peur des petits malotrus de ma sorte même ceux qui ont un défi et trois heures de temps seulement pour y arriver, donc, non il n'a pas de témoins pour un duel qu'il refuse, il n'y a pas de témoin, tout court à notre rencontre à part un chien, à peine un chiot, et la lune pleine avec mon reflet, une fourchette en main ou des poireaux et des carottes et je me dis alors les carottes sont cuites, ce récit ne va nulle part, et l'humour potache n'y changera rien, le paresseux est toujours là, dans l'ombre, le chiot, le monsieur, mon duel pour ce défi et mes poireaux, mes carottes ou ma fourchette ce n'était pas une bonne idée, non, il faut faire marche arrière, demi tour , il faut tout refaire, retourner dans la cuisine, faire machine arrière, faire semblant d'oublier les contrainte oui, oublier ses trois heures malgré le duel annulé, malgré l'heure qui tourne, l'heure, impétueuse et altière et l'horloge et ses petits tics tacs, et les trois heures sont plus qu'entamées alors que je suis toujours dans ma cuisine sans savoir quoi faire de ce hachoir que je viens de prendre en main oh il serait simple de se trancher une main et de se faire porter pâle pour l'exercice, oui fini les contraintes fini la cuisine, fini les faux duels, fini ici le défi et bonjour l'hôpital via l'ambulance et pas beaucoup de perte de sang grâce au garrot des pompiers qui venait juste au passage de sauver un chat noir du vide, oui l'hôpital lieu d'hospitalité et de chaleur où on me recueille et où une belle et jeune infirmière viendrait panser ma plaie toute les deux heures et où vers minuit nous échangerions un baiser vampire, un doux baiser plein de passion avant de nous transformer nous aussi sans contraintes, sans duels et sans heure à surveiller, surtout, sans délais d'écriture, sans concessions, en chats, libres, libérés aux quatre vent de la nuit, libre et ensemble, libre de vagabonder sur les toits de la ville parmi les miaulements jaloux de nos semblables qui nous serviraient de sérénades, mais en définitive, chat ou pas chat , se couper une main ca doit faire mal... alors il vaut mieux reposer ce hachoir et trouver autre chose je ne sais pas une corbeille en osier oui c'est ça et penser au soleil malgré ce soir qui défile avec cette horloge qui tourne de plus en plus vite, penser au soleil, et à ses champs de tournesols en plein midi et par extension bien sur à van gogh et sa chaise en osier, à l'arlésienne d'ailleurs viendra t'elle un jour, à la révolution de la chromatique, à l'asile de saint rémy de provence ou je vais peut être finir à cause de ce défi et cette oreille coupée comme ce récit que je coupe net en oubliant cette corbeille d'osier et alors continuer mon périple dans la cuisine et dans le congélateur je trouve une boite de glace à la pistache... il fait chaud, je suis sur la plage, c'est l'été et la méditerranée est belle dans les golfes clairs, un bébé poulpe échoué sur le bord de mer, des planches à voiles et des pédalos, des camelots et une vendeuse de glace qui s'échine à vendre ses cornets aux isocièles et ispotères de droit commun passant par là, elle est belle mais elle est en sueur, la faute à la vente de glaces, c'est l'heure de manger et vous n'avez pas faim, vous êtes en sueur vous aussi, la bière est bu depuis un bon moment et le temps passe, vous êtes empêtré dans ces contraintes que vous aimeriez bien oublier pourtant, mais ce n'est pas si simple vous avez fait le tour de votre cuisine à trois cent soixante degré il ne reste rien qui vaille, rien qui vaille un récit à part peut être quelques salades que vous pourriez amener à rungis vers le coup de minuit, oui vous avez tout dit vous avez l'heure qui défile et vous n'avez toujours pas écrit de récit, alors la cuisine, les fleurs dans le grand jardin vert, un delta plane, l'horloge, un duel manqué, un défi raté ou réussi, qu'importe, le soleil, l été, les glaces à la pistaches, le petit poulpe, le paresseux, les chats, l'heure de minuit, tout ça...

Contribution du : 28/07/2022 22:38
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Re : Zoutexte n° 1
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LE STAGIAIRE.

Dans une école un garçon fut envoyez comme stagiaire dans la cafétéria de son lycée pour faire la vaisselles pour laver les ustensile de cette cafétéria ou les professeur étudiants directeur, infirmières, psychologue venaient se restaurée.

Mais le garçon devait retourner chez lui pour faire la vaisselle parce ce qu'il n'a pas pu le faire avant d'aller à son stage ni en classe.

me voici mère je vais faire tous ce qu'il y a de vaisselle parce ce que nous n'avons pas de lave vaisselle pour le faire pour faire des petits pains aux saucisson que mon chien aime pour se restaurée.

Quand tu lui faire ses petits pains aux saucisson ils les emmène à quelqu'un d'autres en foret mais en attendant qu'il rentre chez nous veux-tu laver nos ustensile et pot de fleurs pour y planter des rosiers et des fleurs.

Oui je les ai laver tes pots de fleurs et tes ustensiles aussi mais ou sont nos pensionnaires.

Une se trouve à la bibliothèque.

L'autre fais du ski en roulette en coat d'hiver.

Et pour la femme que tu n'as pas épouser se trouve a faire la Vaisselle

Dis mère est-ce qu'il y a des bougies des lampes de poches ou des
allumettes ou des tasses pour boire des jus de fruits ou des bâtons de popsicles dans les armoires.

Oui mon garçon mais que vas-tu faire avec des bougies.
Réchauffée la maison parce ce qu'il fais froid.
Et c'est pour ça que tu garde ton coat d'hiver mon fils.

Oui mère.
Mère qu'est-ce qu'il y a dans cette armoire.

Des pot de peintures.

Je vais regarder.

Mère c'est du Cannabis que tu cultive dans cette armoire.

Non c'est pas à moi cette cochonnerie mon garçon.

Qui as bien pu mettre des plants de cette drogue dans cette armoire mère est-ce que c'est l'une de nos pensionnaires ou ta stagiaire qui devait faire la vaisselle.

Je ne sais pas mon fils.

Et entra la stagiaire.

Mademoiselle la stagiaire avez-vous plantée des plants de cannabis dans une de Non madame je n'ai pas planté de cette drogue dans vos placard.

Si c'est pas toi qui est-ce la stagiaire.

Je ne sais pas madame.

Mais là j'ai un peu de vaisselle à faire et nettoyer vos armoires.

Très bien allez-y et n'oublier pas de laver le plancher il est tous salle mademoiselle.

Si le plancher il est salle c'est parce ce que votre chien rentre tous sale de dehors et votre fils aussi parce ce qu'il n'attacher son coat d'hiver quand il fais tempête de neige ou quand il tombe de la pluie en glace...

Contribution du : 28/07/2022 22:38
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Re : Zoutexte n° 1
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La Pendule


Mon carillon retentit
07h00 pile indique la pendule de ma cuisine. Je file par le couloir pour ouvrir sur une Monique essoufflée.
— Vindieu, Huguette, me souvenais plus qu’ça grimpait autant pour venir jusqu’à ta cahute !
— Qu’est-ce que tu crois ? Un pot-au-feu, ça s’mérite !
Nous nous faisons la bise. C’est bon de se retrouver. Je ne sais pas pourquoi je songe à Arthur Rimbaud et sa Saison en Enfer en portant l’accolade à Monique. Notre tête et les pensées qui la traversent, c’est tellement surprenant.
— Tiens, j’ai apporté deux bouteilles de Romanée-Conti, m’en reste quèques-unes du temps de Gérard.
— Le p’tit-Jésus en culottes de velours !
— Commence pas à blasphémer ou j’redescends ! rit-elle.
— Allez, entre donc !
Je la débarrasse de son paletot de laine bouclée. Elle est restée fidèle à l’astrakan, la Monique, c’est une chose qui nous unie, j’aime la permanence des choses. Mon œil reste fixée sur ma pendule qui ne bouge plus des 7h00. Bizarre… Je l’invite à entrer au salon.
— Vrai qu’ça sent drôlement bon par ici !
— Je nous en sers un p’tit verre ?
— Pour sûr !
Nous nous installons sur le canapé. Pour l’occasion, je sors les coupes de Baccarat, cadeau de mariage de ma belle-mère. Le Conti est une merveille. Je n’y connais pas grand-chose en vin rouge – mon bonheur, c’est le Bourgueil – si moelleux et fruité, mais là, je reconnais que ce jus de raisin est proprement paradisiaque. Les parfums qui se mélangent dans mon palais m’évoquent des promenades d’autrefois, le goût des châtaignes brûlantes que nous achetions pour deux sous, place de la mairie, et aussi le parfum des rosiers grimpants sur la façade de la maison de mon enfance. Incroyable ce qu’un simple petit fruit fermenté peut faire ressurgir de réminiscences oubliées. Bon sang, il est toujours 07h00. Je dois avoir la berlue.

La Monique repose son verre en faisant claquer sa langue.
— Y a pas à dire, le bon vin ça vieillit bien, c’est pas comme nous autres !
Elle a résumé toute ma pensée.
— Ça, j’dois avouer… On passe à table ?
— Ah oui !
Moutarde ancienne, cornichons, fleur de sel de Guérande, miche de campagne, tout est prêt pour accompagner un pot-au-feu digne de ce nom. Nous l’honorons en cancanant sur les derniers ragots du village. e repars dans la cuisine pour tirebouchonner le nectar. Les vapeurs me montent au crâne. J’ai le tournis. Accrochée à mon réfrigérateur, j’attends que les vagues s’estompent. Pas question de tituber devant la Monique, j’ai toujours eu horreur de me donner en spectacle. C’est bizarre, l’alcool, ça abrutit, et en même temps, ça rend étonnamment lucide sur la vie. Faut pas se leurrer, ce qu’il y avait de beauté et de lumineux appartient au passé, celui où on avait la peau souple et le cœur audacieux. Quand on ne savait pas encore la dureté de la vie. Aujourd’hui, on fait un peu de bruit, quelque gestes, on prolonge l’agonie, on veut encore dire qu’on est là, mais on a de plus en plus de mal à affronter chaque jour qui se lève, on est de plus en plus friable, on prend de moins en moins de plaisir, et on en vient même à se demander si, finalement, on n’encombre pas.

Il est toujours 07h00 quand la Monique s’en retourne.

Derrière mon rideau de tulle, je la regarde redescendre la côte, la tête enfouie sous son bonnet péruvien. Il bruine encore un peu. Ça ne l’atteint pas. Elle marche sans hâte dans les couleurs qui, lentement, vers l'hiver, s'affadissent. Une fois qu’elle a disparu de ma vue, j’entrebâille pour ressentir. L'air a une fraîcheur piquante, un parfum volubile et légèrement résineux qui préfigure l’engourdissement hivernal. Le vent frémit doucement dans les grands hêtres dont les dernières feuilles ne sont déjà plus qu’un semis d’étoiles fanées. Un bien agréable après-midi favorable à laisser en friche les examens médicaux à venir et les autres tracas d’une vie de septuagénaire, pour ne penser qu'à la sérénité de l'instant. Tout le monde devrait aller se mettre la tête à l’envers de temps à autre avec des vins d’exception. À défaut de redorer la dignité, ça fait un bien fou de lâcher prise. J’ai la parfaite euphorie en regagnant ma cuisine pour la vaisselle. La pendule marque toujours 07h00 et je me souviens tout à coup.

Où ai-je rangées ces fichues piles ?

Contribution du : 28/07/2022 22:39
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Re : Zoutexte n° 1
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Jinx

Mon cerveau ressasse les détails de cette étrange affaire. Je revois les trois morts, des personnes différentes sur tous les points. La première, Eléonore Mercier, une femme mariée et sans histoire, s’est jetée un soir à minuit du septième étage de son petit appartement situé rue de Montreuil dans le onzième arrondissement de Paris. Son époux était absent au moment du drame, parti dans un congrès d’experts-comptables en province. S’il n’y avait eu ce couple de jeunes témoins de la scène, jamais nous n’aurions connu l’heure exacte des faits. L’enquête de proximité n’a rien donné et mes collègues du commissariat de Charonne ont vite classé le cas dans la catégorie suicide. La deuxième victime – appelons la comme ça parce que je ne crois pas aux coïncidences – est un homme, Samir Borrego, informaticien dans une grande société de services. Il a choisi de se laisser tomber sur les rails du RER B à la station Les Halles. Personne sur le quai ne l’a vu venir, ce qui ne m’étonne pas étant donnée la faible empathie qu’ont les Franciliens pour leurs congénères. Par contre, tous les témoignages concordent sur un point : l’heure. Et c’est ce qui m’a mis la puce à l’oreille. Minuit, une fois de plus. Cependant, à l’époque la hiérarchie policière n’a pas jugé bon de lier les deux événements. Les investigations ont conclu à un suicide, une fois de plus. Rien de surprenant dans une population parisienne névrosée, a même déclaré l’un des patrons de l’unité scientifique. Finalement, un gradé plus clairvoyant que les autres a décidé de confier l’affaire à la brigade criminelle quand une jeune femme du nom d’Amélie Robin a eu l’idée saugrenue – je cite là également un de mes collègues dépêché sur les lieux le soir même – de sauter d’un pont au-dessus de la Seine, à minuit pile selon les passants. Encore un suicide, a tout de go décrété l’officier de service, plus soucieux de rentrer dans ses pénates sans réveiller sa femme que de démarrer un vrai travail de policier.

Je revois le commissaire Gontrand m’expliquer pourquoi je dois reprendre le dossier.
- Garnier, c’est votre truc les puzzles ?
- Pas vraiment.
- Et bien démerdez-vous pour me résoudre ce merdier, parce que ça sent pas bon.

La mauvaise foi, c’est son dada alors autant ne pas le contredire. J’ai donc accepté. En plus, ça me changeait un peu des assassins du dimanche, des ronds-de-cuir psychopathes et des autres empêcheurs de vivre tranquillement son ennui. J’ai donc récupéré la paperasse rédigée dans l’état de l’art administratif par des fonctionnaires surchargés, revu les témoins, procédé à l’enquête de voisinage, j’en passe et des moins glamour. Résultat des courses : trois morts lisses comme des toiles cirées, pas de lien entre les victimes, aucun fait notoire à cent kilomètres à la ronde susceptible de démarrer une corrélation entre mon enquête et des phénomènes même paranormaux. Juste deux femmes et un homme décédés dans Paris, avec comme seul dénominateur commun la qualification de suicide alors que rien n’indique dans leur parcours une propension à ce type de geste. Institutrice en fin de carrière, Eléonore Mercier attendait tranquillement sa retraite à l’école primaire de la rue des boulets. Récemment promu manager, Samir Borrego prévoyait d’assister à un séminaire international sur l’intelligence artificielle dans la Silicon Valley. Quant à Amélie Robin, tous la décrivent comme un joyeux pinson, toujours de bonne humeur, heureuse dans ses études et en amour.

J’en ai marre de gigoter dans mon lit. Heureusement, ma femme m’a quitté il y a des années sinon j’aurais droit à des remarques désagréables. D’ailleurs, je crois qu’elle a invoqué cette raison quand elle a fait ses valises. Bref, c’est pas facile, la vie d’un enquêteur dont le métier prend tout l’espace. Je décide alors de me lever et d’aller boire une boisson chaude dans ma minuscule cuisine. J’en profite pour ouvrir la fenêtre ; le ciel parisien est rempli de nuages noirs annonciateurs d’un orage à venir. Je remplis la bouilloire, sort une tasse du placard mural, choisit un sachet de thé noir et le place sur le rebord du récipient. Mes mouvements sont automatiques. Je verse l’eau chaude sur le tout et je prends le petit sablier prévu à cet effet puis le retourne. Dans cinq minutes, selon la notice, le sable gris sera passé de haut en bas et je pourrai déclarer le breuvage conforme.

Je profite de ce temps pour regarder la voute céleste ; les étoiles brillent faiblement et la lune décline son allure anémique dans une lueur pale. Mon attention se fixe sur un nuage. Il me fait penser à Jinx, mon compagnon d’insomnie quand j’étais encore enfant. Je l’imaginais maléfique et souverain, le pourfendeur de toutes celles et ceux qui me pourrissaient la vie, se moquaient de mes histoires, me traitaient de créature parce que je ne jouais pas comme eux avec un petit camion ou déguisé en chevalier cathare. Des bribes de conversation me reviennent en mémoire.
- Ils ne te méritent pas.
- J’en ai marre d’eux.
- Pourquoi pleures-tu ?
- Je veux être normal.
- N’importe quoi.

Jinx n’avait pas d’yeux ni de bouche. Il était juste vaporeux. Pourtant, côté imagination, il rivalisait largement avec moi. Nous passions la nuit à construire un monde sans princesse à délivrer, sans voiture à conduire avec de petites jambes maigrichonnes, sans appareil dentaire ni tables de multiplication. Je ne me souviens pas exactement de tout mais à la fin je repartais me coucher rassuré. Depuis, je revoyais parfois Jinx au cours d’une de mes enquêtes, souvent sur la scène de crime, à travers les mares de sang ou les restes fumants d’un incendie. Je me disais que Jinx avait mal tourné, qu’il ne protégeait désormais plus les enfants mais punissait les adultes.

Je vérifie le sablier. Le sable gris est encore en haut ; c’est bizarre, j’ai pourtant l’impression d’avoir laissé voguer mes souvenirs plus longtemps que les cinq minutes règlementaires. Tant pis, je m’approche de la fenêtre pour voir si le nuage est toujours dans le coin. Il n’a pas bougé. Par contre, les étoiles et la lune ont perdu de leur maigre éclat. Je pense de nouveau à Jinx. Et s’il avait décidé de s’attaquer à l’univers ? Cette pensée m’effraie un peu ; je me retrouve dans la peau de l’enfant d’avant, de l’innocent qui ne savait pas encore à quel point les êtres humains sont mauvais parfois et peuvent accomplir les actes les plus abominables. Je revois les photos de la morgue où les corps d’Amélie Robin, d’Eléonore Mercier et de Samir Borrego sont allongés, recousus après les examens d’usage, gris et lunaires. Je regarde de nouveau le sablier. Le sable s’écoule très lentement, de manière imperceptible. On dirait Jinx sauf qu’il ne me dit rien. Je décide de le secouer comme si le temps allait s’accélérer en conséquence. Il ne se passe rien. Je le retourne. Toujours rien. Jinx ne s’en laisse pas compter. Il veut me montrer qu’il maitrise le temps, les étoiles, les planètes et la lune. Je le déteste. J’essaie de lui crier des mots interminables mais aucun son ne sort de ma bouche. Le sable se noircit. Je jette un coup d’œil à la fenêtre. Le nuage est encore là, immuable, haut dans le ciel. Je m’approche de la fenêtre et je scrute le bas avec l’espoir qu’il soit rempli de sable noir. Seul le bitume gris s’affiche sous mes yeux. La rue est vide. J’entends alors une voix dans ma tête.
- Saute !
- Jinx ?
- Saute, je te dis.
- Non !

Je regarde l’horloge murale. Elle m’indique minuit. Je ne veux pas terminer sur une table d’autopsie juste pour faire plaisir à un nuage ou à un sablier maléfique. Amélie Robin, Eléonore Mercier et Samir Borrego méritent que je résolve l’affaire, que je prouve au reste du monde et à leurs proches que Jinx les a sacrifiés pour noircir le sable, le ciel, l’univers et les étoiles, parce qu’il n’aime pas jouer avec un petit camion ou se déguiser en chevalier blanc. Je saisis le sablier, le jette par la fenêtre et avec lui Jinx, mes souvenirs d’enfant, les mares de sang et les traces d’incendie.

Contribution du : 28/07/2022 22:42
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