Pas vraiment Ithaque, je ne suis que Béarnais d'adoption. Mais bon, ça fait quand même 25 ans que je suis dans la région. Ce sont surtout les montagnes qui m'ont attiré ici.

Je n’ai pas voulu faire des parents caricaturaux SaulBerenson mais le plus naturel possible, des gens de tous les jours. Leurs réactions devaient correspondre à ce que tout le monde aurait fait dans ce type de circonstance. Quant à les envoûter ce n’était pas le but, car comme je l’ai dit je voulais un récit de sorcellerie sortant un peu des schémas classiques. Un grand merci pour votre passage !

Cette phrase Cat ''il faut tuer ses parents pour grandir'' a marqué les esprits mais elle n’est pas le pivot de l’histoire, simplement une froide constatation de Sorgina. Si les parents n’avaient pas voulu récupérer leur fille, ou bien qu’elle soit partie loin avec les sorcières pendant leur sommeil, ils n’auraient pas été tués. La base du récit reste l’envoûtement de Marion, un envoûtement causé par un lieu porteur d’un drame (le bûcher en 1610) dont les sorcières sont héritières. Il faut voir celles-ci davantage comme des gardiennes d’une mémoire que d’horribles vieilles au nez crochu. Depuis la nuit des temps Zugarramurdi est chargé de mysticisme, il y avait réellement des rites païens dans une immense grotte que l’on peut visiter aujourd’hui. Si un jour tu passes dans la région je te conseille d'y aller, village typiquement basque et très joli. Il faut faire la grotte, le musée des sorcières et pour finir le bar Marixan Ostatua, juste en face de l’église, où ils servent une sangria maison délicieuse… mais traître. Merci pour ta lecture !

Kaixo Malitorne,

Pour la phrase ''il faut tuer ses parents... '' j'ai bien compris que c'est la pensée de Sorgina. Mais ce qui ressort, du moins pour moi, c'est le côté ''sentence'', comme si tu avais voulu justifier ta nouvelle en expliquant pourquoi on a fait couic à papa et maman.

Le fait d'avoir trouvé cette phrase à cet endroit, m'a fait sortir de mon angle de lecture. Un peu comme si l'exergue avait été mal placé et je découvrais tout à coup le sujet de l'histoire. Un effet ''sortie de route'' en quelque sorte.

En tous les cas, merci pour tes explications. Je n'arrive pas à bien exprimer les miennes, mais j'avais compris l'essentiel, qui plus est, peaufiné par tes retours sur commentaires.

Pour la légende basque bâtie sur une histoire vraie, je la trouve bien plus terrifiante que ta fiction. Qui, elle, m'a fait frissonner en souriant. Comme lors de mes lectures d'ado. Tu sais, quand on joue à se faire peur tout en sachant très bien que c'est pour faire semblant ?
Au final, je verrais bien ta nouvelle dans la Bibliothèque Rouge et Or.

Pas sûr qu'une claustro comme moi descende un jour dans une grotte, aussi belle soit-elle, alors imagines un peu quand tu parles d'une grotte où ont été brûlées des sorcières (même si elles étaient pas sorcières pour de vrai ;)... mais merci aussi pour la suggestion de virée dans ce coin de Pays Basque que je ne connais pas. Je la note sur mes tablettes pour le siècle prochain, quand nous aurons peut-être, qui sait, retrouvé le droit de circuler librement.

A te relire.


Cat

Je suis comblé par autant de commentaires, moi qui m'étais fixé un seuil raisonnable de six retours vu la longueur de l'histoire. Le succès ou l'échec dépendent parfois de facteurs qui nous échappent. Merci André48 de votre passage et je suis heureux qu'elle vous ait dépaysé. À vrai dire c'était le but premier, j'aime bien visiter des horizons nouveaux.

Qui a dit que les nouvelles longues étaient boudées par les Oniriens ?

Alors là, aucune idée...

L'histoire m'a plu, c'est bien mené. Je n'ai pas laissé de commentaires, tout a été dit. 0K avec un zéro rappelle, pour répondre à dugenou je crois, l'origine de l'expression OK. Au temps du far west, les sheriffs notaient le nombre de tués par jour et parfois zero killed. De la part de l'auteur, le zéro suggère qu'il pourrait y avoir des meurtres. "Pour l'instant, pas de tués."

Fait intéressant, Arsinor. Je l'ignorais. Merci !

Ça fait toujours plaisir Ombrhe de voir qu’un texte produit encore des commentaires, s’il vous a plu c’est encore mieux. La fin est en effet brutale mais je n’avais guère le choix : soit Marion disparaissait purement et simplement mais alors restaient beaucoup de questions, soit je sacrifiais les parents pour montrer le nouveau visage de leur fille. Et une sorcière, par définition, ce n’est jamais très sympa ! Donc le sang devait couler, une façon aussi de frapper l’esprit des lecteurs. J’avoue apprécier les fins spectaculaires, il faut juste ne pas tomber dans l'excès.