Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche



Parcourir ce sujet :   1 Utilisateur(s) anonymes



(1) 2 »


A propos de "Détroussage"
Visiteur 
J’ai hésité avant d’ouvrir un fil de discussion sur ma nouvelle. D’abord, je me suis dit que ça ne servirait qu’à prolonger inutilement le plaisir de l’intérêt porté à mon texte, mais j’ai constaté que cela avait déjà été fait et j’ai trouvé cela fort intéressant. Donc…

Je voudrais bien sûr avant tout remercier les personnes qui ont lu et commenté, de manière d’ailleurs toujours pertinente, ainsi que les correcteurs et autres intervenants qui font un boulot à saluer.
Il me faut ensuite révéler une petite supercherie que l’on voudra bien, je l’espère, me pardonner. Je n’ai jamais écrit de nouvelle de ma vie, pas plus celle-ci qu’une autre. Ce texte est un extrait d’un roman que je suis en train d’écrire. Je n’y ai pas modifié la moindre virgule. Il me semblait toutefois qu’il pouvait se suffire à lui-même pour constituer une nouvelle. Après coup et lecture de vos commentaires, je me demande si c’était vraiment tout-à-fait le cas. Quoi qu’il en soit, si ce texte n’avait pas constitué une nouvelle publiable, je suppose qu’il n’aurait pas été publié.


LE PERSONNAGE PRINCIPAL

Il ne s’agit pas d’un enfant, mais d’un adolescent, je dirais d’à peu près quinze ans. Je pensais que les allusions sur sa sexualité déjà très affirmée, bien que pas encore « consommée », ne laisseraient pas de doutes à ce sujet. Il y a d’abord l’évocation de son désir à l’égard de l’apprentie (qui devrait avoir mettons vingt ans). Il y a aussi une allusion, plus discrète, à la masturbation : « Pour me distraire de ces tracasseries, j'ai décidé de repenser à l'apprentie, à son merveilleux sourire, son visage angélique, ses traits exquis, sa démarche délicate dans l'escalier. J'y ai pensé vraiment très fort ! Je me suis endormi après ça ». Je me suis auto-censuré en retirant une phrase qui, si elle n’était pas explicite, était plus évocatrice. Je n’aurais peut-être pas du le faire.

Je voudrais d’abord présenter quelques éléments sur mes intentions d’écriture. Il ne s’agit pas du tout pour l’auteur de faire comprendre au lecteur ce qu’il aurait dû comprendre. Ce débat me parait stérile et sans aucun intérêt. Le lecteur lit un texte, il le comprend ou ne le comprend pas, de la même manière que l’auteur ou différemment, il l’aime ou ne l’aime pas, un point c’est tout ! Je sais qu’il peut y avoir d’autres avis, mais c’est le mien.
Je voudrais ensuite mener une petite réflexion sur l’utilisation que je peux faire des commentaires que vous avez eu la gentillesse de me transmettre.

LE NARRATEUR

Il ne s’agit pas d’un enfant ni d’un adolescent, ni même d’une personne encore relativement proche dans le temps des événements relatés, mais d’un homme d’une quarantaine d’années qui évoque un épisode de son adolescence (pour simplifier, disons qu’il s’agit d’un flash-back). Ceci pouvait évidemment difficilement être perçu en dehors du contexte duquel est extrait ce texte, même si un commentateur à confié son doute en utilisant le mot « imposture ».

LE STYLE

Croyez-moi bien sincère si je vous dis qu’à aucun moment je ne veux adopter le langage d’un enfant ou d’un adolescent en introduisant artificiellement des fautes de langages qui seraient supposées être celles d’un individu de cet âge. Du reste, le personnage principal, y compris dès la petit enfance, maîtrise fort bien le langage, parlé comme écrit. Ce style est celui que je veux pour le narrateur, du début à la fin, et ce pour deux raisons.
D’abord parce que le personnage principal (« je » narrateur) est lui-même un patchwork de cultures, de langues et de niveaux de langage au sein du Français et qu’il est déchiré entre les différents extrêmes qui le constituent. Il est issu d’une famille maternelle catholique conservatrice et d’une famille paternelle communiste révolutionnaire. Une grande partie de sa famille, tant maternelle que paternelle, est néerlandophone, parlant d’ailleurs plutôt un patois local qui ne s’écrit pas : le Bruxellois. Il est peu éduqué à la parole, d’où sans doute sa volonté, ou alors son inclinaison inconsciente à introduire de l’oralité dans l’écrit. Il a vécu les premières années de sa vie en U.R.S.S., baignant dans une langue qu’il ne comprenait pas et qui n’était finalement pour lui que musique, d’où son ennui profond à la lecture de textes sans musicalité. Il a été élevé en partie par un beau-père parisien, avec le vocabulaire, les expression, les mots, l’accent que cela suppose, et surtout par une mère parlant un Français plutôt « basique » et pas toujours très correct car n’étant pas sa langue maternelle. Le héros est déchiré entre ses racines populaires et un univers plutôt intellectuel vers lequel ses capacités le poussent, mais qu’il n’approche qu’avec beaucoup d’hésitation, ne pensant pas y avoir réellement droit, comme s’il y était un usurpateur. Bref, c’est ce patchwork que je veux retrouver dans le langage du narrateur et pas du tout, mais alors pas du tout une simulation d’un langage enfantin. C’est pour cette raison que j’introduis par exemple du pluri-vocabulaire : soutenu, moins soutenu, familier, argotique, parfois mêmes des langues étrangères (Russe, Anglais, Néerlandais, Portugais), mais ce n’est pas le cas dans cette nouvelle.
Au-delà des personnages et du narrateur, il y a une deuxième raison qui vaut pour le texte lui-même en dehors de toute notion de récit. Mon intention est de faire subir au texte une distorsion qui ne le rende pas joli, mais qui lui donne du charme, voire une certaine musicalité. Au-delà de l’attachement que le lecteur peut éprouver pour tel ou tel personnage, je veux qu’il éprouve de l’attachement pour le texte lui-même, je dirais presque malgré lui, malgré qu’il puisse être objectivement ou formellement rebuté. Je truffe le texte de petits « parasites », souvent de deux ou trois lettres seulement, comme par exemple ces pronoms relatifs ou des répétitions de sujet par des pronoms personnel dans la même phrase. A contrario, je supprime d’autres mots, bien que parfois indispensables au respect strict de la grammaire. Les ellipses de négation fréquentes s’inscrivent par exemple dans ce registre. Je fais un traitement particulier des expressions toutes faites dont le langage fait un usage extrêmement abondant. Plutôt que les éviter, je préfère les transformer, en détournant leur sens initial (« Ca lui a fait un coup de soleil terrible sur le visage »), ou alors en les décomposant ou les retournant (« …feraient grassement leurs choux… » au lieu de « …feraient leurs choux gras… »), ou alors en substituant un mot de sens voisin qui permet de reconnaître l’expression dans sons sens initial sans la reconnaître dans sa forme habituelle (« …à rude traitement… » au lieu de « … à rude épreuve… »). Je fais souvent glisser les composantes de la phrase pour les mettre dans un ordre moins habituel en vue d’introduire une sorte de « petit suspens » au sein même d’une seule phrase (à remarquer que le Néerlandais présente souvent ces composantes de manière inversée par rapport au Français !), au surplus d’un certain effet de surprise qui rende la lecture plus attrayante, ou au moins intrigante. Je fais aussi souvent un traitement particulier de la ponctuation, même si ce n’est pas très présent dans cette nouvelle. Je regrette d’ailleurs au passage qu’Oniris ait modifié la ponctuation telle que je l’utilisais pour les dialogues, mais bon… ces braves gens font un boulot admirable et je ne vais tout de même pas faire le capricieux. Il y a encore bien d’autre « petites techniques » que j’utilise, y compris probablement certaines dont je n’ai pas moi-même une conscience formelle. Au-delà de certaines « agressions » à la grammaire, je tiens par contre absolument à respecter une notion plus large de « logique linguistique ». Ô que oui que j’y tiens ! Je n’ai vraiment pas l’intention de faire n’importe quoi !
Je sais que tout ceci pourrait vous apparaître extrêmement prétentieux. Je sais que ce ne sont que des intentions, qui pourraient ne rester que veines tentatives avortées, qu’elles peuvent fonctionner comme ne pas du tout fonctionner. En avouant ces intentions, je pourrais passer pour ridicule aux yeux de ceux chez qui elles ne fonctionnent pas. C’est le risque !
Je peux me tromper, mais à lire certains de vos commentaires, il me semble tout de même qu’elles fonctionnent dans une certaine mesure. Le mot « charme » a été utilisé explicitement par un commentateur. Ca m’a fait un plaisir immense.
Je sais aussi que le style peut dérouter au premier abord et me faire perdre des lecteurs. Je ne pense pas pouvoir obtenir le beurre et l’argent du beurre. L’adoption de ce style par le lecteur demande très certainement une « petite gymnastique » qui a besoin de se développer pendant plusieurs pages avant d’être accepté et, je l’espère, apprécié. Je suis à peu près convaincu que je vais perdre des lecteurs et en retenir d’autres pour exactement les mêmes raisons. Il me reste à faire les ajustements nécessaires pour ne pas faire fuir trop rapidement ceux qui pourraient finalement s’y faire et s’en amuser.

J’ai lu ai relu très attentivement vos commentaires. Après certaines satisfactions ou au contraire frustrations, se pose rapidement la question de ce que l’auteur peut en faire. Que faire de commentaires aussi opposés que celui qui me suggère de remanier profondément mon écriture et de cet autre, reçu en MP, qui demande au contraire de surtout n’y rien changer ? Si l’un des deux me paraissait fantaisiste, il me serait facile de l’écarter. Mais ce n’est pas le cas ! L’écriture étant perfectible, la vérité se situe nécessairement entre ces deux extrêmes. Mais où ? Et surtout, où situer cette vérité pour moi-même ? A quel moment cesserai-je d’être moi-même pour me conformer au goûts des lecteurs.
Je ne serai jamais un vrai lecteur de mes propres écrits. En me relisant, ce que je fais très souvent, il me vient des impressions, mais beaucoup moins nettes que si je découvrais un texte neuf et dans lequel je n’aurais aucune implication personnelle. Il y a certaines choses que je trouve bonnes et d’autres moins bonnes, mais le doute subsiste. Lors d’une nouvelle relecture, je peux avoir un avis moins tranché. Il n’empêche que c’est toujours sur ces mêmes choses que vient naître le doute. Là où vos commentaires me sont le plus utiles, c’est lorsqu’ils viennent confirmer les objections que j’avais moi-même pressenties. Peut-être qu’un jour je pourrai me passer de vos commentaires pour traiter mes doutes.

Dans l’intervalle, voici ce que j’ai fait de vos commentaires :


BIDIS

…il m’apparaît que ces fautes sont inhérentes au style de cette histoire (racontée par un enfant)

Je me suis expliqué sur le sujet ci-dessus.

Le récit est de la sorte enlevé et se lit avec amusement

Auriez-vous eu le même sentiment si vous aviez su que ce n’étaient pas les fautes d’un enfant ? Difficile de répondre, je sais.

Vous avez noté deux répétions :

« En fait, elle a ordonné que je la suive. En fait… »

Oui, en effet. Je butais là-dessus lors de mes relectures. Je ne veux pas non plus supprimer toutes les répétitions car certaines sont utiles, d’où mon doute. Vous confirmez donc ce que j’avais pressenti.

« J’avais trop peur de reconnaître des clientes de maman, des connaissances du commerce qui feraient grassement leurs choux de mon arrestation »

Oui, c’est vrai que cela avait déjà été raconté, mais il me semblait que le point de vue était un peu différent. D’abord, le garçon observe son entourage et a peur que des familiers le reconnaissent. Ensuite, sa peur le paralyse tellement qu’il se résigne et ne cherche plus à détecter si on peut le reconnaître. Et puis cette phrase était aussi le prétexte à me livrer à l’un de mes jeux favoris, celui de la transformation des expressions toutes faites. C’est un danger contre lequel vous me mettez en garde : jouer uniquement pour le jeu, en oubliant de faire attention au reste. Je retiens donc votre objection comme un encouragement à plus de vigilance de ce point de vue.

Pour le reste, vos commentaires et votre note sont tellement agréables que je ne vais certainement pas chercher à les contester.

COQUILLETTE

C’est du langage parlé, pas du langage écrit

Oui et non. C’est de l’oralité plus que du parlé, de l’écrit qui parle à l’oreille. Enfin, c’est ce que j’aimerais.

Il y a quelque chose dans ce texte qui charme et pousse à persévérer

C’est exactement ce que je recherche !

C’est raconté à la fois avec et sans fioritures, avec et sans tournures…

C’est ce que je cherche !

Alors oui, il y a énormément de travail

Zut ! J’ai cru qu’il s’agissait du travail déjà effectué avant de comprendre qu’il s’agissait du travail encore à effectuer.

Il faudrait élaguer, alléger, retourner les phrases, enlever pléthores de pronoms relatifs, réorganiser le tout…

Mon travail, qui ne m’était pas forcément naturel au départ, a consisté à faire exactement l’inverse de ce que vous me suggérez, à savoir introduire ces choses que vous me proposez de retirer.

Quelques questions demeurent sans réponse : elle voulait quoi la vieille bonne femme ? Comment l’a-t-elle retrouvé ? Et comment ça se termine tout ça ?

C’est une autre chose sur laquelle je butais. Certains lecteurs ont compris, mais il me semblait bien que le risque existait qu’un lecteur ne puisse pas comprendre, peut-être encore absorbé par la digestion des phrases précédentes, et qu’il serait peut-être utile d’être plus explicite. Vous confirmez donc la raison de mon doute.
Bref, j’explique : il y a eu une coïncidence qui a fait que quelques temps après le vol du garçon, la mère a aussi été prise en flagrant délit de vol dans la même grande surface qu’ils fréquentaient tous deux. Seulement, elle, n’est pas passée entre les mailles du filet et a bien du fournir ses vraies coordonnées, raison de l’appel de la « vieille » qui voulait parler à la mère au sujet de son propre vol et non de celui de son fils qu’elle n’a donc pas retrouvé comme il le craignait. J’ai hésité à développer ceci pour rendre la compréhension plus claire et conclure par le fait que le garçon s’était dénoncé à sa mère pour rien. Vous me confirmez que j’aurais du le faire.

Mes encouragements à l’auteur et si possible qu’il évite à l’avenir ce genre de phrases : « Ce jour qu’on s’était retrouvé que tous les deux en classe Philippe et moi, on avait constaté qu’il y avait pas là-dedans grand-chose pour la distraction » Je l’ai lue et relue, elle n’est pas jolie certes et pourtant…

J’aime ces trois points qui suspendent votre « pourtant ». J’aimerais y déceler un doute, comme si vous pensiez que peut-être ces choses qui vous heurtent dans mon écriture pouvaient être à l’origine du charme que vous lui trouvez.
Je ne réponds pas à votre place… je ne suis pas un terroriste intellectuel.

… cette espèce de magie qui fait cahoter ses mots

Bon Dieu ! Mais vous rendez-vous compte que je travaille mon écriture exactement dans l’espoir qu’un lecteur puisse en dire ce que vous en dites ? Ces mots m’ont fait un plaisir immense !
Ce verbe « cahoter » que vous utilisez m’autoriserait presque à apporter une réponse à la question que je posais ci-dessus. J’ai relu souvent votre commentaire. Vous me suggérez de changer beaucoup de choses à mon écriture et paradoxalement c’est peut-être celui qui me conforte le plus dans l’idée que je ne fais pas fausse route. Je serais curieux d’avoir votre avis à ce sujet.

JAMESBEBEART

Je n’ai pas grand-chose à ajouter à votre commentaire, sinon que je vous en remercie et que je pense qu’il me conforte aussi dans l’idée que je ne fais pas fausse route. Merci.

ANIMAL

J’adore cette histoire, après avoir avalé la surprise de ce style « contemporain » surprenant au début

Pas si contemporain que ça. Voilà près de 80 ans qu’il a été introduit en littérature.

En fait on s’y habitue très bien…

Sans doute cette « petite gymnastique » que j’évoquais plus haut.

La seule chose qui m’ait gênée est la caricature habituelle « vieille peau méchante, jeunette sympathique ». C’est un peu trop cliché à mon goût, même si ça existe, évidemment.

Je comprends et suis d’accord. C’est un doute que j’avais et vous me confirmez que j’avais raison de l’avoir. En fait, le contraste entre la « vieille » et la « jeunette » me permet d’appuyer sur l’attraction sexuelle qu’exerce l’apprentie sur le garçon. En outre, ce contraste entre deux attitudes diamétralement opposées (la passivité tendre de la jeune voire une certaine complicité et l’autorité exacerbée et intransigeante de la vieille) est aussi un thème important de mon roman. C’est une réflexion sur les rôles respectifs d’une mère et d’un père (mêmes si les deux personnages sont ici féminins). Mais ceci est une autre histoire… Une réflexion que je fais plus loin (« …les vieux qu’on déjà tout découvert de la vacherie ») n’est pas du tout une attaque « anti-vieux », mais au contraire le constat qu’ils sont davantage victimes de la bêtise humaine dont ils ont eu plus le temps de ressentir les effets néfastes et, probablement, de s’imprégner, même s’ils la combattent intérieurement. J’ai trouvé, mais trop tard (après soumission du texte à Oniris), une bonne raison pour rééquilibrer le portrait de cette dame : lorsqu’elle a eu le garçon au téléphone, elle a fait preuve de discrétion et n’a rien dit qui puisse faire comprendre au garçon la raison de son appel et préserver ainsi l’image de sa mère. Dans un premier temps, cette dame n’est pour le garçon qu’un obstacle à se dépêtrer honorablement du bourbier dans lequel il s’est mis, au surplus d’être une « vieille vache » qui fait tout ce qu’elle peut pour accroître son sentiment de honte devant tout le monde. Il ne m’aurait pas paru crédible qu’il puisse la voir en cet instant autrement que comme une « vieille peau ». Par contre, une fois passée la passion du moment et la confidence de sa mère, il pouvait avoir le recul nécessaire à plus de réflexion, y compris celle de se demander si cette dame ne lui avait pas fait peur tout simplement dans le but de le dissuader de recommencer en faisant en quelque sorte le sacrifice de sa propre image (comme peut le faire un père parfois). L’occasion donc de poursuivre l’écriture… Merci !

ILYA

…j’aime cette distance que prend l’auteur qui regarde avec le lecteur se dérouler l’histoire

En adéquation totale avec le fait que le narrateur n’est pas un enfant ou un adolescent, mais un adulte qui évoque un épisode déjà fort lointain !

…langage des rues de la capitale…

Cette capitale, non citée mais que vous m’avez confirmée en MP, étant Paris, vous trouverez sans doute plus haut sa justification.

...un peu vieux films et dialogues d’Audiard…

Je connais par cœur à peu près toutes les répliques des « Tontons flingueurs » Il doit en être resté quelque chose.

un peu, …

Si vous m’y autorisez, je complèterai ci-dessous vos points de suspension.

WIDJET

Après la libération du gosse, il y a sinon un coup d’arrêt un vrai essoufflement. Moins d’enjeu, plus de digressions pas franchement passionnantes (le passage sur le lavage)…

Ces digressions et le passage sur le lavage sont d’une importance capitale pour mon roman (que je n’explique pas puisque ce n’est pas le sujet ici), mais il est vrai qu’ils avaient peut-être moins leur place ici, ou en tout cas qu’ils encombrent une nouvelle qui devrait sans doute plus focaliser.

…et des facilités parachutées (les 1000 francs qui tombent du ciel comme s’il fallait se débarrasser du cas Eraldo

Oui… Oui !!! Et comment que oui ! Et comment que je m’en veux !
Je relis très souvent ce que j’écris et à chaque fois j’ai buté sur ces 1000 francs (belges ; +- 150 francs français) que je trouvais précipités, amenés beaucoup trop grossièrement. Pour une fois, je n’avais pourtant que peu de doutes là-dessus. Et pourtant, je n’ai rien fait pour réparer ce flagrant délit de flemme. Je m’étais dit que j’y reviendrais plus tard. J’aurais du le faire avant de soumettre le texte. Toutes mes excuses ! Si, si ! J’insiste ! Toutes mes excuses car je suis moi-même intransigeant face à ce genre de facilités. Peut-être le coup de l’appel téléphonique qui m’a poussé à téléphoner l’apparition de ces 1000 francs. Allons bon ! Ca suffit Incognito, ne cherche pas d’excuses, tu n’en as aucune !

Mais surtout j’ai cette sensation assez tenace que l’auteur a voulu aborder plusieurs sujets et qu’embarrassé, il n’a pas su les conduire jusqu’à leur terme ou s’en dépêtrer comme il le souhaitait

Bon, d’accord, je me cherche peut-être encore des excuses, mais je pense que c’est du au fait que ce texte n’est qu’un extrait de roman qui n’a pas été conçu au départ comme une nouvelle. Je reste attentif, pour mon roman, qu’il y ait différents niveaux dans les termes de l’intrigue. Le sujet principal qui court sur le long terme, sur toute la durée du roman en fait. Mais je veux aussi, pour retenir l’attention du lecteur, d’autres termes. Le moyen terme, qui se présente comme de petites histoires qui possèdent une sorte de début et une sorte de fin, mais qui contiennent malgré tout des éléments qui rappellent des thèmes du roman ou en préparent d’autres, suffisamment ouvertes en tous cas pour pouvoir prendre leur place dans l’ensemble (sinon, ce ne serait qu’un recueil de nouvelles). Sans doute pour cette raison que ce texte fait un peu dissonance par rapport à une véritable nouvelle. Il y a aussi le court terme et même un « micro-terme » en construisant certaines phrases de façon que tous les éléments nécessaires à leur compréhension ne soient réunis qu’à leur fin et y introduire ainsi une certaine tension.

Je retiendrais quelques pensées plutôt marrantes (mais trop rares, dommage) comme « Il regardait ça dans sa main comme s'il lui poussait un sixième doigt ou qu'un albatros venait de lui chier dedans » ou « Je crois que c'est à ce moment précis que j'ai fait dans mon froc. Curieusement, j'y ai pourtant rien retrouvé après, mais j'avais bien la sensation que trois journées entières de repas s'y déversaient »

Je pense que ceci provient probablement de ma deuxième influence en littérature, Charles Bukowski, mais plus discrète que la première. Il faudrait sans doute que je relise plus souvent Buk pour en enrichir mon écriture.

XRYS

AH il y a quelque part du Queneau dans ce texte et c'est ce qui m'a plu

Jusqu’il y a deux ans, je n’avais jamais rien lu (de littéraire s’entend). Une incroyable coïncidence a fait que deux personnes, qui ne se connaissaient pas, et sans aucune invitation de ma part, se sont mises simultanément à me prêter des romans alors que moi-même je me mettais a écrire. Rapidement, je suis tombé sur un auteur qui m’a époustouflé. Je me disais que même si je devais m’asseoir devant un bureau avec une plume seize heures par jour, il me faudrait 150 ans avant de pouvoir écrire comme ça. J’ai vraiment l’impression d’avoir beaucoup progressé depuis. Aujourd’hui, j’ai l’impression que 120 ans me suffiraient. J’ai 41 ans. Dommage que je ne puisse vivre jusqu’à 161 ans. Enfin… les progrès de la médecine… peut-être…
Je suis tellement emprunt du style de cet auteur, il colle à la fois tellement à moi-même et tellement bien au personnage principal de mon roman que j’aurais énormément de mal à m’en détourner. J’ai parfois l’impression de seulement vouloir imiter… et mal, bien sûr.
Alors, que l’on me compare à un auteur (Raymond Queneau) dont je ne connais que le nom et dont je n’ai jamais lu la moindre ligne, j’avoue que ça me rassure un peu. Et bien entendu, je vais me précipiter en librairie pour découvrir ce Queneau qui m’intrigue.

Côté style, côté mots j'aime bien, j'ai juste quelques réserves parce que je ne sais pas très bien si quelque part ce style ne relève pas d'une imposture (au sens strict du terme :qui cherche à tromper sur son identité)

Vous aurez sans doute trouvé l’explication plus haut.

PERLE-HINGAUD

Rien à ajouter sinon merci.

BELLAEVA

Je ne pourrais rien ajouter sans me répéter. Merci.

SCIPIO202

« Moi, je l'aurais pas fait comme ça», je pourrais dire encore »

Et bien moi, cette phrase, je l’aurais peut-être écrite comme ça. Juger un style très différent du sien, c’est très difficile et je vous en remercie. Ce que vous dites est très flatteur et très encourageant. Merci.

SELENIM

Dans l'ensemble, j'ai été un peu déçu par cette écriture qui cherche à coller à un langage d'enfant mais qui pèche sur 2 points. […] Le premier est que ce style n'est pas constant. […] Deuxième point, je trouve cette utilisation du parlé infantile trop facile…

Je m’en suis déjà abondamment expliqué.

Je conseille fortement à l'auteur de lire 10 3/4 de Fred Paronuzzi pour se faire une idée d'une écriture calquée sur un phrasé d'enfant avec des qualités littéraires succulentes

J’ai lu récemment « L’attrape-cœur » de Salinger. C’est une prouesse de sa part que de pouvoir se mettre dans la peau d’un adolescent, même s’il y a certaines formules récupérées très souvent, qui me paraissent un peu faciles et qui finissent pas m’agacer. J’ai cependant beaucoup aimé le roman.
Eu égard à ce qui précède, je ne suis pas sûr que la lecture de Paronuzzi aurait un quelconque rapport avec ma démarche, même si je le lirai avec curiosité et intérêt. Pour échange de bons procédés, puis je me permettre à mon tour un conseil lecture ?... Louis Ferdinand Céline… mettons « Mort à crédit ».

Il y a d'autres moyens que d'assassiner la grammaire pour faire parler un enfant à l'imagination féconde, ou encore utiliser un vocabulaire qui ne dépasse jamais le registre du familier.

Je crains, Selenim, que vous ne soyiez de ceux qui n’adhèreraient pas à la « petite gymnastique » que j’évoquais plus haut. Et si d’aventure vous deviez avoir le courage de me lire plus loin que l’effort que vous étiez au départ prêt à consentir, je crains que ces crimes de lèse-grammaire ne vous donneraient, mettons après deux, trois chapitres, l’envie furieuse de m’assassiner à mon tour. Vu que je suis assez soucieux de ma sécurité…
Attention, ce n’est pas un reproche que je vous fais là ! Je serais bien ingrat ! Je ne pense pas qu’il soit utile de faire d’énormes efforts pour arriver à lire un auteur. Je pense qu’il faut du plaisir avant tout et que cet effort ne doit pas être trop long. Je pense surtout que nos goûts sont probablement trop différents pour que je puisse arriver à vous procurer du plaisir. Je crois que je n’ai jamais dépassé les 80 pages dans la lecture d’un roman auquel j’essayais vainement de m’accrocher, y compris chez des auteurs considérés comme des génies de la littérature. J’en ai même passagèrement conçu une certaine honte alors que la conclusion d’une telle lecture sur Oniris se conclurait sans doute plus volontiers par un « Cet auteur est vraiment mauvais ! », absolument sans aucune honte. Vous avez malgré tout achevé la lecture de mon texte alors que vous ne deviez pas y prendre beaucoup de plaisir. Vous avez en plus pris du temps pour le commenter. Dans le cadre de ce site, c’est vraiment appréciable et je vous en remercie très vivement.



Mon Dieu ! J’ai beaucoup , beaucoup écrit. J’ai un peu l’impression d’encombrer.

Dites ! Nous sommes là à se lire… s’écrire… façon confidence… en somme presqu’intimes. Vous iriez quand même pas des fois imaginer que je cause comme je scribouille ?

Le jour où j’oserai vous pondre un commentaire comme j’ose pondre un texte, je serai sans doute devenu vraiment moi-même !

Merci à tous, vraiment !

Contribution du : 16/02/2010 03:01
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re : A propos de "Détroussage"
Maître des vers sereins
Inscrit:
11/02/2008 03:55
Groupe :
Évaluateurs
Auteurs
Membres Oniris
Groupe de Lecture
Post(s): 33415
Hors Ligne
Citation :
Mon Dieu ! J’ai beaucoup , beaucoup écrit. J’ai un peu l’impression d’encombrer.


Bien que cette partie de votre message ne s'adresse pas à moi, je peux vous assurer que vous n'encombrez pas, cette espace est fait pour ça.

Contribution du : 16/02/2010 03:30
_________________
Un Fleuve
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re : A propos de "Détroussage"
Visiteur 
Bonjour Incognito
Merci pour ces explications qui me confortent dans l'idée qu'on a jamais terminé d'apprendre.

Lorsque votre texte est paru et que j'ai lu les commentaires des autres oniriens, je me suis mordu les doigts de ce que j'avais écrit concernant le moment ou je demande à l'auteur d'éviter à l'avenir ce genre de phrases, telle que celle citée. Quand Xyris a parlé de Queneau, je me suis cachée sous ma table tellement j'étais passée à côté (que diable à côté... bien plus loin qu'à côté !) du style ou de l'intention.

Charmée et enthousiaste je l'ai été, et non, vous ne faites pas fausse route. C'est ce que vous voulez transmettre, c'est ce que vous ressentez devant votre feuille alors c'est ce qu'il faut poursuivre.
C'est votre premier texte paru ici, en plus il fait partie d'un tout, ma seule excuse c'est que je ne pouvais pas le deviner.

Il est bien entendu que mon "alors oui il y a beaucoup de travail !" est à jeter aux oubliettes. Sauf que oui, il y a beaucoup de travail, mais pour poursuivre et non plus pour reprendre.

Quant aux pronoms relatifs... j'en utilisais pléthore à mes débuts, je les trouvais indispensables et puis un jour quelqu'un a lu un de mes textes et s'est méchamment moqué de ma manie. Depuis, je les évite comme la peste d'où cette réflexion et mon attachement à les pister chez les autres aussi bien que chez moi. Je n'ai pas tenu compte de vous, auteur différent, avec un style différent et une intention différente.

Je n'avais pas du tout compris ce passage qui suscite mes autres questions. Je croyais que la mère racontait à son fils qu'elle aussi avait volé mais je pensais que cela c'était passé longtemps avant et je me suis demandé comment la responsable du magasin avait pu faire le lien aussi rapidement entre le fils et elle.
Mon attention a dérapé. Je n'ai pas lu ce passage attentivement.

Je vous souhaite bonne route et surtout, longue continuation.

Contribution du : 16/02/2010 07:30
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re : A propos de "Détroussage"
Visiteur 
Merci de ces explications

Sinon Le titre Détroussage à part le rapport lointain à la trousse, il vient d'où ?
(J'avais bien une idée reliée à la fin de la nouvelle mais j préfère que ce soit l'auteur qui la livre )

Contribution du : 16/02/2010 08:30
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re : A propos de "Détroussage"
Organiris
Inscrit:
17/09/2009 15:41
Groupe :
Évaluateurs
Groupe de Lecture
Responsables Edition
Onirateurs
Onimodérateurs
Équipe de publication
Organiris
Auteurs
Correcteurs
Comité Editorial
Membres Oniris
Post(s): 32421
Hors Ligne
Merci pour ces explications. Tenter de comprendre un auteur, sa démarche, ses intentions, est un exercice fort enrichissant pour qui s'essaie, parfois maladroitement, à commenter.
Puisse ce petit message vous encourager dans votre projet à long terme.
Perle.

Contribution du : 16/02/2010 09:16
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re : A propos de "Détroussage"
Maître Volubilis
Inscrit:
23/08/2007 09:09
De France
Groupe :
Évaluateurs
Primé concours
Groupe de Lecture
Auteurs
Membres Oniris
Post(s): 22758
Hors Ligne
"Auriez-vous eu le même sentiment si vous aviez su que ce n’étaient pas les fautes d’un enfant ? Difficile de répondre, je sais."

Non, non pas difficile de répondre.
Les antécédents et la personnalité du narrateur m'auraient suffit, ainsi que ses quinze ans.
Ah, le parler savoureux des Kevin de notre époque !...

Contribution du : 16/02/2010 13:38
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re : A propos de "Détroussage"
Visiteur 
A COQUILLETTE

Allons ! Ne vous mordez donc pas ainsi les doigts. Comment ferez-vous ensuite pour écrire ?
J'espère que vous n'avez pas pris mal mes propos. Je pense que votre commentaire est à la fois celui qui m'a été le plus utile et celui qui m'a fait le plus plaisir. J'ai expliqué pourquoi. Je me suis tracé une route, mais je suis encore plein de doutes, vous savez. Vous avez contribué à m'en ôter une partie et je vous en suis très reconnaissant. Et puis lorsqu'une femme écrit à un homme qu'il est parvenu à la charmer, je vous assure que c'est un compliment dont il met un petit moment à se remettre 8-;
Ce que vous suggériez était parfaitement logique. C'est même comme ça que j'écrivais au début, jusqu'à ce que je parvienne à m'avouer que je m'ennuyais profondément en relisant ce que j'avais écrit. La logique, parfois, n'est pas tout. Toutes les routes sont bonnes à condition de ne pas s'égarer.
Et puis du travail, bien sûr qu'il en reste beaucoup, et pas seulement pour poursuivre. J'ai bien compris qu'il y a des choses dans mon écriture qui fonctionnent, mais ce n'est pas pour autant que tout fonctionne en bloc. Certaines remarques, comme celles de WIDJET, me poussent à m'interroger. Celles qui concernent l'hétérogénéité du vocabulaire, par exemple. De nouvelles publications et de nouveaux commentaires me permettront sans doute d'en affiner ma perception.


A XRYS

Comme je l'ai expliqué, ce texte n'était pas une nouvelle au départ et je ne m'attendais pas à devoir lui trouver un titre. Je n'ai pas cherché très loin ni longtemps. Il m'est venu assez spontanément, je ne sais même pas comment. Sans doute à cause du fait que le mot "détroussage" était déjà présent dans le texte.
J'ai trouvé après de bonnes raisons pour garder cette idée. Le rapport à la trousse, bien sûr. Il s'agit alors d'un néologisme : ôter (ou détruire) ce qu'il y a dans la trousse. Ensuite, le rapport au vol. Il s'agit alors d'une des acceptions connues du mot. Enfin, les allusions érotiques dans le texte permettaient de le justifier selon sa seconde acception connue.
Il y a même une autre signification que je lui ai trouvée, mais seulement après lecture des commentaires : le détroussage du langage (dans les trois acceptions évoquées précédemment).

Je serais curieux de connaître la vôtre.

Contribution du : 16/02/2010 16:43
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re : A propos de "Détroussage"
Visiteur 
Bon, eh bien moi j'ai fait une bêtise... j'ai lu ce forum avant de commenter le texte.

Pffff, trop curieuse, trop enthousiaste après ma lecture, j'ai eu envie d'en savoir plus, et voilà, maintenant je ne peux plus vraiment commenter de manière "vierge", c'est malin !

Je voulais quand même laisser une trace de mon ressenti et des impressions que j'ai eues avant de lire les explications.

Moi aussi j'ai été déroutée par le langage, dont je percevais bien qu'il n'était pas - et manifestement ne se voulait pas - celui d'un enfant, tout en étant coloré de formulations typiquement enfantines. J'ai eu nettement la sensation, à plusieurs reprises, d'un adulte racontant un souvenir assez lointain comme s'il se "remettait dans la peau" de l'enfant dont il raconte l'histoire.
Maintenant j'ai lu les explications, et je constate qu'en effet, le narrateur est censé avoir de la bouteille, ce qui corrobore mon impression, que je n'aurais pourtant pas su expliquer ni démontrer.

Il n'empêche que je trouve les choix de niveau de langage, d'expression etc... assez confus, même après les explications. Je ne comprends pas bien ce que l'auteur a vraiment voulu faire. D'après les explications, tout cela a l'air tout à fait conscient et "calculé", mais ça m'étonne vraiment.
Cela dit, quelque part, je m'en contrefiche, parce que j'aime beaucoup ! C'est tout de même amusant : à première vue, quand on essaie d'analyser, on a une impression un peu brouillonne, on ne parvient pas à déterminer où on se situe exactement, à quel moment de la vie du narrateur/enfant... mais ça ne nuit pas à la lecture. Enfin, ça n'a pas nui à la mienne en tout cas :)

A part cela, et d'une manière générale, j'ai beaucoup aimé ces "tranches de vie", ce regard parfois tendre, parfois un peu désabusé, sur la vie et les êtres, mais toujours très authentique. En fait c'est ça qui me touche : ça fait "vrai", sans tralalas, sans tire-bouchonnages de sentiments ou d'expressions, c'est rustique, simple, sincère. Et c'est cette simplicité qui est émouvante.


Le titre ?
Oserais-je le dire ? Moi qui lis assez peu de nouvelles, ce "détroussage" m'avait intriguée. J'y supposais une connotation un peu coquine louchant sur le "détroussage de jupons", et ça m'a donné l'impulsion de cliquer pour découvrir ce qu'il cachait.
Bien m'en a pris, car si de coquineries il n'y a point (à part dans l'imagination fertile du jeune garçon...), ce détroussage révèle quelques très jolies choses tout de même, et j'y ai pris beaucoup de plaisir !

Contribution du : 16/02/2010 22:10
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re : A propos de "Détroussage"
Visiteur 
Merci Tinuviel.
Moi, je ne lis pas beaucoup de poésies, mais nul doute que si j'y voyais passer un "détroussage", j'irais mater un petit coup 8-;
Vous voulez du plus coquin ? J'en ai en stock vous savez. J'ai soumis une nouvelle nouvelle (tiens, c'est marrant ça) aujourd'hui. Il faudra donc attendre un petit peu pour la troisième.
Et bien sûr, je prendrai grand soin dans le choix du titre dans l'espoir de vous appâter.

Contribution du : 16/02/2010 23:27
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re : A propos de "Détroussage"
Visiteur 
AH voilà moi aussi comme Tinuviel , j'ai été intriguée par le titre, dans la liste des nouvelles ... Pour les mêmes raisons I suppose

Donc je me suis empressée de lire le texte dès sa parution et j'ai été un peu déçue sur ce plan. Et mon interrétation était vraiment très différente
J'ai gardé le sens détroussage comme perte d'innocence et comme pour moi le narrateur avait une douzaine d'année j'y ai vu avec la fin (la révélation du vol de la mère) cette perte comme celle de l'image de la mère idéale (celle que le narrateur avait peur de décevoir) confrontée à la réalité...

Voilà mais gardez ce genre de titre c'ets très accrocheur ^^

Contribution du : 17/02/2010 08:41
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer



 Haut   Précédent   Suivant
(1) 2 »





Oniris Copyright © 2007-2025