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1 Utilisateur(s) anonymes
J'explique pourquoi "je suis passé" |
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Expert Onirien
Inscrit:
03/05/2010 13:38 Groupe :
Évaluateurs Auteurs Membres Oniris Groupe de Lecture Post(s):
3806
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Bonjour,
Je voudrais remercier ceux et celles qui ont pris le temps de me lire et / ou de laisser un commentaire. Je suis conscient du caractère hermétique de mon texte - j'ajoute au passage que s'il est plein de romantisme échevelé, c'est parce que je le suis- et je souhaiterais donc développer un point qui m'a particulièrement tenu à coeur lorsque je l'ai rédigé. Il y a quelques semaines de cela, j'ai été agressé en pleine rue de nuit, et ne me suis réveillé qu'au début du début du commencement du jour. On m'a volé des choses mais ça c'est pas important. Ce qui comptait vraiment pour moi c'était de retranscrire avec autant d'intensité que possible l'impression que j'ai eue en me réveillant. En outre, une espèce d'amnésie (je ne me rappelai pas de quel jour nous étions, entre autres). J'ai donc cherché au fond de moi-même d'éventuels souvenirs, et tout ce qui me venait à l'esprit, c'était une grande peinture surréaliste (merci monsieur Brabant pour avoir fait mention de Giorgio de Chirico que j'ai découvert -au passage- grâce à votre commentaire) ou tout se mêlait sans queue ni tête. Dans le poème, j'ai essayé de restructurer ma mésaventure, mais bien sur, si l'on ne connait ni ma ville, ni ma vie, ni ma personnalité, ni cette malheureuse histoire, tout cela peut n'avoir que le goût de la confusion qui y règne. En outre, l'aigle aux yeux d'ivoire fait référence à l'agresseur, "dépassé" fait partie du champ lexical que j'ai essayé de composer à partir de l'oubli, du passé, de ce qui se perd, se brûle, de ce qui s'embrume, pour symboliser mon amnésie. Dans les strophes 2 et 3, je me replonge avec intensité dans les moments qui ont suivi le réveil; il faisait mauvais, tout semblait vide, mais l'air frais sur ma tête m'a fait prendre conscience que j'étais vivant. Je suis passé sur les berges du fleuve de ma ville pour rentrer chez moi (strophe 3). Strophe 4, le soleil de granit est un symbole de lourdeur, mais aussi d'éveil. Cette impression que j'aurais bien voulu mourir pour ne pas souffrir comme ça (parce que ouai j'étais souffrant) et les pensées interdites sont une référence directe à mon amnésie. Bon. En revanche, la dernière strophe, contrairement à vous, Marite, est celle que j'aime le moins. Elle évoque mon retour à la réalité. Pour tout vous dire, je ne l'ai écrite que le surlendemain, lorsque je me sentis mieux et que la mémoire était à nouveau là (et les suppositions sur ce qui s'était passé s'étaient cristallisées en une espèce de certitude gênée). Je ne fais (dans la dernière strophe) que moquer tout ce que j'avais écrit précédemment, m'accusant d'avoir rêvé, d'avoir gonflé ma plume de brillances exquises (et la je reconnais ne pas aimer le deuxième vers, "exquises aux" sonne très mal, my bad), alors que la réalité dehors m'attend, que je me suis désabusé, complu dans ma convalescence de poète à deux balles, mon coeur débordant de vérités immondes que je me suis empressé d'ignorer sur la base d'une simple agression. En vous remerciant pour votre attention, Ikran
Contribution du : 21/11/2012 13:12
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Re : J'explique pourquoi "je suis passé" |
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Maître Onirien
Inscrit:
06/12/2011 14:04 De Charleroi Belgique
Groupe :
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20374
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Merci de situer le contexte qu'on ne peut imaginer ainsi votre écrit "devient"plus accessible Leni
Contribution du : 21/11/2012 14:15
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La vérité d'aujourd'hui est l'erreur de demain Le talent c'est d'en trouver aux autres R Hossein Plaire à tout le monde c'est plaire à n'importe qui S Guitry |
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