Bonjour, et heureuse année ! J'ouvre ce forum sans attendre d'autres commentaires, toutes les difficultés attendues ayant été énoncées.

socque, je suis ravi de constater que le texte vous a fait cet effet.
Mais la dernière fois, vous vouliez un accident. Je mets un accident, vous regrettez de ne pas voir de chair… La prochaine fois, je vous l'éparpille bien sanguinolente.

Pascal31, les histoires de Dames blanches regroupent des histoires diverses, qui n'ont en commun qu'une forme visible apparaissant la nuit vêtue de blanc, ayant l'aspect d'une femme – qui en est une si c'est une sorcière – et un comportement pas toujours maléfique (par exemple dans les histoires d'auto-stoppeuses). Faut-il y joindre celle-ci, qui se passe en plein jour avec des vêtements pas spécialement blancs ?
Pour l'originalité, je ne parierais pas un gros billet que ça n'a jamais été fait (le synopsis pouvant tenir dans la première phrase du commentaire de David : Le destin, c'est son affaire, et elle n'aime pas que les aut' personnages aient un avis dessus). Mais ça reste à voir, et si quelqu'un peut citer l'auteur et le titre de l'original, je suis intéressé.
Ta dernière remarque pose une question : La superstition a-t-elle retenu des lecteurs de commenter ?

MariCe, vous vous doutiez dès les premières lignes ? Un petit peu grâce au titre, quand même ?
Si vous étiez la seule à lire « avec plaisir (...) malgré le sujet », les éditions Harlequin seraient en position de monopole (j'en profite pour remarquer que la catégorie Sentimental fournit depuis quelques mois le tiers des parutions d'Oniris, même si ce n'est pas forcément de l'eau de rose).

Marite, je vais juste vous aider sur pourquoi le mur et la grille (mais n'étant pas dans le secret des dieux, je n'ai pas les réponses complètes). On sait que l'accidenté allait à Lussy pour l'achat d'un bien immobilier, celui-ci devant être assez important puisque censé lui payer de nouvelles vacances. On suppose que le vendeur, qui lui a sauvé la vie (de fait), habite là-bas. Plus loin : « À la sortie de Lussy, un long mur. » Et une grille. On peut donc deviner une grande propriété. Et qui donc ouvre la grille, sinon la châtelaine ? Que la plupart des lecteurs (et je ne peux vraiment leur donner tort) ont reconnue comme la femme qui attendait le car au début.
Peut-être trouverez-vous plus d'éclaircissements en poursuivant ci-après.

Dowvid, il y a un type qui est plutôt à plaindre, et tu critiques sa façon d'écrire, alors qu'en plus, tu comprends bien, il ne s'est pas relu.
Tu dis : « c'est un style aussi » : je trouve qu'il y en a de plus difficiles ! La première phrase que tu cites, je ne la lis pas saccadée, plutôt rallentando. Pour toi qui joues de la musique (même si peut-être tu ne la lis pas), le point-virgule ici serait une virgule, et le point serait d'orgue. Après, le lecteur interprète comme il veut ; mais ça doit vouloir exprimer que pour le personnage fasciné, la vie a subitement changé de tempo.
Il y a au même endroit une assonance en "ju" : comme une écholalie qui serait le symptôme de son trouble... Peut-être était-ce une intention du narrateur...

Brabant, le type est content d'avoir pris l'avion d'hier au lieu de celui d'aujourd'hui qui s'est écrasé… Je ne vois pas ce qui n'est pas net dans l'enchaînement... David a un peu répondu sur la question, et je crois que le puzzle oral (crash, réservation, affaire en or, immobilier) n'est pas trop dur à assembler.
Pour le second type, rien ne t'empêche de faire comme Marite, qui a eu assez d'imagination pour apercevoir une « magnifique créature » dans le texte… Peut-être qu'il s'appelle Bernard et qu'il est coiffé avec une raie sur le côté, mais quel intérêt ?

David, je n'ai rien à t'expliquer. En fait, on peut avoir trois Parques, ou trois Moires. Ou une seule, les Grecs les confondant parfois en Moïra. Ce qui est sûr, c'est que celle aux ciseaux est intervenue deux fois.
On pourrait mettre une autre nuance dans l'interprétation : ces sœurs pourraient n'exister que pour ceux qui y croient, et les en punir.
« comme un bonsaï », c'est bien trouvé ! Laisser bourgeonner les interrogations (tordues), et pincer les réponses envahissantes et trop certaines. Mais on dirait que ce texte a aussi été soigneusement taillé... pour atteindre exactement les 2500 caractères (hors balises) requis à Oniris !
Juste encore merci.


Je conclus par le souhait que le témoin de l'accident file le parfait amour (au moins tant qu'il respectera son vœu).

Bonjour i-zimbra.

Merci pour ton explication mais vois-tu, nous sommes dans le "fantastique/merveilleux" et je la trouve bien terre à terre.
Avec le titre "filandières" je suis partie, ou plutôt mon imagination s'est envolée du côté de l'irrationnel. Ces femmes qui tissent le fil des vies et le coupe quand elles en ont envie ... aussi, le mur et la grille ont évoqué pour moi : un cimetière.
J'ai relu l'histoire et il me reste un sentiment de frustation car tu as, à la fois, trop dit et pas assez ... pour du fantastique/merveilleux.

Marite, pour quelqu'un qui disait n'avoir pas compris, tu offres une explication qui me semble très valable. Cette vision de cimetière (et la propriété à vendre ne serait alors qu'un leurre) est une branche du bonsaï que je n'avais même pas aperçue. Mais j'ai des excuses. Tu sais, mon interprétation n'est pas plus autorisée que celle de vous autres lectrices et lecteurs, car voici :
Après qu'on ait retrouvé mon vieil oncle décédé à son bureau, victime d'une rupture d'anévrisme, j'ai hérité de ses papiers, et j'avoue m'être arrogé (afin de vous la présenter) les droits de sa dernière page, restée devant lui, et dont je témoigne que la dernière phrase est d'une autre main. Lorsque je l'ai lue – mettez-vous à ma place – j'ai cherché à me raccrocher à la moindre branche de réalité positive. C'est pourquoi j'ai préféré voir dans les dernières lignes le début d'une vraie histoire d'amour. Après tout, une des trois sœurs n'est-elle pas préposée à la naissance ?

Salut i-zimbra,

Quant à moi je réclame pour le lecteur le droit à la paresse ;) :)


brabant

Merci pour ton explication i-zimbra. Je comprends mieux maintenant ce qui m'a perturbée : du réel (ton vieil oncle) mêlé à de l'imaginaire auquel il manque, à mon sens, l'ingrédient qui permettrait au lecteur d'être embarqué dans l'histoire qui est, n'oublions pas, censée être fantastique/merveilleuse.

Pour ma part, la première "sortie" de cette atmosphère, s'est faite dans la reprise après les astérisques de séparation. A peine le temps de s'y replonger et l'histoire se termine ... devant le mur, la grille d'on ne sait quel endroit et je suis restée avec mes interrogations : qui est le narrateur de la seconde partie (celui que la police interroge) ? Il ne peut être le premier car il a bien vu une femme dans la voiture accidentée ... enfin, tout ça parce que, pour les balades dans cette catégorie, j'aime me laisser "emporter" dans cet univers sans être obligée de trop m'interroger.
Bon tout ceci est bien entendu très subjectif, ce n'est qu'une réaction de lectrice un peu ... paresseuse ) et n'enlève rien à la qualité de ton texte.

Marite,

Citation : Tu ne crois pas cela, quand même…

Citation : L'ingrédient nécessaire et suffisant au fantastique/merveilleux est le surnaturel.
Dans le merveilleux, le lecteur l'accepte (dans un conte de fées, il y a des fées et puis voilà).
Dans le fantastique, pas d'« il était une fois », on part du "réel" plus ou moins rationnel de la "fiction" et on joue sur les réticences du lecteur à se laisser embarquer par ce qui trouble ce réel. Ici, des lecteurs vont identifier une Moire, d'autres vont voir deux femmes parce que c'est ce que le narrateur écrit (et l'histoire s'en trouve réduite à deux anecdotes triviales).
Ainsi, en disant : « j'aime me laisser "emporter" dans cet univers sans être obligée de trop m'interroger », tu t'exclus en quelque sorte de la catégorie "lectrice de fantastique".

Citation : n'est pas un narrateur mais un personnage ! En revanche, la dernière phrase indique qu'un personnage est devenu narratrice et que le narrateur est devenu personnage.

Citation : Les gendarmes en doutent bien, eux !


Brabant, la revendication du droit à la paresse intellectuelle est la seule qui n'ait pas à être réprimée par des coups de matraque.

Ben si i-zimbra j'y ai cru à ton vieil oncle. Pourquoi n'y aurais-je pas cru ? C'est l'explication que tu donnes dans le forum, ça ne fait pas partie du récit. Mais peut-être suis-je trop naïve ... est-ce grave ? Suis-je irrécupérable ? )

Bon, c'est aussi que tout ce que j'ai pu écrire jusqu'à présent, par besoin plus que par plaisir, nouvelles ou poèmes, a pour déclencheur quelque chose de vécu réellement. N'ayant aucune ambition littéraire ou de publication, ça me suffit et je ne me prends pas la tête. Souvent, je l'avoue, j'ai tendance à penser que c'est la même chose pour tout le monde ... désolée.

Tu serais surpris de savoir tout ce que j'ai pu lire en fantastique et fiction à une époque et aussi tout ce qui me passe par la tête parfois et que je ne mets pas par écrit ... )

Quelle erreur que de ne pas mettre cela par écrit Marité :) Et si tu essayais un récit fantastique ?...



J'échappe donc à la Saint-Barthélemy I-Zimbra. lol :)))



brabant

Bonjour Senglar ! J'ai un gros chantier en cours (en écriture) mais je le fuis trop souvent, la faute au quotidien qui finalement est très rempli alors que je croyais disposer de plus de temps en prenant ma retraite ... et puis, je crois être aussi un peu paresseuse mais je saurai quand le moment sera venu, s'il vient