Serais-tu donc en manque de nos grivoiseries ?
Allons voyons Mona cesse ces gamin’ries

Le temps, c’est vrai, à beaucoup fait souvent défaut
Et à la place du métro, du boulot dodo
Qu’il serait doux, Mona, de faire jongler les mots
Mais pour nous sustenter il nous faut travailler
En attendant, ma foi, un jour d’être rentier

"Nécessités du servic'", qu'y disaient. Ce qui
Cette semaine, de lundi à vendredi,
M'envoya dès potron-minet (TRÈS matinaux,
Les minets...) parcourir les chemins vicinaux
Jusqu'aux salles de torture pour candidats.

La fatigue sans doute, à l’amoureux des chats,
Aura fait oublier que toujours l’on s’arrime
Lors de son premier vers à la dernière rime
De qui nous précédait au moment de l’envoi…

Oui-da, mais l'envoi précédent rimait deux fois
En "er". J'ai donc ouvert par une rime plate
Cherchant par les "i" une assonance adéquate
Avec la litanie de tous les non-dimanche.
Sans me chercher d'excuse et sans effet de manche,
Je l'avoue franchement, je suis carbonisé !
Rechercher rythme et rime en étant épuisé,
Admettez, chers amis, l'étrange paradoxe
Qui, sans excuser mes vers fort peu orthodoxes
Les expliquent un peu. J'ai besoin de repos...

Wouah ! comme je le plains notre esclave Léo !
Du repos ? En voilà une fâmeuse idée,
Puisque c'est le week-end : en tous points accordée.
Que diriez-vous d'abord d'un bon café au lit,
Avec des croissants chauds, ce n'est pas un délit,
Puis ne pas oublier de promener la chienne
- Oui, c'est au féminin que je nomme la mienne -
Comme de travailler il n'est pas question,
Pour manger avez-vous quelque suggestion ?
Le livreur de pizza, le restaurant peut-être,
A moins qu'à la cuisine préféreriez vous mettre ?
Puis une promenade, aller voir un copain,
Ou taquiner la femme en joyeux libertin...
Il est tant de façons d'occuper ses dimanches

Promener un toutou ? J'ai du pain sur la planche !
Aucun chien ne tiendrait devant mes trois matous
Pas plus de cinq minutes : ils disposent d'atouts
Tranchants. Le chien du voisin s'en est rendu compte...
Le voisin aussi s'en est tiré à bon compte
Pour avoir voulu venger son cabot. Le pauvre...

Hou le vilain Léo ! Une assonnance : alcove
Avec si pauvre mot pourrait seule rimer,
Mais je n'ai pas le temps, là m'en vais m'escrimer
A chanter en ce jour pour un beau mariage
Tant pis si vient la pluie, car si j'en crois l'adage,
Si l'eau tombe du ciel, c'est mariage heureux...

Une union clandestine accompagne le gueux,
Que la rime s'enchante à re-finir sur "pauvre",
Il faudra bien trouver, du coté de Hanovre
Ou bien d'autres cités, des amants d'orphelins.

"Hanovre", rime forcée, pourquoi ce patelin ?
Et pourquoi pas "Le Hôvre" avec l'accent normand
Ou alors "Dusseldorv" avec l'accent flamand ?

Parce que si tu mets : "le hôvre" sur Google,
Ou même "dusseldorv", tu te perds dans les choux,
De côté mon "hanovre" a l'éclat des bijoux,
C'est pas le rhone à boire, et c'est sans boat people

Et puis laisse une rime au suivant de ce jeu