Citation :

Manquait plus que "chapeau pointu" et tu étais définitivement cataloguée chez les fous... le labo je veux dire.

Bravo Jeanphi
Le seul à n'avoir pas choisi l'octosyllabe. serait-ce que nous autres n'avons pas su nous éloigner de C.C. ?

Désolé, j'en ai un de retard, mais je rattrape déjà celui-là :) Ça fait longtemps que j'étais pas passé, et ça me manquait :)



Dans l’herbe incandescente un jeune esprit se rêve,
Lissant joyeusement aux calandres de feu
Cet avenir fuyant: Le monde n’est qu’un jeu !
Dit l’enfant qui s’endort à l’homme qui se lève.

Tandis qu’au fond des yeux s’éteignent les lueurs,
Que se crispent les poings, que s’empèse le cou,
L’être en barque s’incarne et les embruns secouent
Le marin parcourant l’océan de sueur.

Faseyant au milieu de quatre destinées,
Maelstrom infini, rosace des douleurs,
Quand l'âme en croix démate il lui reste des pleurs,
Et l’eau s’ajoute à l’eau des aubes condamnées.

Mais au front de l’enfant jamais rien n’est inscrit
Et son ombre s’étend en tous lieux, toutes places,
Comme un jour insolent qu’aucun orage n’efface
Lors il aura vécu avant d’avoir péri.

Les amis, j'ai un nouveau "bouts rimés" à proposer, mais avant, je demande à Myndie si elle veut bien nous donner l'original de sa proposition, je crois bien que nous ne l'avons pas eu. Si nos interventions se chevauchent, ça va devenir compliqué.
Merci Myndie

Bonjour les boutsrimeurs!

Désolée Embellie! Tu as raison. Je viens tout de suite réparer cet oubli .

Ohlala, ça remonte loin quand même!

Il s'agissait du poème de Charles Cros "Novembre".

Bonnes festivités à tous!

Merci Myndie
Voici ma proposition

dorés – honore – encore – adorés
colorés – adore – aurore – énamourés
roses – closes – cieux
pourvue – yeux – vue

A Florence on peut voir, dans des cadres dorés,
Bon nombre de tableaux que cette ville honore.
On ne s’en lasse pas, on veut en voir encore
Tant les sujets sont beaux et par tous adorés.

Les toiles centenaires aux motifs colorés
Ont gardé leur fraîcheur et l’attrait que j’adore,
Représentant souvent aux couleurs de l’aurore
Des couples en habits aux yeux énamourés.

Le romantisme aidant, on trouve aussi des roses
Des dames alanguies, gardant paupières closes
Ou têtes renversées regardant vers les cieux.

Grâce à tous les musées dont la ville est pourvue
Si on voulait tout voir il faudrait plusieurs yeux,
Je reste émerveillée de la part que j’ai vue.

A vous de jouer, les amis.

Une bonne raison de visiter Florence, Embellie !
Et bravo pour le bout-rimé !
À mon tour :


Logés dans leurs cernes dorés
Tes yeux que le soleil honore
De ses rais, survivent encore ;
Ces iris châtaigne adorés,

Piqués de roux et colorés
Tels que l’astre lui-même adore
Y semer ses éclats d’aurore
Et ses brandons énamourés.

Comme des pétales de roses,
Tes paupières bientôt sont closes,
Vénérant l’infini des cieux ;

Ainsi, de ton regard pourvue,
La Mort a béni, par tes yeux,
La bribe de vie qu’il a vue.

Ouf, ça va vite, vais-je rattraper mon retard!?
Déjà celui de Myndie :)


Je crois que j’ai perdu et mon ombre et l’automne
Je marchais dans la rue, un refrain monotone
Semblait courber le temps. Je ne suivais personne.
Et les voix que j’entends, dis, combien se sont tues?

Immobile au milieu du bal fou des statues,
J’allais seul et le creux de ces tours abattues
Me faisait un jardin. Sans horizon ? Qu’importe.
Je n’attends pas la fin que je sais qu’on m’apporte.

Des centaines de clés pour des milliers de portes,
Des centaines de quais. Et pourquoi tu t’étonnes ?
Je marchais dans la rue au soleil monotone.
Je suis nu, libre et nu, sous des milliers de tonnes.

Aller, plus dur pour moi celui d'embellie... mais ça donne ça:


Faux émois, fausse vie et faux destins dorés,
Passion dans de faux draps qu’un faux soupir honore.
Tu ne dis plus “arrête”, elle tait ses “encore”,
Prisonnier de ces bras maudits, hier adorés.

Étourdis deux pantins s'effondrent, colorés,
Dans une danse triste où l’avenir adore
Tantôt peindre la nuit, tantôt peindre l’aurore.
Deux pantins tombent las de s’être énamourés.

Même quand par amour naît au milieu des roses
Une enfant de lumière. En ses paupières closes
Fleurissent des comètes et paradent les cieux.

De tout ce qu’il vous manque elle sera pourvue,
Noyez-vous à son lac, perdez-vous à ses yeux,
Pantins, relevez-vous, et recouvrez la vue.

Citation :

Je n'avais pas encore lu votre proprosition à mon énigme ; voilà qui est fait et là, sans hésiter :

Bonjour les mots-rimeurs et mots-rimeuses

Sur la proposition d'Embellie avec les mots à la rime :

dorés – honore – encore – adorés
colorés – adore – aurore – énamourés
roses – closes – cieux
pourvue – yeux – vue



Dans ses iris dorés
Son doux regard m’honore
Et me redit encore
Ces mots tant adorés.

Les discours colorés
De sa voix que j’adore
Chantonnent à l’aurore
Nos vœux énamourés.

En effeuillant les roses
Dès les fenêtres closes
Nous offensons les cieux.

Nuit de grâce pourvue
De désirs plein les yeux,
Fais-nous perdre la vue.