Pas moins neu-neu pour moi

L'amour est doux-amer et la douce ancolie
Qu' hier tu chérissais, est morte en ce jardin.
Mes espoirs sont empreints d'une mélancolie
Et mes soucis teintés d'un magistral dédain.

Sur le flanc du muret je vois danser des ombres
Qu'un vent vagabond et mutin dissipera.
Et la tristesse qui vient noyer mes yeux sombres,
Comme le frimas au soleil, disparaîtra.

Mon rire aura toujours la gaîté des eaux vives,
Je tresserai le trèle encor dans mes cheveux.
Alors, envole toi s'il faut que tu poursuives
Sans larme et sans regret la route que tu veux.

Un doublon en ... alexandrins?


Il y a tant de belles fleurs, mais l'ancolie.
Est de loin celle que je préfère au jardin.
Elle offre, je ne sais quelle mélancolie.
Inspirant aux autres fleurs si profond dédain.

Mais les fleurs sont aux femmes de semblables ombres.
Le parfum, suivant la beauté dissipera.
Et dans les allées biscornues de l'orgueil sombres
Au détour soudain, la haine disparaîtra.

Il y a tant de sentiments, de couleurs vives.
toi l'amour fou a laissé dans tous ses cheveux
Pourquoi dans nos rêves faut il que tu poursuives
Sans nous dire jamais à tous, ce que tu veux

Le 1ere Envoi ayant trop de fautes

Consciencieux Blase, Bravo !

Voulez-vous l'original ? Ouiiiiiiiiiiii !
Le voici :

L’original :

Clotilde

L’anémone et l’ancolie
Ont poussé dans le jardin
Où dort la mélancolie
Entre l’amour et le dédain

Il y vient aussi nos ombres
Que la nuit dissipera
Le soleil qui les rend sombres
Avec elles disparaîtra

Les déités des eaux vives
Laissent couler leurs cheveux
Passe il faut que tu poursuives
Cette belle ombre que tu veux.

Guillaume Apollinaire 1880-1918

Puisque l'on me sonne, je mis colle!

claire-matin-plaire-thym

éclaire-latin-séculaire-lointain

désireuse-idéal- féal

creuse- tiré - pendrai



À l'énigme du jour, il faut réponse claire
Telles les brumes ce levant au petit matin
Posées légèrement sur ton lit pour te plaire
Voici quelques roses et un bouquet de thym

Le soleil rayonnant la vie ainsi s'éclaire.
Que ce soit en bon français, ou bien en latin
Et bravant la coutume la plus séculaire
La même vision, visera le lointain.

Tu auras la fièvre, et d'amour désireuse.
Et la passion bien sûr sera ton idéal
Chevalier d'une belle, je serai ton feal

Le temps passera, et de nos tombes, il creuse.
Le lourd poids du monde sur la corde à tiré
Si jamais tu me quitte, sûr, je me pendrai !

Je sèche grave

claire-matin-plaire-thym
éclaire-latin-séculaire-lointain
désireuse-idéal- féal
creuse- tiré - pendrai

J’irai baguenauder près de la source claire
Délasser mon esprit comme chaque matin
Je cueillerai aussi quelques fleurs pour te plaire
Saoulé par les senteurs de lavande et de thym

Dans ma belle contrée que le soleil éclaire
Il y a tant à voir qu’on y perd son latin
Et la Sainte Victoire montagne séculaire
Semble bien m’appeler là-bas dans le lointain

Mais je reste avec toi ma tendre désireuse
Envers et contre tout c’est toi mon idéal
Ma bien-aimée ma Reine je resterai féal

Chaque jour il est vrai une tombe se creuse
Le vin de la Camarde est-il déjà tiré
Ne meurs pas avant moi si non je me pendrai

Merci BSL pour ces nouveaux bouts rimés :

claire-matin-plaire-thym
éclaire-latin-séculaire-lointain
désireuse- idéal- féal
creuse-tiré-pendrai

Go !


Pourtant je lui disais de ma voix la plus claire
- Enfin, quand je dis claire, à l’aube d’un matin
Après l’avoir viré, lui qui pensait me plaire,
Donc, de ma voix disais-je, arrosée au thé-thym :

« Il est peut-être temps que ton cerveau s’éclaire
Je te parle en français et non pas en latin
Crénom ! Ton comprenoir a la clé séculaire
Qui n’ouvre qu’un neurone et la jette au lointain ! »

Qu’ai-je fait pour me rendre à ce point désireuse
De rencontrer un jour le parfait Idéal,
Mais ne trouver en fait qu’un sous-fifre féal ?

Rhooo ! Je suis une ingrate, il faudrait que je creuse
Pour voir ses qualités, mais bon, je l’ai tiré
Au hasard sur le Net… Demain je me pendrai.

Je dessèche :


D’un timbre percutant, sonne la caisse claire
D’un ample requiem à l’orée du matin.
J’aurais bien volontiers, simplement pour vous plaire,
Imité la mésange ou l’arôme du thym.

Mais il n’est plus d’aménité que l’aube éclaire,
La poésie m’objecte et j’en perds mon latin.
Sur un jazz tapageur, son âme séculaire
M’exile à petit feu vers un bagne lointain.

Je la voulais fidèle, elle était désireuse
De plus de liberté, d’un peu moins d’idéal.
Il ne suffisait plus que je sois son féal,

Elle vit en mes vers une tombe qu’on creuse.
Le sonnet sera dit, le vin sera tiré,
Puis au bout de la corde aussitôt je pendrai.

Vous êtes parfait, j'aime beaucoup vos textes.

Cristale , tu n'as pas une petite idée de l'auteur et du texte d'origine ?

j'attends un peu si Myndie ou jeanphi montre le bout de leurs nez et je vous dévoile le "pot aux roses."

Super ! J'étais en train de me tâter (sens figuré) lorsque j'ai lu mon nom.
Merci Blase

Orage :
Perché sur Piersay, dans les champs près du claire,
Touchant le ciel de nuit comme s'il était matin,
Entre chevaux et mules loin de vouloir plaire,
Qu'il est doux le chardon ou infuse le thym !

Mais déjà bien grondant, qu'une fournaise éclaire,
Un orgueilleux orage nous parle le latin,
Et, pendus aux branchettes, carillon séculaire,
Des glands et des marrons répondent au vent lointain.

De toutes les tentions est la plus désireuse
De se résoudre vite en déluge idéal,
Que cette symphonie à l'apogée féal !

Les bêtes alentours à la démarche creuse,
Écoutent s'agiter les merles, comme tirés
De leur tranquille masure. La foudre : " Je pendrai !"

Pas facile à placer cette dernière rime...