UP, pour les amateurs tentés de composer.

Je reporte les bouts sur la nouvelle page :

lui - ébloui - cimes - essieux - cieux - abîmes - soleils - vermeils - voiles - l’entend - chantant - étoiles - nœuds - vertigineux - Zoroastres - nuit - fuit - astres

Oups, je me suis un peu endormi, voici l'original, désolé :

L’aéroscaphe voit, comme en face de lui,
Là-haut, Aldébaran par Céphée ébloui,
Persée escarboucle des cimes,
Le chariot polaire aux flamboyants essieux,
Et, plus loin, la lueur lactée, ô sombres cieux,
La fourmilière des abîmes !

Vers l’apparition terrible des soleils,
Il monte ; dans l’horreur des espaces vermeils,
Il s’oriente, ouvrant ses voiles ;
On croirait, dans l’éther où de loin on l’entend,
Que ce vaisseau puissant et superbe, en chantant,
Part pour une de ces étoiles !

Tant cette nef, rompant tous les terrestres nœuds,
Volante, et franchissant le ciel vertigineux,
Rêve des blêmes Zoroastres,
Comme effrénée au souffle insensé de la nuit,
Se jette, plonge, enfonce et tombe et roule et fuit
Dans le précipice des astres !

Extrait de PLEIN CIEL de Victor Hugo

Merci Jeanphi. Victor Hugo, je m'en doutais. Mais je n'ai pas trouvé l'extrait.

Dans la foulée, le nouveau b.rimé à travailler :

cajolas – avare – glas – bizarre – baisons – fanfare – maisons – éclaircie – oraisons – pharmacie – satin – inertie – matin – voiles – festin – toiles – or – étoiles – trésor – complies – encor – folies – faim – oublies – pain –

Pfff, quel distrait je fais ! J'étais tellement sûr que tu proposais de nouveaux bouts que je n'ai même pas lu le contenu où tu relançais les miens.
Merci, je participerai plus trad, pour l'instant je dois d'abord aller me faire taper sur les doigts. Enfin, les doigts, dans le meilleur des cas...

Ouf... Ce fut laborieux


Dans le fossé ! la bourse que tu cajolas,
De prodigalités tu ne fus pas avare.
Mes respects ! Mais à l’aube a retenti le glas

Sonnant à ton ouïe de son bourdon bizarre
Et retournant soudain la main que nous baisons.
La déroute survient sans tambour ni fanfare,

Se frayant un chemin jusques à nos maisons.
Alors tu peux toujours, attendant l’éclaircie,
Joindre tes torves mains en maintes oraisons,

Le remède n’est pas offert en pharmacie.
La poussière a rongé ton habit de satin,
Tes membres sont tombés en tranquille inertie,

Tu te tiens immobile, espérant qu’au matin
Vienne enfin la frégate avec ses hautes voiles
Accoster à ta berge. En un riche festin

– Potages et civets disposés sur des toiles,
Vins et spiritueux en des timbales d’or –
T’accueillera le capitaine des étoiles.

Le voyage est exquis qui te mène au trésor.
Tu tergiverseras de l’aurore à complies,
Rêvant contre les vents de le refaire encor.

Âme gonflée d’espoir et de mille folies,
Tu oublies le rappel d’un ventre qui a faim.
Tourmenté par la fièvre et le mal, tu oublies
Le goût de la praline et la douceur du pain.

La première rime donne le ton... je le retente ce soir.

Come Bach
Cet air est pour la vie que tant tu cajolas,
Sol la si ré do do que ta joie soit avare,
Et pour le tendre ami si elle sonne le glas,
La ré# mi si do sol# mein freud un peu bizarre.
Solifiant comme des merles, de nos becs baisons,
Sol sol la viens sauveur des païens en fanfare.
Si je suis un artiste, n'est rien pour vos maisons,
Dieu ni sa vacuité n'opère d'éclaircie,
Et pourtant, rien ne va comme l'orgue aux oraisons.
La langue universelle est une pharmacie,
Dont les mites gourmandes dévorent le satin,
Et dont les araignées font voile d'inertie
Lorsqu'elles obstruent les anches de leurs toiles au matin.
Zut, voici que revient l'hiver et ses voiles,
Cinq dimanches décembre sib mib fa sol : festin !
Décidément mes rimes prennent la part aux vers : toiles
Où se répondent les anges sur les icône d'or.
Partout il y a des gens qui scrutent les étoiles
Et en retirent béats l'irrationnel trésor.
Leurs élucubrations, que le dogme fait complies,
Les amènent à corrompre leur essence encor.
Le musiciens d'église encaisse ces folies,
En écoutant repu les prêtres prêcher la faim.
Puis à toi chère idole, un chant que tu oublies
Sort de leurs doigts durant que tu te donnes en pain.

Merci pour ce Comme Bach Jeanphi
Nos habituelles boutrimeuses nous ont lâchés dirait-on... Ne vois-tu rien venir ?

Cyrill, c'est come Bach, avec un seul 'm', jeu de mot dérivé de l'anglais Come back (revenir). 😁