Citation :

Oui, c'est plus clair, merci Jaimme. Là-dessus, c'est très possible. Je dois retravailler la forme et notamment être plus novateur pour rendre cette attente moins "ronronnante" comme j'ai pu lire (à juste titre) et trouver des forumules moins usitées. Bref, je dois bosser.... Je m'y attelerai, promis.

Pourquoi la Mort n'aurait-elle pas droit à une entrecôte et à un verre de vin blanc relativement frais ? Montherlant a bien écrit: "La Mort qui fait le trottoir" ! (lol)

ALIFANFARON
Merci pour les petites corrections, j’ai relu, tu as raison. « Un poil too much » ? Peux-tu développer ? Merci à toi.

LEOPOLDPARTISAN
Merci. Ravi de « t’avoir bercé » sans t’avoir endormi. Toujours fidèle lecteur, j’apprécie.

INCOGNITO
Bien plus que l’évaluation (beaucoup trop) flatteuse, je retiens surtout (et tu es le seul jusqu’à maintenant) que tu as noté cette étoile qui essaie de briller quand toutes les autres se sont éteintes. Bravo pour ta vigilance.

ALEXANDRE
Merci pour ton commentaire. Rabbi Jacob ? Tiens donc… Pour en revenir aux détails, je pense que c’est essentiel sin on veut ancrer le récit dans une certaine authenticité. Après le rendu dépend de l’écriture et je pense qu’il faut que je travaille plus cet aspect. Sinon, je n’ai jamais lu Proust (cela dit j’adore les madeleines !)

BULLE
Point de vue intéressant et qui se discute aussi (c’est vrai que « l’œil de verre » de l’horloge y est pour quelque chose, je m’en étais pas rendu compte sur le coup). Merci d’avoir « ressenti ».

FARFALINO
Je craignais d’influencer les futurs lecteurs en forum en expliquant la nouvelle (je m’en veux un peu après coup). J’espère que tu as pu la lire avec un œil neuf et qu’inconsciemment, je ne t’ai pas forcé la main quant au dénouement. Sinon, je ne sais pas si c’est un texte nostalgique, mais parfois on ne contrôle pas toujours ce qu’on écrit. Merci à toi pour ta lecture.

MAROGNE
J’aime bien quand tu « élucubres » ! Visiblement, cette nouvelle a ouvert ton appétit, mais quelque chose me disait que tu chipoterais sur quelques mots. Je te connais bien

BRABANT
Forcément, ce genre de commentaire est plaisant puisqu’il atteint mon but celui de faire participer le lecteur. Ton interprétation sur la fin est particulièrement sombre voire un peu macabre, mais elle tient aussi parfaitement la route.

SELENIM
Merci d’avoir rappelé la citation qui en effet résume à elle seule le récit, mais j’en aurai bien pris moi des conseils d’écriture de ta part.

ALPY
Bienvenu dans le club des « frustrés par la fin » !
J’admets que ce dénouement a déçu, voire énervé pas mal de gens, mais si j’avais du donner des indices j’en aurai donné pour plusieurs fins possibles puisque je ne connais PAS la fin officielle (ce n’est pas comme si je savais qui il était et qui il attendait et que j’avais volontairement refusé de donner des éléments). Donc au final, j’aurai frustré les lecteurs de la même manière. Merci de ta lecture !

Cette fin que tu laisses ouverte, n'est-ce pas le Golem redevenu Prométhée qui fait que ta création/créature t'échappe et donne lieu à des avis aussi divergents... et, plus avant, devenue Frankestein crée un bel émoi , battage polémique (justifié) dans ce forum.

Ce texte, spécifiquement fugueur, échappe ainsi à son auteur, avec la complicité de son auteur.

Ne s'agit-il pas là d'un abandon d'enfant ?

Gare à Saint Vincent de Paul ! (lol)

Je voudrai juste dire quelques mots sur ce texte qui m'a beaucoup intéressé par le thème.

Surtout sur cette fin qui a beaucoup frustré - et c'est très compréhensible - et je voudrai donc parler Widjet de ce qui m'a plutôt interpeller dans tes explications.

Un, tu cite Spielberg sur son film Les Dents de la Mer. Je pense que tu as pris la mauvaise citation. Parce qu'il y a une grande différence entre ton texte et ce film : c'est que l'on sait ce qu'il y a sous l'eau. Sauf que l'on ne sait pas où il est exactement ni vraiment à quoi il ressemble ce requin, et ce qui le rend - à mon avis - très effrayant. Dans Monsieur Victor beaucoup trop de questions en suspens et c'est ça je pense ce qui frustre le plus le lecteur. A l'instar d'un Désert des Tartares, j'aurais préféré que la seule, l'unique question que l'on se poserait serait celle-ci : "l'inconnu va-t-il OUI ou NON arriver ?" Dans le texte, c'est le floue total : on ne sait absolument rien sur sa nature. Est-ce la Mort ? une femme ? un homme ? Finalement, on pourrait se poser toutes les questions possibles, formuler toutes sortes d'hypothèses sur tout ce qui entoure l'inconnu (qui finalement nous laisse une image très floue, presque inexistante), et voilà bien le problème.

Deux, faire travailler l'imagination du lecteur c'est bien, mais au moins lui donner de la matière pour travailler et pas uniquement quelques indices disséminés un peu partout dans le texte. Je te rejoins toutefois lorsque tu dis que tu vas obligatoirement frustrer le lecteur si tu lui révèle l'identité de l'inconnu maintenant. Puisque à mon avis le but du jeu n'est pas forcément de savoir qui est l'inconnu, mais de savoir comment la révélation est amenée, surtout après le suspens créé autour de ce personnage, et aussi puisque tu as maintenant révélé que tu n'avais AUCUNE idée sur la nature de l’inconnu.

Je ne sais pas si je suis des plus clairs (il est tard) mais j'espère que je t'ai apporté quelque chose widjet.

j

Bonjour Widjet,

De retour d'un long week-end, j'ai parcouru en diagonale ce forum (pas le courage de tout me farcir).

Citation :

Je sais que nous ne notons pas de la même façon. D'ailleurs, je ne note ni ne commente plus guère ces derniers temps car j'ai un peu de mal à me soustraire de l'empathie pour les auteurs.
Bref, peu importe, un "Exceptionnel" ne signifie pas pour moi que ton texte est un chef-d'œuvre de la littérature, mais simplement que je l'ai lu jusqu'au bout sans espérer que la fin ne vienne rapidement me délivrer de cette lecture, ce qui est effectivement exceptionnel pour moi car je pense pouvoir dire que je n'aime pas lire ou plutôt qu'il est assez exceptionnel que cela arrive. Je préfère écrire que lire, je crois. C'est ce sens là qu'il faut donner à mon "Exceptionnel" (avec en plus un second sens que je développe ci-dessous).

En fait, c'est marrant parce que dans mon commentaire, j'ai craint, justement, de ne pas être très "flatteur". Mais je vais profiter de l'occasion pour me faire violence. Considère donc ça comme un exercice pour moi de me délivrer de l'empathie.
Je n'ai lu que quelques textes de toi. J'aime assez leur contenu, qui ne cherche pas à tout prix le contenu, justement. Je préfère largement des moments de vie, des instants fugaces, ou alors des tableaux d'ambiance, de vie ordinaires. De ce point de vue, je trouve ce que j'aime.
Par contre, et sous réserve bien entendu de ce que je n'ai pas lu de toi, je suis généralement contrarié, déçu, voire énervé par la pauvreté de style, de travail sur le langage lui-même, indépendamment du contenu. De ce point de vue, je n'ai pas du tout trouvé dans tes textes ce que j'aime. Je dirais même que parfois, c'est du très (j'ajoute même encore un "très" pour mon exercice) basique, du scolaire… enfin tout synonyme qui pourrait signifier que c'est un peu nœud-nœud.
Et bien, dans "Monsieur Victor", à moins que je n'aie effectué ma lecture dans un jour particulièrement favorable, il me semble que j'ai trouvé plus de style, de plaisir à manier le langage. C'est ce que j'aimerais encourager par mon "Exceptionnel".

Pour ce qui est du (des) sens à plaquer sur un texte, il y a de toutes façons toujours moyen d'aller très loin, et je pense même beaucoup plus loin que l'auteur lui-même, y compris dans un texte où il pense cerner très bien le sens. Ne nous sommes-nous jamais surpris à découvrir a posteriori des sens possibles à ce que l'on a écrit ?... et se demander parfois si notre inconscient, presque à notre insu, ne savait pas très bien ce qu'il écrivait. Tu fais référence à la présence de cette étoile que j'ai notée. Dans le contexte de ce quartier et des êtres qui y habitent ou y ont habité, cette "étoile" peut prendre un sens très particulier.

Citation :

Et pourquoi pas ?
Je ne suis ni vieux (enfin, pas trop), ni juif, ni habitant du Marais.
Mais comme je suis une bourrique, j'insiste : ce Victor, LORS DE MA LECTURE, c'était moi. D'ailleurs, je me demande si ce n'est pas cet aspect "évanescent" de Victor, presque en fantôme de son quartier, en fantôme de la vie, qui a fait que c'était moi.
Et puis, pouvoir se glisser dans la peau d'un vieux juif du Marais, lorsqu'on prend tant de plaisir à lire Céline, c'est un peu rassurant, non ? En lisant Céline, je me suis souvent surpris à découvrir que Bardamu, ou Ferdinand, ou le docteur Destouches, c'était moi. En apprenant ensuite un peu plus sur la vie de l'écrivain, effectivement, cela pose question. Mais même sur certaines questions un peu "borderline" (en gros, le dégoût de l'être humain; sans qu'il ne soit question d'une communauté en particulier, j'insiste), je peux encore y trouver un peu de moi.
Je me souviens encore de "Zazie dans le métro", écrit par un certain Raymond Queneau, recommandé par une certaine Xrys (non, je n'ai pas encore lu "Loin de Rueil", mais j'en ai la ferme intention). Et bien, cette gamine, cette Zazie, c'était moi. Si si, je t'assure !... cette gamine qui remettait les adultes à leur place, c'était moi.

Merci à toi, aldenor d'avoir lu et commenté cette nouvelle, qui a suscité quelques passions en son temps. Intéressante ta réflexion sur les nombres, tu t'ai drôlement creusé la tête, dis moi, même si cela s'avère vain, j'en suis navré.

C'est à la relecture du texte que je me suis rendu compte à quel point ils étaient visibles et mis en valeur. Certes, les chiffres symbolisent aussi le temps qui passe (là était ma seule intention), mais je n'avais pas conscience de leur omniprésence et que finalement cela a crée un mystère que je ne voulais pas. Preuve une nouvelle fois qu'on ne contrôle pas tout (et heureusement)

A ta question du "pourquoi le 20, rue des Ecouffes ?", la réponse risque de te décevoir. J'ai vécu à cette adresse de 6 à 13 ans, chez ma grand mère.

W