Le bonheur est dans le ciel.
Cela a commencé aujourd'hui,
j'ai fouillé l'insouciante jeunesse,
le silence, les bruits du grenier, les petits pas sur le toit...

( La décantation )

L'oeil de Lune
blesse sans cesse
les silhouettes
échappées

L’aventure écartèle et brise mes vertèbres ;
Son klaxon maintenu sur un do de bombarde 
Escorte mes espoirs d’un vocero funèbre,
Ses pérégrins pleurant en lourdes hallebardes.

Quatorze Juillet
Joue pas avec ça
Quelle connerie ces pétards
Et pan ! Plus de mains

Gourmande pécheresse,
y a t-il une vie après la passion?
Vous n'êtes qu'un mâle pour un bien,
mignon pécheur!

( Péché mignon )

Elle est dans la fureur et le galop d’un zèbre,
Séide belliqueuse élevant sa cocarde ;
obscure énigmatique, anonyme célèbre,
Apatride égarée divaguant en ses hardes.

Me vient le souvenir de mes leçons d'algèbre
Et de mon professeur tirant sur sa bouffarde.
Alors, comme autrefois, mon esprit s'enténèbre,
Se confond dans la nuit sans la lune blafarde.

Misanthrope et bourru, l’ennui me décérèbre,
Dans mon thorax j’entends faiblir le myocarde ;
J’aspire à l’incroyance bohème du guèbre,
L’affre du pèlerin qu’éperonne une écharde.

Aussi loin que nous accorde le temps
Toi créée de matière et de vide
Ton cœur entre les mains du vent
Ton visage mollement collé à ma paume.

Aux étoiles, le ciel,
la nuit est dans mon lit.
Du levant au couchant,
amant, les jours de pluie!