Cher Journal,

Retour dans mon quotidien, avec son package traditionnel, déprime&co, mais roue libre cette fois, je sors plus de ma piaule. Je préfère traîner ma plume que ma carcasse dans la rue. Et franchement, voir en la solution mon rêve à moi ? Mais putain ce devrait être le leur t'es pas d'accord !? Tiens au fait, en parlant de ma vocation, je commence à prendre courage et parler de la voyance avec mon entourage, j'y vais mollo. Mais, quoi-que je puisse en révéler, il leur manquera un Ciel. Comme à tant d'autres. Mon psy, pour l'exemple, accepte l'extra-lucidité, mais dévie ma performance, non plus un super-pouvoir, mais juste un 6ème sens, ce dernier permettra, comme une béquille, aux athées de continuer à ne pas accepter le Ciel. Un genre de mécanisme de défense. La belle affaire. La pilule est trop désagréable pour eux c'est tout. Ils devraient révolutionner leur façon de penser mais leur égo dit NON ! Bref, c'est tout pour aujourd'hui. Cher Journal, à bientôt.

Bonjour Cher Journal

Voilà. Tu vas devenir mon Cher Journal. Tu n’existais pas, je viens de te créer. Par mimétisme. Tout le monde doit en avoir un, je suppose, au point d’avoir nécessité un fil spécial sur Oniris.
A présent, je dois te satisfaire. Je dois ordonner à ma plume de griffonner des mots, des phrases pour remplir tes pages, apparemment impatientes. Mais je suis novice : que doit-on écrire dans un Journal ? En principe ce que l’on fait de ses Journées ? Je trouve ça nul. On sait bien ce qu’on fait, puisqu’on le fait. Ou alors ses pensées, ses états d’âme ? D’où vient ce besoin de se confier par écrit sur papier, sachant bien que ces confidences ont pour but de n’être lues par personne sauf par soi-même ? Car un journal c’est personnel, intime, cela doit rester secret, non ? Je m’interroge : un journal à la place d’un psy peut-être ? Ce n’est pas si bête, et surtout plus économique. 
Quoi qu’il en soit, puisque je t’ai créé j’essaierai de te tenir à jour, c’est la moindre des choses.
A bientôt donc, laissons l’encre sécher...

Cher journal,

Après un état des lieux artistique personnel début novembre, et un essai quant à virer de bord sur Oniris, je veux dire tenir ma plume : écrire quand c'est utile et que ça a du sens, et bien je suis toujours surdosé au bout d'un moment et je finis par faire n'imp'. Je suis pas concentré tout le temps. Mon empressement me happe et il y a encore trop de déchets à l'écrit. Et surtout je n'arrive plus à produire, y'a rien qui sort. Même aux feutres j'enchaîne les croutes, et taper dans le cracra peu pour moi. Je me recentre, je disparais quelques mois et j'essaie de revenir sur une toile neuve, bien dans ma tête, plus énergique. je t'en rendrai compte. Il me faut relâcher ma conscience, condition sinéquanone pour libérer les araignées, j'ai besoin de mettre en place de nouvelles stratégies. Tout en gardant en compte que je ne retrouverai peut-être jamais ma vibration passée. C'est très dur à supporter pour moi. Mon oeuvre me pèse effroyablement, après m'avoir longtemps porté. La conquête est stimulante, mais une fois qu'on a fait son trou, je trouve l'entretien beaucoup plus casse-gueule !! Comment se renouveler ? Comment surprendre à nouveau ? Vastes questions. Je vais creuser ça. À bientôt mon journal.


[ Bonnes fêtes !! ]

Cher journal,

D'abord pourquoi cher ? Il ne manquerait plus que tu te sentes intime ! Tu ne crois tout de même pas que je vais te confier mes frasques et fiascos ? C'est comme si je te racontais ce matin, lundi, un lundi de lendemain de fiesta où je suis rentrée à six heures du mat' pour embaucher à huit heures et que j'ai appelé le bureau pour dire que j'étais clouée au lit avec quarante de fièvre. Tu crois que je te confierais ce mensonge ? Eh bien non, pudeur oblige, surtout que samedi mon fiancé m'a laissée tomber parce que j'allais faire du patin à roulette sur les pistes cyclables du centre ville. Faut dire que le hasard a voulu que ce soit lui qui m'arrête et me colle une amende... c'est son taf de coller des amendes aux contrevenants sur la voie publique. Non mais ça tu comprends que je ne peux pas te le raconter, imagine qu'on me lise...

Bon je te laisse, mais ne compte pas sur moi pour te confier l'histoire de ma vie, je me la raconte déjà bien assez toute seule.