De rien Socque :)

Citation :

Moi aussi ! C'est pourquoi l’anthropomorphisme que j'ai trouvé à votre texte ne m'a pas dérangé. Je suis plutôt d'accord avec tout ce qu'ont dit Pat et Lunar-K en début de sujet : il me semble très difficile de retranscrire une histoire du point de vue d'une conscience non-humaine, et une réussite à ce niveau se révélerait forcément perturbante pour le lecteur, qui lirait lui avec sa conscience humaine.

Citation :

Je vois ce que vous voulez dire. C'est sûr que quand je me promène dans la rue, je ne me dis pas "oh que l'air est agréable à respirer". Par contre, quand je sors par une belle après midi ensoleillée (comme hier ^^), je peux me dire que le ciel est magnifique, ou la lumière enchanteresse ou, à l'inverse, que le vent souffle fort aujourd'hui.
A plus forte raison, je pense que des alpinistes qui escaladent l'Everest ressentent de véritables bouleversement physiologiques (manque d'oxygène, vertige, etc.) qu'ils ressentent dans leur chair et leur âme. Pourtant, ils vivent toujours dans la même atmosphère que quand ils sont chez eux :)

Notre spore évolue dans votre texte, c'est un peu le point central du texte. Même si dans tous les cas il se trouve dans cette atmosphère gazeuse qui représente son quotidien, on peut imaginer que les conditions de vie ne sont pas les mêmes partout. Est-on aussi bien en haut qu'en bas de la colonne ascendante ? Cette ascension en elle-même, se ressent elle physiquement ?

Les poissons, ou les requins dont vous parliez plus haut, sont adaptés à la vie à une profondeur donnée... prenez un requin et mettez le par -20.000 mètres de profondeur, il va mal vivre la pression, le pauvre. Pourtant, il serait toujours dans la mer ^^

Un autre exemple, plus proche de votre texte, c'est le parcours des saumons : ils naissent en haut douce, descendent les torrents pour aller vivre en mer, et remontent les torrents pour frayer et pondre. Parfois, certains reproduisent ce cycle plusieurs fois. (remplacez le torrent par une colonne ascendante et on y est). Pour autant, les conditions de vie d'un saumon sont très différentes entre la mer et le torrent. D'autant plus quand ils le remontent. Votre texte décrit très bien les relations, les rivalités entres les différents spores, mais aucunement une lutte contre "l'environnement" qu'on pourrait imaginer contraignant même pour un organisme qui y vit. (C'est un véritable parcours du combattant pour le saumon, de remonter tout un torrent... et pas uniquement à cause des autres saumons mais de la rivière elle-même, voir d'autres facteurs (prédateurs, ours, etc.)

Ce que je voulais dire, c'est qu'intégrer des données "extérieures" même si elles ne sont pas forcément surprenantes pour le spore narrateur (il connaît ces conditions de vie), incluerait une dimension supplémentaire à cette évolution : il évoluerait dans un milieu qui n'est pas homogène de partout, et dont certaines étapes peuvent êtres plus contraignantes que d'autres.

Mais là encore ça n'est pas une faute dans votre texte. Ça permettrait juste d'ajouter des éléments qui enrichiraient un peu le contexte, l'univers extérieur, et feraient au passage un peu plus "SF".
C'est juste un léger regret pour moi de n'avoir trouvé aucun de ces éléments externes, en tant que lecteur exigeant :)

J'espère avoir été plus clair ! N'hésitez pas sinon...

Ninj'

Oui, là j'ai mieux compris, merci. C'est vrai que ces végétaux pourraient ressentir un accroissement de la pression à mesure qu'ils descendent, mais je pense qu'ils meurent trop tôt pour cela, pour que la différence de pression soit significative pour leurs organismes ; par ailleurs, si vous relisez la chute de notre narrateur, vous remarquerez qu'après avoir passé les derniers niveaux "tout secs", il se sent broyé... C'est d'ailleurs ce qui le tue à mon avis. Il y a donc intervention de l'extérieur, mais de manière certes furtive.

Certaines espèces peuvent supporter des conditions de vie très variables. Ainsi, je lis sur Internet pour le requin : "HABITAT. Si aucune des espèces n'est océanique, la plupart d'entre elles vivent à grande profondeur, sur le talus continental et au voisinage immédiat du fond mais certaines évoluent bien au-dessus du plancher marin. Ces requins se retrouvent dans les eaux côtières, de la zone intertidale au talus continental, jusqu'à des profondeurs atteignant 2 000 mètres." (
http://jzabhouse.perso.libertysurf.fr/Requins/carcharhiniformes.htm
). Pour les baleines à bosse, qui viennent bien sûr respirer en surface : "La profondeur moyenne d’une plongée est de 60 mètres mais [peut] descendre jusqu'à 150 mètres." (
http://www.horizo.com/madagascar/madagascar_baleines.php
).