Bon, une fois n'est pas coutume... Je m'étais dit que mes textes étaient assez étoffés pour se défendre tout seul, mais celui-ci est comme un petit poucet qui a besoin d'un coup de pouce...

J'ai pensé écrire un texte simple, un texte léger et accessible, un peu pour faire changement avec mes "Parias" et autres, mais je crois que je me suis planté quelque part ; la faute à qui ? assurément à moi... ou peut-être pas, je m'explique.

Lorsque j'ai donné à lire mon texte à ma blonde, elle s'est écriée après lecture : "Chérie, as-tu un problème ? On dirait que tu as des tendances suicidaires..." Elle avait compris.

En fait, je pense que le problème qu'ont eu la plupart de mes commentateurs, c'est de penser que celui qui s'exprime rêve à un monde meilleur. Pourtant, c'est le contraire. C'est pas un rêve, mais la volonté de partir, de quitter le monde dans lequel il vit. Je croyais avoir parsemé le texte d'indices pour appuyer mon propos...

"Tuée, l'arrogance de ta beauté.(au sens propre)"

"Tuée, l'insolence de tes mots.(au sens propre)"

" L'ode-la (double sens) l'ode c'est un chant lyrique, et ici, dans ce texte, il s'agit du chant harmonieux de cette complainte, celle de vouloir s'en aller. Le second sens est celui de l'assonance : L'au-delà qui est, selon les convenances des hommes, le royaume des morts."

"Là où l'existence prend une pause..."

La liste n'est pas exhaustive...


En ce qui concerne les images maintenant, dans le premier paragraphe, je me figure un champ de bataille après la bataille. les plus grands clichés qu'on peut avoir d'après guerre, ce sont ceux où on voit des soldats des deux camps confondus, couchés pêle-mêle, les un parfois au dessus des autres, et leurs armes adossées sur l'amas des corps ainsi disposés, font penser à des piquets de tipi... et si dans la mort on est pas unanime, alors je ne sais plus où on peut l'être. La suite n'est que logique... soldat canadien mort et soldat afghan mort deviennent "frères" dans la mort, devisant avec l'infini, le néant... Quant à "la douleur est en deuil", mon cher Ludi, il n'y a pas erreur, et il y a bien poésie : La douleur, ici une entité qui se nourrit du malheur des hommes, n'ayant plus personne à martyriser, pleur les temps où elle pouvait le faire. Aussi simple que cela.

Le deuxième paragraphe peut se comprendre aisément si on se met dans la logique du premier.

Quant au troisième,


"Je veux aller où tu es imparfaite," Parce que tu es belle et gracile, les gens te trouvent parfaite, et tu t’enorgueillis ; une fois morte, personne ne louera plus tes atouts... Moi qui t'aime profondément, je t'ai façonné(dans mes rêves) imparfaite, pour que tu ne sois qu'à moi... tu ne seras ni déesse ni princesse ; il n'y aura plus de titre pour t'aduler, alors tu pourrais te concentrer sur l'amour que je te voue... "je ne te veux pas à mes pieds" ; je ne suis pas rancunier, je veux juste que tu dormes à mes côtés...


En ce temps où les commentaires sont rares, je dis merci à tous ceux qui sont passés sous mon texte :

Monsieur F : Désolé pour "L'ode-là", il fallait que je trouve quelque chose qui fasse "indice" pour mon message. À la toute fin du texte aussi, l'expression "mes semblables" peut avoir aussi trois significations, mais ça, je laisse aux lecteurs la chance de spéculer...

MERSEGER : Pour la simplicité, oui ! enfin, c'est ce que j'ai cru véhiculer, mais au final, le texte était peut-être simple, mais pas simpliste...

LUDI : Je suis Chrétien, mais pas fervent. Je me rappelle toujours de ces assertions de la Bible, dans la Genèse, après la création : "... Et parfait il les créa..." celui qui ne lit que dans les mots dira : mais le monde est un tas de M****, comment peut-on dire que la création est parfaite ? Mais pourtant elle l'est...

J'ai lu deux ou trois de vos commentaires sous des textes distincts, et j'arrive à la conclusion que, vous cherchez la perfection(d'un texte) par un ensemble d'images parfaites. C'est bien, c'est votre façon de voir. Quant à moi, tout comme c'est l'ensemble des contradictions de l'existence qui forment le parfait, tout comme c'est l'ensemble des "faibles" qui constitue le fort, alors je pense qu'un texte qui rassemble avec dextérité les images dites faibles, peut être parfait. Peut-être faudrait-il que vous cessiez de jouer au stroboscope(pas de sens péjoratif, SVP), et de vous laisser pénétrer par la musique d'ensemble ?

Merci de votre passage sur mon texte. les hommes ne sont pas obligés d'être d'accord sur tout, vous savez ?

FUNAMBULE : J'aime bien votre approche... l'essentiel, c'est qu'à la fin d'un lecture on vibre ; qu'importe que ce soit à la façon de l'auteur, ou bien à la nôtre...

ECLAIRCIE : Vous avez compris que la fraternité était post-mortem, un point pour vous. Le reste des explications est dans mon exposé... Je pense que le but de bâillonner c'est d'empêcher de s'exprimer. Le temps qui s'arrête, prend une pause, et par le même fait ne s'exprime plus. Voilà ce à quoi j'ai pensé.

ALDENOR : La plupart des réponses à votre questionnement se trouve dans mon exposé du début...

Merci encore à tous d'être passé.

Wan

MARITE : Merci pour ton passage, ça faisait un bail... Tu as aimé ? alors je suis ravi... Pourquoi Ode-là et non Au-delà ? Juste pour la forme, je l'ai dit un peu plus haut. La trouvaille n'a peut-être pas marché, alors tant pis, on essayera autre chose prochainement.

Bonsoir.

Wan

Bonjour Wancyrs !
J'aime, de façon générale, les textes, prose ou poésie, qui laissent transparaître une petite part de l'humain qui existe en chacun de nous. C'est souvent le cas pour tes écrits. Je suis moins sensible aux expérimentations sur la forme, c'est peut-être pour cela que " l'ode-là" m'a fait " l'effet d'un cheveu dans la soupe ". Très bon week-end à toi ))

Citation :

...Et cela t'honore !

Merci encore pour ton commentaire et bon week end à toi aussi.