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À propos de "La fin du monde"
Onirien Confirmé
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31/12/2011 02:05
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Bonjour, et merci beaucoup à ceux qui ont laissé un commentaire sur mon texte.
Cette nouvelle, comme mes autres écrits publiés ici, est destinée à être édité (en auto-édition) dans un ouvrage qui s'appellera "Dix et une histoires autour du Rhône". J'ai été agréablement surpris par le côté positif des critiques, et en remercie encore leurs auteurs.
Pour être tout à fait honnête, j'ai relu mon texte sur le site dès l'annonce de sa parution... et ai été déçu! Bien entendu, ce n'était pas ma première relecture, mais là, j'ai vu quelques maladresses, raccourcis, ainsi que plusieurs répétitions. Peut-être que le fait de me lire sur le site m'a donné un œil neuf.
Donc, j'ai repris quelques passages, que je vous livre ici.

Au début, j'ai trouvé Serena et Caius mal "amené", donc voilà la nouvelle introduction:

"Lucius s’éveilla dès que les rais solaire strièrent d’or les murs de sa chambre. Dans ses bras, sa douce Serena sommeillait encore. Il admira quelques instants ses cheveux noirs qui s’effrangeaient sur son délicieux visage. Ces traits si délicats que les années, comme sensibles à sa beauté, avaient semblé épargner. Il glissa doucement hors de sa literie, et passa sa tunique de lin."

"Les servantes avaient déjà chauffé l’eau des thermes. Lucius s’immergea dans le bain chaud et vivifiant. Il sentit chaque pore de sa peau se dilater, l’onde rinçait agréablement la légère sueur de la nuit. Lentement, il se laissa glisser dans la reposante tiédeur, submergeant son visage. Il demeura ainsi quelques secondes, laissant ses cheveux onduler dans l’élément liquide comme ceux d’une improbable gorgone. Il releva les yeux. Le monde semblait opaque, déformé, vu sous le prisme tremblant de l’eau claire.
Soudain, une ombre se dessina à la surface. Lucius se redressa vivement. Serena, nue, entrait délicatement dans le bassin fumant."

"A son retour dans l’atrium, il y trouva son fils, Caius Brutus. Inlassablement, son magister lui faisait griffer la cire de sa tablette, gravant des lettres de la pointe de son style avant de les effacer d’un coup de spatule appliqué."


J'ai modifié aussi la phrase qui précède sa capture:

" Lucius remonta lentement les hordes de fuyards. A peine plus d’une heure ne s’écoula avant que les premières fumées ne noircissent le bleu du ciel."


Et sa captivité/évasion. J'ai trouvé l'idée du Rhône comme voie d'évasion pas assez bien décrite, comme l'état d'esprit des paysans qu'il rencontre.

"Les vandales avaient cessé de le tourmenter, sans doute occupés à détruire la vallée. Bientôt, ils penseraient sans doute à le tuer. S’il se montrait docile, s’il les suppliait, il pourrait peut-être espérer devenir esclave. "

"Ses bras ankylosés purent enfin se mouvoir. Le fourmillement dura longtemps, douloureux, puis reflua enfin. Il ne mit que quelques instants à se défaire des entraves liant ses pieds, puis il rampa silencieusement vers l’ouverture. Il y avait deux gardes, à quelque distance l’un de l’autre, évoluant entre les feux mourants. Lucius s’approcha de celui qui errait près du fleuve. Ce fleuve noir qui apparaissait comme sa seule chance. Même à la faveur de l’obscurité, jamais il ne parviendrait à se glisser dans le flux sans l’alerter. Il se faufila furtivement derrière lui, prépara une longueur de corde, et jaillit de l’ombre d’un bond, tel un démon. Dans un geste vif, il passa le lien sur la gorge de l’homme, et tira de toute la force qu’il parvint à extraire de son corps meurtri. Pour la première fois de sa vie, il tuait un homme. La terrifiante certitude de sa propre mort en cas d’échec gonflait ses bras d’une puissance exceptionnelle. Le garde cessa bientôt de se débattre, la trachée broyée par la corde. Lucius continua quelques instants son garrotage, tétanisé par la peur et l’adrénaline. Enfin, tremblant, il déposa le corps sans vie et se coula dans l’eau froide du fleuve. "

"Un homme invita Lucius à s’asseoir, et lui tendit un morceau de pain. Presque ému aux larmes, il dévora avidement cette nourriture hier encore si banale, et qui aujourd’hui faisait la différence entre la vie et la mort. Ces gens, qui n’avaient plus rien, aidaient pourtant un étranger… Ils avaient la générosité de ceux qui ont tout perdu, cette empathie qui fleurissait dans les premiers jours des catastrophes, sur le noir terreau des ruines et de la désolation."

Ici et là, j'ai supprimé quelques répétitions...

Je sais ces précisions un peu "lourdes", mais j'ai pensé que des personnes ayant aimé le texte apprécieraient de lire ces modifications.

Enfin, pour répondre à la question sur le titre, "La fin du monde"... Je pense que ces gens imaginaient leur civilisation tellement grande et supérieure (et elle l'était), qu'ils pensaient qu'elle ne s'éteindrait jamais... Et que pour eux, la fin de leur mode de vie apparaissait vraiment comme une apocalypse. Leur monde, le seul qu'ils connaissaient, mourait.

Contribution du : 26/08/2012 05:52

Edité par David le 26/8/2012 7:18:00
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