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CC#2 - 17/06/2012 - Cinq mots à caser
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5 mots à caser OBLIGATOIREMENT dans un texte (nouvelle/poésie) de moins de 2500 caractères (espaces non compris).

Les mots sont:

- désir
- rhinocéros
- boutique
- surligner
- évidence




Liste des participants


1. Pepito
2. MonsieurF
3. Misumena
4. Stony
5. Arielle
6. Martin
7. Kerosene
8. Palimpseste
9. Placebo











1 - Pepito



Ah, non… encore une liste ! C’est pas possible, quel ennui. Bon, celle là, au moins, n’a que cinq item, c’est déjà çà. D’habitude il fait plutôt dans la douzaine. Douze tribus, douze apôtres, douze commandements, douze plaies, etc.

Aujourd’hui il m’a juste refilé une liste de cinq maux. Enfin, quand je dis « juste », d’évidence les pauvres gars à qui je vais les distribuer ne vont pas, eux, trouver çà très juste. Et à qui ils vont se plaindre ensuite, je vous l’demande ? A moi bien sûr… Quelle boutique, c’est infernal !

- Pierre ! Surveilles un peu tes pensées, ma liste te poserait-elle problème?
- Que nenni, Maître, vos désirs sont des ordres…
- Bien ! Fais attention, j’ai surligné deux maux auxquels je tiens tout particulièrement.
- Pas de problème, Maître, vous êtes le BOSS*.
- Alors va !

Oups, c’est passé de justesse. Heureusement pour moi, vu les cernes des angelots qui lui tournait au tour du trône la nuit a due être dure. Hier soir, la corne de rhinocéros a du se faire gratter d’abondance… à ce rythme, il va finir par nous ressusciter Ionesco.

Bon, c’est pas tout, mais j’ai du boulot, ouverture de la trappe à distribution générale et hop, pom, pom, pom, …

En plus ils sont curieux les maux du jour, je me demande bien à qui ils sont destinés :

page blanche - stylo bouché - idée évaporée - manque d’originalité - panne d’inspiration.


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2 - MonsieurF



« Papa, papa, il est où mon rhinocéros ?
- Hein !?

L’idée que mon enfant de 6 ans posséda un animal de compagnie de cet acabit me perturbait un peu en ce réveil brutal de sieste.

- Mais si !! Celui que t’avais acheté l’autre fois au magasin !

A la boutique…c’est une évidence, on achète les rhinocéros en boutique, les enfants dans les fleurs, et on peut extraire un papa fatigué d’une profonde sieste…

- Papaaaaaaaa !

Et soudain, rejaillit le souvenir du mammifère africain cornu. Il est en peluche, ouf, d’un gris doux, avec une bouche rose et un sourire engageant.
Je l’avais acquis à la boutique du zoo de Beauval 17 mois auparavant, cédant ainsi au désir de ma fille.
Nous étions partis tous les trois, Claire, Prunille et moi, en Touraine, rendre visite aux parents de mon épouse, nouveaux retraités ayant fuient le gris parisien.
Nous avions d’ailleurs entrepris de visiter la région, Claire ayant prit soin, à son habitude, de surligner les bonnes adresses dans son inévitable Guide du Routard.
Les grands-parents, ravis de l’aubaine, gardaient Prunille.
Le mercredi, je me souviens, nous étions tout de même partis visiter la réserve animalière tous les trois. Et j’avais acheté le bestiau.

C’était aussi le jour où le pneu avait éclaté.

Je restais quelques minutes à contempler le visage, portant les stigmates de l’incendie, de ma fille.
« il est au Paradis des peluches. »


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3 - Misumena



Il est entré dans le magasin en conquérant. Ce qu'il était, son paquet de yuans FEC en poche, côtoyant quelques dollars pour la frime. Il a gardé ses lunettes de soleil, parce que. Il a interpellé le patron – alpagué serait plus exact – et l'a suivi dans l'arrière-boutique. Ils y sont restés un court instant tous les deux, puis il a quitté l'échoppe, l'air satisfait, et a rejoint la femme blonde qui l'attendait dans la Passat.
« Ça ne sert à rien, ton truc, a-t-elle dit dans un chinois parfait.
— C'est ce qu'on va voir. »
La femme a ri, ou ricané, il n'aurait pas su déterminer la nuance exacte du hoquet aigu qu'elle a joliment laissé tinter en étirant ses longues jambes sur la lunette avant. Il a jeté un œil sur sa peau à peine hâlée, le duvet blond qui nimbait ses cuisses d'un voile doré et a senti le désir monter. Pas assez. Il a serré les dents et a démarré.
Il sourit fièrement en montrant le plafond-miroir de la chambre à sa compagne qui murmure : « Très kitsch ... ».
« Qu'est-ce que ça veut dire ?
— Ça veut dire très joli, en français. Très chic. Très excitant. »
Tout se passe un peu comme il s'y attendait, avec l'évidence des scènes déjà jouées par des centaines d'autres avant lui. Elle est plus grande que lui, plus athlétique, douce et musclée. Elle n'a pas de pudeur, ni honte ni complexe ; le temps d'un expir, elle est nue comme aux premiers temps du monde, à peine couverte de quelques traits de crayon surlignant ses yeux et ses lèvres, allongée sur le lit king size. Prête à l'action.
Il est un peu plus rassuré que la fois précédente. Il a absorbé le remède en arrivant. L'apothicaire lui a assuré que l'effet mettrait peu de temps à se produire.
Mais il sent qu'il va perdre la face.

« Je t'avais dit que tes remèdes de bonne femme, ça ne valait rien, lui dit-elle une heure plus tard.
— Vous les occidentaux, vous n'y connaissez rien.
— C'est ça. C'est une amie chinoise qui m'a expliqué que la corne de rhinocéros avait autant de propriétés pharmacologiques que mes rognures d'ongles. Alors tu vois, pour te remonter l'ego, tu aurais pu trouver mieux.
— Je l'ai tout de même payée plus cher que tes services, ma belle.
— Ah oui ? Finalement, ça a peut-être eu l'effet escompté.... »


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4 - Stony



Où reste-t-il, ce bon à rien ? Je parie que je vais encore devoir aller le chercher à l'hôpital. Ou au commissariat, dans le meilleur des cas. Il vaut mieux que j'aille l'extraire du bistrot avant que ça ne vire encore au pugilat.

Je ne m'étais pas trompée et je crains même qu'il ne soit déjà trop tard. Le bougre s
évit dans ce troquet comme jamais. Mon mari noce et rosse à tout va. Des irresponsables l'encouragent. Le videur intervient. Une armoire normande, un athlète comme je n'en ai jamais croisé, hélas. Je crois que mon époux va enfin avoir la monnaie de sa pièce. Ca lui apprendra à surveiller la balance pour courir la gueuse. Bien sûr, ligne et témérité ne s'accordent guère. Le malabar cravate mon jules et l'emboutit, que ça en saigne de partout. Il en a fait une oeuvre d'art. C'est dire si ce garçon est artiste !

Mon futur ex-mari en aura bien pour deux semaines d'hosto. Demain, je viendrai prendre un rafraichissement dans cet établissement et tailler un bavette à l'apollon qui en garde l'accès.


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5 - Arielle



Le mois dernier c'est dans la peau d'un kafard qu'il tenait à nous faire entrer ce taré de prof de français.

Moi, tout ce qui crapahute à plus de quatre pattes ça me répugne, je supporte pas. J'ai eu le malheur de l'en affranchir alors ce matin, en nous communiquant le titre de la nouvelle pièce au programme, le malveillant n'a pu s'empêcher de surligner son annonce d'un clin d'œil à mon intention :

-Rhinocéros de Ionesco … J'espère que monsieur Le Gwen ne va pas nous faire des cauchemars cette fois !

Mais c'est un zoo sa boutique à cet enfoiré ! A peine vient-il de nous lâcher avec sa bestiole écœurante qu'on rêvait d'écrabouiller contre un mur qu'il nous colle aux trousses tout un troupeau de monstres cornus !

Mon pote Ali affirme que le but de la manœuvre est de nous apprendre à accepter les différences, à nous fondre dans le même moule, quelles que soient nos origines … Peau de zob ! De toute évidence jamais je n'entrerai dans la cuirasse d'un rhino, pas plus que dans celle d'un kafard d'ailleurs !

Pourtant, rapport aux différences, on peut dire qu'on est gâtés dans notre bahut : Blacks, blancs, beurs, tout s'y côtoie et s'y mélange, y bouillonne parfois mais c'est pas pour me déplaire, bien au contraire.

Il y a rien qui me fasse plus d'effet que l'œil de gazelle d'une beurette papillonnant dans ma direction sous le moucharabié de ses cils. Le petit cul haut perché et bien empommé de ma copine malienne, objet de mon obscur désir, me colle des frissons bien plus sûrement que les ballerines de Marie-Hermine la fille de notre proviseur.

Cultiver le rapprochement des espèces, faire ami-amie tous genres confondus je demande pas mieux mais qu'on vienne m'em … bêtir de cornes et de mandibules qui me glacent les sangs sous prétexte de littérature, là vous ne m'aurez pas les mecs, tous grands Zauteurs que vous soyez !


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6 - Martin



C'était en hiver parce ce qu'il avait fait tempête de neige.

Et les voiture sur les routes étaient bloqué par la neige qui continuait de tomber comme un déluge les automobilistes ne pouvaient plus avancée.

Et comme il neigeait, je suis allée à la boutique des animaux pour acheter un rhinocéros pour mon chien Milou qui lui de toute évidence voulais un compagnon pour jouer dans la neige.

Et pendant que je marchait dans la neige j'ai vu une pancarte d'un bonhomme de neige avec des sapin de noel pour couper ainsi que les autobus pris dans cette tempête de neige où une femme s'approchait pour embarquer dans l'autocar.

Et moi pendant qu'il jouais dans la neige avec son ami, le désir d'avoir une parka où un manteau de cuir où une canadienne pour allez patiner sur la rivière où les patineurs venaient se restaurée dans ce petit restaurant pour surligner ceci.

Eh mademoiselle c'est quand le festi-glace.

Mais un des employés de ce restaurant disait ceci.

Le festi-glace a été annuler parce ce qu'un rhinocéros à manger tous les pétards pour le feux- d'artifices monsieur...


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7 - Kerosene



Encore un de plié. Le genre à peine commencé que c'est déjà fini. Remarque, c'est pas moi qui vais m'en plaindre. C'est juste pour surligner – ou souligner ? Je n'ai jamais su ce qu'il faut dire : il aurait fallu que j'aille un peu plus à l'école pour ça – l 'évidence, tu vois : le mec se pointe avec son fric en fouille et du désir plein le futal, tu te poses sur le pieu et tu attends. Il te fourbit la boutique de toutes ses forces, avec des « han, han » et des grimaces pour que tu comprennes bien que c'est lui qui fait un effort, et puis pouf, c'est fini. Il t'écrase de tout son poids et tu n'as qu'une envie : qu'il se relève pour que tu puisses respirer un peu et faire ta toilette.

Mais cette fois, ça m'a fait bizarre. Un truc qui ne m'était jamais arrivé avant. Pendant qu'il ramonait, je me suis rappelée une émission à la télé l'autre jour : un documentaire sur les bestioles en Afrique. Alors tu vois, le mec il est là sur moi en train de s'agiter et tout d'un coup, je ne sais pas pourquoi, je me mets à penser au rhinocéros, accroché comme il peut à sa femelle, tout prêt à se casser la gueule et avec un de ces airs con ! Le plus dur, ça a été de ne pas me mettre à rigoler.

Allez mon pote, sers-m'en un autre et puis j'y retourne !


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8 - Palimpseste



L'archéologue flânait dans le temple tout juste mis à jour... On était loin de l'air climatisé de l'Université mais la pénombre entretenait une fraicheur agréable, contrastant avec les brûlures encore très présentes dans chacune de ses fibres.

Cette découverte majeure avait eu un effet hyper-excitant. Son esprit surchauffé avait communiqué à son corps des ondes impossibles à réprimer.

Les autres membres de l'équipe prenait un verre à la boutique du campement. Mais dans le clair-obscur de la première antichambre, n'était-il pas bien meilleur de déambuler parmi les merveilles revenues pour la première fois à la lumière depuis des milliers d'années ?

Par Oniris et Anubis ! Le désir était trop fort!

Ça faisait des années que l'archéologue faisait taire ses instincts pour se consacrer à la Recherche. Cette journée allait non seulement lui ouvrir les colonnes du National Geographic pour un papier d'anthologie, mais semblait aussi marquer la fin de la maîtrise des élans de son sexe. Quelle volupté de mêler ces deux sentiments !

Hélas!!! Personne à l'horizon pour satisfaire un besoin impérieux qui fissurait toute les digues d'une sensualité trop longtemps contenue!

C'était trop rageant! Alors que les sollicitations d'accouplements éphémères n'étaient pas rares, la fin d'après-midi s'avançait sans personne à se mettre sous la dent !

Pffff ! On ne peut jamais compter sur les humains pour être là quand on a juste envie d'une bonne baise !

Toujours sous le coup de sa quête charnelle, l'archéologue jeta un coup d’œil circulaire dans la tombe. Au milieu des vases canopes, des papyrus peints de rhinocéros et des autres riches offrandes, trônait la cause de tout, cette drôle de momie figée dans une position d'une telle évidence érotique, jamais encore décrite dans la littérature sur l’Égypte ancienne...

Hmmm! Quelle tentation !

* * *

De retour au campement, toute sa concentration se focalisa pour surligner dans les rapports scientifiques les points remarquables du site de fouille.

En y repensant, sa belle résistance à l'appel des hormones enchanta son égo. Avec des sens aussi exacerbés, la viande - même séchée - aurait pu être apaisante, mais risquer d'abîmer des bandelettes était exclu par son éthique. Pourtant, copuler à 6.000 ans de distance, quel pied cérébral passionnant ça aurait pu être !

Au fur et à mesure que la fièvre s'estompait, la priorité fut redonnée aux travaux professionnels. L'archéologue se prit quand même à espérer que, le calme venu, se trouverait parmi ses collègues une bonne bonne âme pour prendre soin de sa chair(e?).


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9 - Placebo



Frotter n'est pas jouer


Le génie prit une voix caverneuse.

- Tu as choisi ton vœu ? Trouvé en toi le désir le plus profond ?
- Vous pouvez exaucer n'importe lequel ?
- J'ai de tout en boutique : babouches, femmes, ministère… Demande et tu l'obtiens.

C'était un peu trop beau pour être vrai. Jiminy Cricket sauta sur mon épaule.

- Je ne parlerai pas cette fois-ci, je te laisserai faire.
- Tant mieux ! Je me débrouille très bien tout seul, marmonnai-je. Je vais demander quelque chose de grand, pur et noble. La paix dans le monde, par exemple.
- Entre les hommes ?
- De toute évidence.
- Dis-le, alors, que tu ne retrouves pas avec des chats faisant ami ami avec des rats. Ça serait embêtant pour tous les carnivores en général.
- Tu as raison, bredouillai-je… heureusement que tu es là !
- Et, ajouta ma conscience, précise aussi la plage temporelle ! Autrement tu pourrais modifier le cours entier de l'histoire ! On ne sait pas à quel point ces génies sont tordus.

Il n'avait pas tort. Mon voisin avait demandé une maison de rêve à un génie, il s'était transformé en Ken en plastique dans une maison de poupée. Sa femme avait pris la chose très simplement : elle avait davantage de place pour entreposer ses paires de chaussures, plus besoin de déménager.

- Génie, je souhaite que la paix règne entre les hommes à partir de maintenant et pour les temps à venir.
- Non. Le vœu doit tenir en moins de 70 caractères. Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et surtout concisément.
- Tu aurais pu préciser avant !
- Oh, tant que j'y suis, tu n'as plus que vingt secondes pour choisir ton vœu, sinon cette lampe magique s'autodétruira et toi avec.

Je pouvais commencer à paniquer.

- Jiminy, une idée, aide-moi !
- Rhinocéros !
- Quoi ?
- J'ai dit un mot qui me passait par la tête, c'est tout.
- C'est malin.

Surtout, ne pas penser à un rhinocéros. Fermer les yeux. Des lettres s'affichent. Ne pas surligner le r-h-i-n-o-c-é-r-o-s. Je vois quelque chose de gros… de gris… avec des petits yeux… une corne… ne pas penser à un rhinocéros !

- Dix secondes, fit le génie.
- Il n'y a qu'une solution, fit Jiminy.

Il s'étrangla avec ses mains. Libéré de son surmoi, mon esprit fourmilla instantanément de désirs refoulés.
De l'argent, la jeunesse éternelle, du sexe, des voitures de course, du sexe, un château, un yacht, un avion de chasse, un voyage dans l'espace, du sexe…

- Trois secondes !
- Je veux un rhinocéros !

Quelque chose de gros, de gris, avec des petits yeux et une corne. Qui tombe sur moi, très vite. Et puis le trou noir.


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Contribution du : 06/09/2012 23:39
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