Encore une forme ancienne très musicale, le plus souvent en octosyllabes pour la légèreté, souvent utilisé en poésie légère ou coquine mais qui peut exprimer des notions graves ou mélancoliques.
Construit sur 2 rimes [a] [b] b a a b [a] [b] a b b a [a] ([b]), il comporte 13 ou plus rarement 14 vers dont les répétitions sont indiquées par les crochets. La première strophe de 8 vers peut être scindée en deux quatrains et se trouve suivie d'un quintil.

Bon courage.

N'éteignez pas la lampe encore…

N'éteignez pas la lampe encore
Je veux voir votre sein menu,
A votre croupe ronde et nue
Ces deux fossettes que décore
Un léger semis de grains d'or,
Les plus jolies que j'ai connues.
N'éteignez pas la lampe encore
Je veux voir votre sein menu.

Mon désir a pris son essor
D'être si longtemps contenu.
Puisque voici le temps venu
D'enfin contempler votre corps
N'éteignez pas la lampe encore !

Bravo Merseger
J'apprécie vivement la finesse de ta plume et la sensualité de ton inspiration


Dans un tout autre genre

Rondel du saucisson

A l'ail ou sec, le saucisson
N'est jamais si bon qu'en rondelles
On peut le mordre sans façon
Sans même en ôter la ficelle
On peut le couper en tronçons
Mais la saveur est infidèle
A l'ail ou sec, le saucisson
N'est jamais si bon qu'en rondelles

N'imitons pas ces polissons
Qui le hachent, tristes rebelles
En chantant "Elle est morte Adèle"
Soyons sérieux et savourons
En rondelles le saucisson

Allez, je me lance dans la cours des grands.
Bravo à vous 2 (Merseger et Tonton Zef) !

@Tonton Zef - ton rondel est-il à caractère coquin ? Y a t-il un double sens un peu comme la chanson de Bashung "Ma petite entreprise" ?


Je vole au-dessus de ce monde
Prêt à te décrocher la lune !
Peu importe mon infortune
Et mon âme un peu vagabonde,
Je ferai tout pour toi ma blonde,
Te suivrai au-delà des dunes.

Je vole au-dessus de ce monde
Prêt à te décrocher la lune !
Mon coeur bat à chaque seconde
Pour toi mon ange à la peau brune.
Et malgré tes quelques lacunes,
Je vole au-dessus de ce monde
Prêt à te décrocher la lune !

PS : merci de me donner votre avis

Alors là je dis bravissimo à tous les deux, Tizef pour son humour charcutier du meilleur aloi et d'une adéquation parfaite à la forme canonique (est-ce valable pour le Jésus lyonnais, la mortadelle ou l'andouille de Guéméné ?) et à Olivier pour avoir retrouvé l'esprit traditionnel du rondel galant qui fit les délices des dames du temps jadis. Juste une remarque, les deux vers refrains se trouvent à la fin du huitain. Pour Tizef, remarquable intégration dans le sens de la répétition finale.

Merci beaucoup Merseger ! Quel excellent exercice ! Je me régale !

Je vole au-dessus de ce monde
Prêt à te décrocher la lune !
Peu importe mon infortune
Et mon âme un peu vagabonde,
Je ferai tout pour toi ma blonde,
Te suivrai au-delà des dunes.
Je vole au-dessus de ce monde
Prêt à te décrocher la lune !

Mon coeur bat à chaque seconde
Pour toi mon ange à la peau brune.
Et malgré tes quelques lacunes,
Je vole au-dessus de ce monde
Prêt à te décrocher la lune !

Comme ça ?

perfect.

J'avais oublié le 12ème vers Merseger.

Je vole au-dessus de ce monde
Prêt à te décrocher la lune !
Peu importe mon infortune
Et mon âme un peu vagabonde,
Je ferai tout pour toi ma blonde,
Te suivrai au-delà des dunes.
Je vole au-dessus de ce monde
Prêt à te décrocher la lune !

Mon coeur bat à chaque seconde
Pour toi mon ange à la peau brune.
Et malgré tes quelques lacunes,
Je t'aime comme la Joconde.
Je vole au-dessus de ce monde
Prêt à te décrocher la lune !

Olivier, tu me la coupes

Décidément Tonton Zef, ton humour va bien au-delà de ce que j'imaginais

C'était bon à 13 vers, mais la variante à 14 est acceptée.
Encore bravo, tu étais tout à fait dans l'esprit.
bien amicalement.