Dugenou #238. C'est vrai que ce vieux Balthazar a fait couler beaucoup d'encre. Merci pour tes remarques !

Bon, en raclant les fonds de tiroirs, voici la dernière du stock... à lire à vos risques et périls !

SORTILEGE

Seule une personne fragile s'intéresserait à la Wicca. Telle était Mia. Solitaire, aussi : les rites d'amour étaient sa seule motivation. Il en fallait, pour invoquer Vassago, et le supplier de remplir d'affection son existence de célibataire endurcie...

Elle s'apprêtait à jeter la rose nécessaire au rite dans un fleuve, un soir, quand un homme la bouscula. Elle allait rétorquer... un coup d'oeil vers l'inconnu l'informa que le rite avait réussi ; le genre beau ténébreux, vêtu d'habits sombres. Il avait dû être croque-mort, dans une autre vie. En un mot : son type de mec.

Sûre de son coup, elle l'embrassa sur le champ ; lui ne résista pas et répondit au baiser. Il la prit par la main et l'amena au couvert d'une porte cochère, non loin de là. Leur étreinte fut brève mais passionnée.

Laissant le corps de Mia adossée à la porte, il passa le doigt à la commissure de ses lèvres, essuyant une goutte de sang, et retourna en enfer.

Un enfer dont il ne falllait pas trop attirer l'attention.

992 Caractères.

Les chats de ma ruelle

“Oh ! Ro Chamallow tu rentres ou tu sors ? Ne reste pas le cul entre deux chaises, il fait froid, merde !”
Dans ma ruelle j’ai toujours eu des chats, je suis une “mèrachat”, comme la voisine Madame May, que j’avais, enfant, à la Croix-Rousse. (celle de Lyon, vous connaissez ?)
Depuis mes débuts à la Croix-Rousse, j’ai grandi (pas beaucoup, 1 m 55 et je suis en train de me tasser) ; mais surtout j’ai pas mal déménagé.
Et j’ai toujours eu des chats : Il y a eu Pitou, Plumeau et plumette, deux frères et sœur obèses. Zoé qui a fui les voisins (de ma ruelle, vous suivez toujours ?) et qui s’est imposée en 1900 et quelques.
Mais depuis quelques années et avec mes enfants, nous avons une autre espèce de chats :
Chat Terton
Chat Touille
et Chat Mallow
Et croyez moi si vous voulez ou pas, j’m’en fous, Chatterton est un mâle, pas du tout une Lady. Dans ma ruelle on n’est pas intello, le chatterton est cette matière qui sert à colmater les tuyaux, je crois.

954 caractères TTC
pour commenter ce chef d'œuvre c'est là et c'est urgent pour ma participation prochaine et attendue à cet exo, là

Hantée

Le 14 avril 2021, St Maxime, 02 h 06 GMT, pas de vent, soleil couché, lune non visible.
Un seul de ses 7 cerveaux s’est réveillé, bien avant l’aube.
Celui qui est le plus sage.
Certes il est un peu inquiet ; les autres resteront-ils endormis assez longtemps pour que N°1 (appelons n° 1, ce cerveau éveillé ; N°2 sera le second réveillé et ainsi de suite jusqu’au 7 ème). Donc les autres seront-ils absents de la scène pour que N°1 ait le temps de faire le ménage ? Pas sûr, mais c’est jouable.
2 h 12 GMT
N°1 s’affaire et s’affaire encore. La scène commence déjà a retrouver son look d’avant. D’avant le tsunami, le raz-de-marée, l’apocalypse, le désastre.
Tous les espoirs sont enfin permis : demain, peut-être les premiers êtres vivants reviendront chanter au bord des fenêtres…
2 h 18 heure GMT le compteur de mots laisse apparaître une fenêtre vers la liberté.

Attention : “au delà de cette limite votre ticket n’est plus valable”
À suivre…

937 caractères, tout compris
pour commenter suivre ce fil


ps ColineD, tu manques sur ce fil.

MICRONOUVELLE
thème: la piscine
DE PISCINE EN MARAIS
999 caractères - Écriture euphonique

Un vieux célibataire en sa villa se morfondait. Comme il disposait d’une étendue propriété, l’idée lui vint d’aménager un bassin. «J’y convierai tous les enfants du voisinage. Leurs joyeux cris égayeront ma solitude» se réjouissait-il. Sans tarder’ il convoqua terrassier, plombier’ carreleur’ maçon. Bientôt fut achevé l’ouvrage. Cependant’ l’heureux possesseur’ le mois qui suivit, reçut un pli contrariant:

«Mise en demeure. La piscine érigée par vos soins contrevient aux normes. Conséquemment à l’infraction, vous échoit l’immédiate obligation de la détruire. Peine encourue: deux ans de prison ferme»

Paniqué, le malheureux homme exécute aussitôt l’ordre. C’est ainsi qu’un bouteur’ aux yeux des enfants désappointés, broya le bel ouvrage. Néanmoins subsista l’excavation. Comme un abondant flot tombait des nues, grâce à Jupin’ la piscine en marais se mua. Les crapauds des alentours le colonisèrent. La palmée progéniture y coassa joyeusement. C’est ainsi que se réalisa le vœu du célibataire.

Bonjour, j'aimerais participer au fil des micronouvelles.

Je reprends sur le thème : PISCINE
Titre : À L'ŒIL

Un sbire acculé aux manies de sa rentière d'employeuse descendait au fond du bassin domestique.
Le piscine familliale vidée chaque deux lunes attendait son traitement détergique fongicide. Le sbire pestait en appartée sous un masque surannée et cuisant. Un à un poignait-il les échelons sous ses gants pour rejoindre le fondement de cette cuve chlorée. Aussitôt en demeure il se mit à briquer, à frotter, à lustrer, et vigoureusement ! Tel que l'avait rappelé sa patronne chevronnée, rompue dans l'art aisé de tenir indigent. Il s'affairait au gré des maîtres intransigeants, en dépit du bon sens, du droit, et de l'argent.
Survint la fille bien jeune, innocente à mourir, cachant peu sous un drap son maillot en sourire.
- Quand pourai-je ? Lança-t-elle pour unique amen.
L'homme, 'emplastronné' derrière sa visière, voulu tirer son masque pour répondre à sa hiér. Bien maladroit fut-il de se prendre dans l'arceau du contenant de soude dépassant le rebord. Ses yeux sitôt noyés d'une lampée de foudre se fermèrent, mais trop tard pour s'épargner de soudre.
- "Mes gants se sont happés !" Hurlait-il obligé qu'il croyait malgré tout de justifier l'instant.
La fille laissa traîner son drap dans l'herbe fine et couru guillerette alerter ses parents.

Ceci n'est que la version corrigée de mon envoi précédent, au moins six fautes d'orthographe pour 1048 caractères.

Thème : PISCINE 

Titre : À L'ŒIL 

 

Un sbire acculé aux manies de sa rentière d'employeuse descendait au fond du bassin domestique.

La piscine familiale vidée chaque deux lunes attendait son traitement détergique fongicide. Le sbire pestait en aparté sous un masque suranné et cuisant. Un à un poignait-il les échelons sous ses gants pour rejoindre le fondement de cette cuve chlorée. Aussitôt en demeure il se mit à briquer, à frotter, à lustrer, et vigoureusement ! Tel que l'avait rappelé sa patronne chevronnée, rompue dans l'art aisé de tenir indigent. Il s'affairait au gré des maîtres intransigeants, en dépit du bon sens, du droit, et de l'argent.

Survint la fille bien jeune, innocente à mourir, cachant peu sous un drap son maillot en sourire.

- Quand pourrai-je ? Lança-t-elle pour unique amen. 

L'homme, 'emplastronné' derrière sa visière, voulu tirer son masque pour répondre à sa hiér. Bien maladroit fut-il de se prendre dans l'arceau du contenant de soude dépassant le rebord. Ses yeux sitôt noyés d'une lampée de foudre se fermèrent, mais trop tard pour s'épargner de soudre.

- "Mes gants se sont happés !" Hurlait-il obligé qu'il croyait malgré tout de justifier l'instant.

La fille laissa traîner son drap dans l'herbe fine et couru guillerette alerter ses parents.

(954 caractères)




Il a neuf ans. Lui et sa famille sont sur une plage bordant l’océan, au milieu de dizaines d’autres vacanciers. Il se baigne longtemps jusqu’à ce que sa mère l’appelle.
L’envie lui prend d’en profiter encore un peu, de prendre une dernière vague.
Alors il plonge avec cette vague, pour le plaisir d’être pris par le flot, ramené sur le rivage. L’espace de quelques instants, la tête sous l’eau, ce qu’il voit n’est que maelström d’écume, d’ondine et de sable.
Et puis il émerge…
Et ce qu’il découvre autour de lui…
La plage est déserte. Totalement déserte.
Sa mère, son père, son frère, sa sœur. Tous les autres. Tous ont disparu, en quelques secondes.
Une part de lui le réalise aussitôt : ce n’est pas la même plage, non il n’a jamais été ici auparavant, quel que puisse être cet endroit.
Un effroi si grand s’empare de lui… Il commence à pleurer, panique, appelle, et peut-être le pressent-il : avant son arrivée, il n’y a jamais eu personne sur cette plage.

(302 caractères)




Lors de l’implantation du cristal dans son cerveau, il ouvrit les yeux l’espace d’un instant, prenant conscience que sa perception des êtres et des choses ne serait plus jamais la même. Il voulut prendre la parole. Mais n’y parvint pas. Et ses yeux se fermèrent sur cet univers qu’il avait connu jadis.

Toujours sur le thème PISCINE

Le moqueur lombalgique :
Moi qui croyais m'être sorti des moqueries récurrentes qui 'poissèrent' chaque événement de ma vie jusqu'à la majorité. Moi qui ai toujours été d'une forme sinon olympique, tout à fait acceptable. Et qui, il y a encore deux ans, serais passé devant le cours d'aquagym en faisant glousser mes loups à grand renfort de "l'aqua baleine des mamies appareille", etc. ...
Je suis entre les paluches d'un hydrothèrapeute goguenard à craindre la prochaine noyade sur mon step rose dans la piscine du département de kinésithérapie.