Bien compris, Stony.
Dans tous les cas, Gemini est très fort.
Bravo à lui, donc, pour le talent de sa répartie.
Guy Mauve ne peut, hélas, pas faire mieux... en moins d'une journée ! ( en plus, je ne sais pas, mais je n'essaierai pas non plus )

Guy Mauve ; qu’est-ce une journée ;
Un court instant, un laps de rien,
Pour découvrir ce mieux du bien
Par votre promesse donnée ?

Pour voir la rime maçonnée
Sortir de son monde oulipien
J’attendrai d’un calme olympien
Tout un mois, peut-être une année.

Comme en amour, notre désir
Adore ne pas s’assouvir
Et se complait mieux dans l’attente.

Laissez mûrir vos vers frondeurs
Pour le plaisir de vos lecteurs
Que ce délai de temps enchante.

AH QUE ! l'octosyllabe sied à mon oreille
Mais mon pauvre pied bot me conduit à l'impair ;
J'aimerais tant, parfois, jouer de son doux air
Si cet oignon -fort gros !- ne me tordait la treille.

Cours-je ! de biais, bancal, vers Gemini qui veille
Et qui attend -fort loin !- ma pantoufle de vair...
Egaré par le tors, je déboule à Bel Air :
"Quel pied !" ne puis-je hurler CAR... je n'ai point d'oseille !

Alors, clopin-clopant, je reviens à Massy
Puis mes boiteux en feu, repassant par Issy,
Des francs-macons du lieu essuient les jets de pierre.

Ô ! malheureux de moi ! du défi torturé,
Sur ma guibolle en bois bien mal aventuré,
Qui aurait tant mieux fait, cette fois, de me taire.

Au moins aurons-nous eu la chance
De voir vos vers et vos façons
Des vers plus faits pour des chansons
Que pour la poésie en stance.

M’étonne toujours l’existence
De gens d’Issy, d’ailleurs maçons,
Qui pourraient donner des leçons
Aux poètes de toute engeance.

Enfin qu’importe ! Après tout il
Fallait faire vivre le fil
Et bellement sonner la rime.

Merci pour ce dépôt de vers
Bien qu’ils ne fussent pas impairs,
Mais j'aime l'atour magnanime.

Composer un sonnet ? Voilà tâche facile :
Pour mètre choisissons le noble alexandrin
Et rédigeons gaiement notre premier quatrain
Dont vous apprécierez l’élégance gracile.

Le deuxième déjà fuse comme un missile.
Rien ne vient entraver son rythme souverain :
Sur son chemin il va, rapide mais serein
Et nous en rendons grâce à la Muse docile.

Ah ! Voici le moment attendu des tercets :
Volant sur le papier comme des exocets,
Ils ne nous auront pas provoqué de migraine.

Mais ici nous touchons à la fin du sonnet
Que nous avons tracé d’un agile poignet.
Puissiez-vous, les amis, en prendre de la graine !

Félicitations ! luminescente Dame,
"Gracile" effectiv'ment, cette élégante trame.

P.S. @ Gemini : Eh bien ! heureusement que vous n'avez pas vu la version corrigée, Monsieur !
Merci à vous, ce fut un plaisir. À une prochaine fois... peut-être...

Capitaine, Ô Capitaine ! (poètes disparus)

Ah ! Missile ! Exocet ! Pourquoi pas Ariane ?
Quand le vers fuse au ciel avec un bel entrain
Qu’il devient le féal d’un poète à tout crin
On le voit s’embellir sous l’effet de Morgane.

Quand la Muse, à l’esprit, devient la courtisane
Et que notre penser se fait alexandrin
On aime revêtir l’habit du pèlerin
Pour n’être pas jugé comme un auteur profane.

Luciole bravo pour ce beau pas de tir
Ce jet dont votre cœur ne doit se départir
Et qui vous fait honneur et dont je vous rends grâce.

Bienvenue en ce lieu de libéralité
Où le vers se fout bien de popularité
Mais vient en pur plaisir s’envoyer dans l’espace.

A l'ami Gémini

Loin de moi tout dessein narquois,
Toute intention ironique,
Quand je dis que je suis pantois(e)
Devant votre éloquence unique.

Vos cabrioles de chamois,
Votre agilité neuronique,
Trahissent le faiseur d’exploits
A l’habileté satanique.

Je manque de superlatifs
Je m’en arracherais les tifs
Si je n’étais bêtement chauve...

Mais il est un autre champion
Qui sait piquer comme un scorpion
Vous le devinez ? C’est Guy Mauve !

Ledit reposant désormais
Sur un fessier... oui !... bi-troué !

Bonsoir ...je vous dis chapeau car je suis admirative de voir ce ping pong de sonnets ! Bon parait que le ridicule ne tue pas ...alors je me lance et pas de ricanement siouplait !!!


Mais quel est donc ce lieu où l’on parle sonnet ?
J’y viens en claudiquant car je suis mal chaussée,
Douze pieds dîtes-vous ? Suis-je bien trop osée
Pour treize à la douzaine en faire un bon civet.

De tous les ingrédients je hais le « e » muet.
Mais être master-chef, j’en suis un peu toquée.
La césure rissole en devenant rosée
Et je mouille le tout d’un divin muscadet.

Me voici au tercet, je veux prendre licence
D’assaisonner au mieux, faîtes point abstinence
Et sentez ce fumet qui a tout d’un bon plat

Festoyons entre amis, venez dresser la table,
Je vous vois saliver sur ce met délicat,
Au dessert quelques vers pour le poète affable.