Soleil noir du dancefloor, beau lys, astre farouche
Ô Baby, ja, come on : dans le cellier fuyons !
Ors, mon luth tumultueux, rugissant comme un lion
Ne sait autres pensers que les fruits de ta bouche !

Lorsque nos deux silhouettes entremêlées,
Se font la cour sous les lumières tamisées,
Aux murs, les ombres chinoises parlent d'amour,
Et les chandelles flambent leur plus bel atour,

Il dédie à l’attente ses cernes mica
Le regard suspendu au givre de l’ennui
Il fixe à demi songe les tessons de pendule
Qui sculptent sur ses joues les blessures de l’éveil

Lorsque sur Oniris vient glisser votre plume
Pour déposer céans des propos harmonieux
Pensez à vos lecteurs qui souvent je présume
S'en délectent ravis et soudain sont heureux

Accident ischémique temporaire

Mon réveil a perdu l'est pour la fin d'année
Pendant ces minutes ma droite j'ai perdu
Le matin a sonné et ne m'a pas damnée
Peu après j'ai repris un contrôle éperdu

Au plus près des valeurs d'hiver
Où s'enracinent les secrets
Un bateau file sur la mer
Sans ancre, ni même reflets

La course du soleil signe mon agrément
Je touche la lumière de mes doigts de fée
Un sourire apparaît sur les marches du temps
Je suis armée, sereine en ce puits de beauté

Je cherche le matin pour y graver mon nom
Je crois aux vents d'hiver, à leur vie éphémère
Je crois que l’excellence est une fleur coton
Qui danse sur le fil tendu dessus de la terre

Rien qu'un cil apposé sur ton ombre future
Rien qu'un rire éclatant en mille éclaboussures
Et j'aurais dans mes mains le mystérieux levain
qui fait naître une vie promise aux lendemains

Au creux de l’indolence il s’inonde de Temps
Et compose en secret des hymnes d’insomnie
Sur son bureau crépitent des échardes de lune
Les étoiles le connaissent il est veilleur de nuit