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À propos de "... jours j'éja... "
Maître des vers sereins
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11/02/2008 03:55
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Bonjour à vous !


Le poème est et son titre est bien "Tous les jours j'éjacule".

Merci à tout ceux qui ont accompagné ce poème depuis son envoi et sa parution, qu'ils aient lu, commenté, corrigé, voté pour ou contre.

J'ai eu une drôle de manifestation physique un soir. Je déambulais lors d'une fête de la musique, je devais avoir 17 ans, et une jeune fille que je connaissais est venue me saluer. Elle arrivait de côté et elle s'est un peu plantée devant moi, ça m'a fait comme un polichinelle sortant de sa boite, mais les propos étaient tout simple, l'humeur portée par la soirée festive, sans excès non plus. Une surprise, quoi. Et là, j'ai senti mes lèvres gonfler, je veux bien dire se gorger de sang, sans désir, sans fantasme, spontanément, énormément. J'ai vu cette personne écarquiller les yeux tout en finissant son "bonjour ! comment ça va ?", j'ai eu le temps d'avoir un peu honte avant qu'elle reparte comme elle était venue. Je ne l'ai jamais revue. Je n'ai plus jamais eu d'érections des lèvres non plus.

Je voulais commencer ce sujet en disant que je ne suis pas sûr que l'érection soit un phénomène strictement masculin. Je crois que l'émotion peut se manifester de façon sanguine plutôt que pulmonaire en quelque sorte.

Le poème narre une masturbation, ce choix de s'emplir, cette faculté d'appeler cette émotion bien particulière.

Il fallait parler d'inspiration, de frustration, de libération, en restant loin du plaisir, du désir, du sentiment. Le sentiment, c'est l'incompréhension, le désir, c'est la revanche, le plaisir, c'est l'écartèlement. L'ignorance, l'injustice, l'asservissement. Bref, ça doit être un autre poème, ou de nombreux autres que cela. Ici, dans le poème, je voulais rester juste avant, dans le rituel, dans les images, plutôt que dans les concepts.

Parce que, bien sûr, c'est un poème spirituel.

L'inspiration est tourmentée, la forme du poème, l'assonance de son titre illustrent cela : c'est une musique, une vibration, une quête d'harmonie. Sa liberté me reste insaisissable alors je la rythmais, je l'entravais dans ces vers, je la faisais rimer. L'expression est son propre enjeu. Mais je ne refuse pas les lectures intuitives, métaphoriques ou au tout premier degrés : ce poème est vain, il embrasse même à gorge déployée la malheureuse "masturbation intellectuelle" - j'y repense en me massant les tempes, mais rien ne vient - si la destination est vaines ou sans intérêt, j'ai quand même pris le chemin pour vérifier. De nombreuses métaphores sont possibles, j'ai pensé à la quête d'absolu avec la petite phrase en préambule, à l'angoisse de la page blanche, à tout un tas de vague à l'âme. Parmi les commentaires il est question d'érotisme ou d'une métaphore volcanique. Il est sans doute impossible d'évoquer la sexualité sans la convoquer d'aucune façon, on est jamais en-dehors de l'expérience. Dans le vocabulaire et les mouvements, l'image d'un volcan s'invitait aussi.

Un but était d'évoquer la frustration sans dépit, sans détour non plus, dans une démarche poétique où nommait les contraintes permet de moins les subir. Un effort de conscience par l' expression.

La libération fait le titre et la chute, tente même d'imposer le verbe en synonyme de cette action : Tous les jours j'éjacule. Un cri de liberté universel !



Contribution du : 25/03/2018 18:18
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Un Fleuve
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