C'est avec un peu de retard qu'ont éclos mes "Clochettes de lune". Leur délicatesse m'a demandé un certain travail... Mais l'écho que vous leur faites est une savoureuse récompense. Un grand merci à tous, du CE au dernier lecteur anonyme, des enthousiastes aux pyrrhoniens !

Malgré toute mon attention, un petit hiatus (pourtant facile à éviter) m'a échappé. C'est le métier qui rentre dit-on et çà tombe bien car je suis ici pour apprendre ce classique si exigeant.

L'idée n'est pas vraiment de moi. J'ai juste légèrement maquillé la légende qui déclare les clochettes de muguet nées des larmes d'une déesse.

Pour les mots, sans ton professoral :
le daguet est le jeune mâle dans la famille des chevreuils. Il se lève donc dès l'aube,
unguis, prononcer onguis, est le canal lacrymal sur lequel naviguent les larmes telles des acrobates et non des bateliers auquel le mot choisi, bateleur, peut faire penser,
dégoutter n'apporte pas le dégoût comme dégoûter mais coule au goutte à goutte sur le brin d'herbe ou la tige de muguet.

L'inversion : elle me semblait appropriée à la lenteur avec laquelle la goutte rebondit, glisse, descend et tombe. Comme si on la voyait un peu du coin de l'oeil, au ralenti et ne l'identifiait que dans sa chute au sol. Mais j'ai appris ici à ne pas en trop user.

Les images : elles sont bien présentes pour tous les commentateurs bien que chacun les perçoit à sa façon (mystère, murmure, douce, apaisante, ses larmes perlent de fils invisibles, joli pastel, images délicates, belles, bel esthétique, métamorphoses...). Si c'est un but de la poésie que de peindre des aquarelles dans l'oeil du lecteur, alors vos qualificatifs sont un bel encouragement à ne pas ranger ma palette.

Le titre n'est pas facile à décider. Il est un peu comme une vitrine et celui-ci vous remercie d'avoir approché votre curiosité, le nez sur le carreau, la main en garde-vue.

Merci à tous d'être venus cueillir mes Clochettes de lune.