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Kòsmos - Explications et débat sur le poème de la discorde
Onirien Confirmé
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J’ai constaté dans les commentaires que beaucoup ont lu ce poème comme une interprétation du Christ, de sa personne ou de son message, voire l’expression de ses pensées sur la croix, mais personne ne semble y avoir vu une méditation sur l’évènement de la passion et sa portée symbolique. Or, c’est bien de cela qu’il s’agit. Je ne livre pas une « version » de Jésus, ce texte n’est pas une réécriture du Nouveau Testament, mais une réflexion sur ce qu’implique la Passion.

Tout d’abord, il est crucial de prendre le titre en compte. Le choix du grec n’est pas fait par hasard. En effet, la Palestine de l’époque est sous domination romaine, mais pas de la partie latine de l’empire. Le christianisme voit le jour dans un monde hellénique. L’administration et l’élite parlent grec, les habitants des villes parlent aussi le grec dans une culture hellénisée sur tout le pourtour méditerranéen de la Grèce à l’Égypte. C’est également dans cette langue que les évangiles canoniques ont été rédigés et découverts dans le monde romain latin. L’omniprésence de la culture grecque a évidemment joué un rôle dans l’apparition du Christianisme. Le Christ marque une période où une branche du judaïsme s’hellénise en passant du particularisme juif à l’universalisme grec. Dans ce poème, je place l’évènement christique dont le symbole est le plus marquant au centre du monde, au centre du Kòsmos. À la lumière du titre, l’interprétation du texte n’est d’emblée pas la même.

Ensuite, que voit-on dans ce poème ? Nous avons d’abord les regards pleins de chagrins et de frayeur qui « piquent, percent, traversent » la « chair tuméfiée. » On peut y percevoir de la gêne que quiconque pourrait ressentir face à ces yeux insistants car, dans la foule qui se presse autour de la croix, il y a également des gens hostiles au Christ ainsi que des soldats de Rome. Toutefois, ce n’est pas dans le corps ni dans la chair meurtrie que réside le mythe, mais dans ce qui transcende ce corps et cette chair : l’âme « vagabonde. » Pourquoi vagabonde ? Car elle se détache de ce corps, elle le quitte pour ensuite habiter les cœurs et les esprits, pour planer autour de chaque croix, dans chaque église, comme l’écho permanent de cet évènement crucial qui résonne encore aujourd’hui dans l’esprit des êtres humains. D’ailleurs, le Christ n’est-il pas supposé être « en chacun de nous » ? Ces regards si insistants qu’ils « traversent » la chair font du crucifié, en cet instant, le centre du monde. Mais le dernier vers indique que ce n’est pas dans la chair que réside l’essentiel.

Plus loin, la mort du Christ, qui est imminente, est décrite comme étant une « éternelle seconde. » Pourquoi éternelle ? Parce que la puissance du symbole est éternelle. Elle fait d’un instant T une image si forte qu’elle accède à l’éternité. Cette seconde n’est plus la seconde précise où le Christ a expiré sur la croix, mais la seconde symbolique qui ne cesse de se répéter partout, en tout temps, en tout lieu. La mort du Christ n’est plus au Golgotha il y a deux mille ans, mais elle est partout, tout le temps.

Mais je dis aussi de cette éternelle seconde qu’elle « les rendra complices de l’homicide immonde. » La notion de culpabilité est introduite dans cette strophe, et elle est liée à l’idée de l’« éternelle seconde. » Qu’est-ce que je dis ici ? D’abord, cet homicide est immonde, puisqu’il est celui du fils de Dieu. Ensuite, le Christ s’est sacrifié pour racheter nos péchés. Il s’est donc sacrifié pour l’humanité qui porte le poids de ce sacrifice sur son dos. Le texte dit simplement que la Passion nous rend coupables pour l’éternité. Et, en effet, la culpabilité n’est-elle pas une dimension importante dans le christianisme bien qu’elle cohabite avec la dimension du pardon et de la miséricorde ? Comment ne pas se sentir coupable en tant que pécheur, du sacrifice du Christ ? De ne pas être exemplaire en guise de remerciement pour celui qui nous a sauvés ?

La troisième strophe est une méditation sur la nature d’un mythe. D’après les commentaires, beaucoup ont tiqué sur l’expression « riant jaune. » Ce n’est pas le Christ qui est supposé « rire jaune », mais l’œil humain qui le fait rire jaune lorsqu’il se sent coupable, pécheur et pas à la hauteur face à cet exemple trop parfait de Jésus. « Mon agonie » (donc la Passion) est une « projection inféconde » des cataclysmes profonds qui font trembler l’esprit de l’Homme lorsqu’il pense à sa vie et à sa condition. On peut y voir le terrible sentiment qui nous accompagne lorsque l’on ne se sent pas à la hauteur de nos principes, nos exemples, nos modèles, nos valeurs. Et, dans le cas du Christ, le modèle est si exemplaire, si parfait (c’est tout de même le fils de Dieu), que l’avoir comme exemple, l’avoir comme modèle, comme une projection de ce que nous serions si nous pouvions parvenir à atteindre nos objectifs de vertu, ne peut être que vaine et douloureuse entreprise. Voilà pourquoi cette projection est « inféconde » : parce que nous ne serons jamais à la hauteur du Christ ni de ce qu’il attend de nous. Je crois que c’est ainsi qu’il faut comprendre le « rire jaune. » L’être humain, éternellement imparfait, plein de défauts, parfois médiocre, est ici mis face à cet être parfait et se sent bas et impuissant. Voilà pourquoi, face à ce sentiment d’impuissance, le visage du Christ sur la croix renvoie à l’Homme un « rire jaune. »

D’un point de vue technique, il s’agit d’une « sorte de rondeau en treize vers. » Il n’y a certes que deux rimes (« onde » et « ié » ou « yé ») mais c’est le principe du rondeau, n’est-ce pas ? Le nombre de pieds est respecté, les troisième et quatrième vers sont bien en douze syllabes si l’on ne fait pas la diérèse sur « passions », « effrayées » et « tuméfiée ». Le fait qu’il y ait treize vers est évidemment approprié au sujet, tout comme le fait que les vers sont en alexandrins. La répétition qu’implique le rondeau m’a semblée très intéressante puisqu’elle permet de ramener ce qui est développé dans chaque strophe au concept de « centre du monde. » À ce propos, je ne dis pas que le Christ se prend pour LE centre du monde, mais j’utilise l’expression « je suis centre du monde » où « centre du monde » apparaît comme un adjectif, comme un concept. Ce sont les regards, le retentissement, la foi et le mythe que l’on perpétue qui font de la Passion un centre du monde, et non le Christ lui-même.

Pour finir, je dirais que, comme l’a très bien fait remarquer Gemini, il faut faire attention au commentaire théologique. Je ne réécris pas le Nouveau Testament, je ne livre pas une autre version du Christ. D’ailleurs, s’il n’était pas précisé qu’il s’agit de la Passion, nous pourrions y voir un tas d’autres choses. Cela pourrait très bien être les dernières pensées d’un suicidé ou de quelqu’un qui se sacrifie pour une cause, sans que ce soit précisément le Christ. Ce poème est très riche et nous pourrions débattre longtemps sur les idées qu’il évoque. Je trouve ça dommage que beaucoup l’ont mal pris et que peu ou aucun ne l’a compris tel que je l’ai conçu.

Je crois que c’est une erreur d’avoir précisé en en-tête que le sujet est la Passion. J’aimerais l’enlever mais je ne sais pas comment faire. Car, évidemment, on peut l’interpréter comme on veut, même de la façon qui est ressortie dans les commentaires. Je voulais toutefois préciser ma version puisque c’est cela que j’ai voulu transmettre, et je suis évidemment très ouvert au débat.

Merci à vous.

Contribution du : 05/01/2019 21:25
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Re : Kòsmos - Explications et débat sur le poème de la discorde
Maître Onirien
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Bonjour Diogène,

Merci d'avoir pris le temps d'élaborer ces explications sur votre texte. Je pense néanmoins que si la plupart des commentateurs ont abondé en un sens, qui apparemment n'est pas celui que vous vouliez faire ressortir, il serait honnête d' avouer que vous avez manqué votre coup non ? Au lieu, comme un démagogue (Je ne dis pas que vous en êtes un) d'essayez de nous envoyer sur une fausse piste...

Votre incipit a dirigé le lecteur vers ce qu'il fallait voir. Et maintenant qu'il l'a vu à l'aide de vos propres projecteurs, vous déclarez qu'il est myope.

je pense que si vous voulez qu'on n'aille pas dans tous les sens dans ce débat, il serait important que vous nous dites s'il s'agit de la passion du Christ, ou juste une personne quelconque qui agonise. Ce n'est qu'avec cette précision que j'interviendrais, pour ma part.

Je ne doute pas de la qualité de l'écriture sur le plan technique, mais c'est généralement le fond qui m'intéresse dans un texte, et celui-ci bien plus, car je suis chrétien engagé

Cordialement !

Wan

Contribution du : 05/01/2019 22:30
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Re : Kòsmos - Explications et débat sur le poème de la discorde
Maître Onirien
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Quand on utilise le mot passion sans préciser, il est quand même communément admis qu'il s'agit de la passion de Jésus Christ. Bien que vous vous en défendiez, il s'agit tout de même d'une interprétation de l'écriture évangélique, "personne ne semble y avoir vu une méditation sur l’évènement de la passion"
Votre méditation ressemble tout de même beaucoup à une autre manière d'en faire l'éxégèse.

"Le texte dit simplement que la Passion nous rend coupables pour l’éternité."
Je ne vois pas en quoi, un crime commis il y a 2000 ans rendraient les hommes d'aujourd'hui coupables. Pas plus que les Allemands nés aprés la seconde guerre mondiale ne sont responsables des crimes nazis.

Les évangiles d'ailleurs et plus particulièrement le johannique ne sont pas un compte rendus de faits, mais une interprétation théologique à visée apostolique, voire même prosélytique en fonction des choix canoniques du concile de Nicée.

"Je trouve ça dommage que beaucoup l’ont mal pris et que peu ou aucun ne l’a compris tel que je l’ai conçu. "
Quand un texte n'est pas compris par le lecteur, la faute n'en revient-elle pas d'abord et principalement à l'auteur et à sa construction littéraire ?


Je pense que vous essayer de nous leurrer quand vous prétendez que vous ne prêtez pas au Christ les paroles de votre poème. Je suis, mon agonie, vous faites parler le crucifié il me semble.

Pourquoi parler de discorde ? Ce sont seulement des commentaires mesurés d'auteurs qui ont fait l'effort de vous laisser un avis avec leur point de vue. C'est là l'objet du site Oniris.

Bien à vous - Robot.

Contribution du : 05/01/2019 23:17
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Re : Kòsmos - Explications et débat sur le poème de la discorde
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Vous écrivez : "Je trouve ça dommage que beaucoup l’ont mal pris et que peu ou aucun ne l’a compris tel que je l’ai conçu."

Un écrit, qu'il soit poème, roman, nouvelle, article journalistique, commentaire appartient à son auteur. Mais son interprétation appartient à ses lecteurs. Il existe donc de nombreux paramètres qui peuvent créer un écart entre le message et sa compréhension. C'est naturel et il faut l'accepter.

Quant à chercher à savoir "la faute à qui ?", c'est un débat qui ne m'intéresse pas. Pour ma part, si un de mes poèmes demandait tant d'explications sur le fond, c'est que je ne l'aurais pas sufisamment rendu accessible.

Remarquez par ailleurs qu'au moins un commentateur a attribué à votre poème la note maximale. C'est un bel encouragement sur lequel votre déception légitime doit rebondir.

Contribution du : 06/01/2019 11:34
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Sur des pensers nouveaux, faisons des vers antiques. (A. Chénier).
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Re : Kòsmos - Explications et débat sur le poème de la discorde
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J'adhère volontiers aux explications données par Diogène; ma sensibilité catholique y trouve des éléments qui lui conviennent forcément. Il y a là une réflexion, un aspect culturel qui me correspondent assez. Mais pour revenir au poème, dont je n'ai abordé que des questions de forme, je pense qu'un texte qui, pour être compris, nécessite une si longue (quoique intéressante) explication, est quand même un texte qui pèche un peu par insuffisance de sens. Finalement, j'apprécie davantage la glose de Diogène sur son poème que le poème lui-même : j'y trouve davantage de culture et de spiritualité.

Contribution du : 06/01/2019 13:34
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Re : Kòsmos - Explications et débat sur le poème de la discorde
Onirien Confirmé
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Bonjour Wan,

Merci pour votre réponse.

Je tenais à ces précisions car j'ai découvert à regret que ce texte a pu offenser certaines personnes, ce que je n'avais pas imaginé au départ. En aucun cas je ne voulais faire preuve de provocation ou de volonté de choquer. Voilà pourquoi il me tenait à coeur d'expliquer ma pensée afin qu'il n'y ait pas de méprise.

Effectivement, mon poème parle de la Passion du Christ. Je n'avais cependant pas compris, lors de l'envoi de mon texte, que ce qui figurait dans la case "description" apparaîtrait en en-tête du poème. Je croyais cette case uniquement destinée au comité de lecture et je préférais laisser plus de liberté d'interprétation au lecteur.

Je me suis sûrement mal exprimé, je ne voulais pas prétendre que ce poème ne parlait pas de la Passion mais disais simplement que, évidemment, toute interprétation est libre et acceptable de mon point de vue.

Quant au lecteur, je ne déclare pas qu'il est myope. Simplement qu'il faut éviter d'y voir ma propre interprétation de la pensée du Christ ou pire, comme certains l'ont dit, la prétention de parler au nom de Dieu. En effet, le propos de mon poème est de faire parler la Passion en tant qu'évènement frappant et hautement symbolique. Ce qui m'intéresse, c'est la façon dont quelques instants peuvent atteindre un degré symbolique si puissant qu'ils se libèrent de l'espace et du temps au point d'accéder à l'éternité.

Le "je" a été employé dans mon texte afin de placer le lecteur au coeur même de la Passion et non pour parler au nom du Christ. Je comprends maintenant qu'il est très difficile au premier abord de ne pas y voir un discours direct de Jésus et il m'importait de préciser que je ne voulais choquer personne et que le "je" est celui de l'évènement, de la transcendance et non celui du Christ.

À la vue de votre foi, je conçois que cela ait pu paraître offensant et je m'en excuse. J'ai parcouru votre blog et je comprends comment ce texte est apparu comme provocateur et présomptueux aux yeux d'une personne si engagée et qui n'hésite pas à donner beaucoup de son temps à sa religion, chose qui est à porter à votre crédit.

Bien que Dieu ne m'a malheureusement pas touché de sa grâce en me donnant la foi, le Christ est pour moi une source de grande inspiration et je vous invite à croire mon immense respect pour ce qu'il représente et mon attachement à son image. Je n'ai pas choisi ce sujet pour le ternir mais par fascination et respect.

Bien cordialement,

Diogène

Contribution du : 06/01/2019 17:29
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Re : Kòsmos - Explications et débat sur le poème de la discorde
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Bonjour à vous Robot, Anje et Miguel.

Merci à vous aussi pour vos réponses.

Pour ce qui est du sujet, je vous renvois à ma réponse adressée à Wan. Oui, il s'agit bien de la Passion du Christ. Ce n'est cependant pas le Christ qui dit "je" dans ce poème. Lorsque je dis que d'autres interprétations sont valables, je ne prétends pas avoir écrit sur autre chose. Je voulais simplement dire que je place mon point de vue au niveau de l'essence d'un "mythe", la force qui fait d'un évènement un éternel symbole qui ne cesse de se répéter dans nos pensées et ce sur des millénaires. Au passage, lorsque je dis que l'évènement nous rend "coupables pour l'éternité", j'en parle en tant que concept et ne dis pas que nous sommes coupables de quoi que ce soit. Ce n'est pas moi qui le dit, c'est une certaine interprétation de la Bible qui nous le laisse entendre.

Je ne rejette la faute à personne. Je ne voulais pas paraître présomptueux et critiquer les lecteurs. Je désirais préciser ma pensée pour pouvoir partager avec vous ce qui a animé l'écriture de ce texte sans trop de méprise sur mes intentions. Je voulais donner une autre piste.

Quant à la compréhension d'un texte, il faut parfois faire preuve d'imagination et de patience pour pouvoir toucher du doigt l'intention de l'auteur. Ce genre de textes me plaisent car il est excitant de découvrir des significations implicites. J'apprécie les textes un peu obscurs et ne conçois pas un poème qui peut porter à confusion sur sa signification comme raté. C'est au contraire quelque chose que j'aime et par conséquent que j'aime insérer dans mes écrits.

Pour vous répondre, Robot, j'ai intitulé ce sujet "poème de la discorde" avec humour. Il s'agissait pour moi d'être léger et de ne pas trop se prendre au sérieux. J'apprécie évidemment les commentaires et les avis, d'autant plus que cela prend du temps de lire et de commenter un texte. Je vous suis reconnaissant d'avoir pris ce temps.

Merci à vous Miguel d'avoir saisi et apprécié mon commentaire. Je suis heureux que vous l'ayez apprécié. Quant à votre point de vue sur le poème, je le comprends. Seulement voilà, sans ce poème, pas de glose Merci pour votre compliment.

Bien cordialement,

D

Contribution du : 06/01/2019 17:48
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Re : Kòsmos - Explications et débat sur le poème de la discorde
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Citation :

Diogene a écrit :
Bonjour Wan,

Merci pour votre réponse.

Je tenais à ces précisions car j'ai découvert à regret que ce texte a pu offenser certaines personnes, ce que je n'avais pas imaginé au départ. En aucun cas je ne voulais faire preuve de provocation ou de volonté de choquer. Voilà pourquoi il me tenait à coeur d'expliquer ma pensée afin qu'il n'y ait pas de méprise.


Salut Diogène.

"Offenser" est un bien grand mot... J'aime mieux "contrarier", ou simplement "susciter de vives réactions", ce qui est normal en raison du sujet... Comme je l'ai dit plus haut, c'est une très bonne chose d'expliquer votre point de vue, et avec une lucidité à donner envie. Merci !

Citation :
Effectivement, mon poème parle de la Passion du Christ. Je n'avais cependant pas compris, lors de l'envoi de mon texte, que ce qui figurait dans la case "description" apparaîtrait en en-tête du poème. Je croyais cette case uniquement destinée au comité de lecture et je préférais laisser plus de liberté d'interprétation au lecteur.


Maintenant vous le savez Et vous ne l'oublierez pas de sitôt, j'en suis sûr

Citation :
Je me suis sûrement mal exprimé, je ne voulais pas prétendre que ce poème ne parlait pas de la Passion mais disais simplement que, évidemment, toute interprétation est libre et acceptable de mon point de vue.


Vous êtes honnête. Et dans un monde où la liberté de penser est inaliénable, votre opinion est aussi valable que celle de n'importe qui.

Citation :
Quant au lecteur, je ne déclare pas qu'il est myope...


J'espère que vous avez compris que c'était une métaphore

Citation :
Simplement qu'il faut éviter d'y voir ma propre interprétation de la pensée du Christ ou pire, comme certains l'ont dit, la prétention de parler au nom de Dieu. En effet, le propos de mon poème est de faire parler la Passion en tant qu'évènement frappant et hautement symbolique. Ce qui m'intéresse, c'est la façon dont quelques instants peuvent atteindre un degré symbolique si puissant qu'ils se libèrent de l'espace et du temps au point d'accéder à l'éternité.


Je prends note, et je suis d'accord avec vous que l'homme, lorsqu'il se laisse aller à son imagination, il peut interpréter n'importe de façon extraordinaire.

Citation :
Le "je" a été employé dans mon texte afin de placer le lecteur au coeur même de la Passion et non pour parler au nom du Christ. Je comprends maintenant qu'il est très difficile au premier abord de ne pas y voir un discours direct de Jésus et il m'importait de préciser que je ne voulais choquer personne et que le "je" est celui de l'évènement, de la transcendance et non celui du Christ.


espérons juste que cette épisode vous soit utile pour vos prochains textes. Ne le prenez pas mal ; demandez-vous juste ce qui n'a pas bien fonctionné pour prochainement éviter le piège dans lequel vous êtes tombé.

Citation :
À la vue de votre foi, je conçois que cela ait pu paraître offensant et je m'en excuse. J'ai parcouru votre blog et je comprends comment ce texte est apparu comme provocateur et présomptueux aux yeux d'une personne si engagée et qui n'hésite pas à donner beaucoup de son temps à sa religion, chose qui est à porter à votre crédit.


Ce n'est rien vous savez ? Lorsque je vois le calme avec lequel vous prenez les choses, et la lucidité avec laquelle vous expliquez votre point, je vous respecte ! Je suis un émotif et j'ai un peu tendance à démarrer au quart de tour ; mais je pense avoir eu quand même de la retenue dans mon commentaire non ?

Citation :
Bien que Dieu ne m'a malheureusement pas touché de sa grâce en me donnant la foi, le Christ est pour moi une source de grande inspiration et je vous invite à croire mon immense respect pour ce qu'il représente et mon attachement à son image. Je n'ai pas choisi ce sujet pour le ternir mais par fascination et respect.


Cela vous honore vous savez !? Quant à la Grâce de la Foi, avez-vous demandé ? Matthieu chapitre 7 verset 7 dit : "... demandez et on vous donnera..."


Maintenant, je m'interroge sur le bien fondé d'extrapoler sur des sujets aussi simple et limpides... Alfred de Vigny dans Le Mont des oliviers faisait déjà parler le Christ, et lui prêtait tous genres de sentiments... Mon opinion est que dans le grand mystère de l'existence, chacun essaye (les chrétiens aussi...) de s'accrocher à quelque chose, une théorie, une fable, une vérité, pour ne pas sombrer dans le néant de l'ignorance. Mais on sait bien que cela est aussi vanité et poursuite du vent, comme le disait Salomon... À leur mort les "Érudits" sont aussi vides que les "ignorants" ; paroles d'un Roi qui a ébloui le monde par sa grande sagesse...

Maintenant, fidèle à moi-même, je fustige ce concept de "passion" donné au sacrifice du Christ ; c'est un concept construit de toutes pièces par les exégètes et théologiens, histoire de nous faire perdre encore du temps et nous perdre en conjectures ; rien dans la Bible ne motive ce concept. Au contraire... Pourquoi je trouve ce concept de passion mauvais ? Le terme passion n'a jamais été associé à rien de bon, ni d'équilibré, selon mon expérience, que ce soit dans la vie de tous les jours où j'ai vu des personnes se suicider après avoir tué l'objet de leur passion, ou que ce soit dans les manuels scolaires en littérature, parlant de tous ces dramaturges du siècle de la lumière. D'ailleurs le dictionnaire Larousse définit la passion comme un "Mouvement affectif très vif qui s'empare de quelqu'un en lui faisant prendre parti violemment pour ou contre quelque chose, quelqu'un..." Et Wikipédia, lui, dit : "La passion est une très forte émotion tournée vers une personne, un concept, ou un objet produisant un déséquilibre psychologique..." hors dans le geste de Christ il n'y avait ni violence, ni déséquilibre psychique (c'est insulter Christ que de penser qu'il fut dérangé mentalement...) ; juste un être qui a tant aimé les Hommes qu'il s'est sacrifié pour eux... Si nous devons discuter de quelque chose, Diogène, c'est de ce terme là et des ravages qu'il cause. En ce qui concerne votre texte, j'ai beau le lire dans tous les sens et je n'arrive pas à voir le discours d'une tierce personne que des mots placés dans la bouche du Christ ; désolé !

Cordialement vôtre !

Wan

Contribution du : 07/01/2019 05:43
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Re : Kòsmos - Explications et débat sur le poème de la discorde
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Salut Wan,


Je suis heureux que vous sentiez dans mes propos de l'honnêteté et de la lucidité, et suis bien satisfait du fait que nous pouvions discuter cordialement dans un échange enrichissant.

Je ne vous reproche ni votre commentaire ni votre émotivité. J'y vois l'expression d'une personne impliquée et habitée d'une volonté de défendre et valoriser des principes et convictions. Je préfère ça, et de loin, à l'indifférence et/ou l'apathie de certaines personnes pour qui malheureusement pas grand-chose ne semble avoir d'importance.

Oui, je n'oublierai pas la fonction réelle de cette fameuse case "description" Quant à mon texte, c'est effectivement une expérience enrichissante que de comprendre les réactions des lecteurs et ce qui, dans un écrit, a provoqué ces réactions. Enfin, tout cela nous a amenés à la discussion en bonne intelligence donc c'est plutôt positif.

Je comprends votre point de vue sur le terme "Passion". Faudrait-il alors plutôt voir la passion chez cette foule portée par le ressenti, la colère et l’erreur au point de préférer la libération de Barabbas à celle du Christ ? Auquel cas il serait plus juste de parler de "Passion contre le Christ" voire des "Passions contre le Christ" et non de "Passion du Christ." En prenant en compte l'écriture grecque des Évangiles, il est toutefois sûrement plus juste d'y voir le "Pathos" dont l'une des significations est "la souffrance", puis le latin "patior" : "souffrir, endurer" et la traduction la plus intéressante de ce terme "se résigner", donc se résigner, consentir, accepter la volonté de Dieu et la suivre avec foi, bien que "se résigner" puisse aussi avoir une dimension négative. Mais je comprends votre objection et l'évolution de la définition de "Passion" à travers le temps peut effectivement avoir un double sens et porter à confusion.

J'avoue avoir été interpellé par votre citation de Matthieu 7:7. Cela me fait voir les choses sous une lumière nouvelle. Peut-être que ma difficulté à ressentir la foi vient d'une posture d'attente, au lieu d'une posture d'accueil, si j'admets que "demandez et on vous donnera" requiert d'être prêt à recevoir, dans un esprit d'ouverture, de patience et d'accueil. Merci pour cette piste.

Je n'ai pas lu Le Mont des Oliviers et vous remercie pour cette référence. Je ne manquerais pas de le lire et d'élargir encore ma connaissance.

Bien cordialement,


D

Contribution du : 07/01/2019 18:38
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Re : Kòsmos - Explications et débat sur le poème de la discorde
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PS : hors-sujet, j'ai beaucoup aimé votre poème Empreintes de nous que je n'ai pas manqué de noter et commenter.

Contribution du : 07/01/2019 18:54
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