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Devos - Un simple pétale [sélection GL] : Analyse et discussions
Apprenti Onirien
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Bonjour à tous,

Je suis Devos, l’auteur du poème Un simple pétale, et je voudrais présenter une explication de mon travail à ceux qui seraient intéressés par le sujet et qui voudraient l’approfondir un peu plus, vers par vers.

Je vous remercie pour vos messages, et pour vos critiques en général très positives ou tout du moins très constructives et intéressantes.

Bonne lecture !

Petit rappel du poème avant les explications :

Un simple pétale

Tant de mots déchirants sont si chers à mon cœur,
Le lourd poids des regrets vient encore m’écraser
Et en chaque occasion que je crois l’oublier,
Les épines du temps font chanter ma douleur

Que j’ai mal de t’aimer avec autant d’ardeur !
Un regard, et je sens tout en moi s’embraser
Un sourire, une étreinte, et tout meurt d’exister,
Je me noie de goûter au parfum du bonheur !

J’irai voler la lune aux confins de l’hiver,
J’irai braver le feu aux portes des Enfers,
J’irai graver ton nom aux couleurs de mon sang !

Oh ! Je donnerais tout pour un simple pétale,
Pour rêver de tes lèvres, encore un seul instant,
Et vivre ton murmure au-dessus des étoiles.


V1 : « Tant de mots déchirants sont si chers à mon cœur, »

Dès le début, le ton du poème est lancé avec le mot « déchirant », qui ancre ce poème dans un registre assez cru et direct, tout en étant particulièrement élégiaque. Il s’accompagne d’une allitération en [ch] et en [s] (pardonnez mon manque de connaissances en phonétique), qui vient bien entendu amplifier l’idée de déchirure dans les mots prononcés grâce aux sonorités.

V2 : « Le lourd poids des regrets vient encore m’écraser »

Bonne remarque ici, c’était involontaire, mais ce vers comporte 13 pieds, c’est le seul irrégulier à cause du « e » de « encore », qui vient alourdir le vers. Assez ironiquement, cela va dans le sens du vers puisque cela vient appuyer l’idée du « lourd poids des regrets », d’autant plus que c’est le seul vers qui n’a pas de ponctuation, comme si elle avait elle aussi été écrasée par ce poids (hormis le V4, mais celui-ci est à la fin d’une strophe et c’est donc moins choquant). Ce vers est particulièrement cru et direct avec des substantifs tels que « lourd » ou « écraser », qui sonnent très peu poétiques contrairement au reste du poème. Cela a pour objectif de heurter sans détour la sensibilité du lecteur, qui ne s’attend pas à tant de brutalité dès les premiers vers d’une forme aussi classique que le sonnet régulier. L’antéposition de l’adjectif « lourd » renforce ce sentiment, en créant une forme de pléonasme avec « poids », en lui confiant la même signification. Autrement, « le poids des regrets », « lourds regrets » ou « regrets accablants » aurait largement suffit. Le contraste entre la forme régulière, solide, élégante du sonnet, et le début cru, direct et un peu chaotique est représentatif de l’état émotionnel de la personne aimante : solide et élégant à l’extérieur, et complètement chaotique à l’intérieur.

V3 : « Et en chaque occasion que je crois l’oublier, »

Le mot principal est « oublier » : comment peut-on oublier quelque chose qui nous écrase? Et inversement, comment peut-on être écrasé par quelque chose qu’on oublie? Les regrets ne sont pas passifs, ils sont vivants et écrasent activement en sanctionnant les efforts pour « oublier », comme si toute lutte était vaine car ils reviendraient aussitôt, et plus puissants, plus pesants. Le verbe « croire » est ici porteur de sens.

V4 : « Les épines du temps font chanter ma douleur »

C’est ici que l’ensemble du poème prend son sens. « Les épines du temps » est une métaphore, qui d’une part, souligne le caractère destructeur du temps et son rôle dans le poids des regrets, et d’autre part, elle éclaire le titre du poème « un simple pétale » : tout le poème est ici axé sur le temps, où celui-ci est comparé à une rose. Une rose dont on ne connaît que les épines, en priant pour un simple pétale, pour enfin goûter à tout ce qu’il a de bon à offrir et non plus en souffrir constamment. L’association antithétique « chanter ma douleur » s’apparente à un doux euphémisme, qui met en avant le caractère cruel et déchirant de cette douleur, imposée par le temps à travers le verbe « faire ». Juxtaposer lumière et obscurité met en évidence l’écart démentiel entre les deux, rendant la lumière plus vive (et donc plus lointaine), et l’obscurité plus sombre.


V5 : « Que j’ai mal de t’aimer avec autant d’ardeur ! »

Première exclamation, première évocation de des sentiments amoureux, qui nous font comprendre le sens des regrets, première interpellation de l’être aimé, et début d’un cri d’amour. Le registre élégiaque (« déchirant », « lourd », « regrets », « écraser », « douleur »...) reste omniprésent avec l’expression « avoir mal », et est juxtaposé au verbe « aimer », contrastant et liant par la même occasion amour et souffrance, réalité et espérance.

V6 : « Un regard, et je sens tout en moi s’embraser »

Première évocation directe des sens, et sensualisation de l’être aimé. Les 5 sens sont présents dans ce poème et tournent tous autour de l’être aimé (vue : « regard » / toucher : « étreinte » / goût : « goûter » / odorat : « parfum » / ouïe : « murmure » ). Cela a pour but d’amplifier la force de cette folie d’amour, qui mobilise tous les sens de l’être aimant. Et ils sont tous orientés positivement, faisant ainsi tourner tout le bonheur du monde, et même le monde entier autour de l’être aimé.

V7 : « Un sourire, une étreinte, et tout meurt d’exister, »
La juxtaposition des groupes nominaux « Un regard », « Un sourire » et « une étreinte » : crée une accentuation en les mettant en valeur ; mais aussi une accumulation et une gradation ascendante en valeur comme en quantité. La construction parallèle de ces deux vers, avec un déséquilibre au deuxième, y contribue beaucoup (1 juxtaposé, puis 2). Ils ont pour but de faire monter l’intensité, d’être plus représentatifs d’une pensée sincère et sans filtres à travers une structure syntaxique normalement incorrecte.
L’oxymore « mourir d’exister » marque le point culminant de cette ascension, et vient renforcer l’idée que le monde tourne autour de l’être aimé.

V8 : « Je me noie de goûter au parfum du bonheur ! »

Ici, parlons rimes. Ce poème a effectivement des rimes uniquement entre substantifs (« cœur », « douleur », « ardeur » et « bonheur », puis « hiver », « Enfers », ou encore « sang », « instant », et enfin « pétale » et « étoiles ») et entre verbes (« écraser », « oublier », « embraser », « exister »).
Or, dans la structure du sonnet ABBA ABBA, ce sont les verbes qui sont au centre, enfermés dans une sorte de chiasme par les substantifs.
Ici, même chose, cela est représentatif de l’état émotionnel, l’action n’est que fantasmée, elle est désirée, mais enfermée par les mots, les sentiments, le rêve.
D’où l’être aimant qui « se noie » face au contraste en rêve et réalité, entre le « mal » et le « bonheur » dont il ne peut que sentir le « parfum », ce qui accentue sa souffrance.


V9 : « J’irai voler la lune aux confins de l’hiver, »

L’anaphore « J’irai » sonne comme une promesse, et s’accompagne d’hyperboles. La promesse de l’impossible, de l’infini, en guise de preuve d’amour fou pour tenter de mériter ce pétale tant désiré, mais c’est aussi une forme de cri déchirant qui propulsent les promesses au même niveau que la souffrance.

V10 : « J’irai braver le feu aux portes des Enfers, »

En plus des 5 sens, la présence des quatre éléments est à remarquer : le feu avec « ardeur », « embraser », « feu », l’eau avec « noyer », la terre avec « épines, pétale », et l’air indirectement à travers « parfum », « hiver », « Enfers ». Tous ces éléments sont orientés à la fois négativement et positivement : le feu évoque l’« ardeur » de la souffrance mais aussi la puissance de l’amour ; la rose est une métaphore du temps qui renforce la « douleur » et aussi l’espérance d’un « pétale » ; l’eau est symbole de noyade mais aussi de nager dans le « parfum du bonheur » ; et enfin l’air, qui n’est pas évoqué directement, donne un sentiment d’asphyxie, d’autant plus que le parallélisme entre « hiver » et « Enfers » renforce sa brutalité, il est glacé ou brûlant, sinon inexistant, mais il laisse tout de même sentir le « parfum » du bonheur. Cela contribue à renforcer l’impression que le monde tourne autour de l’être aimé, mais ajoute aussi et surtout un grand sentiment de chaos. Un monde de chaos, jusqu’aux portes des Enfers, c’est bien là les conséquences d’un amour dit dévastateur. « Les Enfers » plutôt que l’Enfer, pour élargir les possibilités à tous les Enfers inimaginables et pas seulement l’Enfer chrétien : il fera tout, quel qu’en soit le prix.

V11 : « J’irai graver ton nom aux couleurs de mon sang ! »

Il y a une forme de gradation ascendante dans ces trois vers : tout d’abord grâce à l’accumulation des constructions parallèles ; également en termes de sonorités grâce aux rimes internes des verbes d’action « voler, braver, graver », et l’évolution de la première syllabe de ceux-ci ([vo] : son doux, [bra] : son neutre, [gra] : son intense) ; et enfin grâce à l’évolution des substantifs, placés au même endroit selon les mêmes structures parallèles — « la lune » -> « le feu » -> « ton nom » (du plus évasif au plus direct), puis « de l’hiver » -> « des Enfers » -> « de mon sang » (sacrifices de plus en plus puissants, jusqu’à son propre sang, son intégrité corporelle).
Ici, l’intensité atteint son paroxysme.


V12 : « Oh ! Je donnerais tout pour un simple pétale, »

Après ce cri intense au cœur du poème qui n’a cessé de monter en puissance durant deux strophes, l’interjection « Oh ! » annonce un relâchement de la tension accumulée. Le temps du verbe « donner » est ici important, car alors que le futur simple ornait l’emphase de la strophe précédente, c’est ici le conditionnel présent qui est préféré, et qui contraste directement avec lui. On attend alors logiquement un « si » qui ne viendra jamais, et qui est soumis à l’interprétation propre de chacun. « Si je le pouvais » semble être assez général pour se donner une idée. Mais c’est seulement à partir de ce mot qu’on peut réellement comprendre le sens de la strophe précédente. En effet, puisque ce n’était pas du conditionnel, cela signifie que l’être aimant le fera, alors qu’il ne semble pas en mesure de décrocher ce pétale. Loin d’être une promesse pleine d’espoir, il s’agissait plutôt d’un acte désespéré, d’un acte qui n’est pas motivé par l’espoir d’un pétale mais bien par un amour pur, sincère, profond, déchirant. Quoi qu’il advienne, il le fera, par amour, par souffrance, mais sans conviction que cela serve à quelque chose, il ne s’agit pas de tenter de décrocher un pétale, mais d’agir de manière désintéressée pour elle.

V13 : « Pour rêver de tes lèvres, encore un seul instant, »

Le désespoir implicite dans le premier vers se transforme ici en rêveries, et prolonge le relâchement de l’intensité. Et alors que le rêve est évoqué, on sent paradoxalement une forme de proximité tactile à travers le substantif « tes lèvres »
Ainsi, après le désespoir, le réconfort auprès de la re-sensualisation de l’être aimé
« Encore un seul instant » achève une certaine ambiguïté quant à la temporalité de ce poème, le temps ayant donc une grande importance : ce pétale tant désiré, est-il déjà passé, regretté lui aussi? Est-il en face de nous? Ou dans un avenir hypothétique? La confusion est volontaire et globalisante, et se superpose au chaos ambiant des éléments et des sentiments.

V14 : « Et vivre ton murmure au-dessus des étoiles. »

L’association antithétique « vivre ton murmure » est porteuse de sens : comment vivre un son? Il ne s’agit pas de vivre des paroles, mais de vivre elle, de la vivre, en la comparant ainsi à un rêve qu’on voudrait vivre. Seulement, un murmure ne se touche pas, il ne se sent pas, on ne peut que l’entendre fourmiller autour de nous, et il ne peut que nous échapper indéfiniment. C’est l’apogée de l’impossible, la cohabitation entre espoir et réalité, entre amour et souffrance, entre bonheur et désespoir, au sein d’un même élément : le rêve. C’est finalement le seul moment où le chaos semble cohérent, où tout semble paisible, rassurant, où l’impossible semble réel, que dis-je réel, vivant. « Au dessus des étoiles » achève ce poème dans cet esprit, sur un substantif qui symbolise parfaitement tous ces principes, et termine ainsi sur la touche poétique qui lui était promise par sa forme élégante.


Le poème peut donc se résumer sous cette structure :
I : Regrets douloureux
II: Amour déchirant
III : Promesses désespérées
IV : Rêve impossible


Merci à vous d’avoir lu jusqu’au bout ! Ou au moins dans les grandes lignes ^^
Cela vous donne un aperçu du travail effectué, j’ai mis 7 mois à écrire ce poème (par intermittences bien sûr), et les prochains témoigneront d’autant de recherche dans l’enchaînement des éléments.

Je vous remercie pour tous vos compliments, et je comprends absolument les réticences de certains à ce qu’une forme si classique soit mêlée à un style si contemporain, parfois très direct, c’était le risque, mais je suis très content que ce risque ait aussi su en combler quelques uns.

Faites moi part de vos impressions, critiques... je suis curieux de savoir et ouvert à toutes les remarques ou conseils !

Devos

Contribution du : 31/07/2019 23:32
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Re : Devos - Un simple pétale [sélection GL] : Analyse et discussions
Visiteur 
Bonjour Devos,

J'ai lu dans les grandes lignes, seulement, n'étant pas sensible à la genèse des poèmes ni assez pointue en grammaire et vocabulaire pour apprécier, confirmer ou infirmer vos propos.

Cependant, je suis toujours étonnée de votre travail et de votre rigueur (comme l'an dernier).
J'ai pensé à Paul Valéry et ses quatre années d'écriture de "La jeune Parque".

Je vous ferai juste une petite remarque quant à Oniris. Si vous êtes heureux des retours, des commentaires, tous les auteurs sont dans la même attente et Oniris attend de vous vos poèmes, vos sujets autour de vos poèmes mais aussi des commentaires sur les textes des autres auteurs (vous n'êtes bien sûr, dans ce cas, pas tenu d'approfondir autant que vous le faites sur vos écrits).

En toute cordialité,
Éclaircie

Contribution du : 01/08/2019 06:30
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Re : Devos - Un simple pétale [sélection GL] : Analyse et discussions
Expert Onirien
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Bonjour Devos,

Merci pour ce partage passionné !
Je suis toujours heureux de voir ce qui se cache derrière un poème, sa genèse... Et pour le coup, je ne cache pas mon étonnement et mon admiration.


Mais, à mon sens, on ne peut pas réduire la poésie à ce travail "logistique", à une formule "mathématique".
Elle est aussi un souffle, une respiration...

Voyez-vous, même si "vivre ton murmure" est une image évocatrice, je ne la trouve pas jolie poétiquement.
J'aurais préféré "embrasser ton murmure" (métonymie) ou mieux, pour élargir encore : "étreindre ton murmure".

Le travail sur la forme a également son importance, et ces rimes plates ou reliant systématiquement deux noms/deux verbes entre eux, si elles permettent d'illustrer la narration, ne satisfont pas pour autant mon plaisir esthétique.

De plus, ce passage au conditionnel présent en entame du dernier tercet me semble incohérent, même après vos explications. Le ton est ici celui du regret, et donc, du conditionnel passé :
"Oh ! j'aurais tant [ou "tout"] donné pour un simple pétale"

Evidemment, ce que je viens d'écrire en guise de réponse n'est que mon ressenti personnel, somme toute auréolé de (beaucoup de) sincérité.


Avec tout mon respect,

Davide,
qui regrette d'avoir à attendre 7 mois (?) pour vous lire à nouveau...

Contribution du : 01/08/2019 11:27
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Re : Devos - Un simple pétale [sélection GL] : Analyse et discussions
Apprenti Onirien
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Bonjour Eclaircie, oui en effet, je pense que je pourrais commenter un peu plus les poèmes sur le site. Je les lis de temps en temps, mais je veillerai à les commenter davantage par la suite. :)

Je suis toujours très heureux que vous suiviez mes publications, merci de vos commentaires, à bientôt j’espère !

Contribution du : 02/08/2019 16:09
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Re : Devos - Un simple pétale [sélection GL] : Analyse et discussions
Apprenti Onirien
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Bonjour Davide,

Merci beaucoup, je suis très touché par votre commentaire, étant donné que la conception des poèmes me tient évidemment beaucoup à cœur.

J’essaierai d’être plus rapide pour les prochains poèmes, mais mélanger poésie contemporaine et sonnet classique n’a pas été chose facile pour moi, ça m’a pris énormément de temps ^^

Je reviendrai sur une forme plus libre pour le prochain.

Concernant vos remarques sur l’esthétique, je comprends tout à fait votre point de vue, et c’est quelque chose que j'entends régulièrement. C’est normal que chacun ait sa sensibilité propre, et ce que j’apprécie personnellement beaucoup dans la poésie (contrairement aux textes en prose), c’est justement cette possibilité que chaque mot ne soit pas juste un mot, ce calcul méticuleux de la forme et du fond, de découvrir un océan à travers chaque vers, chaque terme, chaque rime. J’y vois une forme de beauté, et je prends davantage de plaisir à apprécier un poème en ayant conscience de la profondeur qui réside en chaque chose, qu’en ayant seulement le plaisir de la fluidité et de l’élégance. Comme si cela rendait le poème transcendant en le délivrant de la trivialité, du prosaïsme et de l'insuffisance du langage. Finalement, c’est écrire sans les mots.

Cela dit, j’admets que j’ai souvent tendance à privilégier cet aspect au détriment de l’esthétique, et c’est un point sur lequel je vais essayer de m’améliorer à l’avenir.

Merci pour tout, bonne continuation sur Oniris !

Contribution du : 02/08/2019 16:32
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