Bravo HERLINE, j'ai adoré ce voyage spatial statique en famille !

On continue ?

D'après le thème proposé par maria : LE CONFINEMENT

Vous savez que je ne suis pas nouvelliste alors j'espère que vous pardonnerez mon amateurisme, juste pour le plaisir du partage en terre inconnue.

À vos souhaits !

Je n’aurais jamais du me laisser emporter de la sorte, sans réfléchir, mais je dois dire que ma bande de copains m’a quelque peu montré l’exemple. Quand je les voyais revenir l’air réjoui, leurs coiffures à la punk rose fluo, pleins d’une énergie débordante, prêts pour une autre aventure genre « L’île aux trésor » ou « Koh-Lanta », leurs corps nus et galbés de conquérants s’élançant dans la mêlée... malgré les barricades, c’est avec confiance et assurance que j’ai fait le grand plongeon.

D’un jet j’ai franchi la mangrove érigée de bambous oscillants qui tentaient de me barrer le passage, j’ai rampé dans une vase mouvante, grimpé le long de parois visqueuses, des bourrasques de vent me faisaient rouler dans des tunnels de ténèbres jusqu’à ce que je me laisse tomber dans un gouffre séismique aussi grand qu’une cathédrale ouverte aux courants d'air où m’attendait une foule de combattants en armes.

J’ai bien creusé quelques tunnels avec la volonté d’accomplir ma mission mais les soldats faisaient corps et c’est là que j’ai regretté ma venue car, essayant de leur échapper en rebroussant chemin dans l’espoir que mes complices viennent à ma rescousse, à deux doigts de la sortie, c’est la solitude, et puis la mort que j’ai trouvées dans le confinement...d’un masque.

Feu Covid-19

Cristale post #631 : un texte où le virus prend des airs d'aventurier, prêt pour son dernier baroud. Seulement voilà, il n'avait pas prévu une ou deux petites choses... c'est intelligent, bravo pour cette micro !

CONFINEMENT

Le confinement imposé par le gouvernement touchait à sa fin. Carl pourrait bientôt se débarricader de chez lui. Ces dernières semaines n'avait pas été de tout repos : des infectés avaient à maintes reprises essayé de s'introduire dans sa maison, cassant les fenêtres, mais il les avait repoussés à coups de fusil.

Depuis quelques jours, le quartier avait retrouvé sa quiétude ; il supposait que les doses massives de gaz que l'armée avait répandu dans la ville en quarantaine avaient accompli leur oeuvre, et que les infectés ne pourraient plus jamais s'en prendre aux quelques personnes n'ayant pas contracté le virus.

le lendemain, Carl osa mettre le nez dehors.

Massés au coin de la rue, à l'affût du dernier survivant de l'épidémie, les infectés attaquèrent par derrière. Leurs dents déchiquetèrent sa chair et il ne leur fallut pas attendre bien longtemps pour qu'ils puissent dévorer son cerveau, encore frémissant.

Nous étions le 11 mai 2056, les zombies dominaient la ville.

978 Caractères.

Bonjour Dugenou
Aie, aie, aie, super flippante votre micro, mais bien trouvée, à la manière de : "je suis une légende".
J'ai aimé.
Bravo.
Cordialement.
poldutor

Post #633
Bravo Dugenou

"Flippante" dit Poldutor, merci ! c'est le mot que je cherchais pour qualifier cette micro nouvelle !

Pourvu que....non rien, soyons optimistes

Merci Dugenou.

Bonjour à toutes et à tous !

Voici ma proposition de thème pour cette semaine :

LECTEUR(S)

Je pense, ou j'espère, que ça parlera à tout le monde. Je dois dire que je n'ai aucune idée derrière la tête cette fois ci...

Petit rappel des règles, pour les retardataires : mille caractères maxi, indiquer le nombre de caractères de la micro si possible, préciser le thème avant la micro, et, pour les commentaires, préciser le numéro du post.

À vos plumes !

ceci peut aider

La nuit, courte, portant conseil, voici ma proposition :


LECTEUR(S)

"Anna Karénine" le passionnait. Avec ce roman , il vibrait : la voir traverser les âffres de la vie amoureuse d'une femme russe du XIXème siècle, toutes ces turpitudes passionnelles...

Lisant le livre pour la quatrième fois, il le connaissait par coeur. Mais ne pouvait se résoudre à cette fin inéluctable pour cette héroïne de papier qui était sa bien aimée. Lentement, sa lecture avançait vers le dénouement, tragique...

Il avait un peu étudié la magie noire dans sa jeunesse, et avait conservé quelques grimoires. Il lui vint l'idée de les mettre à profit : il chercha la bonne formule, celle qui lui permettrait d'entrer dans le livre, et ainsi de sauver sa chère et tendre, ce personnage fictif dont la mort lui tirait des larmes, à chaque lecture.

Les démons qu'il invoqua accédèrent à sa demande, en échange de son âme : il devint un personnage du livre, et sauva sa moitié imaginaire au moment où elle allait se jetter sous un train.

Le reste de sa vie de papier, ils vécurent des jours heureux.

999 Caractères.

A Dugenou post 837

Je me suis tellement reconnue dans ton lecteur !
A chaque lecture de La Métamorphose de Kafka, j'ai eu envie d'intervenir. Ils n'avaient pas le droit de lui faire ça...mais, moi je n'ai rien fait. Et à chaque fois Gregor est mort et il n'a pas eu d'obsèques.
Riche idée Dugenou. Bravo et merci.

@ Dugenou post 837

Et voilà, une preuve de plus que la lecture est dangereuse.

Vendre son âme pour une héroïne de papier, c'est très bien trouvé. J'espère pour eux qu'il n'y aura pas d'autodafé ou de gamin déchireur de pages pour venir ternir leur bonheur.

Thème de la semaine :Lecteur,

Intrigué, réservé, impressionné, quelque peu impuissant, timide, j’observe le lecteur depuis des jours ; des semaines peut-être. Je ne sais plus exactement, le temps ne semble plus avoir d’incidence sur mon environnement et moi-même.
Ce lecteur. Quelle somme de pouvoir, de connaissances. J’en suis jaloux, bien sûr, un peu, beaucoup. Jaloux mais aussi j’éprouve du ressentiment. Pourquoi n’ai-je pas ses compétences, sa technicité, sa fiabilité, sa mémoire.
Vais-je un jour parvenir à vivre loin de lui ? Je ne crois pas, je sais que non mais ne veut me l’avouer ; et cette dépendance me dérange, tout autant qu’elle me rassure.
Donc, depuis des semaines, des mois, trois fois par jour, je saisis mon lecteur de glycémie et ses indications me permettent de rejoindre mon fauteuil et de lire, lire, lire encore et toujours.

821 caractères, espaces compris.