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Merci pour "Une si longue absence"
Maître Onirien
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Merci à tous les Membres du Comité qui ont permis la parution de mon texte sur le catalogue d'Oniris et merci à tous ceux qui l’ont lu et commenté, merci aux lecteurs anonymes qui se sont arrêtés sur ma page.

Eclaircie
(bien) «J'ai lu les mots d'une promise à un marin qui s'est absenté longtemps et ne serait pas revenu, laissant derrière lui, un enfant né durant l'absence. "nos vœux à l'église" m'ont d'abord évoqué un mariage entre cette jeune mère et le marin qui ne serait donc pas le père. Est-ce l'hommage du marin péri en mer ? »

Oui, c’est bien l’histoire d’un marin jamais revenu de sa pêche en mer laissant sa jeune compagne enceinte sans qu’il n’ait eu le temps d’apprendre sa paternité. Le mariage était prévu à l’église lors de son retour. L’enfant est né, le temps passe...Quand à François, il vient en tant qu’homme de main pour aider aux travaux difficiles. La rumeur se complaît à faire courir le bruit d’une liaison. Ce qui n’est pas la réalité, la femme restant fidèle au père de son enfant mais aussi toujours dans l’espoir de le voir revenir un jour.Concernant la forme, il s’agit d’une composition de ma fabrication en gérardine inversée.
Merci pour ta lecture attentionnée et ton appréciation.

Papipoète
(beaucoup) «Chaque moment d'attente est ici écrit, la plume tremblante comme le feu qui chancelle dans l'âtre, et le bois s'amenuise comme l'espoir de cette famille qui tient bon. la strophe " l'automne, puis l'hiver... " est la plus belle pour moi ! « 

Vous citez la strophe que vous préférez, et bien vous m’en voyez particulièrement touchée.
Merci pour votre appréciation et votre agréable présence sur mes pages.

Davide
(beaucoup) «La première lecture m'a tout de suite rappelé un autre poème, lu sur le site il y a quelques temps : "L'attente", auquel ce poème semble répondre. Une gérardine inversée, une vie qui se remet en marche après la si longue attente, mais la douleur de la séparation reste intacte, comme enclavée dans un temps éternel, dans la mémoire de l'héroïne. C'est très habile. «  

Cela est agréable de constater que certains lecteurs se souviennent de mes publications :) Tu as raison Davide, ce poème est la suite d’une gérardine où le temps s’était figé.

« Dommage ce titre sans relief qui n'augure pas de la qualité du poème ; seul point noir ! « 

Le titre, c’est ce qu’il y a de plus compliqué pour moi mais j’essaierai de faire des progrès, c’est promis ! Qu’aurais-tu choisis en titre pour ce texte ?
Merci pour ton commentaire et tes appréciations étayées Davide.

Michel64
(beaucoup +) « Une gérardine inversée ? Voilà un poème qui m'en rappelle une autre (pas inversée celle là), comme une suite, du même auteur je pense. « 

Décidément, les lecteurs ont bonne mémoire, c’est vraiment agréable de savoir que certains textes ne sont pas tombés dans l’oublie.

« Le sentiment dominant, la résignation, gagne, et le chien et surtout la narratrice. C'est très bien rendu et l'on se prend à regretter un autre destin à cette femme » 

Ce ressenti de votre part est en osmose avec l’esprit de mon poème et je vous en remercie vivement.

Anje
(passionnément) « Une gérardine inversée, une mayonnaise à l'envers, sur leur assiette renversée ont pris de magnifiques vers. « 
Merci pour ces mots commentaire mis en vers :) Je suis heureuse que vous ayez apprécié « ma sauce » et le mets qui va avec . Votre dégustation, hautement soulignée, me fait croire que vous reviendrez à ma table poétique, mais le menu sera-t-il encore à la hauteur de vos attentes ? L’avenir nous le dira...Un grand merci pour votre présence Anje.

Corto
(passionnément) « Ce beau vers du début repris en final situe l'espace et le temps. Puis les détails se précisent un à un, d'abord le factuel " le bois diminue au fond de la remise" puis le ressenti "les frimas de janvier Brûlent jour après jour mon courage, et ma peine". On passe ensuite du particulier au général avec "Le vent porte l’écho de quelque cantilène" avant un glissement vers le plus profond "Le curé nous attend pour nos vœux à l’église…" Une touche d'intimité essentielle vient poser l'émotion "Près du berceau, ton chien, résigné, vient s’asseoir". Précis, vivant, juste,... »

Votre commentaire est également précis et vivant, votre lecture reflète parfaitement les images et l’ambiance de ce poème. 
Merci pour votre lecture attentionnée et cette haute appréciation qui me touche beaucoup.

Hersen
(passionnément) J’aime bien ce genre de com millésimé :)
« Un poème qui a eu deux échos en moi : le premier, c'est un pur sujet de fado, alors il a pour moi une impression familière.
Le deuxième : j'ai "reconnu" François, déjà présent dans le premier poème que j'ai lu de toi, il y a de cela quelques années, à mon arrivée sur Oniris. Un poème qui m'avait tellement séduit ! « 


Toi aussi tu as bonne mémoire et encore une fois je suis reconnaissante, par ton intermédiaire, envers mes fidèles lecteurs et lectrices qui se souviennent de mes anciennes publications.
Ici, il s’agit du jeune François, le fils du « vieux François » que les vieilles du villages voulaient marier à cette jeune femme lui assurant que « nul ne reviendrait d’une si longue absence » sauf qu’elles ignoraient que le marin perdu en mer était le père d’un enfant conçu juste la nuit (ou presque) précédant son départ et que leur amour devait s’officialiser à l’église dès son retour...Sans doute que François junior espère en silence prendre un peu plus de place que celle d’homme de main auprès de la jeune mère...mais ça, ce sera peut-être une autre suite de l’histoire.
Tu évoques très justement l’ambiance du fado...tu ne crois pas si bien dire car la genèse de cette « attente » est le fruit d’une écoute qui m’avait bouleversée : https://www.youtube.com/watch?v=bKmCib5YsYo et qui me bouleverse toujours autant. Mais c’est un secret entre nous...hein ?
Merci de ta présence, de tes mots chaleureux et de ton appréciation elle aussi hautement soulignée.

Pieralun
(beaucoup +) « J’aime énormément !! Une douce musique sur une partition triste, ce pourrait être un sonate de Chopin....J’aime le simple constat de faits tel que la chute de l’Olivier, le bois qui diminue, l’enchaînement triste des saisons: la vie avec un peu moins tous les jours, comme une fatalité, sans effusion de larmes. »

Vous n’avez pas oublié le « énormément » évoqué sur un fil en forum concernant les appréciations je crois, mais si vous n’avez pas été épris de « passion » pour mon poème, votre « J’aime énormément » suffit à mon bonheur :)
Vous évoquez une sonate de Chopin et je partage ce choix mais j’opterais aussi pour la « Sérénade » de Schubert :
https://www.youtube.com/watch?v=biUv4VLW0fc
Merci d’avoir entendu et apprécié ma partition poétisée. Vos appréciations me touchent...énormément :)

Luz
(passionnément) «très fort poème, dans son apparente simplicité ; et c’est bien cela qui lui donne tout son pouvoir évocateur. Tout à l’air facile, le rythme des vers déroulés, les rimes qui sonnent au bon tempo ; alors, c’est aussi simple que cela la poésie ? Évidemment non, il y a ici beaucoup de travail, de finesse et de sensibilité. »

Vous avez bien compris Luz, je suis sensible à votre regard. Bien sûr ce n’est pas facile, mais il suffit d’y mettre du coeur et de la passion et surtout de ne jamais s’autosatisfaire.
Un grand merci pour votre lecture et cette haute notation. Vous m’en voyez touchée. 

Stephane
(passionnément +) « Un commentaire parle même de gérardine inversée et je me suis renseigné pour savoir de quoi il s'agissait. J'ai donc lu le poème en sens inverse (en partant de la fin jusqu'au début) et j'ai été frappé par l'incroyable magie opérée. Ce poème peut donc se lire dans les deux sens et je pense que cela est très difficile à obtenir, donc je salue vraiment le travail. »

Oui Davide, il s’agit d’une gérardine inversée de ma création. La gérardine se déroule en strophes de 5-4-3-2-1 vers sur un schéma de rimes précis ababa – bcbc – dcd – ad – a , ici j’ai inversé : 1-2-3-4-5 vers : a – da – dcd – cbcb – ababa

Que tu puisses la lire à l’envers enchante ma plume qui, si elle avait pu se passer de ponctuation aurait réalisé un grand rêve :)
Merci de ta grande attention et de ta généreuse appréciation.

Pizzicato
(passionnément) «" Mon front contre la vitre, un jour dure cent ans.
L’automne est arrivé ( L'attente ).

" Je regarde la mer, l’horizon s’éternise."

" L’automne, puis l’hiver " semblent confirmer un retour improbable. Alors, l'enfant dans le berceau est-il est-il celui du fils du " vieux François " ? »


Et non, le pauvre fils du vieux François a beau minauder, la dame est fidèle au père de l’enfant dans le berceau, celui du marin parti sans savoir qu’il serait père neuf mois plus tard...François est François junior, le fils du vieux Français que les femmes du villages auraient voulu marier à la jeune femme mais qui n’est que l’homme de main de celle-ci pour l’aider aux travaux difficiles en l’absence de son futur époux.

« Ces deux poèmes s'enchaînent admirablement. Une profonde mélancolie, voire tristesse. L'espoir a-t-il disparu ? »

Nous saurons peut-être une autre fois si l’espoir a disparu...acte 3 dans...deux ou trois ans :)  
Toi aussi tu n’a pas oublié le premier opus de mon diptyque et je t’en suis reconnaissante.
Merci de ta présence et de ta chaleureuse appréciation.

Absolue
(beaucoup +) «De mon point de vue, il s'agit d'une femme de marin qui attend le retour de son amoureux pour se marier mais cela semble compromis. Pourquoi? On ne le sait pas. Une tempête qui a mal tourné? Autre chose? Quelle est cette rumeur évoquée à la fin du poème? Et qui est François? J'aime vraiment beaucoup, c'est mélodieux (comme un cantilène?) et prenant comme un ressac. » 

Vous voyez juste Absolue concernant l’histoire et ses personnages. Non, on ne sait pas pourquoi le marin n’est jamais revenu, une tempête sans doute, celle qui a couché l’olivier, peut-être...Quant à la rumeur, c’est celle qui court au village concernant la présence de François en tant qu’homme de mains (le fils du vieux François, ancien maire du village) sur les terres et les parcs à huîtres de la jeune femme qui a mis au monde un enfant, neuf mois après le départ en mer de son promis. Les mauvaises langues brodent sur une relation intime entre elle et François qui n’est en rien réelle...mais la rumeur en fait ses choux gras.
Merci Absolue pour votre lecture attentive et votre haute appréciation.

Hiraeth
(passionnément) «Je ne connaissais pas cette forme, c'est une belle trouvaille. Comme souvent chez l'auteure, elle est méticuleusement choisie pour épouser (c'est le cas de le dire) le thème du texte, qui présente une locutrice passant progressivement d'une sobre contemplation de la Nature (en peu de vers) à l'affairement du monde humain, bien rendu par des strophes plus massives, qui l'en arrache (parce que la vie continue et doit continuer) sans pour autant l'empêcher de penser à l'être aimé -- car on se doute qu'un spectre hante le paysage, qu'une certaine absence se fait beaucoup plus présente que le présent. »

Je ne peux pas citer l’intégralité de votre commentaire mais tout me touche et votre interprétation reste fidèle à l’essence de mon poème dont la forme en gérardine inversée est pure fantaisie de ma part.

« J'aime particulièrement le fait que l'être aimé n'apparaît qu'une seule fois, à la fin, et pas directement, mais à travers son chien : j'ai trouvé cela subtil et touchant. »

Merci pour cette observation. Ce détail est en fait un élément essentiel à l’histoire.
Un grand merci pour votre présence sur ce poème. Vos appréciations me sont précieuses.
Merci également pour ces vers de Robert Browning que je ne connaissais pas. Mais je suis bien moins bonne traductrice que vous...
"En faisant le tour du cap la mer m'apparut soudain,
Et le soleil regardait du haut de la montagne,
Et il y avait tout droit un chemin d'or pour lui,
Et pour moi, le besoin d'un monde d'hommes."

Jfmoods
(analyse) Comment répondre a une si fine analyse ? Comme toujours je reste sans voix (sans encre) face à vos facultés d’appréhender un texte. Tout d’abord, merci d’avoir joint le lien des racines de ce poème que d’autres m’ont également fait l’honneur de se souvenir.

« Plusieurs éléments rappellent en effet au lecteur L'attente (construction : 1, 2, 3, 4, 5 / 5, 4, 3, 2, 1, écho entame / chute, mêmes référents : "ton chien", "François", contexte villageois).
La poétesse a eu envie de décliner ici, sous un angle un peu différent (la mère / la future mère au lieu de la femme seule, l'hiver au lieu de l'automne, les tâches domestiques du dehors plutôt que celles du dedans), une même situation. Je remanie donc le plan proposé pour "L'attente" : je modifie la première partie et laisse en l'état la seconde. »


Et tout s’enchaîne si parfaitement qu’on pourrait avoir l’impression que vous habitez dans le poème.
Magnifique !
Bravo et mille mercis d’avoir consacré de votre temps à la fine analyse de mes vers.

Lebarde
(passionnément) «Je ne sais pourquoi votre superbe poème m’évoque »Le mur des disparus «  de Ploubazlanec, village breton proche de Paimpol , cher à Pierre Loti dans lequel j’ai fait un court séjour il y a peu de temps. Ai-je tord? »

Peut-être, peut-être pas :) Je préfère ne pas trop dévoiler le nom du village de mes personnages, les gens de « là-bas » n’aiment pas beaucoup que l’on se mêle de leurs histoires ^^

« tout en simplicité et émotion évocatrice pour parler du temps qui passe inéluctablement et de l’attente qui dure, dure au point d’en devenir supportable malgré l’atmosphère pesante que les vers d’une rare fluidité savent produire. »

Là, c’est vous qui me touchez et moi qui ne sait plus quoi dire.
Merci Lebarde de me lire et d’exprimer si chaleureusement vos ressentis et appréciations.

Stéphanie90
(beaucoup +) « un si beau classique qui n'a sûrement aucune coquille. Même si je m'interroge sur ce vers :"Et le bois diminu[e au] fond de la remise", n'y aurait-il pas un hiatus à la césure ? Il faudra m'expliquer ceci chère amie. « 

Les « maîtres » m’auraient fustigée et privée du salon des classiques si j’avais fait une erreur d’élision à l’hémistiche de cet alexandrin ^^. Un « e » muet à l’hémistiche doit obligatoirement être élidé. Donc, le premier mot débutant le second hémistiche doit commencer par une voyelle : a-e-i-o-u….il y aurait eu hiatus si j’avais écrit : Et le bois se brisa_au fond de la remise.
Tu as toi-même parfaitement appliqué la règle aux vers 1, 8 et 12 de ton dernier poème. 

« Je suis admirative du fond, tellement sentimental, tragédie de marin et de femme restée au port dans l'attente d'un retour qui ne sera plus jamais. « 

Ce « tellement sentimental » me touche car c’est un reproche qui m’est fait par des...non, un confrère dont je suis archi fan de la plume (si tu me lis ^^ ) mais on ne refait pas sa nature...
Quant à ta volonté d’être à l’aise en classique, tu sais qu’il m’a fallu apprendre et apprendre encore, et je n’ai pas encore fini d’apprendre, alors si tu as la volonté, tu y arriveras. Rien ne se fait en un jour.
Quoi qu’il en soit, je te remercie pour ta bonne humeur et tes sourires communicatifs et un grand merci pour tes appréciations qui vont droit au coeur.

Miguel
(beaucoup +) «Un lyrisme contenu mais frémissant qui me rappelle une pensée de Gide que j'aime à citer : "Le classicisme est un romantisme maîtrisé."  « 

Et voilà une pensée qui me ne peut que me plaire.

« Quelle belle trouvaille que la notion de temporalité transposée à l'espace ! L'attente s'exprime à travers l'écoulement du temps et des activités quotidiennes. Le caractère dramatique de cette attente n'apparaît que progressivement en en est d'autant plus fort.  «  « ...l'angoisse de cette âme s'adressant à un absent que l'on comprend peu à peu comme absent pour toujours. La résignation humaine exprimée à travers celle du chien fidèle est une autre belle idée. « 

 Votre lecture est fidèle à ce que j’ai essayé de communiquer et vous m’en voyez ravie.

Merci pour ces honorables références : "Oceano nox" et "Les timbaliers" de Victor Hugo : pour le monde tragique de la mer, et pour le désespoir de l'amour perdu. « J’avais le projet de relire quelques œuvres de Hugo durant les longues soirées hivernales, voilà que vous m’y incitez d’autant plus.
Un grand merci Miguel pour votre regard attentif sur ces quelques vers, merci pour vos précieuses appréciations.

Leni
(passionnément +) « C'est un texte qui parait très simple Tout en finesse La mélancolie ne pleurniche pas « 

Et non, les pleurnicheries qui ne mènent à rien. Les lamentations ne font pas avancer, ce n’est pas mon personnage qui le dit mais sans doute n’en pense-t-elle pas moins ;

« Cela semble simple mais quel travail en coulisse Pour me résumer « je diras sensible et touchant »

Ce n’est pas au parolier de grand talent que j’apprendrai la valeur du travail et au chansonnier le nombre de répétitions nécessaires avant le grand concert :)
Merci d’être là Leni, tes mots et tes appréciations me touchent beaucoup.
 
Ours
(beaucoup +) «Je me hasarde peu à commenter en poésie encore moins en classique, mais comme je sais que vous ne m'en voudrez pas de mon manque de compétences en la matière, «   

Peu importe la catégorie Ours, l’essentiel et de ressentir un petit quelque chose d’agréable à la lecture d’un poème et je vous assure que vous avez le talent d’un bon commentateur.
Votre regard a parfaitement photographié et interprété les scènes de cette histoire. Concernant votre interrogation, je peux vous répondre que l’absent est le futur mari, et père d’un enfant conçu les jours précédant son départ en mer.
Merci pour ce commentaire étayé, vos appréciations me touchent beaucoup.

Hananke
(…) « Ce texte est très bien écrit ... mais je ne l'ai pas compris ! L'incompréhension surgit au vers 10 : de nos promis d'un soir
et la suite. Je ne saisis aucuns liens avec ce qui précède. On dirait une femme qui attend le retour de son marin de mari mais crac d'un seul coup elle se retrouve avec ce François. »


Je comprends qu’il est pénible de ne pas comprendre une histoire. Cela m’est arrivé dernièrement et l’auteur m’a bien aiguillée en m’expliquant le fond de son texte. Je vais essayer d'expliquer le mien en toute simplicité.
Donc, un jeune homme, marin-pêcheur, vit avec sa jeune compagne dans une maison en bord de mer. Ils sont pêcheurs, (les filets recousus) ostréiculteurs, (les mains dans les eaux du vivier) producteurs de cidre (les pommes au pressoir). Avant de partir en mer pour quelques semaines comme il en a l’habitude, le soir de son départ, le pêcheur promet à sa compagne de l’épouser à son retour « nos promis d’un soir » « le curé nous attend pour nos voeux ».
Mais la femme est enceinte de lui, le jeune couple ne le savait pas avant le départ de l’homme. Celui-ci n’est jamais revenu, n’a jamais su qu’il était père, sans doute a-t-il péri en mer lors d’une tempête, celle peut-être, qui « a couché l’olivier ».
Un an est passé (près du berceau, ton chien, résigné vient s’asseoir)) et la vie doit continuer, l’argent doit rentrer pour subsister, alors ce « François », qui est un homme du village, vient l’aider aux travaux les plus rudes, elle-même, seule, ne peut tout faire.
La présence régulière de François au domaine de la jeune femme fait jaser dans les chaumières : elle est mère célibataire, son fiancé n’est jamais rentré, elle et François ont forcément une liaison (c’est la rumeur qui le dit), vous savez ce qu’est un village où les gens savent tout vos vies mieux que vous-même :)
Voilà l’histoire que j’ai eu moins de mal à mettre en vers qu’à dérouler en prose, pardonnez-moi.
Merci de votre franchise Hananké, je suis désolée ne n’avoir pas été à la hauteur dans la clarté du déroulé de mon poème.

Sympa
(passionnément) « Ces vers me font penser à un marin parti en mer et dont l'épouse, probablement enceinte, attend le retour de son futur époux (" Le curé nous attend pour nos vœux à l’église...")
Une attente douloureuse mais contenue .
La narratrice, inquiète, vaque à ses occupations avec l'aide de François, (ami ou voisin du couple ?)en attendant et espérant son retour. »


Votre interprétation est parfaitement juste Sympa. J’ai donné de plus amples explications lors de ma réponse précédente mais vous avez parfaitement saisi le scénario et vu l’ensemble des scènes en un résumé très fidèle à mon récit.
Je suis heureuse que vous ayez apprécié votre lecture et vous remerciement vivement pour votre agréable commentaire et cette haute notation qui me touche beaucoup..

Cat
(passionnément) " Pourtant adepte et grande fan du Libre, faut-il le répéter, toutes les images et le romantisme que je retrouve chez toi me ravissent l'âme. Rien de la contrainte que tu as dû assurément t'imposer ne transpire entre tes lignes " 

Comme je l’ai écrit précédemment, peu importe la forme pourvu que le fond donne un peu de plaisir au lecteur. Tu cites aussi le romantisme qui colle à ma plume et l’idée que cela ravit ton âme ravit la mienne également. Je te sais grande romantique aussi. (si tu me lis, tu vois, je ne suis pas la seule^ ^ ) ça c’est un p’tit sourire pour un confrère talentueux qui se reconnaîtra :)

« Cerise sur le gâteau, j'ai relu ton poème en commençant par le dernier vers, remontant jusqu'au premier, et, ô, magie, le charme a opéré ! Même plus fort encore... « 

J’aurais aimé me passer de la ponctuation pour obtenir un meilleur effet mais mon texte n’aurait pas figuré en classique, domaine que je n’ai pas fini d’explorer avant de prétendre passer à autre chose.
M’enfin, je suis heureuse que tu ais apprécié le goût de la cerise et le gâteau tout entier:)
Merci de ta lecture Cat, et de tes mots qui me ravissent.

Emilia
(beaucoup +) « en quelques vers s’esquisse une destinée tragique si bien suggérée avec pudeur et sans appuyer sur le drame évoqué, sachant que « les vœux » n’ont pas encore été prononcés et que la rumeur villageoise enfle et se « méprend » ... »

Je ne citerai pas l’intégralité de votre commentaire mais le coeur y est car vous résumez parfaitement le déroulé de mon histoire poétisée.
C’est un plaisir que d’avoir un tel retour de lecture. J’en suis admirative !
Un grand merci Emilia pour votre regard attentif et vos appréciations délicates.

Vincente
(beaucoup) « J'ai été sous le charme adorable de la plume qui avoue la mélancolique quotidienneté de cette femme de marin. Jusqu'au vers 9, la magie opère et je me dis que la prosodie classique, quand elle atteint cette grâce, est un vrai délice. Sans cadence systémique, sans rigueur "rigidifiante", sans musique lancinante, les mots d'ici s'harmonisent et disent avec justesse la "si longue absence" et la "peine" qui surnage puis s'apaise un peu chaque jour… »

Votre appréciation m’encourage car je suis aussi attachée que vous à la fluidité des vers sur une trame rigide.
J’ai eu le plaisir d’un échange avec vous pour quelques explications sur le déroulement de ce poème, j’ai également essayé d’en faire un résumé, adressé précédemment à l’un de nos éminents confrères.

Vincendix
(beaucoup +) «Une année qui commence bien avec le plaisir de lire un tel poème évocateur. Un tableau de maître avec la mer, l'olivier abattu par la tempête et la remise à bois presque vide... « 

Le plaisir est pour moi également de recevoir de si agréables appréciations et de vous retrouver sur ce poème. Si j’étais douée en peinture, je vous offrirais volontiers ce tableau, mais faute de ne pas avoir cette qualité, je vous offre ce poème pour fêter la nouvelle année.
Merci de votre présence cher poète.

Castelmore
(passionnément +) "Les mots cisèlent à la perfection le décor et les sentiments de l’héroïne, leur dialogue quotidien dans toute la simplicité et l’ampleur d’une attente vaine et aujourd’hui résignée - par opposition à l’espoir encore présent dans L’attente.-"

Je ne mets pas l'intégralité de votre commentaire car vos compliments et références me font rougir...

Un pur Classique, avec une touche de modernité bienvenue dans le quintil... et bien sûr la forme inversée...
Cela me fait plaisir que vous évoquiez une touche de modernité car c'est ce à quoi j'aspire : du classique moderne mais j'en suis encore loin.
Je m'apprêtais à poster ce fil lorsque j'ai eu l'heureuse surprise de votre commentaire.
Un grand merci Castelmore d'avoir pris le temps de vous arrêter sur mon texte et merci pour cette haute notation


J’espère n’avoir oublié personne sinon n’hésitez pas.

Un grand merci à vous tous et toutes et bonne année 2020 !

Contribution du : 04/01/2020 17:19
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Re : Merci pour "Une si longue absence"
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@Cristale,

Merci pour ton retour.

Oui, "O barco negro" est absolument l'essence de l'attente, tout comme ce poème que tu nous présentes.

Dis, Cristale, si j'ai bien compris, tu nous fais une série ?

Tu continues autant que tu veux, c'est un réel plaisir.
Pour une fois que je ne lâcherai pas une saison en route !

Des

Contribution du : 04/01/2020 20:15
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Re : Merci pour "Une si longue absence"
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@hersen

Oui pour la série, sauf qu'il te faudra attendre 4 ans pour un nouvel épisode à raison de 4 vers par an (oui ça fait 16 et le poème compte 15 vers, mais le titre ...et oui donc 16 lignes)...je te sens soulagée de ne pas avoir à te farcir un épisode par semaine

L'attente sera longue à l'ombre de l'oranger

Plein de

Contribution du : 04/01/2020 20:50
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Re : Merci pour "Une si longue absence"
Expert Onirien
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Cristale, je ne m'appelle pas Davide, non mais

Contribution du : 04/01/2020 21:14
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Re : Merci pour "Une si longue absence"
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C'est pas grave, en attendant, je mangerai des oranges sous le ciel bleu.

Y a pire comme supplice...

Contribution du : 04/01/2020 21:14
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Re : Merci pour "Une si longue absence"
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...et je te chanterai un fado

Contribution du : 04/01/2020 21:17
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Re : Merci pour "Une si longue absence"
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Citation :

Stephane a écrit :
Cristale, je ne m'appelle pas Davide, non mais


Qu'est-ce que j'ai encore fait comme bêtise ?!

Mea culpa Stéphane

@ Stephane
(passionnément +) « Un commentaire parle même de gérardine inversée et je me suis renseigné pour savoir de quoi il s'agissait. J'ai donc lu le poème en sens inverse (en partant de la fin jusqu'au début) et j'ai été frappé par l'incroyable magie opérée. Ce poème peut donc se lire dans les deux sens et je pense que cela est très difficile à obtenir, donc je salue vraiment le travail. »

Oui Davide, Stephane il s’agit d’une gérardine inversée de ma création. La gérardine se déroule en strophes de 5-4-3-2-1 vers sur un schéma de rimes précis ababa – bcbc – dcd – ad – a , ici j’ai inversé : 1-2-3-4-5 vers : a – da – dcd – cbcb – ababa

Que tu puisses la lire à l’envers enchante ma plume qui, si elle avait pu se passer de ponctuation aurait réalisé un grand rêve :)
Merci de ta grande attention et de ta généreuse appréciation.


Un bouquet de pour toi en espérant que tu me pardonneras

Contribution du : 04/01/2020 21:18
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Re : Merci pour "Une si longue absence"
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Cristale a écrit :
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Stephane a écrit :
Cristale, je ne m'appelle pas Davide, non mais


Qu'est-ce que j'ai encore fait comme bêtise ?!






Va voir à Stéphane dans tes remerciements ; à un moment tu mentionnes Davide

Contribution du : 04/01/2020 21:24
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Re : Merci pour "Une si longue absence"
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Contribution du : 04/01/2020 21:26
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Re : Merci pour "Une si longue absence"
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Cristale a écrit :
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Stephane a écrit :
Cristale, je ne m'appelle pas Davide, non mais


Qu'est-ce que j'ai encore fait comme bêtise ?!

Mea culpa Stéphane

@ Stephane
(passionnément +) « Un commentaire parle même de gérardine inversée et je me suis renseigné pour savoir de quoi il s'agissait. J'ai donc lu le poème en sens inverse (en partant de la fin jusqu'au début) et j'ai été frappé par l'incroyable magie opérée. Ce poème peut donc se lire dans les deux sens et je pense que cela est très difficile à obtenir, donc je salue vraiment le travail. »

Oui Davide, Stephane il s’agit d’une gérardine inversée de ma création. La gérardine se déroule en strophes de 5-4-3-2-1 vers sur un schéma de rimes précis ababa – bcbc – dcd – ad – a , ici j’ai inversé : 1-2-3-4-5 vers : a – da – dcd – cbcb – ababa

Que tu puisses la lire à l’envers enchante ma plume qui, si elle avait pu se passer de ponctuation aurait réalisé un grand rêve :)
Merci de ta grande attention et de ta généreuse appréciation.


Un bouquet de pour toi en espérant que tu me pardonneras





C'est drôle mais je préfère comme ça
Merci Cristale



Merci pour ce baiser, tu es mille fois pardonnée

Contribution du : 04/01/2020 21:27
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