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Re : Au sujet de la philo-poésie L'espace le jeu...
Organiris Animodérateur
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@emilia
Je salue votre amiable intention et au nom des différents intervenants, je me permets de vous adresser notre reconnaisance envers votre geste attentionné.

@Bellini
Paul Valéry est dans mon champ de vision depuis quelques semaines. N'ayant pas trop accroché jusqu'à maintenant, faute de maturation, faute de bons aiguillages, à la façon de ses poèmes, je l'ai découvert par son versant théoricien en poésie, par ses introspections de la problématique poétique au travers d'émissions de France Culture comme celles-ci par exemple, passionnantes :
https://www.franceculture.fr/emissions/les-nuits-de-france-culture/une-vie-une-oeuvre-paul-valery-sans-faux-col
https://www.franceculture.fr/emissions/les-nouveaux-chemins-de-la-connaissance/peut-echapper-au-travail-34-paul-valery-la

Je ne connaissais pas la conférence vers laquelle vous m'avez invité, et inutile de vous dire combien elle tombe pour moi à point nommé ; je l'ai bue d'un trait. J'y ai reconnu le penseur à la démarche patiente, d'une clairvoyance profonde à l'expression formidablement synthétique, oui, il est incroyable le bonhomme !… J'attends des ouvrages de sa plume qui vont m'être offert sous peu, je vais retourner vers ce lien nourrissant et vais prendre le temps de le digérer.
Un très sincère merci donc, car me retrouvant beaucoup dans sa façon de voir, je n'hésiterai pas à fourbir par lui ma pensée pour la charpenter – j'ai besoin de structures pour imaginer et écrire, même et surtout en libre dont certains pensent à tort que liberté est synonyme d'informe ou d'inconsistant –.

Mon intérêt pour la poétique générale devance parfois les disponibilités de ma propre expression ; je vois, je constate et ça me navre qu'entre les phases d'absorption de ce qui vient à nous, et de ce que l'on voudrait y faire entrer, passés les temps fonctionnels, il reste bien peu de moments journaliers pour "agir" en écriture créative. Mais j'y travaille, et je me réjouis si certains comme vous peuvent y apprécier des "nœuds bien faits" ; l'art du matelotage (l'Art de faire des nœuds) m'ayant de longue date séduit, par les liens efficaces, appropriés et beaux qu'il autorise, j'apprécie d'ailleurs également l'intrigue qui s'opère dans sa facture, puis dans sa tenue ; ainsi dans l'écriture la procession des nœuds me semble-t-elle tout aussi indispensable.

Vous me désarçonnez avec votre formule insoupçonnée, jolie dans sa largesse inventive, "une forme de perfection multicéphale" qui se rapporterait à mon expression dans ses questionnements ; alors que je les vois quand je me sens sérieux comme une balade au gré d'errances manifestes vers un idéalisme de principe, dont je doute malgré tout de la nécessité… À quel degré de sérieux parle-t-on vous et moi, je ne sais pour vous, mais pour moi je ne suis certain de rien et c'est bien ce qui m'angoisse et me fait m'intéresser à la poésie… ; j'y vois des capacités plus pertinentes que celle d'une religion en tous les cas.

Contribution du : 16/09/2020 21:38
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Re : Au sujet de la philo-poésie L'espace le jeu...
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@papipoete – (sans)
Merci de votre passage malgré le relatif désapointement que vous inspire mon poème. Je vous sais gré d'avoir déposé ces mots comme quelques fleurs pour ne pas oublier… que sous un texte il y a toujours quelque chose, quand bien même l'on ne s'en saisit pas vraiment. Ce geste est sympathique, et même bien plus puisqu'il prouve votre ouverture d'esprit, laissant à l'autre son champ de résonances, en quelque sorte sans les abîmer, sans le mouvement parfois rageur d'une incompréhension mal assumée.

Je pense qu'en poésie comme en peinture, il y a des artistes qui respirent des "marines en instance de voyage" ou d'autres envisagent des "paysages endimanchés" ; chacun son genre, quand bien même il serait multiple. Je peux vous dire que ce que vous nommez vos "fabulettes" et "portraits" ont un charme que je goûte avec plaisir et que le jeu des comparaisons ne grandit les œuvres ni des uns ni des autres quand il est assorti d'un jugement de valeur absolument sans objet quant à leur valeur humaine.
Bonne journée papipoete.

Contribution du : 17/09/2020 13:03
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Re : Au sujet de la philo-poésie L'espace le jeu...
Visiteur 
Coucou, Emilia. Je joins ma voix à celle de Vincente, pour vous remercier de votre gentille attention.


Citation :

Vincente a écrit :
...Sachant que les différences sont essentielles à l'existence, sur tous les plans par les complémentarités qu'elles permettent, réjouissons-nous de ne pas être toujours d'accord !


Ô, oui, Vincente ! Je suis sang pour cent d'accord avec toi, et je me réjouis chaque fois que je réalise à quel point nous sommes riches du patchwork que nous formons tous ensemble. Même si tout le monde ne s'en rend pas forcément compte, et c'est dommage...



Citation :

Vincente a écrit :
Tu auras vu dans ma réponse ci-dessus à Malitorne un complément de ma position, en particulier dans le cas de textes "de concept" assez insaisissables, mieux adaptés à mon sens pour aborder des philo-poésies peu amènes ; je ne suis pas sûr que tu partageras là aussi ma position.


J'ai vu et je partage, oui, et même plus que jamais. Surtout dans ce que tu dis ci-dessous :

Citation :

Vincente a écrit :
Je revendique le fait que dans un poème comme celui-ci, je n'ai utilisé la forme libre pour bénéficier de facilités, mais d'une capacité précieuse et délicate, sa souplesse ; domaine où une prosodie par trop rigoureuse créerait un frottement supplémentaire. Quand le propos est difficile à saisir, le libre participe plus pertinemment à l'énonciation des attributs en instance.
Ce que je pense c'est qu'en libre particulièrement, la contrainte première vient de la langue, elle est à la fois la plus dévouée compagne de l'expression et sa plus exigeante adversité ; la gageure est déjà assez extrême en cela dans un propos complexe et subtil pour que des "artifices formelles" ne viennent pas en rajouter.


Tu vas peut-être en rire, mais je partage aussi avec toi la même approche de Paul Valéry.
Je me suis pourtant forcée à essayer sa poésie. En tant que sa quasi compatriote, j'avais l'impression de le lui devoir... Et puis c'est son ''versant théoricien'', comme tu le dis si bien, qui a commencé à m'apprivoiser.

Waouh, qu'est-ce qu'il écrivait bien, Paul !

Alors, merci pour tes liens intéressants, que je tiens au chaud. Et merci aussi à vous, Bellini, pour le vôtre, très instructif, dont je viens de me délecter.



Cat

Contribution du : 18/09/2020 01:34
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Re : Au sujet de la philo-poésie L'espace le jeu...
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Cat, Valéry nous attend donc !... un peu comme Mallarmé, poète aux perspectives conceptuelles amples et à l'écriture justifiée, mais pourtant peu aisés à lire de prime abord. Ils demeurent pour moi actuellement les poètes francophones à découvrir de préférence ; Mallarmé m'attrape de plus en plus et me tourne en boucle par exemple dans certains de ses classiques comme Angoisse ou Les fenêtres, sur lesquels je reviens irrépressiblement ; bien sûr ce n'est pas trop bon pour le moral mais c'est tellement bien dit qu'ils me rassurent malgré tout de leurs jolis mots chagrins, comme si le fait de voir le trouble lui enlevait en partie son inquiétante étrangeté...

Contribution du : 18/09/2020 14:38
_________________
"... Il y a tant de bouches au bout de soi-même
Tant de bouches pour une seule langue..." Bernard Noël - Extraits du corps 2006
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Re : Au sujet de la philo-poésie L'espace le jeu...
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Avant de donner cette suite de réponses particulières, je tiens à vous faire part du grand intérêt que j'ai eu à échanger autour de ce poème au thème et au traitement peu faciles. Je pense que le partage a été fructueux, en tous les cas à mon niveau, je vous le confirme.

@Lulu – (beaucoup↑)
Le "suscitation" en exergue t'a plus freiné que invité, je lui reconnais une once ésotérique qui aura pu rebuter. J'ai pensé comme toi à "suggestion", mais ceci dans un éventuel deuxième temps, sachant que j'implante ce petit préambule rétroactivement quand le poème me semble abouti, comme un entrebâillement vers ce qu'il évoque ; donc là, c'était le final suscitant la suggestion d'une ressucitation qui m'a poussé à le placer, brusquant ainsi une facilité première par trop suggestive… humm tu vas peut-être trouver que je tourne en rond…, moi je dirais plutôt en spirale qui converge vers une cible mise en abîme.

Je suis à la fois heureux et intéressé par le fait que tu aies apprécié les deux vers "nous nous tenons sur la ligne d'infini / entre la conscience et l'oubli", car là est la ligne (représentation définie mais ténue) autour de laquelle le poème présente les interrogations au contraire évanescentes, comme fuyantes, des propos dont le narrateur tente de contenir un certain embrassement des mots de sa conscience ; mais dont s'avoue malgré tout les errances.

Quand vient la révélation de la quatrième strophe, dont tu as aimé la manifestation, il y a l'ambivalence d'un rêve comme tu l'entends, mais aussi, au-delà des concordances du "rapport à autrui…", une mise à plat quasi fonctionnelle (d'un absolu peu poétique) du fait que les autres "sont" ce que nous en faisons depuis nos postures ; humaine, humaniste, technique, sociale, etc… Je voulais mettre en évidence que notre attitude individuelle donne une "configuration" à l'autre qui dépend en quelque sorte de notre bonne volonté, à les considérer comme ceci ou comme cela, par rapport à nous, par rapport aux individus dont ils partagent à un moment donné les instants de vie. D'une certaine façon, ce qu'est "l'autre" dépend de la place que chacun lui consent. Toutes ces interactivités formant la vie en société. Et puis l'on sait qu'un individu absolument esseulé est un être perdu.
"La preuve", confirmation ici en deux temps à la fois dans une formulation un peu enfantine et une autre très explorative, rejoue er voudrait réaffirmer son intuition depuis la "fuyance" des scènes du rêve , comme si le rêve pouvait être une preuve de quoi que ce soit de tangible. J'ai voulu ici mettre en évidence l'aperçu qui se prédessinait et le flou qui ne se lassait de m'interroger. Tu vois en cela un geste sincère, drain de poésie, je t'assure que je le veux et l'espère ainsi.

Dans le dernier vers, un petit clin d'œil s'est immiscé aussi, le "sus-cité", venant compléter les sens de notre de vie "suscitée" par la poétique de l'autre et l'affectivité qui en émane ; il prolonge aussi une "ressucitation" dans le poème et son regard poétique qui revisite le réalisme par trop aride parfois de nos rapports humains.
Ce sont des "jeux" entre lesquels se jouent nos vies de "Je".
Ton commentaire a été très clair, sois-en bien sûr, j'ai été ravi de son éclairage revisitant sensiblement mon poème.
Merci beaucoup Lulu.

@Davide – (beaucoup)
J'ai trouvé tes visions de ce que j'ai voulu évoquer très proches de celles de mes intentions. Tu marques et remarques à chaque étape le fond signifiant, volontaire, et la forme accompagnant ou appuyant mon propos.

Ainsi les notions "d'espace(e)" et "de jeu(x)", autour du "Je" questionnant sont reprises de façon très "à-propos" dans ton commentaire.
J'ai particulièrement reconnu et apprécié que tu fasses saillir le "mot « interstice »" qui caractérise sans exagérer l'endroit prépondérant où narrateur et auteur se sentent agissant. Ce terme est originel dans le regard ainsi que conscient et décisif de sa capacité limitée à appréhender ce à quoi il se confronte et s'attaque.

"Ligne d'infini, comme une ligne de fuite…", oui et re-oui !

Autour de l'ontologique posture de la troisième strophe, ambivalente, le "je suis " par la conscience que j'en ai, autant que par celle avec laquelle les autres me regardent ; et je suis un parmi ces autres me considérant. Et puis sans notre conscience que serions-nous pour et parmi les autres, comment aimer ou être aimé en tant que corps sans affect ?

J'ai bien aimé ta digression : " à moins qu’il ne s’agisse d’un adulte, dans son bac à sable, s’amusant à retourner le sablier du temps qui s’égraine. ". Elle me plaît et apporte de l'eau à mon moulin, je sens ça comme cela et m'inquiète cependant d'un "ensablement" probable…

"Limites du langage" dis-tu pour "répondre aux interrogations existentielles"; assurément là est une difficulté supplémentaire, espérons-là non rédhibitoire.
Formidables ces deux citations qui, en conclusion, viennent donner la mesure et le sens d'une sagesse nécessaire, je prends en compte surtout celle de Sri Nisargadatta Maharaj :
"De l’Absolu a surgi cette êtreté et tout ce jeu s’est produit !". Oui c'est d'une disposition très vaste, le "jeu" s'assurera de la prise en compte de l'ampleur du sujet, confirmant les limites si modeste de l'autre sujet, celui qui divagua dans ces quelques lignes.
Merci beaucoup Davide.



PS : Oh ! la bonne surprise du jour, alors que je me désolais de perdre des dents, je viens de gagner deux plumes, l'usage est différent et je les sais fragiles mais je goûte ce petit plaisir… un peu innocent il faut bien le dire.

Contribution du : 20/09/2020 13:30
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Re : Au sujet de la philo-poésie L'espace le jeu...
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Merci Vincente pour ton retour global et ton explication sur le terme '' suscitation '' J'apprécie d'autant d'apprendre des mots qu'ils me sont expliqués dans leur contexte 😊

Ton poème ouvre par ailleurs une belle réflexion poetico-philosophique qui ne manque ni d'intérêt, ni de douceur. Ainsi va souvent la poésie dans ses suggestions, ses dimensions évocatrices.

Contribution du : 23/09/2020 11:51
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Re : Au sujet de la philo-poésie L'espace le jeu...
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Davide a écrit : Citation :
Entre nous, j’ai comme l’impression que la conscience du narrateur se heurte, dans son expansion, aux limites d’un langage qui ne sait que répondre à ses interrogations existentielles, comme un parent restant coi devant son enfant trop disert : "Pourquoi je suis en vie ?". Alors, la sagesse trouve un terrain pour fleurir et jouer en conscience ce jeu de la vie : "Aimez le mystère au lieu de résoudre l’énigme" écrivait Eckart Tolle.


Le cerveau humain a été conçu sur la Terre, s’est affiné après des millénaires d’évolution mais ne sera jamais en mesure d’embrasser la totalité de ce qui se trouve au-delà la voûte céleste. Parfaitement adapté à son environnement, il reste démuni devant l’infini. Ce n’est pas sa fonction, il doit d’abord assurer la survie de celui qui le porte afin de perpétuer l’espèce. Comme l’exprime d’une certaine manière la poésie de Vincente, le « je » n’est qu’un maillon parmi d’autres d’une chaîne du vivant. La base de la vie c’est la reproduction, que l’on maquille d’amour pour tenter d’oublier les forces qui nous gouvernent. En réalité l’ADN se fiche de l’individu et de ses affects, il veut juste continuer à se dupliquer à travers lui.

Mais le cerveau – diable d’organe – a aussi cette capacité d’extrapolation qui le rend unique, capable de s’arracher du plancher des vaches pour contempler les étoiles. Alors le vertige le prend devant l’immensité… « P’tin, c’est grand ! » Vite, il s’invente des dieux pour rendre assimilable ce qu’il ne comprend pas, des concepts pour justifier l’inconcevable, doit bien admettre avec frustration que les mots sont un peu courts. Les équations mathématiques arrivent alors à la rescousse, s’approchent au plus près de l’essence des choses mais butent encore sur l’insondable ; ce gouffre qui n’a ni commencement ni fin temporel, aucune limite d’espace.
Avons-nous les possibilités pour traduire le cosmos ou ne devrions-nous pas plutôt louer cette ignorance ? Car chercher, finalement, c’est le moteur de l’intelligence. Si tout nous était donné d’emblée, il n’y aurait plus de stimulation intellectuelle digne de ce nom. Le cerveau s'enrichit de l'inconnu, en ça je rejoins la citation : ""Aimez le mystère au lieu de résoudre l’énigme".

Contribution du : 24/09/2020 11:04
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Re : Au sujet de la philo-poésie L'espace le jeu...
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@Lulu - Tu dis que tu vois dans notre réflexion autour du thème et du traitement de mon poème "qu'elle ne manque ni d'intérêt, ni de douceur", félicitons-nous de cela ; mais oui c'est bien la poésie qui, par ses suggestions, nous y invite dans les possibilités infinies de son creuset.

@Malitorne – J'ai trouvé intéressante votre digression sur le "cerveau humain" ; j'en partage le point de vue à deux remarques près, je les expliciterai ci-après. Mais d'abord je pense approprié, concernant la posture du regardant que vous êtes, face à l'écrivant que j'ai été dans cette poésie, de préciser ceci.

Alors que je m'interrogeais dans mon poème sur les entre-ouvertures qu'il permettait dans les relations affectives entre nous, ainsi que vers les outres-vues qui s'offraient à lui depuis elles, je me plaçais dans l'appréciation de ce qui se déclinait devant lui.
Dans votre développement, vous vous placez dans la genèse de son élaboration, dans sa maturation et ce qu'il en tirerait de conclusions. Vous regardez donc le cheminement qui a permis à l'outil conceptuel, de devenir ce qu'il est. En quelque sorte, vous êtes en amont, mon poème parle en aval.
Entre nos deux points-de-vue, nulle discorde donc, mais un fil marquant l'enchaînement, une sorte de "continuité" qui remonterait plus loin, jusqu'à l'originel de la conscience.

Vous posez la question : " Avons-nous les possibilités pour traduire le cosmos " ? La poésie s'y essaye en jouant de ses limites qui sont à la fois un champ créatif plein de "capacités" et un nécessaire non-aboutissement absolu, de ce "défaut" d'infinitude absolue, il en fait une qualité ? Ici je rejoins votre deuxième question : " ou ne devrions-nous pas plutôt louer cette ignorance ", je m'accorde comme vous alors à la citation proposée par Davide, " "Aimez le mystère au lieu de résoudre l’énigme". "…

Citation :
Malitorne vous écrivez :
"… La base de la vie c’est la reproduction, que l’on maquille d’amour pour tenter d’oublier les forces qui nous gouvernent. En réalité l’ADN se fiche de l’individu et de ses affects, il veut juste continuer à se dupliquer à travers lui."


Alors que j'adhère à votre vision globale, plus technicienne que poétique avouez-le, je vous trouve un brin "coquin", presque poétique du coup d'immiscer une telle formulation "maquille(age) d'amour…". Et de même, je ne pense pas non plus que "l'ADN se fiche de l'individu et de ses affects", car il en est le marqueur, donc l'expression singulière de "l'individu" et quant à ses "affects", il en est tellement dépendant, car sans eux justement pas de reproduction naturelle envisageable, qu'il ne peut que les souhaiter ou du moins leur "préparer" un terrain favorable, il me semble au contraire qu'il se "démène" pour que les affects poussent 1- à la reproduction, 2- au fait que sans "plaisir de vivre", ou serait le "besoin de vivre" ?

D'autre par je pense que tous véhiculés par des actions chimiques que soient les agissements émotionnels, ils n'en restent moins le premier ressort vital, et s'agissant des émotions humaines (pour les autres êtres vivants, les animaux, plantes, etc… je ne supputerais pas, nous en savons si peu), celui qui "transcende" l'humain, je dirais ce qui lui ouvre les portes de l'abstraction, et lui permet de dépasser le réel si contingent. En cela ils dépassent leurs pures capacités physiques et entrent dans la formidable entreprise du sublime, la poésie y a une place centrale.

Contribution du : 25/09/2020 10:50
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Re : Au sujet de la philo-poésie L'espace le jeu...
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Oui, Vincente, je crois aussi que la poésie y a toute sa place, et fort heureusement ! Je crois même que nous devons, quelque part, nous battre pour cela... Ne sommes-nous pas tout petits, aussi, face à l'absurdité, parfois, ou à la difficulté des contraires ? J'aime beaucoup ta dernière réflexion et ne peux qu'adhérer à cette forme de nécessité, soit celle de poétiser, en somme, pour un monde meilleur. Je crois que c'est au-delà d'une naïveté que j'ai cru longtemps assumer à tort...

Merci encore pour chacun de vous qui êtes intervenus sur le sujet lié au Poème de Vincente !

Certains sujets nous inspirent plus que d'autres..., mais c'est aussi une question d'affinités... Et rien ni personne n'est omis.


Contribution du : 25/09/2020 19:16
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Re : Au sujet de la philo-poésie L'espace le jeu...
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Bonjour Lulu,

Quand tu écris :

Citation :
…Je ne peux qu'adhérer à cette forme de nécessité, soit celle de poétiser, en somme, pour un monde meilleur. Je crois que c'est au-delà d'une naïveté que j'ai cru longtemps assumer à tort...


Tu insistes à raison entière sur cette "nécessité" de penser et recevoir la poésie dans sa dimension pleine. Elle dépasse celle du rêve et des "naïves" fleurs bleues dans laquelle nombre de "penseurs" auront voulu la cantonner.

La poésie permet une des phases de la respiration humaine, je l'imagine propre à l'homme, sans pour autant "l'interdire" aux autres vivants.

Contribution du : 26/09/2020 10:15
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