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Psy...
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Bravo au CE qui a su reconnaître un chef-d'œuvre original, je ne m'y attendais pas. Problème : le texte est très difficile à lire, ce n'est pas un divertissement léger. Je n'aurai jamais fait mieux que ce texte, introduction au poème de Wordsworth. Et non, Donaldo, la construction n'est pas foutraque...
Si je veux des plumes, il me faudra écrire des trucs sympa.

Contribution du : 11/06/2022 17:27
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Re : Psy...
Maître Onirien
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PSY QUOI ?

Contribution du : 11/06/2022 18:15
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Re : Psy...
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Psychotique Apocalypse, sa dernière nouvelle...

Contribution du : 11/06/2022 19:02
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Re : Psy...
Maître Onirien
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AH Merci, pour les plumes effectivement ce n'est pas un bon sujet, je vais certainement lire votre nouvelle

Contribution du : 11/06/2022 19:47
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Re : Psy...
Visiteur 
Bien vu, Anna, je parlais bien d'une nouvelle qui venait de paraître.

Contribution du : 11/06/2022 23:41
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Re : Psy...
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Merci donc aux très courageux lecteurs qui se sont lancés dans une tentative de compréhension de Psychotique Apocalypse, qui, je le certifie, est objectivement compréhensible, et très travaillé. Ce n'st pas du pseudo-ésotérisme qui joue sur la croyance selon laquelle ce qui est obscure est forcément profond.

Je l'ai travaillé en 2009, à la suite d'un cours de littérature anglaise à l'université, quand j'étais en musicologie. J'ai été frappé par le célèbre poème de Wordsworth, aussi par les explications du professeur, et j'ai désiré lui écrire une exergue, une introduction. C'est mon texte qui est en exergue, initialement entièrement en italique, et non pas le poème qui est en épigraphe. Cela n'apparaît que si l'on comprend le lien entre la fin de la "nouvelle" et le poème.

Pour ceux qui ne connaissent pas l'anglais du 18thC, ce poème des daffodils est le poème le plus célèbre en anglais, au même titre que notre Cigale et la Fourmi, l'Albatros ou Demain dès l'aube. Ici, le poète se raconte : il est poussé à marcher dans la Nature comme un nuage poussé par le vent et passe près d'un champ de jonquilles (les daffodils). Il le décrit pendant plusieurs strophes et à la fin, il pose qu'on n'est poète que si on est capable de reproduire l'image poétique. Les images du champ de jonquilles se projettent alors sur sa paupière intérieure quand il a les yeux fermés.

Mon texte est la biographie en trois parties d'un monstre :
- sa naissance et la constitution de sa personnalité dans sa rivalité avec un feu qui est son père déshumanisé, il est en rage, "scandalisé par son père" dirait René Girard
- sa déchéance et son déclassement, il passe dieu vivant au cafard sous le réfrigérateur, bien que très puissant, il est le dernier des derniers
- des oiseaux plus mystiques que mystérieux lui imposent un exorcisme - et c'est la phrase la plus frappant que j'ai jamais écrite "Sors de cet homme et pose un genou à terre". Bien qu'elle ne soit pas une création originale et pour le début un copié-collé de la Bible, j'essaie d'expliquer ce qui se passe et de justifier par la réalité et l'efficacité des exorcismes, bien que ceux-ci ne soient plus pratiqués par l'Eglise chrétienne depuis 250 ans. Ici, les oiseaux s'adresse.nt au singulier et au pluriel à quelque chose de singulier et de pluriel. Le monstre sait par intuition et c'est l'évidence même qu'il gagne à s'agenouiller devant les oiseaux, tant il est certain d'avoir raté sa vie. Mais qui s'agenouille ? A qui s'adresse cette phrase ? Aussi, plutôt qu'une psychose, je parlerais d'un syndrome de dédoublement de la personnalité, qui trouve son issue dans ce final. Le fantôme qui le possède s'en va et il se retrouve lui-même agenouillé devant des oiseaux qu'il avait naguère insultés. Quel était ce fantôme, sinon le désir extrêmement intense d'être quelqu'un d'autre. Qui est-il maintenant, tel qu'en lui-même. Il ne sait pas et demande que faire.

Les oiseaux lui demandent de cultiver un champ de daffodils et il ne discute pas. Je passe aussi par une restauration du lien avec le père (histoire de montrer là encore qu'il ne faut pas tuer son père comme le préconise Freud, mais prendre appui sur lui pour continuer quelque chose, d'une autre manière), ce qui se fait en trois coups de pioche : le premier pour montrer ce qu'il faut faire, le deuxième imitant le premier agréé par le père, et le troisième agréé par lui-même. Il découvre ainsi la notion de travail et il est libéré de sa souffrance et de son malheur. Et bien sûr il passe de l'enfer à la surface de la Terre, ce que je souhaite à tous les psychotiques, et même à tous ceux qui sans avoir une étiquette médicale, sont en enfer parce qu'on dit du mal d'eux et qu'ils se comportent en conséquence.

Un lecteur me parlait de Camus aussi, pour qui l'absurdité de l'existence pouvait trouver une issue dans le travail, mais ce n'était pas mon intention.

Le monstre ainsi se rachète en cultivant le champ de daffodils, sans savoir que ce sera Wordsworth qui le verra et qui pourra ainsi définir ce qu'est un poète.

Si vous épluchez chaque phrase de ce texte, je parie que vous ne lui trouverez aucun défaut... mais est-ce cela la littérature ? Est-ce cela ou est-ce se rendre attrayant et prendre le lecteur par la main pour lui donner ce qu'il désire ? Je pose vraiment la question. Peut-être que l'idéal est de faire les deux : de séduire dès le début pour l'amener vers des contrées insoupçonnables.

En tout cas, Psychotique Apocalypse n'est pas arbitraire, il correspond à une trajectoire humaine réelle.

**

Vilmon, ce n'est pas la caverne de Platon. J'ai songé à ce mot bien sûr, mais j'ai utilisé le mot de cave pour empêcher le parallèle. Je vous accorde que les deux termes se ressemblent. La caverne de Platon est autrement puissante. Ici le fils croit tuer son père et faire exploser la cave. Or, il a répondu à la provocation par la violence, sans aucune sagesse : il est donc enfermé encore dans la cave de son père, qui le gouverne.

Vous trouverez l'enchaînement des phrases tout à fait compréhensible dans les parties 2 et 3, lorsque le monstre sort de chez son père. C'est la genèse, la partie 1 qui est très métaphysique.

Donaldo, merci de vous être accroché, ce qui vous permet de rédiger un commentaire. Je ne connais pas vos références non plus que ce terme de sémaphore. Pouvez-vous m'éclairer ? Je ne suis pas du tout d'accord avec vous sur la structure foutraque. Chaque phrase est à sa place au contraire ! A moins de me le montrer.

Oui Vincent, tu es un connaisseur ! C'est bien autobiographique... mais la biographie de ma psyché et de nos camarades d'infortune. Une altération des humeurs et non du raisonnement : voilà la psychose, en effet, et surtout, hélas ! Ce monstre apocalyptique ne peut être que psychotique. Il débite sa psychanalyse sans pathos, avec une distanciation aussi inhumaine que son rapport à son père.

Cyrill, vous notez passionnément et je suis sûr que vous avez compris quelque chose

Plumette, le texte a l'honneur d'un passage par votre imprimante, j'en suis ravi ! Oui, vous avez raison, ce sont des boucles, j'aurais parlé pour ma part de fil implacable. Tout vient du début du deuxième paragraphe, que j'appelle première force, quand le monstre dit qu'il voulait brûler comme le feu. La deuxième force est le miracle fait par les oiseaux.

Pour chapeauter le tout, je signale que la conception du désir et de celle de la violence sont celles de l'anthropologue René Girard. Je ne suis pas sûr d'avoir tout à fait caricaturé sa pensée, car pour certaines personnes, il n'y a que le désir et la violence, alors que pour nous autres il y a aussi la conscience, la volonté, et surtout ce qui manque complètement au personnage, le respect, les bonnes manières, le savoir-vivre et simplement l'amour.

Contribution du : 15/06/2022 23:12
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Re : Psy...
Expert Onirien
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Salut Arsinor,
Enfin, le commentaire que j’attendais de ta part. Non, pas pour y voir mon nom dans celui-ci. Plutôt pour y trouver quelques indices et explications pour mieux apprécier ton récit. Ainsi un hommage indirect à Woodsworth (que je ne connais pas et que tu m’intrigues à vouloir lire). Je vais y retourner avec ces quelques clés en main et tenter d’y voir un peu plus que lors de ma première lecture.
Au plaisir !
Vilmon

Contribution du : 16/06/2022 04:43
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Re : Psy...
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Salut Arsinor,

Dire que je n'ai rien compris était coquetterie de ma part. J'ai vraiment bien compris cette trajectoire humaine et la trouve parfaitement crédible.
Évidente même à bien des égards.
Je vous félicite d'avoir su faire murir ce texte pendant plus de 10 ans, ça donne quelque chose de très abouti.
J'ai déjà rencontré William Wordsworth et je m'en vais aller le lire un peu plus.

Merci pour ce débriefing et au plaisir camarade.

Contribution du : 16/06/2022 06:50
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Re : Psy...
Visiteur 
Merci Anna pour votre commentaire en forme binaire, résumé par le néologisme "je détestadore". Ainsi le texte vous laisse néanmoins démunie : c'est une piste intéressante pour penser à donner plus d'outils au lecteur.

Merci pour ton passage, Vilmon.

Oui, Cyrill, d'accord avec vous : la trajectoire du monstre est évidente !

Contribution du : 23/06/2022 00:12
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