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Canfranc : remerciements et fil de discussion
Maître Onirien
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31/01/2014 22:04
De quelque part entre ciel et terre
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Je remercie ici le Comité Editorial qui a accepté d'inclure mon poème dans le catalogue d'Oniris, et tous ceux et celles qui qui ont pris un peu de leur temps pour le commenter. J'ajoute que j'ai été très surprise de constater le nombre de commentaires en Espace Lecture, une première pour moi.


 AnnaPanizzi  : Merci de votre passage. Je suis un peu déçue que mon poème vous soit resté un tantinet hermétique car il semble évident que vous n'y avez vu qu'une diatribe contre le monde moderne qui supprime des lignes de chemin de fer comme il ferme des usines. Donc, promis, j'essaierai de faire plus simple la prochaine fois.

Miguel : Votre commentaire me touche parce qu'il me rassure sur la force de suggestion que je souhaitais transmettre à mes vers. Par l'image et par le son (mais j'y reviendrai). Vous avez raison, cette gare pourrait être toute autre gare abandonnée. Même si celle de Canfranc a connu un destin tout particulier, une fois les derniers feux éteints, que reste -t il en somme à part un « cadavre de gare » ? Hélas ou heureusement, c'est justement le pathétique de la vision offerte qui nourrit l'émotion, avive l'imagination et pousse à l'écriture.

StephTask 
: Merci pour votre commentaire plein d'éloges sur le choix des mots, sur la technique de prosodie et l'alternance des rimes, bien qu'en en relevant la rupture à la 4ème strophe. Eh oui, sur ce point je sais bien que je n'ai aucune légitimité pour viser le classique. Quant à la fin, que vous n'avez pas appréciée, disons que j'étais à court d'inspiration ! Je plaisante bien sûr : c'est un effet que j'aime assez utiliser dans mes compositions, leur conférer quelque chose d'in-fini, un poème qui tourne sur lui-même.

Eskisse : Merci d'avoir laissé ton ressenti, d'être entrée dans l'espace et le temps de cette gare. Bien sûr j'aurais pu évoquer la situation frontalière de Canfranc, son environnement spectaculaire, sa démesure et son histoire aussi riche qu'incroyable mais tu sais comme moi qu'à un moment, il faut bien faire un choix et le mien a été de privilégier l'émotion par le biais de l'imagination.

Socque : Quand j'ai envoyé mon poème en lecture, je me suis dit que la première chose qu'on me ferait remarquer s'il était édité, serait la répétition du mot « silence ». Ce ne fut pas la première mais je suis contente que vous l'ayez relevée. C'est un choix délibéré, non pour assurer la rime mais pour asseoir la suggestion. Je voulais que mon poème vive autant par l'image que par le son et l'absence se son ; il est quand même bien difficile d'opposer le vacarme, le barouf, le grondement au silence. Avouez que les éléments de langage ne sont pas légion. Et moi je voulais renforcer cette idée de silence, je voulais en faire ce lieu commun : « un silence obsédant ».
J'ai d'ailleurs une deuxième version de cette strophe qui supprime la répétition :

La gare au ventre gris. Sur le quai de départ,
D'un fantôme zélé le sifflet sans stridence,
Fugace, froisse l'air imbu de somnolence
Et presse le pas lent des ombres en retard.

Merci de votre passage.

Merci Papipoete ! Hélas ce ne sont pas des alexandrins sans faute et je ne me permettrais pas de briguer le classique. Mais peu importe, ce qui compte c'est que vous ayez été sensible au souffle du poème et c'est gratifiant de savoir qu'on a pu rendre toute une ambiance perceptible au lecteur.

Cyrill : Une toile de Turner ! Même si j'aime associer la poésie à la peinture, la musique ou la danse, je n'ai pas eu cette prétention en écrivant mais quel magnifique compliment ! Vous avez relevé et apprécié ce qui a le plus d'importance ici à mes yeux : le son, la lumière et le mouvement.
Merci infiniment.

Donaldo75 : Fin d'une époque, oui , déclin du chemin de fer ou marasme industriel, je suis d'accord pour le reconnaître, les conséquences sont terribles pour tout une catégorie de travailleurs – et cela se vérifie tous les jours et touche bien des pans de l'activité économique- ; sans cela, mon poème aurait-il existé ? Mais c'est moins l'aspect social que la simple évocation poétique qui m'a intéressée dans mon travail d'écriture – qui somme toute n'en est pas un car je me suis vraiment fait plaisir en écrivant. Merci alors d'avoir relevé et apprécié la forme poétique de Canfranc.

Vincent : Je suis comme vous, j'aime les trains, les gares, les rails... tout cet univers pour la puissance d'évocation qu'il dégage, que dis-je, de rêve éveillé pour les contemplatifs que nous sommes. Et alors quand tout cela sent la rouille et l'abandon, c'est l'émotion qui prend le pas. Quant à vous dire que mon poème sent le vécu... je ne suis jamais allée à Canfranc. J'ai découvert son histoire, ses photos par hasard su Wiki et le reste est venu comme une évidence. Merci mille fois pour votre commentaire si laudatif.

Annick : Merci à toi aussi Annick, pour ton « passionnément ». Tu as su si bien saisir cette ambiance particulière que je souhaitais rendre. Comme je le disais à Vincent, ce n'est que ma vision après tout et -qui sait ? - y poser mes pas n'aurait peut-être pas suscité un tel déferlement de sensations ? J'aime à penser que pénétrer ce ventre gris par procuration incite à plus d'imagination, exalte encore plus l'émotion...

Corto : Tout est dit dans votre commentaire, Corto. Elle est tellement surprenante cette gare ; pourquoi cette démesure architecturale, cette disproportion par rapport au trafic ? Au demeurant, quelle magnificence ! Même dans l'abandon, on la devine, et la dignité qui va avec. Effectivement, son avenir est de nouveau sur les rails, même si sa fonction initiale est abandonnée. Contente de vous avoir fait « fantasmer »^^ et merci pour votre passage.

Senglar : Je vous remercie pour votre haute appréciation. Les images que vous avez relevées vous ont paru fortes. Et de fait, en vous lisant, je fais un peu d'introspection. J'ai employé deux fois -à dessein – le terme « ventre » pour parler de la gare (ce n'est pas la première fois : j'ai déjà écrit sur une autre gare). Le ventre énorme qui brasse les fourmis pressées (ou les abeilles bourdonnantes). Je n'avais pas pensé au ventre de la renaissance et je trouve que c'est très bien vu de votre part. Oui, il est heureux, comme vous dites si joliment, qu'il n'y ait « pas de blessure mortelle aux gares des souvenirs ».

Pouet : Merci pour t'être laissé emporter par l'imagination, les réminiscences, l'évasion. C'est ce qui importe le plus à mes yeux. C'est en cela que je conçois le partage des textes. Tu as aimé mes tournures , mes images, notamment la « ruche délaissée » mais comment dire ? Mes tournures n'ont rien d'exceptionnel, c'est ainsi que me viennent les mots pour décrire ce que mes émotions me font voir. Tes formules « wagons de multitude, comme un ronronnement ou un parfum d'inéluctable » ont aussi une belle poésie.

Pepito : Quelle belle surprise ! Tu as fait comme Alice, tu es passé de l'autre côté du miroir ! Sans oublier ta touche d'humour et ça, que c'est agréable ! Bon, le rail unique t'a surpris... n'y vois rien de répréhensible surtout, juste une licence poétique!^^
Merci infiniment de ton passage.

Gil : Que voilà un commentaire élogieux, qui me touche d'autant plus qu'il vient d'une des belles plumes d'Oniris. Je me suis dit : bah, puisqu'on a déjà poétisé le baba au rhum, je vais choisir la gare!^^. Et voyez vous, j'ai découvert Canfranc seulement peu de temps avant vous et je trouve le voyage si fertile qu'il vaut le détour, même virtuel. Au passage, je suis ravie que vous ayez pensé à la cyclanelle, que vous savez chère à mon cœur. Je ne sais pas si cette forme se serait révélée au final trop condensée – après tout, c'est aussi un défi d'écriture – mais je vous avoue que je n'y ai pas pas du tout pensé.
Mille merci pour votre retour Gil.

Anje : Désolée de vous avoir un peu déçu par l'angle sous lequel j'ai choisi d'évoquer cette gare. Mais comme je l'ai dit, à un moment, il faut bien faire un choix, on ne peut pas parler de tout. J'avais aussi envie de mettre en scène le magnifique paysage pyrénéen mais y ai renoncé en jugeant que je sortais de mon thème. Quant à l'accent béarno-aragonais, je n'en ai pas vu la nécessité et puis, je n'ai sans doute pas le talent de rendre l'oralité et de faire chanter les accents locaux en poésie .
Merci d'avoir aimé le voyage quand même !

Cat : Je retrouve ici la belle sensibilité que je connais si bien ! Toile de maître, tu me flattes ; il n'en est rien mais le poème est assorti d'une aquarelle réalisée par un peintre plus légitime que moi. Je suis ravie d'avoir su entraîner ton imagination sur la trace de cette belle endormie qui fut plantée au milieu de nulle part, ravie que tu aies su percevoir ces « sons », la respiration de la gare, les vacarmes ferroviaires, et ressentir toute la nostalgie de l'abandon. Mais fallait-il en douter ?;- ).
Evidemment, chacun a son propre ressenti vis à vis des gares, lié à son propre vécu. Ton jugement n'a que plus de valeur à mes yeux et me touche particulièrement. Merci infiniment Cat.

Inconnu1 : Comme vous le dites, les endroits abandonnés sont riches en émotions et c'est ainsi qu'ils poussent à la création.
Merci de votre passage et merci d'avoir apprécié de voyager dans le passé.

A tous

Myndie

Contribution du : 23/06/2022 11:37
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"Les mots peuvent être "impuissants" et pourtant ils sont tout ce que nous avons pour étayer nos ruines". Joyce Carol Oates
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Re : Canfranc : remerciements et fil de discussion
Maître Onirien
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Bonjour Myndie,

Vous me dites "même si sa fonction initiale est abandonnée". Ce ne sont pas mes informations.
Evidemment la construction d'un hôtel de luxe sur le site change beaucoup la donne, mais à ma connaissance les travaux de réparation/modernisation de la voie côté français se poursuivent.

Ainsi après ces énormes travaux (suite à un effondrement en 1971) le trafic France/Espagne devrait reprendre dans quelques années.
La ligne qui relie Canfranc à Saragosse est toujours en fonction actuellement et dans le futur le lien Pau-Saragosse devrait refonctionner.

Bien à vous.
Corto

https://www.aquitaineonline.com/actualites-en-aquitaine/sud-ouest/9792-reouverture-de-la-ligne-ferroviaire-pau-canfranc-saragosse.html

Contribution du : 23/06/2022 12:00
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Re : Canfranc : remerciements et fil de discussion
Maître Onirien
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Encore moi Myndie !

Vous dites que vous n'êtes jamais allé à Canfranc ! ma surprise est grande.
Pour info le bâtiment est démesurément grand tout simplement parce que l'écartement des voies en France et en Espagne n'était pas le même. Cela date de la méfiance des Espagnols depuis l'invasion de leur pays par Napoléon 1er...
Donc un train venant de France s'arrêtait de tout son long dans la gare de Canfranc, tandis qu'un autre train venant d'Espagne attendait les voyageurs sur une voie en parallèle... Pareil dans l'autre sens évidemment.
Aujourd'hui ces problèmes d'écartement ont fait l'objet de solutions techniques.

Corto.


Contribution du : 23/06/2022 12:19
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Re : Canfranc : remerciements et fil de discussion
Maître Onirien
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Bonjour Corto,

je vois que nous avons affaire à un connaisseur!
Merci en tout cas d'avoir complété mes infos. Comme je l'ai expliqué, je n'ai jamais vu la gare de Canfranc en réel. Je n'y suis jamais allée (pourquoi cela vous étonne t-il tant?) Je ne suis pas plus une technicienne du rail, - bien qu'étant informée de la différence d'écartement entre la France et l'Espagne, comme, par le passé, de la différence de voltage entre la France, la Belgique et les Pays-Bas).

Je n'ai pas retiré de mes propres sources tout à fait les mêmes infos que celles que vous donnez de la démesure dui bâtiment (on me parlait surtout d'une question d'orgueil à en faire la deuxième plus grande gare d'Europe).
Donc merci à vous pour ces précisions complémentaires qui sont les bienvenues, même si là n'est pas thème principal du poème.

Myndie

Contribution du : 23/06/2022 13:29
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