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À propos de Malcolm
Maître des vers sereins
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11/02/2008 03:55
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Bonjour, le poème est

Je voulais remercier les oniriens qui ont laissé un mot et répondre à leurs commentaires.

Citation :
J'avoue ne pas comprendre... en fait rien ne me parle, et pourtant je l'ai lu trois fois... il me semble même que la syntaxe est parfois douteuse... je reste dubitatif. Serais-je seul à n'y rien comprendre ?


Merci Alcatraz,

Ça vient peut être de la différence entre le vers et la phrase, si j’écris :

Quelqu’un venait d’entrer alors elle a souri. Lui laissa sur son cou ses deux mains apaisées pendant qu’elle retient, les paupières baissées, le frisson qui l’affame, où l’autre s’est nourri. Quand la langue força son sourire étourdi, rien ne put obéir, lèvres écarquillées, ce coin est une impasse et sont démaquillées(,) ses esquives, sans peine, au silence interdit. Même ses yeux voilés, qu’à présent elle est libre de ne plus être proie et comme il la fait vivre elle épousa tantôt, pour son prénom, Malcolm. Elle oublie un instant, tout à son repassage, un rêve de violence et poursuit son ouvrage étalé par le temps, syndrome de Stockholm.

Peut être que c’est plus clair ? En tous cas, à part – S’affamer/se nourrir d’un frisson, écarquiller les lèvres, démaquiller des esquives – je ne fais pas d’autres jeux d’association il me semble. Pour la syntaxe je me dis qu’il est peut être difficile de voir qui embrasse, le lien entre ce « coin » qui est bien là où « quelqu’un venait d’entrer ». La virgule fautive aussi entre parenthèse.

Sinon pour le sens, Malcolm est un vampire qui transforme ses amantes en goules se vouant à lui corps et âmes, jusqu’à lui repasser ses chemises.

Citation :
Bonjour David ! Tout comme Alcatraz, je ne comprends pas le sens de ton poème et, crois moi, j'en suis vraiment désolé... Le syndrome de Stockolm, empathie de l'otage pour son geôlier, semble être le fil conducteur ; Malcom, à part la rime, je n'ai pas compris de qui il s'agissait. Quant à la forme, encore désolé, mais sans entrer dans les détails, il me semble que le vers 13 comporte... 13 syllabes, ça accroche à la lecture...


Merci Alexandre,

En effet, « violence (et) » se compte pour quatre syllabes en faisant la diérèse classique, c’est dommage, au treizième vers...

Pour le sens, le poème narre le drâme de Pimiko, orpheline nippone qui lors d’un pélerinage au mont Fuji, se promit d’épouser le premier homme qui l’embrasserait. Devenue handballeuse, et alors qu’elle se trouvait dans les buts, à l’occasion d’une demi-finale à Stockholm, Malcolm, joueur adverse et maladroit s’écrasa lèvre à lèvre sur elle, emporté par un smatch fulgurant. Ils furent conduit conjointement à l’hopital, leur protège-dents s’étant malencontreusement imbriqués l’un dans l’autre. Ils se marrièrent et depuis elle lui sert fidèlement des repas sages, à la niponne.

Citation :
En fait, j'y ai vu l'histoire d'une rencontre (et les suites de cette rencontre), esquissée, avec des flous sans doute voulus par l'auteur.

Ne connaissant pas le syndrome de Stockolm, j'ai fait une recherche, ce qui m'a permis de mieux comprendre le texte.

"Le syndrome de Stockholm désigne la propension des otages partageant longtemps la vie de leurs geôliers à développer une empathie ou une contagion émotionnelle avec ces derniers (...)" source : article de wikipedia.

. libre... de ne plus être une proie" : cette image m'a un peu intriguée

. la phrase introduisant le poème m'a de même un peu étonnée.


Merci Xuanvincent,

Elle est la proie du « frisson qui l’affame » au vers quatre, son propre désir, en fait. Celui qu’elle gardera en otage tout au long du poème, pour des raisons mystèrieuses, ne s’évadant, ou bien ne se révoltant, que par des « rêves de violence » combattus grâce à la pratique du repassage. Comme si c’était un mauvais pli, ce frisson.

« Syndrôme de Stockholm » vient d’une prise d’otage réel, à Stockholm, où les victimes ont tenté de protéger les malfrats de la police, de mémoire, pour compléter un peu.

Pour la phrase d’intro, elle m’est venu au moment de l’envoi du poème, alors que je me demandais qui était ce Malcolm, finalement... quoi qu’il en soit, sa disparition était bien une porte de sortie il me semble, pour la pauvre enfant, le « Elle ».

C’est bien un poème d’amour, donc.

Citation :
Serait-ce l'histoire d'une ex-pute?... Je suis moi aussi dubitatif sur le sens, ai pourtant bien essayé de me repérer entre les quelques indices qui semblent jalloner ce poème, sur les passages pass-présent notamment.

C'est con de n'être pas certain d'avoir cerné le bon truc, mais au final ça n'est pas si grave, surtout quand on doit lire et relire des vers de cette beauté.

edit : je viens de repasser dessus, pas mieux. juste que la rime en -olm, bah elle me plait vraiment, aux oreilles.


Merci Calouet,

Exactement ! Malcolm, qui avait fui en Suède suite à l’arrestation de son frère Jack, à London, et de la honte qui s’abattait sur toute la famille du fait des méfaits du célèbre « éventreur » faillit bien sombrer à nouveau dans l’horrible penchant qui isole un peu les siens d’une vie sociale sans histoire. Heureusement Peer, transexuel notoire du grand port scandinave, su s’y prendre pour le remettre dans le droit chemin, comme le lui répète si souvent Malcolm quant elle lui repasse sa vareuse : « tu as quelque chose de plus, Peer ».

Pour la rime, c'est très dommage.

Citation :
plusieurs lectures
toujours dans l'impasse
et rien ne me retient


Merci Ristretto,

En échangeant la ligne 3 avec la 2 et en forçant sur les diérèses, on obtient un haïku.

Je voulais que le dernier hémistiche provoque la compréhension à rebours. le destin de l’épouse n’est que le fruit de son impossibilité à repousser son amant, prisonnière d’un pacte symbolique avec l’arrivée du témoin au premier vers, suite à un simple baiser volé. C’est la plus petite violence que j’ai pu imaginer pour ce syndrome.

Citation :
Je suis assez dubitative quand aux incessants changements de temps, que j'ai eu du mal à suivre.

J'aime beaucoup le deuxième quatrain : nettement moins les autres.
C'est joli, mais sans plus. Pas assez fort, appliqué, dérangeant, original pour m'accrocher.


Merci Lohengrin,

Pas s’accrocher, c’est toute la philosophie du truc.

Pour les temps, celui du poème est le présent, il est écrit depuis le dernier tercet, ce qui précède comporte largement les souvenirs, passé simple, imparfait, en gros avant et après le moment-clé du syndrome, qui reste au présent, qui ne s’efface pas. C’est l’idée que j’en avais en tout cas.

Je suis content que le baiser volé ressorte aussi.

Citation :
Tu prenses peut-être à un malcolm en particulier ? le fait que le prénom soit si présent m'intrigue, mais j'avoue n'y rien comrendre. un mac ? un simple macho ? un tombeur d'opérette ?
sinon, sur la forme, trop décousu pour moi, comme l'a souligné lohengrin, les changements de temps ne sont guère attrayants, seul le désir d'entrevoir le fond m'a poussé à persister sur ce poeme.
Au plaisir


Merci Marquisard,

Exactement, c’est en 1987 que je croisais ce Malcolm, mythomane patenté, dans le ferry qui nous conduisait en Suède, où il me raconta cette bien étrange histoire... Il prétendit avoir été charpentier au célèbre Kungliga Operan. À la suite d’une faute professionnelle, il fut rendu responsable de la chute des loges royales sur les places en-dessous, ce qui occasionna de nombreuses victimes, mais lui permis de rencontrer Ludwiga, héritière notoire de la noblesse locale. Alors que ces barbares payens se préparaient à l’occire entre deux pintes de sang de boeuf, il réussit finalement, d’un clin d’oeil miraculeux, à convaincre Ludwiga qu’il n‘était pas qu’un simple macho. Elle le fit libérer aussitôt et il l’entraina vers le fastfood le plus proche. Suivis tous deux discrètement par une tante de l’héritière, chaperonne officieuse, Malcolm y vit l’occasion de préparer sa retraite d’un coup. Il projeta subitement Ludwiga dans les toilettes du Mac où ils venaient d’entrer, là il unit leurs deux langues pour former ce fameux outil de chantier, la belle ne put obéir à la bienséance et l’arrivée, les mains hautes sur les pans de sa robe, de la chaperonne essoufflée, interdit totalement à Ludwiga de ne pas célèbrer en tout bien tout honneur des fiançailles plus dignes en un lieu plus... enfin ailleurs. Depuis il se pâme en visitant ces nouveaux beaux cousins dans toutes les cours royales européennes, pendant que Ludwiga attend son retour en passant et repassant devant les fenêtres de son palais, mais sans trop se faire chier pour autant, me dit-il pour finir.

Pour la couture, j’ai voulu préserver des passages du premier jet, notamment dans les quatrains, ce qui m’a amené à tricotter un peu, sans atteindre de qualité persanne ou mohair pour autant.

Citation :
comme d'habitude je suis un peu déroutée par la syntaxe davidienne.
Je pense néanmoins que la virgule après "démaquillées" est inutile. "ses esquives" est le sujet inversé, n'est-ce pas?
Sinon, au vers 9, j'aurais plutôt dit: "à présent qu'elle est libre".
Je comprends effectivement (après lecture des commentaire) qu'une ancienne prostituée a épousé son proxénète, et qu'elle s'est rangée en bonne ménagère qui fait son repassage.

Si j'ai du mal à apprécier la qualité poétique de ce poème, j'aurai au moins appris ce qu'est le "syndrome de Stockholm", et appris qu'en poésie classique on peut faire rimer "libre " avec "vivre".


Merci Sallymara,

Exactement ! Mais il vaut mieux l’appeler Révérende Mère Gaius Helen Mohiam, si on ne veut goûter du Gom Jabbar des Bene Gesserit, elles sont à cheval sur l‘équitation, ces dames là. C’est bien le récit épique de sa rencontre avec le Shadout Malcolm, bien longtemps avant la chute de Shaddam IV, alors qu’en route vers Wallach Ix, elle expectora cet étrange éternuement qui aller changer sa vie : « Stockholm ! ».

La rime « vivre » et « libre » et la virgule, ce sont des grossières erreurs, enfin surtout la virgule. Le vers 9 a désigné le qu’ par chasse au hiatus, sans lui, à part une liaison pas top, il me tombait dessus, en pleine césure en plus. Mais c’est vrai, ça donne un air d’exclamation qui ne trouvera pas son point.

Citation :
Ce qui me vient à l'esprit directement ici, ç'est la ponctuation.
J'ai vraiment du mal car je trouve le rythme trop haché.
Et dans le 2e vers après "Lui" je trouve étrange le manque de virgule.

Pour ce qui est du sens, là ou d'autres y ont vu une ex pute, j'y vois plutôt une femme blasée de son mari et sans doute écœurée de ce type, mais la routine s'est depuis trop longtemps installée. elle fait avec.
Et le fait qu'elle ne soit plus proie laisse à penser qu'elle s'est enfermée dans un monde qu'elle imagine et qu'a ce stade plus rien ne l'atteint.
D'où quelque part le sens figuré du syndrome de Stockolm.

Pour ce qui est du prénom Malcolm, j'ai cherché en vain l'annagramme. Un prénom sans doute hasardeux, ou peut-être une référence cinématographique.


Merci Benway,

C’est là :
« Quelqu’un venait d’entrer alors elle a souri.
Lui laissa sur son cou ses deux mains apaisées »

Il y a trois actions et trois sujets : quelqu’un venait, elle a souri, lui laissa (...) ses mains. Je dirai que ce serait une faute la virgule entre le sujet lui et son verbe laissa. Pour la concordance, je me demande si les mains se posent en dernier, ou bien entre l’entrèe et le sourire, d’après les temps que j’emploie. Pour moi c’était juste trois moments légèrement décalés.

Sinon pour les virgules, les encadrements pourrait être allégés peut être au vers 3, 6, 8 et 11, mais pas sûr à chaque fois...

Le prénom m’est venu d’une série télé, la terminaison m’avait déjà intrigué pour la ville, et j’ai réunis les deux grâce au syndrome. Les jeux de mots ou les doubles sens : put obéir, força/forçat, s’affame, à chaque fois, ça sème le lecteur, le premier notamment, c’est peut être celui de trop. Un « mal comme » pas loin du prénom, ça aurait pu faire quelque chose aussi, il n’y avait pas de jeu là dessus en tout cas.

Pour le couple, je les ai imaginé tranquille, ils pourraient poser dans un dépliant de grandes surfaces de meubles de jardin, j’ai voullu écrire un genre de conte à faire peur je crois, où tout repose sur un grain de sable de travers.

Contribution du : 21/05/2009 07:41
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Un Fleuve
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Re : À propos de Malcolm
Visiteur 
Un pur plaisir que de lire tes explications David. J'ai lu ton poème mais ne l'ai pas commenté, comme très souvent pour bcp d'entre vous les poètes.
En tout cas, félicitations pour ces explications et ton humour, le sujet t'a passionné c'est une évidence.
Au plaisir !

Contribution du : 21/05/2009 07:56
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Re : À propos de Malcolm
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Une vraie matière à roman

Contribution du : 21/05/2009 08:01
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Re : À propos de Malcolm
Expert Onirien
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Merci David, je vois que tu t'es vraiment passionné pour le sujet, et quer tu ne manque pas d'humour!

... et la rime en -olm, c'est pas dommage, j'ai adoré!

Contribution du : 21/05/2009 08:25
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Re : À propos de Malcolm
Maître Xuanzen
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Merci David,

Pour ces explications détaillées sur ton poème. Je les ai lues avec intérêt, elles me permettent de mieux comprendre et d'apprécier ton poème.

Le fait de ne pas tout comprendre ne m'a pas gênée. J'accepte, plus encore sans doute pour les poèmes, que l'auteur laisse une part de flou dans son texte. Cela peut donner plus de liberté au lecteur, lui laisser une plus grande part à son imagination.

Un vampire, le personnage masculin ? Ma foi, je n'y avais pas songé... mais pourquoi pas !

Contribution du : 21/05/2009 08:31
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http://xuanadoo35.unblog.fr/recueils-de-nouvelles/ (extraits de nouvelles en ligne) et http://xuanadoo35.over-blog.com/pages/Mes_coups_de_coeur_sites_amp_blogs-2436675.html (Annuaire littéraire)

Voir, entendre, aimer. La vie est un cadeau dont je...
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Re : À propos de Malcolm
Maître Xuanzen
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25/03/2008 21:52
De FRANCE
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Je souhaitais en fait écrire ceci * :

"pour ces explications détaillées sur ton poème. Je les ai lues avec intérêt, elles me permettent de mieux comprendre et d'apprécier davantage ton texte."

* (Il me faudrait par moments un temps supérieur d'édition des posts sur les forums, afin de réduire les coquilles restées)

Contribution du : 21/05/2009 08:41
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Re : À propos de Malcolm
Visiteur 
Merci David pour cette réponse !
Cela dit j'avais bien compris que le passé renvoyait aux souvenirs, mais je trouvais tout de même qu'il y avait confusion.
M'enfin. Ce n'est pas si grave puisqu'on le comprend :)

Contribution du : 21/05/2009 11:42
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