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Réalisme/Historique
Asrya : Saint-Marcel
 Publié le 01/06/23  -  11 commentaires  -  8233 caractères  -  63 lectures    Autres textes du même auteur

Un trajet dans le métro, une rencontre, carpe diem.


Saint-Marcel


Il devait être seize heures trente, peut-être un peu plus.

Cela faisait quelques semaines qu’il alternait les allers et les retours entre la gare de l’Est et l’arrêt Chevaleret.

Il s’était assis sur l’une des banquettes en velours douteux, Place d’Italie, près des portes automatiques ; avait posé son sac à dos sur ses genoux pour ne pas gêner d’ici une dizaine de minutes, lorsque la foule l’assiégerait. Il patientait.

L’alarme sonore avait retenti, les portes s’étaient fermées, et le métro était parti.

Son TGV partait d’ici une grosse demi-heure, presque quarante minutes.

Il retournait chez lui, voir sa femme, sa fille, espérant qu’elles aient passé un bon moment en son absence ; qu’elles se soient supportées, qu’elles aient pu approfondir leur relation, qu’elles aient profité. Il se demanda si sa femme avait eu le temps de nettoyer les joints jaunis de la douche, si elle s’était décidée à jeter cette vieille cafetière qui vrombissait le matin, s’il leur avait manqué.

Muré dans les ailes de la Pitié, son séjour n’avait pas été réjouissant. Il avait hâte de les retrouver, de leur donner un baiser, de leur renvoyer leurs sourires, de lire une histoire avant que sa fille s’endorme.

Les secousses du wagon faisaient vibrer ses pieds, ses épaules balançaient au rythme des rails ; doucement, ils étaient arrivés à Saint-Marcel. C’est là, qu’elle était entrée.

À peine son pied avait-il foulé le sol gris du train que ses sourcils s’étaient soulevés. Elle avait basculé la sienne à droite, puis à gauche, à la recherche d’une place où se poser, et s’était machinalement assise sur la banquette qui lui faisait face, seule.

Elle était brune, enfin, plutôt châtain ; ses cheveux fins étaient assemblés en un chignon haut qui laissait quelques mèches se balader le long de son visage. Il lui trouva l’œil pieux, doux, enjôleur, surmontant des lèvres délicates, ténues, rosées au naturel, tout comme ses joues. Elle lui fit penser à une jeune actrice française, Fanny Sidney. Son nez s’en détachait, légèrement, plus renflé sur le bout, dessinant presque une commissure ; camouflant son philtrum généreusement marqué. Elle avait les pommettes sobrement bombées, le front ouvert, des rides à peine campées.

Elle l’avait ému.

Il y vit l’éloge de la simplicité, la grâce d’un quotidien. Il la trouva belle.


Ses sentiments se mélangèrent.


Enthousiasmé par sa présence, il se sentit prêt à braver les interdits et à engager la conversation. Mais sa nature réservée le refoula.

Il ne voulait pas grand-chose en réalité, n’attendait rien ; seulement lui dire ce qu’il pensait. Il se dit qu’après tout, un compliment, dans une journée grisée, ne pouvait que faire du bien, amener un sourire, renforcer. Il n’y aurait eu qu’une marque de sympathie, pas de flatterie, pas de flirt, juste quelques mots émis : « Je vous trouve belle. »

Ses principes le rattrapèrent. Après tout, il ne pouvait échapper à la condition de la société, aux mœurs qui voyaient le mal derrière chaque sonorité. Elle aurait pu être gênée, elle aurait peut-être pris peur, se serait levée, aurait rejoint un wagon plus éloigné, et sa journée aurait été gâchée. Ce n’était pas son intention. Comment faire ? Et qu’en penserait sa femme ?

Perdu dans le marasme de sa réflexion, il avait omis d’échapper son regard, ancré sur le visage de la jeune femme.


Elle le croisa.

Dans un bref instant, ils s’aperçurent.


Contraint par sa maladresse, il débaucha sa vue sur l’accordéon du métro qui s’enorgueillissait de sa propre élasticité. Il espéra qu’elle ne le jugea pas, qu’elle n’y avait pas prêté attention et qu’elle n’en prendrait pas offense. Toutefois, la curiosité le poussa à mesurer la hauteur de sa gaucherie.

Du coin de l’œil, il l’observa. Elle souriait.

Aurait-elle apprécié ?

Il prolongea son action jusqu’à ce qu’elle aussi le retrouve ; contact étrange, intense dans l’esprit, mouvementé dans le palpitant, anodin pourtant. Il dégagea à nouveau sa tête et, à son tour, sourit.

Continuait-elle de l’examiner ? De le scanner des cheveux aux pieds ? S’émouvait-elle à son tour de son attrait ? Était-elle perturbée ?

Sur le moment, il oublia toute raison à sa futilité. Il espéra.

Il espéra qu’elle aussi soit prise d’une sage volonté de l’approuver, qu’elle se sente prête, tout comme lui, à braver ces interdits qu’elle portait probablement au fond de son être, qu’elle hésite, qu’elle se torture, qu’elle se lève, qu’elle se lance et qu’elle lui dise : « Je vous trouve beau. »

Un compliment, dans cette journée grisée, lui aurait convenu.

Mais lorsqu’il tenta à nouveau de la rencontrer, elle ne réagit pas. Pas un mouvement, pas la moindre œillade, pas le moindre geste, seul ce sourire enivrant.


Les minutes s’étaient égrainées, Oberkampf apparut.


La masse enfla subitement la rame.

Un mur de tissus l’empêcha alors de poursuivre sa contemplation. Elle était voilée, insondable.

Il ne bougea pas la tête pour autant, et resta fixe, attendant chaleureusement que les remous du métro laissent émerger sa silhouette. Peut-être, se dit-il, faisait-elle de même, que son regard était vissé sur la poche de ce manteau noir qui les séparait, impatiente de vérifier qu’il songeait bien à elle, qu’il en espérait tout autant.

Un virage légèrement serré lui permit d’entrevoir, dans une ouverture éphémère, une partie de son front, sa tempe gauche ainsi que ses cheveux lézardant sur sa peau. Après une analyse rapide de l’orientation de son profil, il n’en douta pas, elle le recherchait, aussi. Que ce serait-il produit, en l’absence des autres usagers ?


Ce moment de flottement, entre elle et lui, le replongea dans de nouvelles interrogations. Il n’était plus question de converser avec elle, il y avait trop de monde. Mais quelques mots, juste quelques mots…

Il se lèverait, la regarderait, attendrait qu’elle porte son regard sur lui, qu’elle comprenne, et lui dirait : « Je vous trouve belle. » Il sortirait ensuite et gagnerait son train.

Romantique dans l’âme, adepte des scenarii les plus rocambolesques, il s’était toujours dégonflé face au regard qu’on pouvait lui porter. Il voulait seulement être lui, discret, simple goutte d’eau dans cet océan animé. Ses pensées allaient probablement à contre-courant, et nul doute que s’il était provenu de la pluie, il se serait dessiné sa propre voie, le long d’une vitrine exposée. Il aurait cheminé, comme bon lui aurait semblé, en avant, en arrière, il aurait sillonné les moindres interstices et se serait émerveillé de pouvoir s’évaporer. Face au torrent dans lequel il évoluait, il se contentait de suivre, sans faux pas. Se risquerait-il à faire le premier ?


À l’approche de Jacques Bonsergent, il respira, lentement. Il prit de grandes inspirations afin de se calmer, prendre ces forces dont il avait besoin pour oser, bataillant avec lui-même pour que cette part d’ombre souhaitant le raisonner se tarisse et le laisse maître de sa volonté. Il sentit cette sensation qui dormait en lui, cette envie d’aventure, cette quête de vraisemblance, cette inspiration de folie, qu’il n’avait jamais acceptée, se frayer un passage jusqu’à sa conscience. Il était temps de la laisser jaillir, d’en récolter les fruits, carpe diem.


Le métro arriva à Gare de l’Est. Il saisit son sac, se leva. Serré contre les occupants, il se faufila non sans mal vers la sortie. Il contourna le bras d’un homme qui tenait de sa main ferme la barre centrale du wagon, glissa le long d’une femme au manteau vert qui obstruait le passage, se précipita pour la revoir et se retrouva finalement à quelques décimètres d’elle.

Elle était là, songeuse. Peut-être se remémorait-elle le ronronnement de son chaton, l’odeur de la sauce stroganov qu’elle avait préparée la veille, le goût des clémentines de sa corbeille de fruits, la chaleur des caresses de son conjoint ; il la regardait. Elle était ailleurs.


L’alarme retentit, il s’échappa de cet écrin de simplicité ; quelques pas, et les portes se fermèrent derrière lui.

Il se retourna, se dit qu’il la trouvait belle, se rappela la couleur des joints de sa douche, le bruit de sa cafetière, l’humidité de son appartement, le sourire de sa fille, la tendresse de sa femme, et partit, attendre sur le quai de la gare.


 
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   jeanphi   
23/4/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour,

Je trouve cette histoire très crue et très franche, et c'est un bon point ! Un aléa banal ou osé selon les sensibilités, miroir de la personnalité humaine, habitée de pulsions et de fantasmes par nature, d'inhibition et de craintes par apprentissage et par coercition sociale.
Une virgule est-elle indispensable dans la phrase : "C'est là, qu'elle était montée." ?
La construction de la forme m'a paru bonne. Seule une ou l'autre images me paraissent d'une étrange ingéniosité, comme cette description de l'élasticité de l'accordéon du wagon. Il serait dommage de s'en priver puisqu'elle suggère adéquatement l'état d'excitation du narrateur, mais sa tournure quelque peu empruntée demanderait selon moi à être revue.
Le tableau est romanesque, avec une pointe de naïveté ambiguë, sans doute votre personnage manque-t-il de someil. Situation que chacun connaît sans vouloir s'associer à de tels souvenirs, à moins d'avoir fait ainsi une rencontre essentielle !..

   Donaldo75   
24/4/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
n'aime pas
Allez, je commente au fur et à mesure. Je trouve la narration distanciée – je sais, il y a pas mal d’auteurs sur Oniris dont c’est le style – par cette usage de la troisième personne du singulier genre « il » ou « elle » qui désincarne le récit. Moi, je ne rentre pas dedans en général, surtout quand le style est plat comme c’est le cas ici. L’histoire s’annonce gentille – pour utiliser cette expression du sud qui s’avère une forme de diplomatie bienveillante – avec des questions existentielles de « il » sur « elle ».

« Les minutes s’étaient égrainées, Oberkampf apparut. »

Je crois que cette phrase résume bien le style. Si j’étais orienté cerveau gauche, un brave gars analytique, je dirais que Christophe-Philippe Oberkampf ne pouvait pas apparaitre vu qu’il est mort le 4 octobre 1815 à Jouy-en-Josas, un peu loin du centre de Paris. Vu que j’ai incliné la tête de l’autre côté, je remarque juste que le sens indirect de cette phrase n’incite pas à l’action, au visuel mais plus à une forme surannée, un peu comme les inversions en poésie.

Bon, j’ai atteint la fin. Il ne s’est rien passé. Ce qui reste dans mon cerveau c’est une impression d'avoir écouté Gonzague Saint Bris après minuit sur une radio nationale dans une émission destinée aux insomniaques.

   Jemabi   
1/6/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
n'aime pas
J'ai trouvé ce récit très convenu, avec une écriture qui ne relève pas le niveau. Par exemple, j'ai cherché en vain à quoi correspond "la sienne" dans la phrase "Elle avait basculé la sienne à droite, puis à gauche..." L'histoire elle-même tiendrait sur la moitié d'un ticket de métro, c'est bien le cas de le dire. Je comprends bien les intentions, le suspense entretenu par l'échange de regards puis l'empêchement d'aller plus loin dans cet échange, mais rien ne vient alimenter ce suspense, à part bien sûr les autres passagers, empêcheurs de draguer à distance. Du coup, ce récit objectivement court m'a paru s'éterniser, pour ne pas dire s'enliser.

   plumette   
1/6/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
j'aime bien le "presque rien" ces petites choses ténues, imperceptibles qui permettent d'aller se promener dans l'intériorité d'un personnage.
voilà donc une nouvelle qui n'est pas "d'action" mais d'introspection ce qui à priori me plait.

un écueil pour moi: je n'ai pas compris le début! C'est quoi cette alternance d'aller et retour depuis plusieurs semaines entre 2 stations ? Car si je comprends bien , cet homme tristounet était " muré dans les ailes de la Pitié" càd à l'hosto? je nage...Mais cela n'a pas beaucoup d'importance car la nouvelle commence avec l'arrivée de la femme dans la rame.

Une description soignée pour nous la faire approcher, et puis nous voilà dans la tête de votre personnage un peu terne, qui n'ose pas oser. C'est bien vu.

il y a quelque chose dans le style qui m'a un peu tenue à distance pourtant. Le passé simple? certaines tournures qui "empèsent" l'histoire?

voilà pourquoi je ne suis pas totalement conquise.

   Anonyme   
1/6/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
Je n'y ai pas pensé en découvrant votre nouvelle en Espace Lecture, mais là, à deuxième lecture, je crois qu'elle aurait plus de saveur écrite au présent, d'autant qu'il s'agit
de la laisser jaillir, d’en récolter les fruits, carpe diem.
J'aime beaucoup le riz blanc avec une pointe de beurre (j'en mets un tombereau, de beurre, mais c'est parce que je suis une brute). De même, votre histoire me plaît plutôt par sa tentative de saisir « le je-ne-sais-quoi et le presque rien », mais il me manque un petit quelque chose pour me les rendre accessibles. Peut-être aussi le style me paraît-il quelque peu emphatique, emberlificoté, pour chanter les plaisirs affleurants d'un timide. Exemple :
Son nez s’en détachait, légèrement, plus renflé sur le bout, dessinant presque une commissure ; camouflant son philtrum généreusement marqué. Elle avait les pommettes sobrement bombées, le front ouvert, des rides à peine campées.
Rien que les pommettes sobrement bombées, j'ai du mal. Et puis trois gros adverbes en « ement » en deux phrases, il faut les avaler…

En tout cas je trouve le sujet intéressant et pas facile, votre récit à mon avis inabouti dans la manière mais méritant que vous en fouilliez davantage l'expression.

   Cyrill   
1/6/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
n'aime pas
Bonjour Asrya,
Je ne suis pas très fan de ce genre que j’appellerais, faute de mieux, auto-analyse d’un quidam. Quidam dont on ne sait même pas le prénom, ni ce qu’il va faire à la pitié ni pourquoi il est obsédé par des joints de douche. Dès le début, je suis agacé par la teneur monologue intérieur de cet individu, le vocabulaire, exemple : « qu’elles aient pu approfondir leur relation ». Qui pense en ces termes à propos de ses proches ? Je sais : un travailleur social qui ne sait pas mettre le boulot de côté dans sa vie perso, j’en connais des comme ça. Rien que cette phrase met à bas toute l’authenticité des pensées qui lui sont prêtées par la suite.
Une rencontre fait marcher cette machine à introspection qui est donc faussée, de mon point de vue.
Je rencontre, outre des maladresses pénibles dans l’écriture ( sentit cette sensation, Échapper aux conditions de la société ), des formulations qui me hérissent, comme « amener un sourire, renforcer ». Renforcer quoi, nous ne saurons pas. Peut-être un terme qu’il est tendance d’employer sans COD.
Alors quand je lis : « pas de flatterie, pas de flirt », je me dis mon petit œil, je n’y crois pas un seul instant, ce gars-là se ment à lui même. Ou alors vous, auteur, essayez de me vendre du romantisme sans substance avec un personnage désincarné et à peine effleuré par le narratif de ses réflexions, parfois flottantes quand elle ne sont pas peccamineuses. Le « il » impersonnel ne fait que renforcer cette impression.
Une rencontre dans le métro : il y avait pourtant de quoi faire rêver.
Merci pour le partage.

   JohanSchneider   
2/6/2023
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
Félicitations pour la prise de risque.
Une lecture superficielle de cette nouvelle ne peut pas lui être favorable.
Il faut entrer dans le texte et creuser patiemment entre les lignes, derrière les lignes.
Rien de plus difficile que d'essayer de créer du signifiant à partir de presque rien. Le plus souvent on aboutit à rien, ou quasiment rien.
Mais ici le pari est gagné. On peut oublier ce texte (ou plus exactement les détails qui le constituent) sitôt l'avoir lu, qu'importe. Il laissera malgré tout la trace d'une expérience singulière vécue par un individu dont, au fond, il est indifférent de connaître le pedigree.
Sans l'avoir voulu (ou en l'ayant voulu, peut-être ?) vous marchez dans les pas de Jules Romains et d'Annie Ernaux.
Vous avez redécouvert l'unanimisme.

   Malitorne   
2/6/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
n'aime pas
J’ai souffert avec le style, parfois confus, aux tournures pesantes, tout sauf limpide. Je trouve vraiment qu’il manque de naturel, l’impression que vous vous forcez beaucoup pour écrire. Mais je me trompe peut-être.
Le sujet, mille fois rebattu, de la belle inconnue du métro qui émoustille sous un couvert romantique de basses pulsions. J’en ai lu à la pelle de ce genre de fantasmes et toujours, toujours une fin identique : chacun reprend le fil de sa morne existence.
Je désespère lire un jour de l’audace, du délire, genre le mec se lève et honore sur la banquette l’objet de son désir qui, miracle, lui ouvrait les bras ! Ou, plus soft, animés du même coup de foudre les deux se précipitent à l’hôtel en se tenant par la main. Au diable épouse et rejetons !
Incorrect, certes, mais tellement plus original...

   Marite   
2/6/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Une simple anecdote comme il peut s'en produire, de façon inattendue, dans un quotidien bousculé par des obligations et des emplois du temps chargés. Ce trajet en métro permet au voyageur de s'offrir un répit imaginaire en s'évadant de la routine. Certes, rien de fulgurant dans ce récit mais qui, ne s'est pas laissé aller ainsi, à projeter une action sans la réaliser ?
Cette phrase " Elle avait basculé la sienne à droite, puis à gauche, à la recherche d’une place où se poser ..." a interrompu ma lecture car je n'ai pas réussi à relier "la sienne" à quelque chose. Bon, j'ai continué sans m'y attarder mais c'était gênant.

   Vilmon   
4/6/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
n'aime pas
Désolé, je n'ai pas été conquis. Un flirt banal dans le métro. Un récit à l'eau de rose sans action, à part des regards et quelques mots. Et sa femme et sa fille dans tout ça ? Presqu'aucune pensée pour elles ou de sentiment de culpabilité. Une amnésie sentimentale ? Il la trouve belle, elle lui sourit, il la veut, fin. Il aurait été intéressant de décrire le côté de la belle inconnu, y confronter leur réalité. Par exemple : encore ce vaurien qui me dévisage, je lui souris poliment et ça l'encourage, je ne devrais pas être si polie avec tout le monde, mais c'est comme ça qu'on élève les filles.

   Pouet   
6/6/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Slt,

parisien repenti, j'ai bien aimé retrouver le métro et ses stations, moi c'était plutôt la ligne 7 où il a y aussi place d'Italie, là on était sur la 5, enfin bref. Du coup je m'attendais à lire un texte hagiographique et me retrouve assis sur un strapontin.

Sinon j'ai trouvé l'ensemble certes simple et pas forcément "révolutionnaire", mais touchant de manière juste à l'intériorité et à ses ambivalences, ses envies et retenues, ses filtres... j'aurais presque pu me reconnaitre dans le narrateur, ses sentiments me semblent du moins coller à une certaine réalité et cela est à mon sens bien rendu.

Il m'a manqué un brin de "folie" dans l'écriture, je crois.

Enfin voilà quoi, une petite lecture matinale ma foi bien sympathique.


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