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Humour/Détente
caillouq : Rhéopexie
 Publié le 21/02/10  -  18 commentaires  -  7790 caractères  -  196 lectures    Autres textes du même auteur

Strongly inspired by Argentine blue-bills...


Rhéopexie


Ce n'est vraiment pas facile à exprimer.


Je ne suis pas quelqu'un qui parle facilement.


Mais bon, il faut être cohérent. Si je suis ici, autant que ça serve à quelque chose.


Voilà : j'ai des problèmes. D'ordre, comment dire, intime.

Je ne sais pas quoi faire, je me sens un peu désemparé. Il faut dire aussi, ça ne m'est jamais arrivé avant - je n'ai jamais rencontré ce genre de difficultés dans une relation. Mais là, là... Pourtant on se connaît depuis longtemps, ça fait plusieurs saisons qu'on est ensemble. Et ça marchait bien, jusqu'à...

Quand on est avec quelqu'un, qu'on vient de se découvrir, qu'on est très amoureux, la plupart du temps il n'y en a pas, de problèmes. On ne sait même pas ce qu'ils pourraient être, s'il y en avait. Et si on commence à découvrir de quel ordre ils pourraient bien être, ces problèmes, on ne s'en soucie pas, persuadé qu'on est que tout va bien. Mais peu à peu des trucs surgissent qui ne collent vraiment pas avec ce qu'on se raconte, avec le joli tableau, on se trouve des bonnes raisons pour colmater le décalage, de plus en plus de bonnes raisons, et puis un jour on commence à s'étonner de cette inflation de bonnes raisons...

Excusez-moi, je m'égare.


Là, tout marchait bien.


Sauf que depuis une lune ou deux... J'ai vraiment du mal à parler de ces choses-là. Ça devient vite ridicule, quand on met des mots dessus. Mais ça me porte aux nerfs, et la situation commence aussi à lui peser, à elle. Il fallait vraiment que je fasse quelque chose - c'est pour ça que je suis venu.


Je ne comprends même pas comment ça arrive. Je suis plutôt du genre... gaillard, si vous voyez ce que je veux dire. Et elle, elle est vraiment du genre qui me plaît. Il suffit d'un rien, un petit geste, un regard, l'envie vient très vite. Très fort. Elle me plaît, quoi. J'adore son corps lisse et luisant. Elle le sait, d'ailleurs ! Je vous avouerai qu'on ne se perd pas en fioritures quand ça nous prend elle et moi, d'ailleurs elle a une capacité à être prête en un clin d'œil... Je m'approche à peine d'elle, déjà elle se frotte contre moi - et moi, eh bien... Au début j'essayais bien de retarder un peu, de prolonger ces préliminaires dont il est question un peu partout, mais tu parles, elle s'en fout des préliminaires - et va-t-en résister à une femelle qui frétille du croupion contre toi comme ça ! J'adore le moment où je commence à rentrer en elle, en plus elle pousse toujours à ce moment-là des petits couinements qui m'échauffent encore plus. Et puis... Excusez-moi, vous n'avez pas besoin de tous ces détails. Mais ces derniers temps, c'est là que le truc commençait. Le problème. Je ne sais pas pourquoi, alors qu'avant je ne réfléchissais même pas au chemin, maintenant, à peine entré, je... eh bien, je me perds. C'est absurde, non ? Alors qu'avant elle n'était que conduits et tunnels, moelleux et tièdes et m'enserrant juste ce qu'il faut, maintenant je passe mon temps à buter sur des embranchements, des dérivations, des coudes, c'est comme si plus rien n'était droit - manière de dire, bien sûr, avant non plus ça n'était pas droit, et pourtant ça ne me gênait pas !

... J'essaie de passer à droite, ou à gauche, pas moyen de me diriger, c'est comme si j'étais devenu tout raide, avant il suffisait d'une petite inflexion d'un côté ou de l'autre et je me faufilais tout en douceur, j'avais mes cavités préférées, j'avais beau les connaître et les avoir explorées tant de fois, c'est comme si la sensation était nouvelle à chaque fois, nouvelle et si familière en même temps...


Mais là, là...


Pas moyen de passer. Parfois, c'est comme si j'étais si coincé que je commence même à avoir peur de ne pas pouvoir ressortir - et pourtant je suis rentré que d'un rien - un bec. Parfois même je commence à avoir peur de tous ces méandres qui se cachent au bout, à force de ne plus les explorer c'est comme s'ils devenaient étrangers, presque hostiles. Une fois ou deux d'ailleurs, j'avais réussi à aller un peu plus loin, j'avais passé un ou deux embranchements, quelques épingles à cheveux... Mais tout à coup l'idée jaillit qu'une petite bête furieuse et coupante m'attend, quelques poussées plus loin, prête à me déchiqueter, et toute absurde que soit cette idée elle revient, revient encore, s'impose et s'installe avec une intensité telle que je dois battre en retraite...


Difficile de vous expliquer à quoi elle ressemble, cette bestiole.

Quelque chose avec des pinces, en tout cas...

Comme une de celles qui vivent sous les rochers. Il y en a plein derrière le grand cap, celui aux cormorans. Généralement, je n'y vais pas, on trouve ce qu'il faut bien plus près, mais j'y ai fait un tour, il n'y a pas longtemps.

Il faisait beau, elle était partie voir sa famille, j'avais un peu de temps devant moi. Je me suis dit tiens, je vais pousser une pointe jusque derrière le cap. Je n'y étais jamais allé. La marée était basse, et l'estran là-bas était tout lisse, parsemé de petits rochers, pas plus hauts que vous et moi, rien à voir avec les galets de ce côté-ci. Je l'ai survolé, je tournais de plus en plus près du sol, le soleil tapait bien et il en montait un petit air tiède, à peine humide... Je m'amusais bien, je ne pensais à rien, peut-être que je me suis agité un peu plus que d'habitude en m'amusant à frôler le sol en rase-motte.


Et là...

Imaginez-vous qu'il s'est décroché ! Au lieu de rester bien tranquillement logé à sa place, comme d'habitude dès qu'on fait autre chose que folâtrer, il est sorti et s'est déroulé en un clin d'œil, avant que je puisse réagir. L'espace d'un instant, j'ai eu très peur, parce que même si je n'allais pas bien vite, le sable ça frotte et ça peut faire vraiment mal, mais non, même pas ! En fait, c'était de la vase, je n'avais pas remarqué. De la vase tiède, toute douce... Le temps d'atterrir, il a commencé à sombrer dedans, et, comment dire, il n'y avait personne d'autre dans la baie, et... Bon, vous avez dû en entendre d'autres, alors autant aller jusqu'au bout, hein, et puis après tout je suis là pour ça... Bon, eh ben voilà, je... je l'ai laissé sombrer, plus profond, et puis j'ai tiré un peu dessus et je l'ai laissé s'enfoncer à nouveau... C'était vraiment une sensation... La température. Je ne vois que ça. Ou alors le grain... C'est étrange vous savez, cette matière, vous faites une cavité et si vous tirez un petit peu c'est comme si elle, je veux dire ça, vous aspirait avec... comme s'il y avait une volonté...

Je ne sais pas combien de temps ça a duré, tout ce que je sais c'est qu'à un moment, juste à côté de mon, enfin, juste à côté de moi, tout à coup la vase s'est gonflée, elle a bougé et il y a un petit truc qui est sorti. Un petit truc avec des pinces et des yeux rouges, une jeune étrille je pense.

Il est parti tout de suite, j'avais écarté les ailes, ça a dû lui faire peur et juste après j'ai voulu me dégager et comme un crétin j'ai tiré d'un coup. Mais ça ne venait pas, la saloperie de vase ne voulait pas me lâcher. Comme si elle s'était solidifiée autour de moi d'un bloc ! Vous ne pouvez pas imaginer ce que j'ai imaginé à ce moment-là. Des étrilles comme ça, il pouvait y en avoir des centaines dans la vase ; je sentais déjà leur carapace venir racler mes muqueuses, puis leurs pinces me découper, et moi perdant mon sang petit à petit dans cette putain de vase, avec tout le temps de me voir mourir... Pour un peu, je me le serais coupé pour pouvoir m'enfuir, ou au moins pour accélérer les choses...


Et puis à force de tirer, j'ai fini par comprendre qu'il ne fallait surtout pas faire de mouvements brusques, et j'y suis allé très lentement, et glissement infime après glissement infime, j'ai fini par m'extraire.


Vous avez raison, c'était il y a une lune ou deux...


Vous croyez que ça va s'arranger ?


 
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   Anonyme   
11/2/2010
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Je relis et j'ai vraiment beaucoup de mal à m'intéresser à ce récit. Je n'ai sans pas compris l'intention de l'auteur ; l'écriture ne m'a pas aidé non plus, avec quelques maladresses et un ton qui ne m'a pas séduit. Bref un ressenti très mitigé.

   Anonyme   
12/2/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Hahhaha...
haha
ha
ha

ha

Pardon.

Bon.

C'est super bien raconté... ça frôle l'obscène en permanence, je me demande même si le but premier de cette nouvelle n'est pas purement et simplement l'érotisme caché derrière une histoire de zoizeau... c'est quand même très cul hein... très... mais comme je le disais c'est fort bien écrit.
Donc, on trouve ça cracra ou pas peu importe, on se laisse porter par le ton, le style, qui sont assez bien dosés, au niveau de l'auto-dérision du narrateur, de la manière de mener le récit, il y a une cohérence très marquée et un fil que l'on suit aisément tout au long de cette histoire.

J'ai quand même eu l'impression en filigrane d'assister à une petite séance exhib ou une masturbation quelque chose dans ce gout là... ça manque un tout petit peu de subtilité à ce niveau là. Oh, c'est maitrisé... mais c'est pas subtil et je crois que le pire, c'est que c'est ça qui marche le mieux...
La cohérence est dans ce ton, dans cet étalage, de boue, de conduits, de sous entendus pas sous entendus tant que ça, les images sont très sympa dans le visuel. Enfin bien faites... pas vraiment sympas.

J'aime assez les étrilles pour expliquer la phobie, le désintérêt du narrateur, même si je m'attendais à quelque chose d'un peu plus... enfin d'un peu plus effrayant...

Et puis je trouve dommage d'avoir métaphorisé ou imagé par l'oiseau.
L'histoire aurait été encore plus drôle avec un être humain. En fait si une chose doit me gâcher vraiment l'histoire, c'est ça.
ça me donne l'impression que l'auteur n'a pas réussi à assumer à fond son propos et a voulu l'atténuer en le transposant dans un animal.
Avouons que c'est moins choquant toute cette histoire de conduits, ne nous leurrons pas, si c'est un animal à qui ça arrive. Absurde, en plus, un zoiseau qui a la libido hypertrophiée... ça rajoute au comique de la situation, des situations... mais j'aurais, en tant que lectrice, préféré un homme.

Ah, le titre, j'adore... j'ai du chercher je ne connaissais pas la définition (Larousse : Phénomène de durcissement par agitation, observé sur certaines suspensions colloïdales.) et quand j'ai trouvé, j'ai ri... hum...

Du coup je rebondis sur le choix de la catégorie que je ne m'explique pas, je me demande si en humour, détente ça n'aurait pas été plus judicieux... enfin voilà quoi...

Voilà, merci, j'ai beaucoup ri.
Je tiens compte de mon bémol, mais j'ai apprécié cette histoirounette.
Au plaisir!

   florilange   
13/2/2010
 a aimé ce texte 
Pas
Bizarre autant qu'étrange. Sans doute 1 mauvais rêve, que j'ai relu 2 fois, pour être sûre de l'avoir compris. Rien n'est certain pourtant.
Le mot - titre ne figure pas dans mes dictionnaires.
Le sujet ne me passionne pas mais c'est relativement bien écrit, sur le ton d'1 conversation, avec parfois des phrases trop lourdes.
Je n'ai pas réussi à entrer dans la nouvelle,
Florilange.

   ANIMAL   
19/2/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Alors là, je reste perplexe devant cette nouvelle.

Au début, j'ai cru que le but était de faire croire à un texte coquin et que la chute allait révéler totalement autre chose... et puis la chute est arrivée et je ne comprends toujours pas. Il semble s'agir d'oiseaux (croupion, ailes) mais quel est le véritable message que l'auteur veut faire passer ?

Ceci dit, le texte est très bien écrit, avec ses clins d'oeil et cette espèce de dérision sous-jacente qui fait sourire.

Mais je suis restée sur ma faim.

   colibam   
23/2/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Rhaaa, j'ai passé un bon moment de franche rigolade en compagnie de ton supposé huluberlu des castagnettes molles... à bec et à plumes, donc (j'me suis fais eu).

Bon, alors évidemment, j'ai tout de suite pensé à un mollasson du gland tu vois. La vieille tuile qui survient dans le couple alors que rien ne le laissait présager.

- Allez-allez, un p'tit cacheton bleu ou jaune (Mer-Ci-Alice) pour le monsieur et tu vas lui repeindre le hall d'entrée sans... (A la suite d'un incident technique indépendant de notre volonté, nous regrettons de ne pouvoir vous montrer la suite de l'intervention du docteur Colibam.)
Hum... je m'égare.

« J'essaie de passer à droite, ou à gauche, pas moyen de me diriger, » : là, j'ai visualisé le roi de la gamette, casque vissé sur un front lisse et lancé à vive allure parmi la foule qui ondule en direction d'Ô-Vul' City, le royaume de la division... Ah, mort de rire ! Voui... il m' en faut peu, c'est vrai...

J'aime beaucoup la manière de s'exprimer de ton canard blue-bills qui permet tout de suite d'ancrer le texte dans la réalité. Les phrases sont vivantes, proches du langage oral.
Le rapport supposé, fantasmé (si si, on peut le dire) au sexe (m'a presque filé la gaule ton zoziau), est magnifiquement induit. C'est bien construit, ça reste soft et mignon tout plein et on se laisse facilement prendre dans les mailles coquines du filet.

Juste un truc, pourquoi diable as-tu été mettre ça en Réalisme/historique. Pour tromper ton lectorat hein, avoue !

Merci tout plein. C'était très chouette ; enfin... très mouette.

Ah oui, juste : j'ai rien pigé au titre (anagramme ? terme étranger ? Rapport avec rhéopexe ?). Je reviens en post-publication : ok donc pour la définition (Merci Es), tout aussi suggestive que le corps... du texte.

   Anonyme   
26/10/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'adore !
J'ai imaginé un type qui parlait à son psy, ou un sexologue... peu importe.
Ce que j'adore, c'est l'écriture. Ca m'a plu du début à la fin. Ca tombe tout pil poil dans la structure narrative que j'aime. Le récit est interrompu fréquemment par le narrateur. Loin, très loin, très très loin de rompre le rythme de la narration, ces interruptions ne font que la renforcer. Un style qui coule très cohérent du début à la fin. La progression dans la confidence aussi est très bien menée : quelques hésitations au début et finalement le narrateur se lâche complètement.

Vraiment du beau boulot ! Merci beaucoup. Et gratos en plus !
Cela dit, je suis client. S'il y en a d'autres, même en librairie, j'achète.

   Anonyme   
22/2/2010
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
J'avoue être passé à côté;

Moi aussi je pensais pendant un long moment à une double lecture, avec une chute qui nous oriente sur autre chose......
....j'ai pas trouvé. J'ai beau avoir relu, avoir même décortiqué les commentaires pour savoir si les autres lectures pourraient m'éclairer... rien; ça doit venir de moi....
je n'ai pas compris l'intêret de ce texte; désolé.

en outre, j'ai trouvé que le style "parlé" devient rapidement lourd, et n'a fait que compliquer ma tâche.

Une autre fois sans doute.

   caillouq   
24/2/2010
Complément succinct d'information : la rhéopexie décrit les phénomènes d'épaississement sous cisaillement. Pour extraire un objet d'un matériau rhéopectique (comme la vase, par exemple), il est conseillé de s'y prendre lentement (il glissera comme hors d'un liquide) plutôt que vite (il restera coincé comme dans un solide). Ca marche très bien avec de la maïzena aussi.

Source d'inspiration pour le reste: un article tout à fait sérieux de l'université d'Alaska décrivant les caractéristiques anatomiques peu communes du canard d'Argentine ("Argentine blue-bill"), peu communes pour la femelle (cloaque labyrinthique / spiralé) comme pour le mâle, et que je n'ai même pas eues à hypertrophier dans ce récit.

   widjet   
23/2/2010
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Comme beaucoup, je pensais également à une fausse piste (même si l’auteur joue un peu avec nous quand même en brouillant les pistes). L’écriture est taquine, j’ai souri quelquefois (surtout au début) et je me suis un peu perdu à d’autres. Le côté « parlé » et les « … » pour marquer les hésitations ne me gênent pas puisque justement cela renforce l’impression que quelqu‘un est juste à côté de moi et se confie (presque allongé sur le divan).

Un moment sympatoche, mais qui ne me laissera pas un souvenir impérissable (d’ailleurs, ce n’est pas le but de l’auteur, je pense).

Merci

W

   Bidis   
23/2/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
J'ai pris ça d'abord au premier degré pour glisser insensiblement vers la métaphore généralisée très bien menée - et très bien écrite.
Pour moi, une lecture amusante en tout cas.

   Selenim   
24/2/2010
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Divagations masturbatoires de la mouette en milieu aqueux.

La bonne idée du texte est de faire croire au lecteur qu'il va y avoir une chute basée sur l'identité du narrateur. Et ben surprise, même pas !

Sinon, la lecture est plaisante, fluide ; avec ce brin surréaliste qui donne une consistance à l'ensemble.

L'auteur donne l'impression de raconter un ancien rêve ou un trip finistérien après consommation d'une cigarette fourrée aux algues locales.

Rigolo tout plein.

Selenim

   Anonyme   
28/2/2010
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Pas compris, pitêtre trop tard je ne sais.
Un titre que je ne connais point qui m'intrigue. je m'intrigue. Une histoire de trique. Un canard. Je m'interroge.
Une nouvelle? Une énigme? Une blague Carambar?

Pô convaincu.

scusi

Bon, pour développer un (tout) 'tit peu mon ressenti,le début n'est pas un "cliché" de la vie de couple, c'est bien plus que cela....

Le reste n'est que littérature, et des plus moyennes à mon sens.

   Anonyme   
6/3/2010
Commentaire modéré

   Anonyme   
8/3/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
[modéré pour Hors-Sujet]

Revenons aux bases et plus précisément à la définition (Wikipedia) :
L’antithixotropie ou rhéopexie est le phénomène inverse de la thixotropie. Elle caractérise la propriété qu’ont certains fluides de voir leur viscosité augmenter lorsqu’ils sont soumis à des actions mécaniques ; la viscosité revenant à son état normal après un temps variable (réversibilité de la propriété). Un exemple de cette propriété est obtenu avec la crème fouettée.

Il s'agit donc ici d'actions mécaniques... la phrase :
"Je m'approche à peine d'elle, déjà elle se frotte contre moi"
en est une illustration. Le fait de parler des l'Argentine blue-bills et de laisser à penser qu'il s'agit d'un homme allongé sur un divan et qui, du moins je le suppose, s'adresse à un psy rend le texte extrêmement ambigu et ajoute du piquant aux propos.

La dérive (maintenant je passe mon temps à buter sur des embranchements) langagière progressive fait que l'on s'interroge sur l'espèce mais sans toutefois arriver à une conclusion bien que le commentaire accompagnant la nouvelle puisse laisser à penser. Mais, incorrigible naïf, je me suis fais avoir.

La suite laisse entrevoir (je suis rentré que d'un rien - un bec... puis : Je l'ai survolé, je tournais de plus en plus près du sol, etc...) et nous amène progressivement à répondre à la question : de qui ou quoi s'agit-il ?

Néanmoins vous laissez encore à penser qu'il s'agit d'un humain, à soigner certes, mais d'un humain.

La fin : Et puis à force de tirer, j'ai fini par comprendre qu'il ne fallait surtout pas faire de mouvements brusques, et j'y suis allé très lentement... Nous ramène au sujet scientifique : la rhéopexie tout en laissant planer un doute : "Vous avez raison, c'était il y a une lune ou deux...Vous croyez que ça va s'arranger ?".

J'avais conclu (j'espère que je serai pas à nouveau "modéré" en citant mes premier propos) : "Finalement, j'aime bien la crème surtout fouettée (référence à la définition wikipedia et au texte également) et... La viscosité de mon rire est depuis revenu à son état normal", ce qui veux dire en termes clairs que j'ai bien ri avec ce texte finement troussé (je parle du texte bien sûr) et que, viscosité oblige, "j'ai fini par comprendre qu'il ne fallait surtout pas faire de mouvements brusques... j'y suis donc allé très lentement pour qu'il cesse."

Elliptiquement votre et au plaisir de vous lire.

   Mellipheme   
8/3/2010
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Waou ! qu'il est rigolo ce joli petit texte sans prétention ! Au début, on pense, "bon, encore une histoire d'éjaculation précoce ou d'impuissance passagère, on va encore s'enquiquiner avec de la psy à trois ronds". Et puis, au détour d'un paragraphe, on tombe sur :
"Alors qu'avant elle n'était que conduits et tunnels, moelleux et tièdes..." et là, tilt, le lecteur attentif sent pousser les points d'interrogation sur son petit hémisphère droit... Et la suite se dévoile comme une plaisanterie gentiment jouissive (c'est le cas de le dire), jusqu'à un fin pleine d'humour.
Cette nouvelle n'est certes pas une révolution ou une révélation littéraire qui va changer la face monde onirisien, mais quand même, merci pour le bon moment passé à vous lire !

   alpy   
29/4/2010
 a aimé ce texte 
Bien
Le texte est bien écrit, parfois quelques longueurs. Le double sens frôle par moments le mauvais goût.

J'ai bien aimé ce style avec des interventions de l'auteur off the record (attention : utiliser avec modération et sur des nouvelles courtes pour ne pas blaser le lecteur).

La chute me laisse quelques doutes. Finalement, je ne suis pas sûr d'avoir tout compris. Du coup, suite à une lecture plutôt plaisante je reste avec un goût amer sur la fin ... peut-être à retravailler?

   leon   
1/7/2010
 a aimé ce texte 
Bien
Un peu dégueu, l'appareil génital aviaire, mais c'est très bien écrit...

Une nouvelle courte et percutante (comme mon commentaire, tiens ! :) )

Au plaisir de lire de nouveaux textes de toi, caillouq...

   Anonyme   
19/10/2010
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Court mais bon !

J'aimerais me suffire de cette phrase en guise de commentaire, mais je risque de recevoir un message d'explication sur la moindre des choses du fonctionnement d'Oniris. A raison, d'ailleurs.

Donc : rien de dégoûtant dans cette histoire. Au contraire, c'est très joliment tourné. Et puis j'ai appris quelque chose, et ça, ça me plaît beaucoup. Un sexe plus long que l'ensemble du corps, ce n'est pas donné à tout le monde. Même Moebius, dont je rappelle l'inénarrable Bandard Fou, n'a pas osé. Pour ceux que ça intéresse, mais je préviens tout de suite que c'est une photo de canard mort :
http://ssaft.com/Blog/dotclear/public/galerie_de_membres/avian_42.5cm.JPG
Et puis, l'acte masturbatoire chez les animaux, ça existe. Alors pourquoi pas, hein ?

Conclusion : c'est court, mais bon, car Caillouq a une jolie plume.

   fergas   
12/4/2014
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bonjour Caillouq,

Je suis assez fan de votre histoire. J’ai bien compris assez vite qu’il devait y avoir un piège, qu’on n’allait pas se cantonner à une banale baisse de performance entre deux humains. Vous m’avez mis la puce à l’oreille à partir de « J’adore son corps lisse et luisant », mais j’ai vraiment du attendre la fin pour percevoir le fin du fin (haha !).

Loin de freiner l’intérêt, les hésitations du narrateur ne font que le renforcer. La qualité de l’écriture est tout à fait excellente, et même supérieure à celle de l’histoire. Si nous étions au patinage artistique, je vous mettrais une note technique excellente, et une note artistique bonne. Sur Oniris, il faut trancher, j’ai donc opté pour un compromis.

Vous m’avez donné envie d’aller visiter vos autres productions. J’y vais de ce pas.


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