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Sentimental/Romanesque
Asrya : Envie [concours]
 Publié le 10/12/17  -  13 commentaires  -  7569 caractères  -  106 lectures    Autres textes du même auteur

Un héritage peut malmener le rêve d'une vie.

D'après une chanson de Ben Mazué (la chanson commence 35 secondes après le début de la vidéo)


Envie [concours]


Ce texte est une participation au concours n°24 : Dix ans !

(informations sur ce concours).



-----------« C'est haut ! »


Élastique autour des pieds, sanglé, la Lozère, la falaise et dessous… les rochers.


« Tu sautes ? »


Depuis dix ans, je ne dors plus le dimanche matin.

Dormir… savoureux privilège.

C'est reposant. Et quand on est seul, on ne s'en lasse pas.

Dix ans plus tôt, on ne s'enlaçait pas.

Ni elle, ni moi.

Elle n'était pas là.

Les draps respiraient l'odeur de mes effluves nocturnes ; mâle.

Et depuis dix ans, c'est différent.

Elle est là, chaque jour, chaque nuit et dès le matin ; elle est bien là, contre moi. Elle « lève-tôt », moi « couche-tard ». D'un commun accord avec moi-même, j'ai pris l'option : « couche-tôt ».


-----------« Toi d'abord. »


Alors depuis dix ans, je ne dors plus le dimanche matin.

Elle s'éveille la première, me serre… j'ai chaud. Qu'est-ce qu'elle est chaude.

Elle retire la couette en se rapprochant, doucement, dépose un de ses bras sur mon torse. Frisson… elle me baise. Toujours. Une joue, le cou, attend : pas de réaction. Pas tout de suite. Elle sait, ça n'a pas changé.

Je me laisse bercer encore par quelques vapeurs de fatigue et la laisse, descendre, seule, se rendre sur le canapé, m'attendre.

Elle sait que j'arrive.

Dix ans, ce n'est pas vraiment le tiercé gagnant.

C'est en bonne voie seulement. Mais quand la voix est bonne, rien de surprenant.


« Pourquoi moi ? »


Mes pieds touchent le sol, ils sont froids ; prêts à être réchauffés.

J'espère un tête-à-tête, chaleureux, passionné… Rêve.

Les deux loustics ont fait envoler nos matinées enfiévrées. Leurs caboches blondies par les reflets du soleil ont pris les rênes de nos journées. Elle, sur le canapé, eux, qui l'encerclent leur tête posée contre la sienne. Elle me regarde. Un regard, ce regard. Un sourire.

Cette nuit.

Elle veut.

Depuis dix ans elle veut.

On s'était pourtant promis que rien n'y ferait… mais… comment les choses pourraient ne pas changer ? C'est quoi ce rien ? Et c'est quoi changer ? Un tout petit tout peut devenir ce grand rien prêt à faire basculer notre épopée.

Des riens, on en a connu, l'un et l'autre. Au début, encore un peu après, et après encore, et au bout du compte, ça ne s'arrêtera pas.

Nos mémoires ne s'effacent pas, se testent, s'éparpillent, se chamaillent, se cherchent mais finissent toujours par se rattraper au travers d'un baiser.


-----------« Pourquoi ce serait moi ? »


Je ne sais pas si je serai capable de compter… combien de fois on l'a fait.

C'est dur de résister.

On s'est apprivoisés, petit à petit. On a fait nos expériences, tout, ensemble. Et ça aurait pu mal tourner, j'en ai conscience. Elle aurait pu me jeter dès la première excentricité, elle aurait pu me laisser, partir, me quitter, sortir et ne plus jamais rentrer. Elle a failli oser. Quelques fois.

Après les cratères, les premiers ; les murs, les portes ; sa peau, jamais.

On est ce que l'on est. Heureusement, certaines choses ont le bon goût de changer.

La liesse qu'elle tressait autour de moi a progressivement lové mon impulsivité.

Dix ans de calme, de douceur, de tendresse ; de regard, d'amour, de caresses.

Il n'a pas fallu grand-chose pour que cela cesse ; quel espoir aurais-je pu avoir d'être résorbé à un tel degré de pureté ?


« Bah... t'es folle ! »


Elle remue son café, la lueur du jour étreint la fumée.

On est ce que l'on est ; ce qui vaut pour l'un vaut pour l'autre.

Le soleil se couchait tous les soirs en emportant égoïstement la gaieté des traits de son visage. Renfermée, apeurée, angoissée par l'ombre d'une lune passée ; des mots, des gestes, des bruits qui rentrent et épaississent les cloisons d'une chambre, raccourcissent l'espace et… une couverture… garante de sûreté. Jusque quand ?

Mes bras se sont étoffés. Ils se sont couverts d'un tissu de sécurité ; un tissu sans motif, chaud, rassurant ; prêt à venir l'envelopper dès les premières vagues de sanglots.

Quelques instants… quelques secondes.

Des heures.

Dix ans.

On ne compte pas.

Je suis là.

Elle est mieux, parle.

Je réponds ; calme.

La musique, en fond, noie le chagrin de ses pensées.

Elle est bien, me regarde.

Je suis bien.


Ce serait ça aimer ?

Pour nous c'est ça.


-----------« Toi aussi ! »


J'ai changé.

Inactif, couché, abruti, je me suis dressé et j'ai tenu à lui montrer que je n'étais pas prêt à être envoyé au tapis ; qu'avec elle à mes côtés, la cloche arrêterait définitivement de sonner.

Avec elle, j'ai tout fait : vaisselle, ménage, cuisine, nettoyage, plomberie, comique, danseur, conseiller de mode, peintre, écrivain, chanteur, dépensier, séducteur, brute, jardinier, élégant, romantique.

Dix ans d'essentiel.

Heureux.

Tous les costumes que j'ai portés, tous ces masques qui sont tombés, cette confiance qui est née ; tout cet attirail qui m'a construit, qu'elle a érigé afin de me dévoiler et de faire surgir cette joie, ce plaisir de vivre et d'avancer.

Ensemble.


« Ça me paraît suffisant. »


Terre à terre dans l'absolu, j'ai eu affaire à une Cancer. La tête en l'air, le corps sur terre mais l'esprit dans les nuages. Trop simple de ne suivre qu'un chemin et de se laisser guider par la routine.

Elle a eu des projets, et j'ai commencé à en proposer.

Des siens aux miens, on a fini par développer les nôtres.

Dix ans de projets.

Ambitieux, fous, sans filet ; on a osé, sans faute.

Nos semis ont poussé dans notre 40 m2, et nos esprits se sont élancés vers des hectares de forêts.

On a tout claqué, tout laissé tomber pour se lancer dans cette odyssée.

Je n'avais jamais eu l'habitude d'être stressé ; les premières factures et les premiers découverts m'ont littéralement submergé. Qu'est-ce que j'avais fait ? Trop fou, trop tentant, trop risqué ; trop aimé.

La corde pendait au-dessus, ouverte, prête à recevoir nos nuques ; mais ses mains ont joint les miennes, et des nœuds de marins se sont brodés pour la neutraliser. Elle m'a tiré de ma torpeur, m'a maintenu à la surface ; fini l'apnée. Deux bonnes bouffées, le tour était joué.

Des années à réfléchir, à hésiter, à faillir, à tanguer et finalement, c'était bouclé.


-----------« Fais attention… »


J'avais redouté l'événement, elle aussi.

Une épée de Damoclès au-dessus du cœur qui pouvait céder à tout instant et interrompre le fil de notre bonheur.

Son fourreau avait glissé, d'un coup, net.

Sa lame effilée m'avait blessé, silencieusement ; et avait laissé une petite marque, ténue, que j'allais dorénavant porter comme écusson de famille.

L'opération s'était bien passée.

La joie de les retrouver : eux trois, elle, ses yeux.

On a repris notre rythme en laissant continuellement place à sa folie ; à la mienne, à la nôtre ; à leurs envies pour qu'on puisse profiter, ensemble, de dix ans de plus.

On a attendu d'être reposés, un peu, et, comme une envie d'envoyer valser la faucheuse, on a fait nos sacs, réservé nos places et on s'est rendus à la falaise de Mende.


« Je t'aime. »


Dix ans plus tôt, on commençait ; moi, le mec timide, réservé, apeuré par la vie et toutes les parcelles de son reflet.

Aujourd'hui, élastique autour des pieds, sanglé, je me jette le premier, en arrière pour la fixer.

Si je prends les rochers, j'aurai dix ans à contempler.


 
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   Tadiou   
19/11/2017
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
(Lu et commenté en EL)

Merci de m’avoir donné ce beau moment de découverte et belle émotion. Je ne connaissais pas Ben Mazué ; j’ai écouté la chanson. Evidemment, pour moi, c’est un autre monde : moi, je dis 45 ans de nous !!!!

« Envie » s’inspire beaucoup de la chanson, son atmosphère, le rythme des mots.

Je dirai que chaque phrase de « Envie » est un petit morceau de poésie, tout en tendresse.

Petites touches impressionnistes d’amour et de bonheur, comme les petites touches de lumières de Monet pour faire chanter les vagues.

Petites touches du quotidien, toujours pleines de charme, envers et contre tout.

Et cet amour qui fait grandir, qui permet à la corde de ne pas être au-dessus des nuques mais sanglée aux pieds pour une sublimation de la vie, pour une autre explosion de vie, pour un dépassement des ses peurs.

Bravo pour ces petits mots entre « » qui sont les respirations qui ramènent à la falaise au-dessus de la Lozère.

Bravo pour toute cette délicatesse. Quel beau saut dans un avenir qui, dès lors, ne peut être que radieux ! (C’est bizarre d’écrire « bravo » ; d’autres écriraient « respect » ou « chapeau bas »….Peu importe, le sens y est).

Tadiou ( qui est curieux de connaître votre âge, auteur(e) )

   plumette   
20/11/2017
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
ce texte semble écrit pour elle et lui, dans leur langage, avec tout plein d'allusions obscures pour moi à ce que furent ces dix ans.
ce texte qui fait peu de place au lecteur est comme l' illustration d'une relation fusionnelle.
je n'ai pas compris grand chose, juste un ressenti, et une musique dans l'écriture rythmée par des suites de mots parfois sans verbe.

je ne suis pas emballée, intriguée, déroutée...

Plumette

   Bidis   
10/12/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup
C'est l'histoire d'un couple, on ne la devine pas dans les détails, on n'imagine pas forcément cette histoire derrière les mots mais on la ressent. Et je trouve que c'est plus important de ressentir que de savoir.
C'est bien écrit.

   Thimul   
10/12/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
Magique. C'est le premier mot qui me vient à l'esprit.
Je reste toujours fasciné quand je tombe sur une perle que je me sens incapable d'écrire moi même.
Ici tout est dans le ressenti, le suggéré, par petite touche, par petite phrase, par petit mot.
Une espèce d'écriture impressionniste et quand on se recule, là devant nos yeux, un amour magnifique.
Je confirme, c'est magique.
Merci.

   GillesP   
10/12/2017
 a aimé ce texte 
Pas
Ce texte avance par petites touches impressionnistes. J'ai d'abord été intrigué, puis agacé. Je m'explique: au fur et à mesure de ma lecture, je me suis dit: qu'est-ce que vous voulez communiquer au lecteur? Une expérience amoureuse sincère, issue de votre vie personnelle? Si c'est le cas, il y a beaucoup trop de procédés artificiels, dont je me suis dit, lorsque je les ai découverts: ça se veut littéraire. Et pendant toute ma lecture, j'ai oscillé entre ces deux pôles, l'expérience personnelle d'un côté, la volonté de faire un texte littéraire, de l'autre. Bien sûr, on peut faire les deux à la fois: on peut partir d'un élément qui nous touche et en faire une oeuvre littéraire. Mais en l'occurrence, cela n'a pas fonctionné pour moi.

Voici, au fil de ma lecture, les choses que je n'ai pas aimées:
- Les phrases très courtes, nominales: elles peuvent donner certains effets impressionnistes...quand on n'en n'abuse pas. Ici, au bout d'un moment, elles m'ont agacé par leur caractère systématique.
- "d'un commun accord avec moi-même": l'expression est devenue tellement rebattue qu'elle en a perdu son pouvoir humoristique.
- "C'est en bonne voie seulement. Mais quand la voix est bonne, rien de surprenant": j'ai trouvé le jeu de mots totalement gratuit. Mais peut-être n'ai-je pas compris ce que vous vouliez dire.
- "Les deux loustics ont fait envoler nos matinées enfiévrées": la syntaxe ne me paraît pas correcte. J'aurais plutôt écrit "ont fait s'envoler".
- "Un tout petit tout peut devenir ce grand rien prêt à faire basculer notre épopée": là encore, l'effet de style me paraît un peu gratuit. Je ne comprends pas ce que vous voulez dire avec cette double antithèse. Elle me semble être là comme caution pour faire littéraire.
- "Après les cratères, les premiers ; les murs, les portes ; sa peau, jamais": je n'ai rien compris à ce passage.
- "On est ce que l'on est. Heureusement, certaines choses ont le bon goût de changer": deux phrases, deux clichés. Est-ce de l'humour de la part de l'auteur? Dans un texte plutôt sentimental, cela me semble saugrenu.
- "Quel espoir aurais-je pu avoir d'être résorbé à un tel degré de pureté ?": je ne comprends pas le sens de cette phrase.
- "ça me paraît suffisant": les précédents passages au discours direct, je les ai compris, mais pas celui-ci. Que vient-il faire après "t'es folle" / "toi aussi"?
- "J'avais redouté l'événement, elle aussi.
Une épée de Damoclès au-dessus du cœur qui pouvait céder à tout instant et interrompre le fil de notre bonheur.
Son fourreau avait glissé, d'un coup, net.
Sa lame effilée m'avait blessé, silencieusement ; et avait laissé une petite marque, ténue, que j'allais dorénavant porter comme écusson de famille.
L'opération s'était bien passée.
La joie de les retrouver : eux trois, elle, ses yeux": de quoi veut parler l'auteur, avec cette métaphore filée de l'épée? Ou alors ne s'agit-il pas d'une métaphore, mais d'une blessure réelle, ce que semble dire la phrase "l'opération s'était bien passée"? Le lecteur que je suis est resté à l'extérieur, avec ces questions sans réponse et une impression désagréable que l'on cherchait à m'en mettre plein la vue avec des effets de style gratuits et un certain mystère, pour donner de la profondeur à peu de frais. Pour moi, l'hermétisme ne suffit pas pour donner de la profondeur à un texte. Ce n'est pas forcément parce que l'on désoriente le lecteur que l'on fait quelque chose de profond. C'est même plutôt le contraire, pour moi. Mais je reconnais que cela fait débat. Les poèmes de Mallarmé, par exemple, me laissent toujours totalement circonspects, mais selon certains critiques, il s'agit du summum de la poésie.

Lorsque j'ai terminé la nouvelle, je me suis dit: quel rapport avec ce qui est énoncé dans l'incipit (une histoire d'héritage)? Et aussi: quel rapport avec la chanson qui a inspiré la nouvelle, mis à part le fait qu'il s'agit dans les deux cas d'une histoire d'amour qui dure depuis dix ans?

Bref, vous l'avez compris, je n'ai pas réussi à entrer dans votre texte, parce que je n'ai pas vu où vous vouliez en venir: vous nous racontez une liaison amoureuse qui, au final, n'a rien d'original, par petites touches successives, avec des aller-retours entre l'événement présent (le saut à l'élastique) et la construction de cet amour. Et après?

En lisant certains commentaires précédents, je vois que vous avez su toucher certains lecteurs, qui ont été sensibles à votre narration impressionniste. Je n'en fais pas partie, mais c'est aussi cela, le charme de la littérature: ne pas faire l'unanimité. Et je ne sais pas pourquoi, mais je me dis qu'en écrivant ce texte, vous saviez que vous n'alliez pas faire l'unanimité, que vous alliez avoir des réactions comme la mienne, de la part de lecteurs n'ayant pas réussi à entrer dans votre univers.
Bonne chance pour le concours.

   Anonyme   
10/12/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Dix ans passent, minute après minutes, mots après mots, jours après nuits, sourires et gueules de bois, envers et endroit, en haut en bas, la vie quoi ... comme un saut à l'élastique.
J'aime bien ce sentier qui traverse ce morceau de vie

   Anonyme   
11/12/2017
 a aimé ce texte 
Pas
Bonjour,

La première lecture fut compliquée. Vos tournures de phrases parfois sont à la limite du supportable :

- D'un commun accord avec moi-même me fait toujours penser à "enfin, que, soit...", c'est du rembourrage littéraire, de l'obviously obvious...

- C'est en bonne voie seulement. Mais quand la voix est bonne, rien de surprenant. Alors là, je suis en poésie classique, et je regrette la volonté de coller à la rime, le jeu sur les mots... hum.

- quel espoir aurais-je pu avoir d'être résorbé à un tel degré de pureté ? là ça ne veut carrément rien dire. En français usuel je veux dire : quel espoir auriez vous à être disparu (ce qui est incorrect grammaticalement) donc réduit à un tel degré de pureté. Mais résorber ne s'utilise pas dans ce sens précis. Bref.

Je ne vais pas relever la longue liste des maladresses langagières qui m'ont gardée hors de l'histoire, mais je relève tout de même le passage de l'opération et de la lame : WTF ? C'est l'histoire d'amour de Thomas et Nabilla en fait ? c'est ça ? j'ai bon ?

Bref, pour moi on a un texte assez grotesque dans le sens où si le traitement est bien pensé il est approximatif et manque de relief, d'universalité.
Et quelque part, ça lui donne un côté paradoxalement antinomique.

La simplicité de la relation complexe depuis 10 ans contredite par les tournures alambiquées de la narration.

Sans compter qu'on ne peut, en l'état, s'accrocher aux personnage que par un effort considérable d’imagination ou d'empathie qui n'est pas provoquée par l'auteur.

Et pour moi le rapport avec la chanson est limite trop anecdotique.

Dommage donc.

Avec mes excuses à l'auteur.

Bonne chance pour le concours.

   Anonyme   
11/12/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Il y a une telle poésie dans votre texte que je ne peux que me laisser emballer dedans. Sans tout comprendre à ma première lecture, je ressens un quotidien sublimé par vos mots.

L'amour de ces deux-là est la trame sur laquelle s'est tissée une vie de dix ans, avec ses hauts et ses bas, ses douceurs et ses revers, ses lisses et ses coutures. Il jaillit puissant par endroit. Ne me demandez pas quels endroits, il faut relire et piocher au fur et à mesure ces bouts d'un couple uni plus fort que l'usure du temps qui passe.

Il se passe quelque chose dans votre nouvelle. Sans que cela éveille le besoin d'en apprendre davantage sur les détails des menus faits et gestes.

Vos détournements de mots et d'expressions ouvrent des sens approfondis où j'ai aimé respirer.

Merci pour le parcours balisé peu ordinaire.

Cat

   Donaldo75   
17/12/2017
 a aimé ce texte 
Pas
Bonjour,

J'avoue que ce texte fait peu de place au lecteur.
S'il n'est pas dans le bon trip, l'humeur adéquate, alors il passe rapidement à autre chose, ferme ces pages pourtant bien écrites.

Je ne suis pas rentré dans cette nouvelle. Elle est trop personnelle.
Les dix ans de vie normale de monsieur ne m'ont pas intéressé.

Dommage.

   hersen   
18/12/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
C'est une nouvelle très intimiste, ça fait un peu sud-américain, pour moi : une histoire à partir de rien d'autre que la réalité, mais on en tire des morceaux choisis et mis bout à bout, ça fait du bonheur dans la maison; J'ai assez bien aimé cette ambiance.

le style, je pense, aurait pu être un peu plus travaillé et n'aurait jamais dû tomber dans certains travers un peu faciles qui, de mon point de vue, efface un peu cette ambiance que l'auteur se donne la peine d'installer;

Un bon moment de lecture, merci !

hersen

   Jean-Claude   
26/12/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,
Cette forme, c'est comme le sut à l'élastique, ça passe ou sa casse.
En ce qui me concerne, ça passe.
Je me suis laissé embarquer.
Bonne chance.

   toc-art   
27/12/2017
Bonjour,

J'ai bien aimé ce texte, pour ce qu'il dit du temps qui passe et du fil qui relie le narrateur à sa compagne. L'écriture en fait parfois un peu trop, dans la structure syntaxique comme dans la mise en page, mais dans l'ensemble, ça a fonctionné pour moi.

Bravo pour avoir participé au concours.

   Passaroun   
16/4/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour,
D’abord la chanson, que je trouve tout à fait rattachée au texte. Les conditions du concours me semblent respectées. J’ai pensé à l’écriture de Michel Berger, cette façon de dérouler la chanson. Maintenant cette histoire. Certes, beaucoup de non explication et de non écrit et cela peut dérouter les lecteurs habitués à ce que le tapis rouge soit parfaitement déroulé. Personnellement je trouve que cela laisse beaucoup, certainement trop, de place aux questions qu’en lisant on se pose. Se remplit-on par le pouvoir d’un amour ? Est-il possible qu’un amour n’évolue jamais vers une douce tiédeur ? « Elle veut », la chaleur des corps. Bien sûr il s’agit d’un essentiel. Ici l’objectif de mesure, calme, volupté, d’une vie sans embûche ni souci. Pourtant sont venus les angoisses et les cheveux gris. Ces derniers seraient venus quand même (sourire). Je vois ce texte, sûrement à tort, comme celui de l’expression d’un brasier contenu, tenu. Le point fort ? La pâte d’une façon de raconter.


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