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Fantastique/Merveilleux
Acratopege : La métamorphose [concours]
 Publié le 13/09/17  -  16 commentaires  -  8225 caractères  -  151 lectures    Autres textes du même auteur

La recette du RENOUVELLEMENT de genre n’est pas bien sorcière. On saisit par ruse un fragment de classique du XXe siècle. On le maltraite à l’envi en prenant soin qu’il reste reconnaissable. Dans un creuset de clichés et d’idées convenues, on ajoute un doigt de rosée et quelques filaments de contes de fées choisis au hasard la chance. Surtout, on se garde de prendre trop au sérieux ce philtre, qui se lit d’une traite en suspendant tout esprit critique.


La métamorphose [concours]


Ce texte est une participation au concours n°22 : Inversons-nous !

(informations sur ce concours).




En me réveillant un matin après des rêves agités, je me retrouvai, dans mon lit, métamorphosé en une étrange créature. J’étais sur le dos, un dos que je sentais aussi fin que la courbe d’un dauphin nouveau-né. En relevant un peu la tête, je vis, doublement bombée, contenue par les arceaux rigides d’un vêtement singulier, une poitrine sur le haut de laquelle la couverture en désordre, prête à glisser tout à fait, ne tenait plus qu’à peine. Mes bras et mes jambes, découverts, lamentablement grêles par comparaison avec la corpulence que je leur connaissais, s’offraient désespérément à mes yeux.

« Qu’est-ce qui m’est arrivé ? » pensai-je. Ce n’était pas un rêve. Ma chambre, une vraie chambre humaine, juste un peu trop grande, était là tranquille entre les quatre murs que je connaissais bien. Au-dessus de la table où était déballée une collection d’épées et de couteaux – j’étais marchand d’armes de poing –, on voyait accrochée la gravure que j’avais récemment commandée à un artisan et mise dans un joli cadre doré. La veille encore, elle représentait une dame munie d’une toque et d’un boa tous les deux en fourrure et qui, assise bien droite, tendait vers le spectateur un lourd manchon de fourrure où tout son avant-bras avait disparu. Là, c’était ma propre image que j’y découvrais, sanglée dans une tenue de gymnaste qui en flattait la silhouette musculeuse. Je reconnaissais bien les cuisses massives, les épaules larges, le menton carré, la moustache de hussard. Ma propre image, mais devenue celle d’un étranger. Avec horreur, je sentis monter en moi une vague de désir interdit pour ce bel homme qui n’était plus tout à fait moi-même. Un désir qui me prenait au cœur plutôt qu’au ventre comme j’en avais l’habitude.

Mon regard se tourna ensuite vers la fenêtre, et le temps maussade – on entendait les gouttes de pluie frapper le rebord en zinc – me rendit tout mélancolique. « Et si je me rendormais et oubliais toutes ces sottises ? » me dis-je ; mais c’était absolument irréalisable, car j’avais l’habitude de dormir sur le côté droit et, dans l’état où j’étais à présent, presque paralysé, j’étais incapable de me mettre dans cette position. Quelque énergie que je misse à me jeter sur le côté droit, je tanguais et retombais à chaque fois sur le dos. Je fermai les yeux et m’attachai à explorer les sensations nouvelles que m’offrait mon corps. Au contact du drap, ma peau me paraissait plus douce et plus lisse. Si je retroussais les lèvres, je ne percevais plus le contact dru de la moustache que j’aimais tant arborer. La douce pesanteur d’une poitrine de chair enserrait comme une caresse mon torse aminci. Entre mes cuisses fines se faufilait un courant de fraîcheur : quelque chose manquait. Un instant, j’imaginai avec angoisse que les massives génitoires qui faisaient ma fierté avaient fondu pendant mon sommeil pour laisser la place à un sente herbeuse s’enfonçant dans l’obscurité au plus profond de mon ventre. Je ne me trompais pas.

Bientôt, je me sentis habité par un grand calme. Des sentiments inconnus berçaient tous les territoires de mon être, empreints d’une douceur et d’une légèreté inouïes. Je me connaissais âpre de caractère, prompt à la colère, autoritaire et paternaliste quand j’avais affaire avec le sexe faible ou les jeunes enfants, mais tout cela s’était évanoui pour céder la place à un univers intérieur tout de délicatesse et de fragilité. On eût dit que mon âme s’était affinée en même temps que mon corps avait perdu sa robuste rudesse. Timidement, j’explorai du bout des doigts mes formes nouvelles. Effleurer la peau glabre de mon visage me fit frissonner. Caresser à travers le tissu qui les contenait mes seins fraîchement éclos fit surgir au creux de mon ventre un tremblement délicieux. Quelque chose palpitait à l’intérieur de moi, comme un coffret à trésor vivant qu’on aurait enfoui dans mon giron. Hasarder ma main vers ces régions invisibles me transporta aux portes d’un monde chatoyant que je m’apprêtais à explorer plus avant quand du bruit me fit sursauter.

Le grincement d’une porte qu’on ouvre. Le claquement d’une porte qu’on referme. Quelqu’un avait pénétré dans ma chambre et s’approchait de mon lit. « Hier, me dis-je, j’aurais vaincu ma torpeur le temps d’un souffle. J’aurais bondi. J’aurais saisi d’un geste prompt la plus affûtée de mes lames. Me serais jeté sur l’intrus sans prendre la peine de croiser son regard. Décidément, je ne suis plus le même homme ! »

Je me surpris au contraire à garder les yeux clos en feignant d’être encore endormi. Il s’écoula quelques minutes qui me parurent durer cent ans. Délicieuse attente, subtil alliage de désir aveugle et de frayeur ! Soudain, une ombre assombrit le faible jour qui teintait de rose mes paupières. Je sentis la chaleur d’un souffle contre mon visage. Des lèvres rêches se posèrent sur les miennes. Une langue poilue se frotta vigoureusement à la mienne. Je fus surpris de ne pas trouver la chose désagréable. Quand la bouche de l’inconnu me lâcha, je manquai défaillir de déception. Il me prit les mains pour m’aider à m’asseoir.

Ouvrant les yeux, je découvris d’abord mon image dans la glace de la coiffeuse surgie au pied de mon lit pendant que je dormais. Une belle princesse s’offrait à mon regard : silhouette gracile et élancée, poitrine tendue, visage de lune pâle aux lèvres rouge cerise et aux yeux de biche, chevelure tressée en une longue natte d’or, mains délicates aux doigts chargés de bagues rutilantes. Fait étrange, je ne m’étonnai pas de ma nouvelle allure. Homme j’étais, femme j’étais devenue. Rien de plus naturel au fond. Il n’y avait rien à regretter, et j’avouerai que je me sentais impatiente de croquer la pomme du jardin des délices.

Puis mon regard glissa vers mon prince. Je découvris un monstre à la carrure de taureau, les mains comme des battoirs, la figure envahie par une barbe échevelée, les jambes torses, le ventre gonflé de vilaines graisses. « C’est donc à cela que ressemble un homme ! » me dis-je en retenant un sourire.


– Bonjour, la Belle, vous avez bien dormi ?

– Vous ne me croirez pas, mon seigneur, mais hier encore j’étais pareille à vous. Informe, mal équarrie, des poils partout et l’âme vile. Dans l’état où j’étais, vous ne m’auriez pas approchée d’un pouce !

– Ne dites pas de bêtises, ma Belle. Habillez-vous. On nous attend pour le grand bal donné en l’honneur de votre réveil à la vie. Surtout, n’oubliez pas vos escarpins de vair. Il pourrait vous en cuire.



Pendant que j’ôtais mes habits de nuits et revêtais la jolie robe qu’il m’avait tendue, le bestial individu ne me lâcha pas des yeux. Je m’en sentis plus flattée que gênée, tant mes nouvelles formes me paraissaient plaisantes à l’œil. « Pourquoi chacun ne profiterait-il pas du spectacle de ma beauté ? me dis-je. À me faire admirer, si on y pense, je n’ai rien à perdre et tout à gagner. » En même temps que je me vêtais avec les gestes les plus délicats du monde, le monstre me tint un discours enflammé auquel je ne prêtai guère attention. Il était question de son jardin, d’une fleur que mon père y aurait volée autrefois, d’une terrible volonté de vengeance qui s’était amollie avec les années. Bref, une histoire abracadabrante. Le temps passant, dit-il avec des larmes dans les yeux, il avait renoncé à faire de moi son esclave bonne à tout faire et maltraitée de toutes les manières. En échange de sa rose perdue, si je le voulais bien, il se contenterait de cueillir la mienne en grande pompe et cérémonie.


« Au fond, pourquoi pas ? » me dis-je. Sous ses apparences bestiales, l’homme n’avait pas l’air bien coriace. Je me faisais fort de l’adoucir par quelques passes amoureuses que je saurais découvrir malgré mon inexpérience de la chose. Il faudrait aussi que je lui fasse perdre sa bedaine et lui apprenne à soigner sa barbe de sauvage.


– Je suis prête, mon prince.

– Alors venez, ma mie, nous allons nous mettre en retard. Ma mère détesterait cela. Vous verrez bien assez tôt qu’elle n’est pas facile à vivre.


 
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   Donaldo75   
27/7/2017
 a aimé ce texte 
Vraiment pas
(Lu et commenté en EL)

Bonjour,

L'incipit m'avait pourtant prévenu.

Le thème est-il "inversons nous" ? Ici, l'excuse de la métamorphose d'un homme en femme me semble un tantinet légère, à la limite de l'excuse à deux balles. Le traitement donné à l'inversion est juste au service minimum, avec force clichés - on était prévenus, certes, mais ça fait toujours mal aux neurones un tel enchainement de lieux communs et autres faux nez - et tournures ampoulées mais pas forcément lumineuses, histoire de sonner médiéval.

Et la narration, dans tout ça ? aurait dit ma grand-mère, une institutrice peu amène qui avait le souci du détail et savait le faire savoir. Elle est aux abonnés absents, partie dès le début dans des détails inutiles, des considérations sans intérêt, au prix d'une chute légère comme l'uranium.

Est-ce de l'humour ? demande l'avocat du diable, un gars qui croit encore que les vessies peuvent se transformer en lanternes. Je ne saurai répondre, parce que l'humour, c'est quand même très personnel, que Patrick Sébastien semble pour certains trop hilarant, et pour d'autres juste balourd. Ici, on est dans la fièvre du samedi soir, en version TF1.

Bref, nul besoin de lire dans les entrailles de poulet tout en invoquant des divinités païennes, pour comprendre que je n'ai pas apprécié ce texte, sublime forcément sublime peut-être pour certains.

Le concours ne fait que commencer.

   wancyrs   
1/8/2017
 a aimé ce texte 
Un peu
Salut,

Après une première lecture, ne m'étant pas fait une vraie opinion sur le texte, je suis allé relire l'incipit ; il annonce bien ce qui suit... Le bon côté de votre texte ce sont les évocations que les images - que vous essayez de dessiner - suggèrent... j'ai imaginé Barbe bleue, La Bête de "La belle et la Bête", Cendrillon, La belle au bois dormant... Mais le côté moins bon est cette dextérité incomplète à décrire à merveille votre héroïne. Je n'ai pas réussi à mettre une vraie image et silhouette à celle-ci, dommage ! Pourtant elle est prépondérante pour l'histoire...

J'ai eu aussi de la difficulté avec votre narration, votre style que je taxerai "d'hésitant", tantôt beau, tantôt faible ; je donnerai pour exemple ce paragraphe :

"Le grincement d’une porte qu’on ouvre. Le claquement d’une porte qu’on referme. Quelqu’un avait pénétré dans ma chambre et s’approchait de mon lit. « Hier, me dis-je, j’aurais vaincu ma torpeur le temps d’un souffle. J’aurais bondi. J’aurais saisi d’un geste prompt la plus affûtée de mes lames. Me serais jeté sur l’intrus sans prendre la peine de croiser son regard. Décidément, je ne suis plus le même homme ! "

Pourquoi se donner tant de peine ? quelle sensation vouliez-vous créer ? Cette ponctuation abusive a-t-elle un sens ?

Je pense que votre texte gagnerait à être retravaillé ; en l'état, j'ai du mal à l’apprécier.

Bonne chance et bonne continuation.

   Tadiou   
1/8/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Je rends hommage à l’auteure (car on commence par un « je » masculin…) de s’être ainsi lancée dans cet exercice difficile de description d’une métamorphose entre le corps masculin et le corps féminin. Avec des va-et-vient. Et des ambiguïtés…

Mais il me semble que ce texte ne réussit pas à éviter les caricatures. Ainsi pour l’homme :

« les cuisses massives, les épaules larges, le menton carré, la moustache de hussard. »

« Un désir qui me prenait au cœur plutôt qu’au ventre comme j’en avais l’habitude. »

« âpre de caractère, prompt à la colère, autoritaire et paternaliste quand j’avais affaire avec le sexe faible ou les jeunes enfants, mais tout cela s’était évanoui pour céder la place à un univers intérieur tout de délicatesse et de fragilité. On eût dit que mon âme s’était affinée en même temps que mon corps avait perdu sa robuste rudesse. »

«silhouette gracile et élancée, poitrine tendue, visage de lune pâle aux lèvres rouge cerise et aux yeux de biche, chevelure tressée en une longue natte d’or, mains délicates aux doigts chargés de bagues rutilantes. » : caricature féminine ?

Cela dit l’ensemble me paraît délicatement décliné avec une promesse finale d’habileté féminine.

Défi tout à fait intéressant dans le cadre de ce concours, à l’aide d’un conte ancien revisité.

   Bidis   
13/9/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Déjà avec le titre, puis avec « J’étais sur le dos », je pense inévitablement au texte de Kafka, une nouvelle que j’ai trop aimée pour ne pas craindre une comparaison que celle-ci ne pourrait soutenir.
C'est le cas, bien sûr, mais ce texte se laisse cependant lire avec curiosité et un certain amusement, et je me suis demandé si finalement l'auteur était un homme ou bien une femme puisque le personnage qui parle à la première personne est tantôt l'un, tantôt l'autre. Subtilité ou tricherie ?

   Anonyme   
6/8/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Le style est délicieusement classique, avec des notes désuètes qui font penser au 18ème siècle. Ça s'accorde tout à fait à l'ambiance de ce conte fantastique. Le portrait qui prend vie n'est pas nouveau, j'ai déjà lu ça quelque part, mais ici c'est une version bien tournée.
Je trouve meilleure la première partie, quand l'homme explore sa métamorphose, que la seconde qui fait des références confuses à La belle et la bête mais aussi à Cendrillon (escarpins de vair). En fait on ne comprend pas trop ce qui se passe.
Le thème du concours me semble en tout point respecté, rien à dire là dessus.

   plumette   
15/8/2017
 a aimé ce texte 
Bien ↓
un drôle de mélange qui s'en sort grâce à une belle écriture avec sa pointe de désuétude.

un jeu pourrait consister à identifier toutes les histoires ou contes auxquels il est fait allusion dans ce récit transgenre.

un homme devient femme sans opération chirurgicale ni parcours psychologique douloureux, par le simple effet du merveilleux et de l'écriture.

je trouve intéressant ce changement de regard et de perspective , j'ai passé un moment plutôt agréable même si je ne suis pas du tout dans ma zone de confort avec ce type de texte.

Plumette

   vb   
13/9/2017
 a aimé ce texte 
Vraiment pas
Bonjour,
malgré le plaisir que j'ai eu à lire ce texte je me sens forcé d'écrire que je n'ai vraiment pas aimé. Pourquoi? Parce que ce plaisir ne vient pas de l'auteur mais de ceux qu'il copie. Les belles phrases de Kafka reprises mot pour mot, la poésie de la Belle et la bête que j'aime aussi beaucoup, toutes ces choses je les aime, mais, mélangées l'une à l'autre, elles ne forment plus qu'un horrible gloubiboulga ou une recette de Gaston. (Je conseillerai aux commentateurs de relire la Métamorphose de Kafka pour qu'ils jugent par eux même de l'ampleur du plagiat.) Oui, me direz-vous, il s'agit d'une parodie, mais alors je n'y ai pas vu l'humour d'un Gottlib ou celui des Monty Pythons qui aurait dû y être. Les allusions obscènes à la masturbation féminine n'ont pas relevé l'ensemble bien haut.

   Anonyme   
13/9/2017
 a aimé ce texte 
Vraiment pas
"Je me retrouvai, dans mon lit, métamorphosé en une étrange créature" Le monsieur a qui cette mésaventure survient est marchand d'armes. C'est un homme fait, donc et qui n'en est certainement plus à sa première donzelle troussée. La première chose qu'il voit ce sont ces seins qui lui sont soudain poussés. "Une étrange créature" vraiment ? Les femmes seraient donc pour lui "d'étranges créatures ?" A lire la suite de l'histoire, c'est évident. Ces étranges créatures se rapprochent même de la Terra Incognita tant sa vision de la femme est étroite. Un physique, des manières, des attitudes et pas grand chose de plus.
Ce qui m'a beaucoup amusé c'est la volonté de l'auteur à faire passer les femmes pour des créatures cérébrales, inévitablement bonnes et douces :

"Bientôt, je me sentis habité par un grand calme. Des sentiments inconnus berçaient tous les territoires de mon être, empreints d’une douceur et d’une légèreté inouïes."

"Un désir qui me prenait au cœur plutôt qu’au ventre comme j’en avais l’habitude."

Un plus pour "la langue poilue" (relu plusieurs fois, mais pas d'erreur, la langue est bien poilue) si bien que j'ai pensé à une sorte d'Alien (sans les crocs).

Ici, selon moi, s'écroule la logique du récit (ou alors l'idée est mal formulée ou pas assez creusée) :

"Je me faisais fort de l’adoucir par quelques passes amoureuses que je saurais découvrir malgré mon inexpérience de la chose."
Soit, vu l'époque on peut imaginer que madame n'y ait jamais goûté et soit "inexpérimentée" mais lui si, et s'il a su bien s'y prendre, il a bien ressenti (ou deviné) à quoi les femmes avec lesquelles il a couché étaient plus ou moins, beaucoup ou pas du tout sensibles.

J'ai pensé à la belle et la bête, à Cendrillon, à Peau d'âne, ai cru voir un indice ou quelque chose dans la fleur mais au bout du compte je n'ai rien trouvé à quoi me raccrocher.

Je suis curieux de voir comment vont se sortir les femmes de ces métamorphoses parce que pour l'instant, côté homme versus femme, c'est pas gagné.

   hersen   
13/9/2017
 a aimé ce texte 
Un peu
Je me perds pas mal dans cette histoire car, si j'ai bien compris et à l'heure qu'il est je n'en suis toujours pas sûre, la narratrice (donc c'est auteur) se transforme en femme (le renouvellement) et "raconte" son corps et son esprit. Il n'y a pas vraiment d'histoire et on reste un peu là-dessus, donc, en gros, on une nouvelle sur les contraintes du concours !

Il n'y a pas beaucoup d'accroche et je lis, mais sans grande conviction. les clichés, je le comprends bien sur la première contrainte, sont difficile à éviter, mais là, c'est un peu grossier quand même, ce qui enlève aussi de l'intérêt à la lecture.

merci de cette lecture

   SQUEEN   
13/9/2017
 a aimé ce texte 
Pas
Je sais pas trop quoi dire, l’image de la femme véhiculée par ce texte est faite de poncifs, de lieux communs, de stéréotypes aussi. Il n’y a aucune tentative de nous sortir de ce nivellement au ras des pâquerettes, même les contes sont ici réécrits, mélangés et utilisés non pas pour apporter un peu de magie, de distance, de légèreté mais pour en faire ressortir des platitudes, désolée je n’ai vraiment pas aimé. Il me semble lire des idées premières, arrêtées alors qu’il aurait fallu passer au-delà, creuser, il y avait je crois moyen de faire quelque chose de mieux avec cette idée de métamorphose et de contes mélangés. Merci.

   Thimul   
14/9/2017
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
En tant que tel, cette nouvelle est bien écrite et plaisante à lire. Les allusions aux contes sont réussies

Mais il y a un hic et même deux.

Le premier c'est que les clichés sur les femmes y sont déposés à la truelle et sans finition.

Le deuxième et le plus important c'est qu'on est à la limite du hors sujet.
L'auteur est un homme (je suppose où alors je n'ai vraiment rien compris) qui écrit sur un homme qui se réveille en femme. Sauf que si on lit entre les lignes et malgré ce qu'on veut nous faire croire (La découverte de sentiments inconnus, re-clichés) c'est toujours un homme qui parle. En effet le passage où cette "femme" est excitée en découvrant son corps est un truc tout ce qu'il y a de plus masculin où je ne connais pas les mecs. L'auteur parle donc d'un homme qui se réveille en femme mais qui au fond reste un homme. La fin ne suffit pas à me faire croire le contraire.

Bref, ça manque de subtilité. Ça se laisse lire sans déplaisir, mais ça tombe à coté.

   Damy   
14/9/2017
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↑
L'écriture est très fine et contient par moments des élans poétiques.
Cette lecture m'a embarquée (si ce n'est que je n'ai pas très bien compris la fin avec la maman... il faut que je relise).
La sensualité de cette métamorphose est un délice pour moi. Aimer se faire regarder quand on se déshabille parce qu'on est belle, est-ce toujours le propre féminin quand bon nombre pense au vice ?
Se retrouver face à soi-même avec le désir de se modifier quelque peu quand on se trouve moche est une bonne éthique finale.

J'ai vraiment aimé.
Merci.

   Alcirion   
16/9/2017
 a aimé ce texte 
Bien
Très bien écrit mais au final un texte pas vraiment captivant. Des longueurs dans un texte plutôt court. Les allusions littéraires sont sympas mais auraient peut-être gagnées à être plus explicites.
Au final, la qualité de l'écriture m'a fait passé un moment plutôt agréable.

   placebo   
16/9/2017
 a aimé ce texte 
Bien
D'autres commentateurs parlent de références à certains contes que je n'ai pas reconnus - ça viendra peut-être avec un forum de l'auteur post-concours :)

J'ai lu dans le texte un homme mal dégrossi qui n'aurait pas aimé perdre les atouts de sa virilité et qui se convainc assez vite que ses nouveaux charmes peuvent devenir des atouts. Cette partie - suivre le taureau dans son chateau - m'a désarmé, j'ai trouvé le changement d'avis très rapide.
Et puis, je trouve moi aussi que le narrateur est au final plus un homme dans le corps d'une femme qu'une vraie femme.

J'ai apprécié ma lecture cependant,
Bonne continuation,
placebo

   aldenor   
30/9/2017
Comme l’ont signalé certains commentateurs, vous reprenez mot à mot de larges passages de Kafka. Certes vous annoncez le procédé en introduction, n’empêche que je me suis trouvé réduit à comparer ces deux « métamorphoses » pour découvrir et évaluer votre apport. Impossible de jouir de ma lecture de cette manière...

   Anonyme   
5/10/2017
 a aimé ce texte 
Pas
J'ai eu beaucoup de mal à comprendre au début la nature des arceaux rigides d’un vêtement singulier. Je pensais que le personnage était dans un lit d'hôpital avec un cage pour empêcher les draps d'appuyer sur se blessures. Cette première impression était conforté par la phrase :"Mes bras et mes jambes, découverts, lamentablement grêles par comparaison avec la corpulence que je leur connaissais, s’offraient désespérément à mes yeux". Réveil après un long coma ayant entrainé une dégénérescence du corps. Il a fallu que j'attende le quatrième paragraphe pour appréhender la nature de la métamorphose. Transformation d'un homme en femme ! Pourquoi pas ?
"La Belle au bois dormant revisité". Mais je trouve qu'on manque d'information sur le "comment", le "pourquoi" de cette métamorphose.
Ici pas de rouet et de fuseau ! Les fées sont absentes. Le prince est bestial. Un moment j'ai eu peur que l'on décrive la copulation. Heureusement que la maman du Prince avait une maman pas facile à vivre.
En résumé le récit me semble assez hétéroclite. Tout le monde n'est pas Kafka.


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