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Robot
25/9/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Un récit désespérant qui m'a tenu jusqu'à la fin. (Et sans sauter une ligne !)
L'écriture à la force d'une autopsie qui dépèce les personnages. On reste sur un questionnement sur le devenir de ce néant. Devenir sans avenir. Le "fantôme" finit par disparaître comme tous les ectoplasme. Faute de s'abreuver de vitalité, il finit dans le néant. Une nouvelle prenante et d'une écriture aisée à lire. |
Dameer
26/9/2024
trouve l'écriture
très aboutie
et
aime beaucoup
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Hello GraddyChristine,
Excellente histoire si criante de vérité. Tout est dans le décor de cette Afrique du désespoir à la saison boueuse des pluies qui se déversent sur Kinshasa. Un personnage paumé qui n'a pas su trouver sa place à 45 ans, rejeté par ses parents qui comptaient sur lui pour assurer leurs vieux jours, comme ils comptent sur ses frères et sœurs qui eux ont réussi. Et cet argent qu'on lui donne comme capital pour enfin se faire une vie, il le gaspille au fil des mois et des années, en boisson et prostituées, au lieu de l'investir. Mais il est au loin, ses parents l’ignorent et pour un temps le problème est évacué. Ils se mettent à rêver. Jusqu’à ce que la réalité les rattrape : le fils revient plus pauvre encore, plus délabré que jamais ! (Le léopard ne change pas ses taches…) Juste une petite remarque sur le choix des prénoms : c’est le fils qui aurait dû s’appeler Mujinga (l’idiot) au lieu de la mère. Et Tatu, attribué au père, est un prénom féminin. |
Cornelius
26/9/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Bonjour,
Un texte sur la déchéance physique et morale d'un homme comme il en existe tant. Il n'y a aucun espoir d'une vie meilleure pour Beka le personnage principal qui a touché le fond. Une nouvelle bien écrite et agréable à lire sur un sujet bien sombre. |
Jocelyn
30/9/2024
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Pour avoir déjà lu l'auteur, je salue l'avancée de son écriture. Cependant la construction me laisse tout de même perplexe. Sur l'identité du narrateur. Sur toute l'histoire qu'il y a eu entre le moment où les parents du protagoniste lui ont donné ce fonds de commerce et l'instant où il a réapparu. Je comprends que les exigences formelles d'une écriture de nouvelle invitent parfois à entretenir une forme de mystère. Mais il ne s'agit pas ici de mystère à proprement parler. Juste d'un certain nombre de maladresses qui me mettent mal à l'aise. La thématique est présente dans la plupart des sociétés africaines, comme on peut bien le constater. La plus value à ce texte aurait été, non pas de décrire une situation somme toute commune voire banale sous les tropiques, mais de donner la parole aux concernés. En l'occurrence le protagoniste. J'aurais aimé qu'il me dise comment lui il percevait sa situation et s'il y voyait une fatalité, une malédiction, un dépit ou autre chose. Un mystère construit autour de l'accès aux faits plutôt qu'au fait d'occulter ces derniers a réellement le mérite d'en être un. Enfin l'écriture de l'auteur est systématiquement empreinte de poésie. Ce qui constitue sa force peut se muer également en faiblesse. Personnellement je suis pour une composition simple et fluide. La poésie et le diable ont pour point commun les détails. Peut-être aussi la subtilité...
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Cleamolettre
1/10/2024
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
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Bonjour,
Le portrait de la déchéance est saisissant, l'ambiance poisseuse et noyée (pluie, alcool) est bien rendue, le présent et l'avenir sans espoir des personnages est bien transmis, et pourtant je n'arrive pas à accrocher à cette nouvelle. Je pense qu'il me manque l'empathie pour ces personnages qui ne sont décrit que par le négatif, leurs échecs, leurs attentes, leurs mauvaises pensées, leur égoïsme, la seule qui "sort du lot" étant la prostituée aux rêves d'évasion. Et sans empathie pour eux, l'émotion ne me vient pas. Et puis j'ai été surprise par le style, un mélange de vocabulaire riche, parfois un peu précieux et donc lourd (le carcan cruel de la cloche ; un cocon d'univers morose), de phrases plus poétiques et subtiles comme j'aime, qui disent beaucoup en peu de mots (Un petit filet de bave brunie lui coulait dans la barbe. Sa vie ne tenait qu'à un fil ; ce vieux vinyle abîmé qu’était devenue sa vie) et de mots plus de l'ordre du langage parlé, de la gouaille (gonzesse, tronche, branlette). Ces différences m'ont un peu sortie de l'histoire, la forme surprenante et changeante m'éloignant du fond. Et ce qui m'a le plus déplu c'est l'attitude des parents, leurs insultes, "connard, salaud", je me suis demandé l’intérêt, une manière d'expliquer l'alcoolisme et l'errance du fils face à des parents tout sauf aimant qui n'ont visiblement fait des enfants que pour assurer leurs vieux jours ? C'est possiblement la réalité mais c'est trop extrême pour moi, j'aurai aimé plus de nuances, pas ce cynisme cruel. Pourtant, je retiens certains passages que j'ai aimés, notamment la fin à partir de Beka tituba hors du bar. Pour le reste je suis peut-être passée à côté malgré plusieurs lectures. |