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Perle-Hingaud
29/11/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
n'aime pas
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Ce récit ne m'a pas fait rire. Pour lui, il a du rythme, un sens du burlesque, et sans doute aussi l'envie de pointer le vide intellectuel de certains. Quoi qu'il en soit, j'ai du mal avec ces personnages tous aussi clichés les uns que les autres: les indifférents sur la plage, le pauvre abruti avec sa mitraillette, la bimbo intellectuelle et le narrateur, l'homme sûr de lui, de son humour, et bien sûr de sa supériorité. Parce qu'il faut ne douter de rien pour écrire à propos de quelqu'un: "Tout débordait de son lumineux décolleté et j’avais l'impression qu'un étal de viande venait de me poser une question sérieuse. ". Ou comment rabaisser à l'état d'objet peu ragoûtant.
Bref, le narrateur se croit malin. Il a évité la tuerie en fuyant, mais si on peut comprendre ce geste, sa façon de décrire les autres le rend minable: c'est pourtant lui qui sera sauvé. C'est une nouvelle bien noire, sous des couverts d'humour. Je ne peux pas dire que j'ai aimé, l'humour est une catégorie difficile... D'autres auront sûrement un ressenti différent. |
jeanphi
7/12/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Bonjour,
J'ai d'abord ri, bien qu'il y ait une bonne plume et une certaine vulgarité au service d'une péjoration de la nature humaine chez vos trois personnages. C'est une satyre réussie. On en arrive à la conclusion que le ça, le moi et le surmoi résident dans deux des personnages, et représentent les parties manquantes chez l'assaillant lobotomisé au nom d'une doctrine standard. Mon ressenti ne prend pas en compte les passages plus vulgaires, néanmoins formulés avec adresse. |
Corto
9/12/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
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Une nouvelle qui me fait rire m'incite à quelques indulgences.
Je me demande si l'auteur avec sa "société est désacralisée" n'aurait pas été inspiré par cet "ensauvagement de la société" prononcé en haut lieu de si docte manière. Mais je crains l'anachronisme. Le déroulement des événements de cette nouvelle ne fatigue guère les neurones, avec tout de même l'arrivée de "Daphné" pour sortir d'un duo qui commençait à s'user. Dommage que l'auteur ait ici manqué de finesse au point de formuler un "étal de viande" impardonnable. Le dernier paragraphe sent un peu la précipitation de l'auteur à vouloir en finir. Au total une lecture parfois amusante mais où il ne faut pas chercher plus qu'un moment de distraction. |
Lariviere
11/12/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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Bonjour in-flight,
et oui la société est désacralisée... J'ai bien ri en lisant ce texte où l'humour burlesque fonctionne pour moi. ce n'est pas si facile, la catégorie humour détente étant la plus difficile du site à mes yeux. On aurait pu mener plus loin l'absurde de la situation et lui ajouter encore plus de fantaisie mais je n'ai pas boudé mon plaisir devant ce texte divertissant qui mine de rien fait réfléchir... Merci pour cette lecture et bonne continuation ! |
Cox
14/12/2023
trouve l'écriture
très perfectible
et
aime un peu
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J’ai aimé quelques tournures, et j’ai pu aller jusqu’au bout sans mal mais dans l’ensemble, j’ai trouvé la lecture un peu lourde. Je regrouperais ce qui m’a gêné sous 3 catégories :
1) Le ton de l’oncle beauf dans un repas de famille. Se réfugier derrière des tournures du siècle dernier comme « callipyge » ne suffit pas à frapper le tableau du sceau de l’élégance. Trouver le perso principal en train de mater des boules en ‘skred derrière ses lunettes de soleil, c’est une ouverture qui ne me donne pas franchement envie de passer plus de temps avec lui. Tout le passage sur la blonde aux gros seins, littéralement décrite comme un « tas de viande » m’a paru franchement déprimant. Le côté « dans quelle époque on vit ? » ressort aussi à quelques occasions pour parfaire la caricature de l’anachronisme sur pattes. Il ne m’est que marginalement plus difficile de m’attacher au lobotomisé qu’au perso principal. 2) Je pense que, même quand on écrit dans un style humoristique, il ne faut pas se sentir obligé de tourner chaque phrase comme un blague, chaque observation comme un trait d’esprit. Ici, j’ai vraiment senti l’intention de l’auteur qui essaie d’être drôle à chaque ligne. Ça ne marche pas a tous les coups, et l’insistance des remarques ironiques apporte une vraie lourdeur pour moi. Je pense que le texte gagnerait beaucoup à être allégé de ses tournures sarcastiques, souvent un peu répétitives. Quelques exemples en vrac de tournures à valeurs comiques qui ne marchent pas pour moi (mais c’est vraiment une impression d’ensemble ; c’est le volume qui blesse) : « Remarquable ! Me dis-je, tout en courant » Ben non. On ne se dit pas ca quand un gars vous pointe un flingue dessus. L’ironie ne fonctionne pas pour moi, ici. Pense moins, cours plus tonton. « Flairant le truc hostile ». Ben non. Y’a un type en treillis avec une mitraillette qui vient de se faire parachuter la gueule. Personne ne flaire, la. L’hostilité est évidente. « Avec un droit d’exclusivité dont je me serais bien passe ». Long comme tournure, et ne suscite pas de rire en soi. J’élaguerais. « Glabre et peu expressif, il ressemblait à un cyborg de Boston dynamics ». Les robots (pas cyborgs) de BD n’ont pas de visage, l’image ne fonctionne pas pour moi. « victime d’une tragédie de l’ordre de l’accident de poussette». Blague de comptoir un peu lourde, alourdie encore par une tournure précieuse qui ne colle pas. 3) Peut-être en lien avec le point précédent : une surabondance de tournures gratuitement lourdes, souvent surannées, qui au final me paraissent maladroites plutôt que raffinées. Le genre de truc qui me fait m’arrêter une seconde et me demander « mais qui parle comme ça ? Et surtout pourquoi ? » Quelques exemples pour expliquer ce que je veux dire (non-exhaustif) : « sableuse course-poursuite » « Votre tempérament excessif dessert le propos que vous souhaitez faire passer » : ici, j’avais cru à la première lecture que le ton excessivement précieux était voulu, pour effet comique. Mais le fait que tous vos personnages (à part Terminator) adoptent le même ton, tout le temps, me suggère que non. « je lui balançai une joute nihiliste » : un peu lourd et mal maîtrisé. C’est un combat, une joute, ça ne se balance pas. On balance une réplique, mais balancer une joute me parait maladroit. « sa cavité buccale » : franchement, on ne perd pas grand-chose à appeler ça une bouche. « Notre ami se propose d’occire mon être » « S’agit-il d’une remarque péremptoire » : Qui pratique encore l’inversion du sujet à l’oral ? Et, très honnêtement, qui *parle* comme ça ? Le style d’un dialogue doit être plus oral que ca pour fonctionner, pour moi Ceci dit, quelques traits d’esprits m’ont fait sourire ! J’ai bien aimé : « Pacifiste – parce que désarmé » « vous avez un marteau a la place de la tête et tous vos problèmes ressemblent a des clous. Or, suis-je un clou ? » : l’absurde rigolo fait mouche ici La dégradation spasmodique du doberman est bien décrite, assez évocatrice et drôle Et d’autres, que je ne retrouve pas. En gros, si j’ai une remarque constructive à faire sur l’écriture : je conseillerais d’élaguer. Beaucoup. Et de détendre un peu le ton sarcastique qui devient très vite pesant. |
dowvid
2/1/2024
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
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J'aime bien l'absurde. Et le je-m'en-foutisme face aux
codes moraux. Quand j'écris seulement, parce que dans ma vie, j'en ai plusieurs, par exemple un grand respect pour les femmes, les enfants, la vie. Mais dans le délire de l'écriture, les codes peuvent en prendre pour leur rhume parfois. Et je ne m'en formalise pas, à moins que ce soit un écrit de type pamphlétaire, un débat politique ou social. Bref je ne me formalise pas de voir entrer en scène une barbie californienne, ni un voyeur sur la plage. Sans vraiment rire en lisant ce texte, j'ai bien aimé l'absurdité du récit, du baroudeur armé, de la réaction des personnages. Merci de ne pas tout prendre au sérieux |