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Humour/Détente
jomilliard : Tortue-moi [Sélection GL]
 Publié le 11/07/12  -  13 commentaires  -  11730 caractères  -  98 lectures    Autres textes du même auteur

Gontrand est marié à une femme immonde. L'homme tombe amoureux d'une tortue géante, mais son idylle tourne à la tragédie.


Tortue-moi [Sélection GL]


En la regardant aujourd’hui, il est excessivement difficile de croire que Girondine Dumont fut, pendant un court laps de temps, une assez jolie fille. Bien sûr, même le plus avancé des alcooliques ne l’aurait jamais prise pour un canon de beauté, sa chevelure rousse lui donnant un air agressif et teigneux même au berceau, mais certains ont affirmé l’avoir observée avec un vague désir lors de sa dix-huitième année de vie. C’est du moins le cas de Gontrand Giraudoux, marié à Girondine depuis trente-cinq longues années.

Ayant trouvé un travail à la fabrique de stylos à bille de son village lorsqu’il était à peine âgé de seize ans, Gontrand avait toujours été un honnête travailleur. Il bossait sans jamais rouspéter, alignant les heures supplémentaires et accumulant les remplacements impromptus. Partout, le mot circulait : Gontrand était un homme sur qui on pouvait compter. Malgré tout, il serait absurde d’affirmer que c’était un homme particulièrement altruiste ou généreux. Disons simplement qu’il n’avait pas les reins pour refuser quoi que ce soit à qui que ce soit. Son humeur n’était jamais changeante, il n’était jamais réellement heureux ou malheureux, il naviguait à travers la vie comme une coquille de noix perdue au beau milieu d’une rivière tranquille.

Même le décès de ses parents, à l’été 1973, ne sembla pas l’ébranler. Une vieille tante offrit de l’héberger ; après tout, orphelin à quinze ans, c’était loin d’être évident. Mais Gontrand refusa l’offre, s’acheta une petite maison à la campagne avec l’argent de l’héritage et entreprit de se trouver un boulot qui lui permettrait de vivre décemment et, surtout, d’être tranquille jusqu’à la fin de ses jours. C’est à ce moment qu’il décrocha l’emploi à l’usine de stylos. Depuis 40 ans, Gontrand enfilait des tuyaux remplis d’encre à l’intérieur d’autres tuyaux vides et transparents. Quarante années à insérer des petits tuyaux dans d’autres petits tuyaux, 13 200 jours à se tacher les mains d’encre rouge, bleue et noire, 105 600 heures à regarder passer l’éternel défilé des stylos désarticulés, 6 336 000 minutes à toucher des crayons sans jamais écrire la moindre histoire, le moindre mot, la moindre lettre… Tout ce temps passé, tout ce temps perdu, tout ce temps vendu pour quelques dollars…

En somme, Gontrand était parfaitement satisfait de son boulot. Au moins, à l’usine, il n’était pas en compagnie de Girondine. Et ça, avouons-le, c’était tout un avantage.

Parce que si nous avons évoqué d’emblée la toute relative beauté de Girondine à la fleur de l’âge, il convient d’apporter ici quelques précisions sur son état actuel. Madame Dumont était devenue, à l’aube de ses soixante ans, un véritable monstre. Monstre physique, d’abord, car elle avait engraissé de façon exponentielle depuis des dizaines d’années. Sa carcasse graisseuse l’empêchait dorénavant de faire le moindre mouvement ; marcher constituait un véritable calvaire pour cette répugnante boule molle. Ainsi ne faisait-elle plus le moindre effort physique depuis maintenant quinze ans. Elle passait ses journées affalée dans un gigantesque fauteuil rose, requérant les services continus d’un mari soumis et résigné. Son hygiène corporelle s’en ressentait inévitablement. Gontrand devait la nettoyer quotidiennement, soulevant les multiples bourrelets afin d’y appliquer une serviette humide gorgée de savon. Cet odieux travail le répugnait au-delà des mots, car malgré son application, une forte odeur de lait suri flottait sans cesse dans la pièce où évoluait son épouse.

Si elle n’avait été qu’horriblement grosse et hideuse, Gontrand aurait très bien pu s’accommoder de sa femme. Le problème, c’est qu’elle était cent fois plus méchante que laide. « C’est d’ta faute si j’suis comme ça ! »

Ces dernières phrases pesaient lourd sur la conscience du pauvre Gontrand, car il s’imaginait qu’elle avait raison, que c’était effectivement sa faute à lui si elle était devenue une montagne de lard impotente. Gontrand retroussait donc ses manches et accomplissait chacun des caprices de sa tortionnaire, dans l’espoir de se faire pardonner.

La dernière lubie de Girondine avait éclos lors d’une visite virtuelle d’un zoo du coin. La ménagerie allait bientôt fermer, ainsi offrait-il la chance à quelques heureux élus d’adopter certains animaux, dont un perroquet, un iguane, deux serpents et une tortue géante. Dès qu’elle vit la gigantesque bête à carapace brun-vert, Girondine se mit en tête de la posséder. Elle somma donc Gontrand de se rendre sur-le-champ au zoo afin d’acheter – à fort prix – cet encombrant animal.


– Après, tu lui construiras un enclos dans le jardin, pour que je puisse la voir à partir de mon fauteuil. Dépêche-toi !


L’homme faillit réagir, mais, fidèle à ses habitudes, il obéit sans dire un mot.

Malheureusement, l’achat de la tortue se fit le plus simplement du monde. Selon le naturaliste, la tortue était une femelle de soixante ans qui pesait environ deux cent cinquante livres. « Elle est vraiment moins lourde que Girondine, songea Gontrand en poussant la tortue dans la boîte de son pick-up, et son parfum est beaucoup plus agréable… », conclut-il en démarrant son véhicule.

Comme toujours, l’intérêt de Girondine pour son nouveau caprice ne dura pas longtemps. Après l’avoir nommée Coraline, la femme prit le temps de rire de la lenteur de la tortue, elle s’extasia de son air béat et un peu stupide, puis, quelques jours à peine après son extravagante acquisition, l’horrible femme s’en lassa tout à fait.

C’est alors que Gontrand prit la décision de tuer Coraline. « Elle fera sans doute une bonne soupe… », pensa-t-il en se dirigeant vers l’enclos. Muni d’une vieille hache rouillée qu’il serrait si fort entre ses doigts noueux que ses jointures en blanchissaient, Gontrand pénétra dans l’habitat de la bête. L’homme était nerveux, et tandis qu’il analysait la façon la plus efficace d’assassiner une tortue géante, l’impensable se produisit. Le regard lourd de Coraline croisa celui du vieil homme. Le temps s’arrêta. Gontrand s’immobilisa et laissa choir son instrument de mort. Coraline se tourna afin de se placer face à son bourreau. Hypnotisé, Gontrand s’assit sur la terre humide et laissa la tortue s’approcher tout près de son visage. Les deux êtres ne pouvaient plus se quitter des yeux. La magie opérait. Ils étaient tombés amoureux.

Les semaines qui suivirent révélèrent un nouveau Gontrand. De l’homme taciturne, soumis et sans colonne, il ne restait plus rien. Avait succédé un homme fier, souriant et muni d’une solide carapace. Les employés de l’usine commençaient même à le gratifier de sourires et de salutations chaleureuses. Pour la première fois de sa vie, Gontrand avait le dos droit.

Et ça ne plaisait pas à Girondine.

Gontrand négligeait carrément son épouse. Il sautait souvent l’heure du bain et oubliait parfois de lui apporter à manger. Seule dans son fauteuil rose, Girondine observait son mari folâtrer avec sa nouvelle amie. La jalousie s’installa et un plan machiavélique s’échafauda dans son esprit ignoble.

Gontrand ignorait tout des sombres desseins de son épouse. Ne l’intéressait que son bel amour. Il passait des heures à la contempler, à se coucher contre sa carapace dure et puissante. Il caressait ses pattes rugueuses et chatouillait son museau froid semblable à du marbre. Il lui chantait des chansons et lui promettait une vie de voyages, d’aventures et de tendresse. Les yeux de Coraline suivaient chacun des mouvements de son amoureux, elle s’émerveillait de sa peau souple et molle, elle mordillait avec délectation la langue de son âme sœur. Souvent, elle rentrait la tête dans sa carapace et la ressortait brusquement, comme pour dire : « Coucou, je suis là mon amour ! » Gontrand lui répondait du tac au tac en passant sa tête par-dessus le col de sa chemise. D’un coup sec, il montrait à nouveau son visage en s’écriant : « Coucou, je suis là mon amour ! » À n’en pas douter, Gontrand et Coraline vivaient une relation que bien des humains auraient enviée.

Girondine avait un cousin nommé Gaspard. Ce dernier aurait facilement pu être le chaînon manquant, tant sa force physique et surtout son visage d’où n’émanait aucune trace d’intelligence rappelait un gorille stupide. Girondine invita son cousin et toute sa famille à venir souper à la maison un beau soir de juin. Gontrand détestait sa belle-famille. C’est donc avec peine qu’il quitta son amoureuse pour se prêter à la réunion familiale qu’on avait organisée tout près du fauteuil de Girondine. Un peu avant le dessert, la grosse femme demanda à son monstrueux cousin de s’approcher et lui chuchota quelque chose à l’oreille. D’un bond, Gaspard se leva de table et se précipita dans la cour. Gontrand n’eut pas le temps de réagir. Coraline se retrouva sur le dos à la suite d'un solide coup de pied du gorille. La tortue se lamentait en essayant vainement de se remettre sur ses pattes. Toute la famille se tordait de rire. Gontrand tenta d’aller porter secours à son amoureuse, mais quelqu’un lui retint les bras dans le dos. Incapable de se libérer de son étreinte, Gontrand devint le témoin impuissant du massacre.

Gaspard roua la tortue de coups de pied et de coups de poing, riant à l’unisson avec la famille. Girondine, plus que tous, hurlait de plaisir. Puis, dans un élan incontrôlé, Gaspard s’empara de la hache rouillée et la brandit à bout de bras. L’instrument de mort s’abattit sur le cou dans la tortue. Sa grosse tête verte roula sur le sol tandis que Gontrand hurlait à s’en faire éclater les poumons. Il réussit enfin à se libérer de son étreinte et se précipita en pleurant sur le corps sans vie de sa chérie.

Une fois les invités partis, Gontrand se mit à creuser. Sa vie n’avait plus de sens. On avait tué son unique amour. Il ne souhaitait que la rejoindre.


– Viens me laver, esti d’zoophile !


La voix le pénétra comme mille couteaux tranchants et le blessa au plus profond de son âme. Pour la dernière fois.

Gontrand posa la pelle sur le monticule de terre fraîche et se dirigea d’un pas assuré vers la maison.


– J’ai faim, trou d’cul !


Il pénétra dans la demeure et traversa la salle à manger.


– Laisse tomber ta câliss de tortue pis viens icitte, esti d’tapette !


Il ouvrit la porte de la chambre de Girondine.


– Enfin, t’as fini de t’occuper de ton monstre !


Gontrand regarda l’horreur qui était assise devant lui :


– Oh oui ! J’ai fini de m’occuper de mon monstre…


Gontrand resta un moment sur le seuil de la porte. Son regard frappa Girondine. Pour la première fois, elle avait perdu le contrôle.


– Ç’a jamais été ma faute…, murmura l’homme en avançant doucement vers la grosse femme.


Girondine tentait de s’échapper, mais elle était incapable de se mouvoir. Gontrand se plaça derrière le fauteuil et, dans un effort surhumain, il entreprit de le renverser.


– Mais qu’est-ce que tu fais ? Arrête, je vais tomber, arrête !


Gontrand déploya toute l’énergie qu’il avait refoulée au fil des ans. Soudain, un rugissement bestial jaillit du fond de sa gorge et le fauteuil bascula. Girondine s’écrasa par terre et se retrouva sur le dos dans un fracas épouvantable.

Elle gesticulait en hurlant, tordant ses bras et ses jambes dans tous les sens dans l’espoir de se relever, mais en vain. Gontrand, haletant, recula de quelques pas et s’assit au côté de Girondine. Pendant 24 heures, il observa sa tortionnaire se couvrir de sueur à force d’essayer de se remettre sur le ventre. 1 440 minutes durant, il regarda celle qui l’avait fait souffrir se couvrir de ridicule. Il ne manqua pas une des 86 400 secondes que dura le supplice de Girondine.

Puis, doucement, presque amoureusement, il alla chercher la hache rouillée.


 
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   Anonyme   
27/6/2012
 a aimé ce texte 
Bien
Une histoire bizarre, au déroulement logique, comme inévitable. Totalement invraisemblable, pour moi, et les personnages n'existent pas vraiment à mon avis, ils ne sont que des archétypes. Mais j'ai plutôt aimé ce moment étrange, notamment la description du travail super-chiant de Gontrand se terminant par : "En somme, Gontrand était parfaitement satisfait de son boulot."

"mais certains ont affirmé l’avoir observée avec un vague désir lors de sa dix-huitième année de vie" : ça, pour moi, c'est drôle !

   Palimpseste   
28/6/2012
 a aimé ce texte 
Bien
ah ah! On se doute de la fin, mais celle-ci est bien amenée et le texte se lit bien

J'ai été gêné par plusieurs points:
- Parler de dollars alors que les noms font très français (mais peut-être l'auteur est-il canadien ?)
- la vente des animaux de zoo et de la tortue n'est pas crédible (mais on peut passer là-dessus dans un esprit "conte pour enfants".
- une tortue ne mordille pas: si mes souvenirs sont bons, ses lèvres sont fort tranchantes et découperaient l'oreille qu'on décrit comme "mordillée".
- l'achat de la maison à 16 ans (normalement, il ne pourrait pas le faire, sauf à être déclaré mineur émancipé par le juge... mais peut-être est-ce une résurgence de Droit Français).

L' histoire est agréable et la rédaction se laisse lire agréablement.

   macaron   
5/7/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Une histoire traji-comique, originale, bien racontée. J'ai souri pendant une grande partie du texte sans m'ennuyer un seul instant. L'écriture est alerte, incisive, juste. Mais le final me laisse perplexe, n'y avait-il pas une autre possibilité pour rester dans la bonne humeur? Ce bain de sang, cette vengeance violente alors que nous étions dans la comédie? Je reste un peu sur la réserve.

   Pascal31   
9/7/2012
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Une histoire légèrement déjantée qui offre du bon et du moins bon.
J'avais envisagé une réflexion sur l'utilisation du dollar et de la livre dans ce récit (qui me semblait complétement déplacée), quand j'ai compris, lors des dialogues, qu'il émanait d'un auteur de la Belle Province.
Le titre est un peu tiré par les cheveux, tout comme l'intrigue, en fait, mais l'essentiel ne semble pas être la crédibilité, ici. Ce que je regrette le plus, c'est que l'auteur abandonne l'humour caustique du début pour s'aventurer (assez maladroitement à mon goût) dans un univers glauque à souhait (la mort de la tortue et de la mégère). Si encore l'humour (même noir) c'était maintenu...
Du coup, mon avis est assez mitigé, malgré un style des plus convenables.

   Beckett   
11/7/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'aime bien cette petite histoire, c'est très raffraichissant. Pas d'emphase, ni d'artifice de style, une nouvelle simple, drôle et cruelle comme je les aime. Le parrallèle entre la tortue et la grosse femme (sur son dos) fonctionne bien. Il y a une certaine constance dans la qualité de la narration, c'est maitrisé dans l'ensemble et bien construit. Il y a d'autre part un coté un peu désuet dans l'écriture que j'apprécie, cette nouvelle aurait pu commencer par "il était une fois...". Oui, j'aime.

   Pepito   
11/7/2012
Très agréable lecture, j'ai dévoré le coté "énorme" des personnages, des relations, des amours, des jalousies.
Un seul personnage vraiment "humain", la tortue.
Tabernacle ! Un réel plaisir du lire du déjanté pas nian-nian pour deux sous.

   David   
11/7/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Jomillard,

C'est une sacrée histoire, le tragique et l'humour s'y marient très bien, j'ai encore plus apprécié quand arrivent les dialogues assez tardivement, tout empreint de patois que je ne situe pas bien, mais qui rajoute encore du relief alors que tout semble plié. Le récit parvient à faire naitre une certaine beauté subtile d'une laideur bien plus évidente, bravo.

   matcauth   
11/7/2012
 a aimé ce texte 
Bien
bonjour,

moi aussi, j'aime bien. c'est n'importe quoi mais ça reste toujours dans la logique, et c'est très bien.

J'avais imaginé qu'il n'y aurait pas de coup de hache, à la toute fin de l'histoire, de manière à ce que le héros malheureux ne finisse pas en prison.

quoi qu'il en soit, j'apprécie l'aspect très structuré de cette histoire qui, ça se voit, a pris son inspiration (pas trop j'espère) dans beaucoup de choses que l'auteur a su reconstituer, mélange de choses vues et imaginées, couchées par écrit avec finesse afin de proposer une histoire enlevée et agréable à lire.

   Pablo59   
11/7/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
J'ai beaucoup aimé cette histoire très sympathique. Les personnages sont intéressants, bien qu'un peu caricaturés et il y a assez de rebondissements pour qu'on ne s'ennuie jamais. Et, en plus, le style est agréable, notamment avec l'introduction sur Girondine :).

   Anonyme   
13/7/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Jomilliard,

Un petit conte, un petit bijou, comme un coup de canon qui me réveille en plein jour. J'ai beaucoup aimé, et surtout, je me suis sentie invitée à réfléchir sur les problématiques que soulève l'histoire...
Merci.

Bonne continuation

   brabant   
15/7/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour Jomilliard,


Un couple à la Dubout, ça existe, j'en ai côtoyé un dans la salle d'attente de ..., écarts de taille et de poids inclues, pilosité féminine en plus. Un homme qui se satisfait d'un travail répétitif, perçu comme gratifiant autant que que peu rémunérateur mais nécessaire, aussi. Des engouements passagers et des amours durables autres que platoniques pour des animaux insolites, c'est presque devenu monnaie courante. Une belle-famille odieuse et l'erreur d'aiguillage cela existe encore.

Le tyran domestique qui commet l'abus de pouvoir, l'acte égoïste, la vexation de trop et qui meurt égorgé ou décapité cela existe enfin !


Je sais pour avoir suivi certaine chronique judiciaire du côté de Poitiers que Gontrand sera acquitté.

Puisse-t-il vivre apaisé dans le souvenir de Coraline !...

   AntoineJ   
17/7/2012
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
curieux et intriguant
le style est très sympa et on sent qu'il y a du travail derrière.
je me demande si vous avez voulu démontrer quelque chose (qui est l'animal ? même le plus mou des hommes peut se révolter ? les monstres sont toujours punis à la fin ?) ou si vos fantasmes seuls vous ont guidé ...
la découverte de l'amour (moment clef selon moi) aurait pu être plus malicieuse, plus forte, pendre plus de place ... et d'ampleur
le reste de l'histoire est attendu, sans surprise, même si cela reste toujours bien écrit et agréable.
Vous auriez pu mettre la femme au zoo, cela eut été plus amusant...

   Dunkelheit   
26/7/2012
 a aimé ce texte 
Bien ↑
J'ai beaucoup aimé ce texte, il se lit bien, le côté décalé est maîtrisé et assumé, le style est agréable et parfois esthétique.

J'aime beaucoup la façon dont Gontrand semble compter chaque minute de sa vie puis comment le temps s'envole quand il vit son amourette avec la tortue pour enfin compter les dernières minutes, les minutes d'agonie de sa femme mais aussi ses derniers instants d'être humain.

L'humour est bien présent pendant une bonne partie du texte, puis je trouve qu'il vient à manquer à la fin, même si j'apprécie l'humour noir il y avait plus de noirceur que de comique, d'où ma note revue un peu à la baisse, malgré un style très bien maîtrisé (selon ma humble personne).

Dans tous les cas bonne continuation !


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