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Joy : Transat
 Publié le 13/11/23  -  12 commentaires  -  4247 caractères  -  154 lectures    Autres textes du même auteur

C'est pas la fin du monde, juste celui de son monde.
Ça ressemble à une plage d'Harpman… c'est gris, souris !


Transat


Gris. Tout est gris, tout est dit.

Ciel gris, mer grise, crevettes grises.

Digue battue par le vent, grise aussi.

Une ligne sinistre d’immeubles à appartements monte la garde. Barricades de béton entre ciel et terre, volonté de fer, stabilité d’un temps dépassé. Au soleil ou sous la pluie, avec ou sans touristes, ils sont gris.

Quelques aventuriers emmitouflés sortent faire pisser leur chien. Battus par l’air marin impitoyable, cernés de fatigue avant même de partir pour une trop longue journée de travail, leur mine aussi est… grise !


Gris plus sombre, des cargos massifs se dessinent à l’horizon, colosses des mers, ils fendent les flots comme des malades refusant leur propre sort, poussant devant eux les derniers souffles d’une civilisation aux soins palliatifs. Des grues dans le port industriel soulèvent des containers pesants, remplis de victuailles pour les vautours qui se presseront tout bientôt dans les grandes surfaces surchauffées. C’est les soldes d’hiver, prix cassés comme le dos des caissières. Ça va cartonner, ce sera une dose de réconfort pour oublier les temps… gris.


Gris, tout est gris, comme une plage d’Harpman, comme une photo de l’ancien temps, ou les cendres froides d’un feu éteint, comme un rat crevé, une gueule de mineur ou une pierre de lune. Voilà qui est plus poétique.


C’est là qu’il s’est assis, au bout du monde, au bout de son monde, sur un transat rouge et blanc. Il aime le gris, mais il y avait une promo sur les chaises longues au tissu rouge et blanc, pas les autres. Et c’est la crise, alors il a pas fait le difficile. Il l’a embarquée, s’est offert la gazette du jour et s’est rendu sur la plage, à quelques centaines de mètres de son bureau.


La marée monte, la fin du monde se rapproche. Bizarre de choisir un mardi pour se manifester, elle aurait pu attendre un dimanche soir, mais non. La fin, elle vient quand elle le décide. Un mardi à 8 heures par exemple.


Merci monsieur Personne pour vos longues années de service, merci pour votre travail, merci d’avoir procréé deux rejetons pour assurer l’avenir. Merci pour toutes les cigarettes que vous avez fumées, les crevettes grises achetées 70 € le kilo qui ont accompagné les tomates du Aldi au dernier repas de famille. Merci d’avoir fait le plein de votre petite voiture d’occasion, d’avoir offert une console à votre fils pour ses huit ans. Était-il consolé ?

Merci de vous être saigné pour régler les frais de maison de retraite pour votre belle-mère, est-elle en forme maintenant ?


Merci d’avoir payé vos impôts et vos amandes pour infraction de roulage, merci d’avoir été voter, d’avoir fait vacciner vos enfants, d’être parti quinze jours en camping en Ardenne chaque année. Merci d’avoir fermé les yeux devant les marées noires, les bateaux remplis d’hommes crasseux venus d’Afrique et rejetés à la mer comme du mauvais poisson dans un filet.

Merci de ne pas avoir été trop malade, d’avoir préservé les caisses de la Mutu.


Merci de vous être baigné dans les méandres des réseaux, de ne pas avoir été le grain de sable qui fait flancher la machine. Merci d’avoir trié vos poubelles, payé vos factures, fait la vaisselle et répété en litanie des « métro-boulot-dodo ».


Merci de ne pas avoir été « pour », mais de ne jamais avoir eu rien contre…

Merci de ne pas vous être échappé du système sur un radeau de fortune, de ne pas avoir joué les héros, de ne pas avoir joué tout court. Merci d’avoir tenu bon, de ne pas avoir osé dire non.


Merci monsieur Personne, mais nous n’avons plus besoin de vous. On n’a plus assez de sous.

C’est pas notre faute, c’est la faute aux politiques. Tous corrompus. C’est la faute aux grandes entreprises, aux indépendants, aux évadés fiscaux tous radins. C’est la faute aux étrangers, ils ont pris votre travail. C’est la faute aux jeunes… pas assez courageux. Aux vieux, obsolètes. C’est la faute aux autres. Merci monsieur Personne, mais nous n’avons vraiment plus besoin de vous, vous pouvez disparaître avec votre cravate.


Alors monsieur Personne a pris son transat, s’est installé sur la plage avec sa gazette, a regardé l’horizon de son monde qui se termine, et pour la première fois s’est dit qu’il pourrait peut-être devenir… Quelqu’un.


 
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   Tadiou   
13/11/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
aime un peu
Mon ressenti à cette lecture : trop, c'est trop. À trop en dire, à trop convoquer le gris, de manière uniforme, j'allais dire "tapageuse", souvent banale, on tue le message. Il y a quelques tournures, quelques images (par exemple le rouge du transat), qui me touchent; mais bien trop peu à mon sens.

La chute m'apparaît vraiment faible : le passage éventuel de Monsieur Personne à Quelqu'un, point final. Tout ça pour ça ? Il aurait fallu préciser : qui est ce "Personne"? Pourquoi "Personne" ? Et que représente "Quelqu'un"?

Je suis en accord avec le fond; mais il faudrait, à mon sens,
une autre écriture pour le mettre en valeur, le rendre percutant.
Tadiou en EL

   Perle-Hingaud   
8/11/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
J'ai trouvé cette nouvelle très visuelle, cinématographique, ce qui me plait bien. Les crevettes grises, par exemple, ça n'a l'air de rien, mais c'est une bonne image. Parce qu'une crevette, en général, on la voit rose et cuite. Donc, la présenter comme grise, c'est à la fois un retour à l'animal, à sa nature, mais aussi à une couleur, ici associée à la tristesse.
Le verbe "pisser" sort du champ lexical plutôt poétique jusqu'alors. Pas sûre à ce moment là du texte. Et je ne trouve aucune valeur ajoutée, au contraire, aux trois points de suspension: on fait entrer la voix du narrateur, alors que seule la scène était présente.
Je remarque le sens des couleurs: le transat rouge et blanc se marie très bien avec le fond gris qui le fait ressortir. :)
Je suis moins convaincue par la deuxième partie, trop frontale / lourde / méli-mélo, malgré une chute optimiste.
Pour moi, le tout est un bon récit, merci pour cette lecture !

   Catelena   
13/11/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Le monde est gris, le monde est bleu, dit la chanson...

Si je ne cours pas après les histoires qui me racontent la tristesse de ce que je connais déjà, par contre je suis adepte des points de suspension. Je comprends ceux qui éclosent ici comme un souffle nécessaire pour installer l'ambiance, tout en soulignant l'immensité du propos, et celle de ce gris vaporeux qui engloutit tout sur son passage.

Un gris que l'on aurait tendance à ressentir tiède et monotone, comme ces premiers brouillards rafraîchissant l'automne, avant que le bistre ne se mâtine ici d'un beau brin de fatalité.

Telle la goutte d'eau qui fait déborder l'angoisse, l'atmosphère saturée des malheurs du monde est bien rendue. On peine à respirer. Comme dans un smog chargé de menaces invisibles à l’œil nu mais palpables par tous les pores de la peau.

Le héros de ce monde au bout du rouleau aime le gris. Qu'on se le dise !
J'ai bien aimé le petit ton narquois sur la promo des chaises longues... et son transat offert en titre.

La chute serait-elle le synonyme d'une impavide fatalité assumée ?
Car c'est bien l'impression générale qui se dégage de ma lecture.

Une question : ''amAndes'' ou ''amEndes'' ?
S'il s'agit d'amandes, il y a peut-être un sens caché que je ne saisis pas complètement.

Merci, Joy, pour le partage.


Cat-Elena

   jeanphi   
13/11/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime beaucoup
Bonjour,
Difficile de juger.
Il y a du très bon et du moins bon, dans le fond et dans la forme. C'est réaliste et suggestif d'une part, mais défaitiste et dispersé d'autre part.
Un ras le bol comme un ras de marrée.
Pour la forme, le récit est assez haché, litanie, comparaison, narration, très emporté, triste aussi, et presque cynique.
On suit le côté esclavage moderne, manque de reconnaissance, et une fatigue généralisée chez votre narrateur. Il y a une atmosphère, une énergie fataliste, bien que dissipée par endroits. Le thème est actuel, pas exessivement plaintif pour le sujet et l'angle choisis. Je m'interroge sur le final qui paraît écourté, je ne dis pas qu'il faut présenter le personnage sous son jour baroudeur dans une version heureuse de The Full Monty, bien sûr, la déception qu'amène cette maigre aspiration du personnage à être juste "quelqu'un" colle parfaitement à votre récit. Cette déception tire peut-être les appréciations vers le bas, comment le savoir.
Une sujet réaliste et courageux.

   papipoete   
14/11/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bonjour Joy
Gris, tout est gris : gris comme le coeur des calaisiens, des paysans sous le joug des éléments...
Je dois partir ; je viendrai demain, promis vous dire sous vos lignes, mon sentiment.
Me re-voici !
Décidément, le temps est au gris comme dans le coeur de qui ne vaut plus rien... En société, comme en consommation, bientôt peut-être en famille, quand on lui fera comprendre
- tais-toi, tu ne sais plus ce que tu dis !
NB ce thème tombe sous le rideau d'un scénario, qui n'a guère marché ; plus la peine d'en rejouer d'autres actes, les trois coups du gendarme ne taperont plus en coulisse... rangez costume et oubliez votre texte !
La narratrice est on ne peut plus abattue, quand elle évoque par exemple ( comparant ce que devient le sort de " monsieur Personne "... derniers souffles d'une civilisation aux soins palliatifs )
Une vie de consommation, de Nabab à simple quidam, sur notre Terre...
Mylène Farmer chantait " génération désenchantée "
l'on pourrait juxtaposer votre texte, sur cette musique.
Cependant, votre réquisitoire sur cette morne et déplorable vie, se termine par cette belle ligne
... monsieur Personne pourrait devenir... quelqu'un

   Skender   
13/11/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Bonsoir,
Eh bien, pour un texte qui insiste à ce point sur le gris, on peut dire que vous broyez du noir. Je trouve le ton assez bien tenu, à la fois cynique et morose pour cette diatribe quelque part entre la dénonciation d'une société qui s'effrite et la résignation dans l'attente d'une fin de monde. Le texte sort un peu du cadre strict d'une nouvelle il me semble mais ce n'est pas le plus important tant on parvient à ressentir cette espèce de nausée aux relents de mal de mer qui traverse la prose. Et même à éprouver de la compassion pour ce pauvre hère, qui pourtant est parfaitement impersonnel. Une entrée en matière intéressante, merci. Skender.

   EtienneNorvins   
14/11/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime un peu
J'ai beaucoup aimé la première moitié et le paragraphe final.

Le décor, l'ambiance sont habilement plantés par ces shades of grey qui introduisent le personnage-spectateur comme après un panoramique. On croit avoir affaire à un Mr Hulot en ruines, et la référence à la fin du monde fait monter de sombres pressentiments dans cet univers glauque et poisseux. Mr Hulot dans un Mad Max au ralenti.

Et je retrouve cela à la fin, la ruine de Mr Hulot devenu Mr Personne, Ulysse donc ? qui se décide à affronter ce monde de Cyclopes irresponsables - pour retrouver, par delà l'horizon, quelque chose d'héroïque ? Ithaque ? Pénélope ?

Mais il y a ce 'tunnel' du 'merci' entre les deux, certes très arcastique, où Télémaque sombre avec sa console en guise de Mentor - mais qui fait la moitié du texte ... et qui m'a perdu.

On croit comprendre que Mr Personne, qui n'a plus rien de l'éternel inadapté qu'est Hulot, qui est même un anti-Hulot à force de conformisme, a été licencié pour raison d'âge.

Mais est-on dans sa tête, en monologue intérieur indirect libre ? Ou a-t-on quitté la nouvelle pour entrer dans un tract attrape-tout, avec en filigrane 'Indignez-vous' ?... Je trouvais plus percutante la fin du monde "un mardi à 8h".

Heureusement, vous ne nous plantez pas là après la cravate. Et on retrouve la concision impressionniste du début. Ouf !

   Geigei   
14/11/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Un narrateur "omniscient" plante le décor.
Le texte s'ouvre sur un plan large. La note "politique" (au sens où tout avis sur la cité est politique) est présente dans les premiers mots : " monte la garde", "barricades", volonté de fer", "stabilité d'un temps dépassé".

Après l'allusion critique sur l'architecture de l'après-guerre, fonctionnaliste et dénuée d'âme, vient la critique du transport maritime, vecteur du consumérisme. Un passage persillé de quelques belles métaphores comme "poussant devant eux les derniers souffles d’une civilisation aux soins palliatifs".

"Gris, tout est gris, comme une plage d’Harpman, comme une photo de l’ancien temps, ou les cendres froides d’un feu éteint, comme un rat crevé, une gueule de mineur ou une pierre de lune."
Phrase puissante. Un autre joli morceau de littérature.
Avec peut-être une virgule à la place du dernier "ou". Cette fulgurance aurait pu ouvrir le texte.

"Voilà qui est plus poétique."
Cet aparté, ici, ne me semble pas opportun. L'auto-commentaire est bienvenu dans un registre de divertissement, ce qui n'est pas le cas ici.

Le plan se resserre sur un homme, son transat et sa gazette.
"La marée monte, la fin du monde se rapproche. Bizarre de choisir un mardi pour se manifester, elle aurait pu attendre un dimanche soir, mais non. La fin, elle vient quand elle le décide. Un mardi à 8 heures par exemple."
Une autre fulgurance, mais sur le registre humoristique encore. Surréaliste. Ironie cinglante ? Volonté de darder le propos sinistre de quelques couleurs lexicales plus vives ? Surprenant.

Une anaphore, une liste s'ensuit, qui décrit une vie banale, rangée, obéissante. Celle de Monsieur ToutLeMonde. Une ironie qui interpelle, qui appelle presque à la désobéissance civile, à l'activisme. J’interprète. Au sursaut, alors.

J'ai préféré la partie "graphique" de la situation, au début surtout, qui donne à voir et à ressentir l'arrivée du collapse.
Un peu moins la deuxième partie, trop explicite, qui me dit ce qu'est une vie morne.
Parce que c'est la mienne ? Je ne vous permets pas ! :-)))))

Ce (premier ?) texte est une belle promesse.

À vous lire.

   Cyrill   
14/11/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Bjr Joy.
L’écriture joue d’images poétiques et mêle au descriptif un rendu d’atmosphère par toutes sortes de jeux sémantiques. On touche à la poésie dans ces deux/trois premiers paragraphes rythmés par l’omniprésence du gris d’un capitalisme en bout de course.
Les couleurs du transat viennent en contraste et profondeur de champ très cinématographique. Je pense à « La mort à Venise ». La fin du monde se matérialise par la marée montante, et cette métaphore prend sa source dans la montée des eaux qui elle, est bien une menace. Elle fait aussi écho à la fin symbolique de Mr personne. La fin de son monde.
Les remerciements viennent d’on ne sait où. Du journal ? Plutôt d’une voix intérieure je suppose. Le ton est désabusé. Le langage est moins soigné, le registre parlé. Un effet de style visant à rendre le message percutant, sans doute, car venant d’un protagoniste revenu de tout. Le jeu de mot devient la règle - parfois facile : console/consolé - le cynisme est un poil attendu «  … pour votre belle-mère, est-elle en forme maintenant ? ».
Cette litanie de remerciements me semble assez fourre-tout, la démonstration vite lassante. Mais l’amertume est palpable, le protagoniste laisse sa bile se répandre avec une sorte de jouissance qui lui permet, au final, de se sortir d’un anonymat plutôt crasse. Un homme ordinaire au bout du rouleau, à qui la désignation de boucs émissaires apporte un plaisir peu glorieux.
L’introduction m’a beaucoup plu en terme de style. Mais dans l’argumentaire, qui tient autant de la misanthropie que d’une humeur dépressive, je n’ai pas vraiment su où ni comment placer le personnage.
Merci pour cette lecture.

   Cornelius   
14/11/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Bonjour,
Je n'ai pas de propension à aimer le gris. Heureusement il y a dans cette nouvelle une petite lueur d'espoir rouge transat. Cette lueur aidera t-elle le personnage à devenir quelqu'un ?
Il est peut-être temps de se débarrasser de cette poussière grise et de retrouver les couleurs primaires et même pourquoi pas une symphonie de couleurs. Cela ferait tellement de bien en ces temps moroses de conflits et de catastrophes naturelles incessantes.

"Il y a eu des jours gris, étouffants, avec un soleil qui n'osait plus se montrer et passait ses journées caché derrière d'amples nuages couleur de deuil" (Philippe Claudel "Les âmes grises")

   in-flight   
20/11/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Ce monsieur personne, c'est un peu tout le monde: un gars moyen conscient de sa moyennitude. Un moyen qui évolue dans un univers extrême (social, environnement, état d'esprit).

Et puis survient la fatigue de n'être qu'un moyen dans un monde gris (couleur synthétisant deux autres extrêmes : le noir et le blanc), alors quoi de mieux que l'horizon pour se donner la perspective d'une existence nouvelle.

Ma note sera moyenne également, mais l'ambiance me semble bien dépeinte.

Quelques tournures m'ont sorti du chemin gris:

- Une plage d’Harpman (je n'avais pas la référence)
- Aldi (trop identifié, ça fait redescendre le récit)
- Mutu (pour ne pas dire sécu ou mutuelle ?)

   Eki   
3/12/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime beaucoup
Fondu de gris dans ce décor...un récit qui a le balancement de la mer et m'emporte...
Monsieur Personne serait donc un mouton de panurge à l'âme d'un rébellion...S'extraire de ce gris ambiant.
Le rouge serait son premier engagement pour sortir de cette grisaille.
Il jette un doute sur son existence de sujet "consommé"...
Peut-être a t-il trouvé une issue de secours, une voie pour le bonheur et les petites choses simples ?
Un horizon où il peut respirer, un transat...et les doigts de pied en éventail...

Un texte vivant, aux amères vérités semées ça et là, qui fourmille d'images poétiques. Je trouve ici une écriture audacieuse, plaisante.
Un récit pas trop long pour ne pas décourager ma lecture !

Merci !


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