Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Humour/Détente
LEVENARD : Jeu de plage
 Publié le 24/10/09  -  18 commentaires  -  10270 caractères  -  106 lectures    Autres textes du même auteur

Ce qu'on s'ennuie à la plage ! Une recette pour passer le temps dans l'innocence et la bonne humeur.


Jeu de plage


« Marilyn »


Ou Marie-Line, mais enfin, moi, je l’entends plutôt comme Marilyn, à cause de Monroe bien sûr.


La petite à la peau pain d’épices se décide enfin en saisissant - mais peut-être finalement est-ce au hasard auquel la contraint le ton un peu impatienté sur lequel on l’appelle - un paquet de biscuits, et vient l’ajouter au tas de provisions diverses que sa mère a soigneusement constitué sur le tapis roulant.


Marilyn, ce sera donc Marilyn. La dernière, c’était Anne-Lise. Je préfère Marilyn.


Pendant que ces dames s’occupent à récupérer ce qui petit à petit devient leur bien, je m’empresse de quitter le magasin par la sortie sans achat.


Au vu de ce qu’elles ont acheté, j’ai tout lieu de penser qu’elles sont en voiture. Il y en a une quinzaine à tout casser sur l’aire de stationnement que s’est octroyée la supérette sans autre forme d’aménagement qu’un panneau annonçant « Emplacement réservé à la clientèle ».


Un terrain vague de sable, de touffes d’herbes rêches et de chardons bleus prolonge, sans transition apparente le parking, et sépare le magasin d’une rangée de bungalows. Je m’y installe, la paille au bec pour les quelques minutes durant lesquelles je vais devoir les attendre.


Elles ont, la mère comme la fille - car tout indique un couple de cette nature dans leur comportement, leur façon de s’apostropher - des allures de campeuses. C’est rare que je me trompe, j’ai acquis à force d’observation une certaine science pour ces choses-là.


Les vacanciers qui sont en location ont d’autres habitudes, ils ne s’habillent pas à la ville pour faire leurs courses par exemple comme à la plage, et, pour prendre un point précis, ils ne portent pas les mêmes chaussures.


Les campeurs au contraire, qui sont dans le sable du matin au soir, car les terrains de camping par ici sont disséminés au travers des dunes, ont la sandalette permanente, et se contentent en guise de tenue de sortie d’enfiler un polo sur leurs maillots de bain : ils font leurs courses « en rentrant ». Les adeptes de la location « sortent » pour faire les leurs.

Campeuse imprévoyante, la petite n’a même pas le polo de rigueur, et je l’ai vue frissonner dans son deux-pièces de saison devant le meuble aux yaourts.


Les voilà. La mère agrippe trois ou quatre poches en plastique bourrées jusqu’à la gueule, et la fille serre sur sa poitrine six briques de lait et tape des genoux dans un autre sac qu’elle a passé à son bras et qui pend devant elle.


Je ne m’étais pas trompé. Elles se dirigent vers l’un des véhicules. La mère pose au sol l’une de ses charges et ouvre le coffre, puis range les emplettes avec soin et méthode.

La fille retourne au magasin. Elles ont dû laisser en attente une partie de leurs achats : ici, les caddys ne sortent pas à l’extérieur, ils resteraient plantés dans le sable mou comme des cuillères dans de la semoule.


À moi. Je remonte l’espace occupé par les voitures. C’est une 94. Je regarderai à la maison à quoi cela correspond, mais c’est la région parisienne. Une Ford Escort rouge, un peu abîmée. Je l’ai dans l’œil, désormais, je la reconnaîtrai. Il y un petit « quelque chose » en peluche suspendu au rétroviseur intérieur. J’ai pu entrevoir le coffre où la mère continuait de fourrager, disposant pour la dixième fois les cartons où elle entasse les victuailles qu’elles viennent de se procurer, entre une bouteille de gaz - la réserve - et des sièges de pique-nique : ce sont bien des campeuses.


Chez le campeur, la voiture, c’est la cave. Les vacanciers en location vident tout, ils ne manquent pas en général d’espace de rangement. Dans une tente ou une caravane, par sécurité, et par sens du pratique, on encombre le moins possible, et on se sert de la voiture comme annexe.


Reste à voir vers où elles vont se diriger en quittant le parking.

À droite, en direction de Diguel, ce serait pour le Camping du Fort, à huit cents mètres à peine, ou celui des Ajoncs, à deux kilomètres environ. Le suivant sur cette route-là est plus proche du centre commercial de Diguel, et les vacanciers n’aiment pas se compliquer la vie : ils vont au plus près.


À gauche, il y en a trois coup sur coup, dont les occupants doivent venir de préférence se ravitailler ici, et deux autres, d’ailleurs très grands, un peu plus loin, qui doivent se partager entre Ploumour, qui est a priori mieux achalandé et peut-être moins cher, et ici, qui demeure sans doute un tout petit peu plus proche.


Il y a enfin la troisième route qui quitte le littoral et au bord de laquelle est installé en sous-bois le Camping des Pins. Mais j’exclus la possibilité qu’elles viennent de là : sachant avoir à y retourner leurs achats effectués, elles ne seraient pas chaussées comme à la plage. C’est mathématique, et c’est l’exception qui confirme la règle : au Camping des Pins, on se met en baskets, on ne fait usage de sandales, nu-pieds, et autres tongs que lorsque l’on descend à la plage, et l’on apprend vite à se rechausser comme il faut dès que l’on y remet les pieds pour affronter les aiguilles de pins !


Petit conciliabule. La mère a refermé le coffre après avoir chargé la seconde brassée apportée par la fille. Les clefs changent de mains. Marilyn revient afficher un macaron frappé d’un A éclatant et sans doute étrenné depuis peu, puis démarre sous les recommandations que je devine chaudes et quelque peu accablantes de sa mère. Direction : à gauche.


Bonne route Mesdames !


Je les ai retrouvées il y a trois jours. J’ai repéré leur Escort mardi dans la matinée. Ils sont aux Tamaris. Je dis « ils », parce qu’il y a un homme : le mari et père sans aucun doute. Un bouliste, un grand bouliste devant l’Éternel. Elles, elles vont à la plage juste de l’autre côté de la route sur les trois heures. Je me demande bien quelle envie les a prises hier de sortir en voiture à l’heure habituelle du bain, elles m’ont fait perdre une demi-journée d’observation.


Enfin, les voilà redevenues plus raisonnables, elles retournent aujourd’hui en cortège se faire bronzer. On peut donc compter sur elles.


Elles organisent un vrai petit déménagement. Nattes, sacs, parasol, deux sièges pliants, et quelques accessoires pseudo-sportifs que Marilyn utilise avec une très sage parcimonie.

En général - enfin c’est ce qui ressort de mes trois jours d’observation - la fille précède toujours la mère de quelques longueurs quand elles s’engagent sur la plage, au sortir du sentier de dunes qui s’achève en goulet, où même sans l’encombrement de tout leur harnachement estival, elles ne pourraient sans doute pas de toute façon passer de front.

La fille donc prend légèrement les devants, puis s’avance sur le sable en cherchant des yeux un espace libre à son goût vers lequel elle se dirige sans attendre pour y laisser tomber sa charge au sol.


C’est un moment crucial cette entrée sur la plage : ce sera le bon, celui où l’on peut s’adresser à la fille tout en étant à portée de voix de la mère mais tout en laissant croire que l’on ne suppose pas même qu’elle puisse avoir un quelconque lien avec qui la précède. C’est tout à fait ce qu’il faut : qu’elle se trouve placée dans la situation du témoin fortuit.


J’ai vérifié tout de suite sur le calendrier pour le 94. C’est le Val de Marne. Fontenay-sous-Bois, par exemple, ça y est. Je dirai Fontenay tout court, et rue du Prieuré, cela me paraît bien.

Qui pourrait bien connaître à ce point Fontenay-Sous-Bois, que j’imagine tout de même assez important, pour d’emblée savoir s’il y a ou non une rue du Prieuré ?


À demain donc, Mesdames.


D’ici, je vois en enfilade le sentier par lequel elles déboucheront.

Me mettre debout, avancer sur la plage le temps pour Marilyn de sortir du chemin. Sa mère sera quinze pas derrière, peut-être même plus, mais j’ai l’enthousiasme démonstratif.


Les voilà, ponctuelles ou presque.


Je me lève, je me dirige à sa rencontre.


- Marilyn !


Quelle heureuse surprise dans mes yeux et dans ma voix.

Elle passe, visiblement étrangère, avec cette évidente expression de ne pas comprendre, et de ne pas vouloir en savoir plus.


- Ben Marilyn ! Fontenay, la rue du Prieuré, t’as même gardé une clef !


Elle s’est éloignée, je suis planté à mi-distance des deux femmes, et je rebrousse chemin en secouant la tête et marmonnant :


- Une ressemblance pareille, ça m’étonnerait.


Et vaguement dépité du peu de sincérité des femmes, haussant les épaules, je me dirige vers l’extrémité de la plage avant que la mère ne puisse m’intercepter, elle que j’ignore, que je n’ai pas vue, bien que, subrepticement, je me sois assuré, à son air, qu’elle n’a rien perdu de la scène.


Lorsque je parviens, après avoir fait un crochet par les dunes, au poste d’observation que je me suis choisi, légèrement au-dessus de la plage, au droit du secteur où elles ont l’habitude de s’installer, la mère et la fille sont encore côte à côte, lancées dans une conversation difficile.


On en devine l’âpreté aux mouvements de mains, surtout celles de Marilyn qui sont vives et péremptoires, cherchant visiblement avant tout à rompre le débat.

Le voisinage les contraint à la discrétion, au demi-mot. Soudain, Marilyn se redresse et va se jeter à l’eau : on boude comme on peut.


Mais ce n’est que partie remise, ce soir sous la tente, on aura de quoi causer. Je pense avoir misé sur un bon cheval, la maman n’a pas l’air du genre à laisser faire sans dire son mot, mais bien plutôt à se sentir investie du droit de regard. Et, sans compter qu’elle peut recevoir du renfort.


Dans trois jours, si elles font toujours natte commune, je repasserai devant elles, le regard à peine dirigé sur Marilyn, faussement indifférent, comme si je réalisais tout d’un coup le pourquoi de son attitude d’aujourd’hui en découvrant la mère, histoire de relancer le débat…


L’an dernier, une famille a mis fin à ses vacances dans le coin dès le 10 juillet. Je ne suis pas loin de penser que c’était là l’une de mes plus belles réussites. Enfin, ce n’est qu’un jeu et on ne peut pas gagner à tous les coups…





Cet article a été publié en 1989 dans la Revue FLORILEGE. Revu et mis en blog pour la Sainte Badebec au mois de Bouffe l’an X de la Cass’Hure


 
Inscrivez-vous pour commenter cette nouvelle sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   Anonyme   
24/10/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup
C'est de la belle ouvrage. L'écriture est aboutie et plaisante. Le titre vaut le clic. La nouvelle vaut le détour. C'est bien tenu, ça a du coffre, ça démarre bien et ça va au but, tout droit. Auteur à suivre. J'ajouterai que la chute est incisive, percutante, et surtout, on ne se paie pas de mots, chaque mot dit quelque chose, rien de trop. J'apprécie.

   jaimme   
24/10/2009
 a aimé ce texte 
Un peu
L'idée est excellente. Et les psychiatres ont encore bien du travail!
Mais le traitement ne m'a pas convaincu, je me suis trop souvent ennuyé. Tout ne doit pas tenir dans le scénario et en particulier la chute, sinon je pense qu'on y perd bien des lecteurs en route.
Je dirais même que les trois quarts de la nouvelle étaient si anodins que je me doutais bien du type de chute. Alors que celle-ci est très originale. Il faudrait donc travailler l'intérêt du corps du texte pour que le lecteur ait envie de continuer.
Enfin j'ai trouvé plusieurs phrases assez mal tournées.

Bonne continuation.

   alifanfaron   
24/10/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Bonjour,

Idée sympa. Dommage qu'elle n'apparaisse qu'à la fin de la nouvelle. Car il faut vraiment aller la chercher...

Les 3 ers paragraphes/phrases sont déroutants. On se perd dès le début dans des considérations qui n'apportent pas grand chose. Excepté peut-être "la dernière était Anne-Lise".

Sinon, un style dans l'ensemble limpide malgré quelques phrases qui passent difficilement à cause de leur longueur.

ex:
"Les vacanciers qui sont en location ont d’autres habitudes, ils ne s’habillent pas à la ville pour faire leurs courses par exemple comme à la plage, et, pour prendre un point précis, ils ne portent pas les mêmes chaussures.

Il y a là, à mon avis, la possibilité de faire plusieurs phrases, plus courtes, pour gagner en compréhension.

Voilà. En bref, l'idée générale est intéressante mais peut-être pas assez exploitée.

Bonne continuation

   Anonyme   
24/10/2009
 a aimé ce texte 
Un peu
Bonjour LEVENARD

"Mais peut-être finalement est-ce au hasard auquel la contraint le ton un peu impatienté sur lequel on l’appelle" j'ai accroché sur cette phrase. Il manque un mot ou leur ordre est peut-être inversé ?

L'histoire en promet plus qu'elle n'en donne. Au bout de plusieurs relectures le sentiment de pas assez perdure.

Bonne continuation à l'auteur, je suis curieuse de lire un autre de ses textes.

   Anonyme   
24/10/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
J'aime assez dans cette nouvelle l'idée et le ton un peu détaché du narrateur.

Je pense que le style gagnerait à être épuré pour le rendre plus percutant et le mettre au service des idées. J'ai relevé quelques détails inutiles qui lassent le lecteur.

En fait il faudrait quelque part essayer de perdre ton lecteur en route avant de l'aiguiller sur la bonne piste. La dernière phrase ne m'a pas semblée assez percutante.

Xrys

   Perle-Hingaud   
24/10/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour,
Je viens de lire les commentaires ci-dessus (je sais, ça ne se fait pas...) et voilà, je garde mon opinion, j'ai bien aimé. Le ton détaché, froid du narrateur m'a conduit sur une fausse piste: je n'avais pas prêté attention à la catégorie, je craignais une issue bien plus dramatique. Mais le guetteur n'était pas prédateur, et mon soulagement altère peut être mon jugement... Une histoire sans prétention, distrayante, un happy end... De quoi passer sur quelques imperfections (les adresses des campings, j'ai trouvé un peu fastidieux, par exemple).
Merci,
Perle

   wancyrs   
24/10/2009
"... Les caddys ne sortent pas à l'extérieur..." voilà une des tournures que j'ai eu du mal à comprendre, tout comme le début de l'histoire.
J'ai continué à lire parce que je voulais savoir où l'auteur voulait en venir, et la sortie, le punch n'est pas mal.
Alors le bilan est un peu mitigé car je me dis que l'auteur s'est investi dans des détails autres que ceux du sujet.
à une prochaine fois.

Bonne continuation

   Automnale   
24/10/2009
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Bonjour, Levénard ! Merci pour ce petit tour à la plage, ce grand bol d'air et ce jeu bon enfant !

Sur la dune, j'ai noté les côtés positifs :

D'abord, j'ai aimé l'expression "la paille au bec" qui donne, me semble-t-il, le ton à l'ensemble du récit... J'ai aimé me souvenir que les vacanciers en location ne portaient pas les mêmes chaussures que les campeurs (en effet !)... A ce propos, l'évocation de "la sandalette permanente" m'a fait sourire... Ah ! Oui, les campeurs font leurs courses en "rentrant", tandis que les adeptes de la location "sortent" pour faire les leurs (excellent sens de l'observation !)... J'ai encore souri en imaginant le petit "quelque chose" en peluche suspendu au rétroviseur intérieur, la bouteille de gaz - la réserve -, le mari et père, grand bouliste, et la natte commune !

En fait, j'ai adoré ces petits détails, croustillants, tellement vrais. L'auteur connaît bien son sujet !

S'il fallait absolument trouver des côtés négatifs, d'accord, la phrase "Est-ce au hasard auquel le contraint..." est sans doute à revoir. Et puis, il y a, peut-être, deux ou trois lignes relatives aux centres commerciaux qui m'ont moins amusée.

Cela fait du bien de lire ce genre de récit, sans prétention mais si drôle parce que criant de vérité. Naturellement, j'ai un peu pensé au camping de Franck Dubosc ! En tout cas, grâce à Levénard, j'ai souvent souri et ai parcouru, en son amusante compagnie, le sentier des dunes menant à la plage !

Encore merci, Levénard, d'avoir ensoleillé cette journée de grisaille.

P.S. - Elle ne passait pas ses vacances en Bretagne-Sud, Marilyn ?

   Anonyme   
24/10/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour,

j'ai trouvé l'idée séduisante, le ton détaché, un brin cynique et désabusé approprié. Au début, j'ai pensé qu'il s'agissait d'une fillette ce qui m'a mis mal à l'aise (mais dans le bon sens, je veux dire que je marchais dans l'histoire, même si cette ambiguité n'était peut-être pas voulue).
Quelques descriptions sympas, les différences entre campeurs et locataires d'appart, y'a des annotations efficaces. Mais ensuite, ça s'ensable un peu je trouve et ça plombe la fin. L'humour pince sans rire du narrateur me semble trop léger, même si j'imagine que c'est volontaire, je trouve que tu aurais pu être plus pechu, plus incisif.
Un texte sympa, mais qui pourrait être plus abouti. Enfin, ce n'est que mon opinion bien sûr.

   Anonyme   
25/10/2009
 a aimé ce texte 
Bien
Joli texte, bien écrit qui tient en haleine ; paradoxalement la chute, bien qu'originale, ne m'a pas séduit. Merci pour cette lecture.

   florilange   
25/10/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Qui se douterait, pendant ses vacances, qu'on l'observe de façon aussi systématique, juste pour se désennuyer? Ou mettre la zizanie pour vous faire dégager? Drôle de jeu.
Mais idée originale, assez bien développée dans le détail & parfaitement menée jusqu'à la chute.
À part les quelques phrases trop longues déjà signalées, ce texte est bien écrit.
Merci de cette lecture,
Florilange.

   widjet   
29/10/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Pas certain d’avoir compris alors si je suis passé à côté, je prie l’auteur de bien vouloir m’excuser. En gros, pour tuer son ennui, un gars s’amuse à foutre le bordel dans les familles, les couples etc…J’ai bon ? Pourquoi pas en fait (il doit en avoir des emmerdeurs pareils, c’est certain), mais il y a quelque chose qui (et je m’en excuse) fleure bon la supercherie. En effet, dans un style simple (mais pas simpliste) et efficace, ça promet pas mal et donne finalement peu. Je dois avouer que le plan et la patience du gars m’ont préparé à quelque chose de bien plus étonnant, une action de plus grand envergure en somme. Franchement, je ne comprends pas trop la complexité du plan (3 jours « d’organisation » pour une intervention qui peut largement s’improviser - et même facilement se désamorcer selon moi car ce plan là n'a vraiment rien d'infaillible - …à la plage ou ailleurs !) quand on découvre le dénouement. Le retour sur investissement (c'est-à-dire sur l’attente créée, le suspense) s’avère insuffisant.

Autre chose qui est pénalisant : c’est un peu trop bavard et le ton reste assez monocorde. J’aurai aimé un changement de rythme, histoire de faire patienter le lecteur jusqu’au final, il aurait fallu avoir recours à un peu plus d’humour (ou du moins un humour plus tranchant, plus incisif, quelque chose me dit que l’auteur sait faire), bref plus d’esprit. Hélas, ça traîne en longueur et on a pas grand-chose à se mettre sous la dent.

Je lirai la prochaine nouvelle

W

   Anonyme   
29/10/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Étrange nouvelle je trouve. D'un côté il y a un style très sympathique, fluide, qui emporte bien le lecteur, ce qui est un énorme point positif.

Mais de l'autre il y a: une histoire bien trop décousue avec une chute assez simple, mais pas si passionnante que ça.

Franchement, je suis déçu parce que la lecture étant agréable, les détails nombreux, la précision certaine, il aurait fallu une fin digne de ce nom! Quelque chose de fort: peut être justement une autre rencontre entre le narrateur et la fille? Ou la mère?

Cette notion perverse de destruction des familles est séduisante, mais tant qu'à être dans l'humour autant exagérer plus, encore plus. Voire à être bien plus cynique!

Le style est bon, alors bonne chance pour l'avenir!

   nyqueldan   
1/11/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↓
Bonjour Levenard !
J’ai voulu savoir ! … et j’ai été à la fois amusé par le dévoilement du jeu pervers du narrateur, et un peu pris de court, tout de même. (Quoi de plus gratuit que de semer la zizanie chez ces familles d’inconnus ? Quel intérêt ou quelle jouissance à les brouiller avec leurs vacances et, dans la mesure du possible, à les faire "décamper" ?) Par rapport à l’ampleur des moyens mis en œuvre, il me manque une justification qui donnerait plus d’épaisseur et plus de "crédibilité" (tjs besoin de ce mot qui en principe n’existe pas !) au personnage.
D’autant plus que moi aussi j’avais oublié la catégorie et que cette scrupuleuse filature du début ouvrait déjà pour moi la perspective d’une noire agression…
J’ai accroché parfois sur la longueur de certaines phrases – dont les informations étaient certes parfois complexes à aligner – et aussi sur "Je regarderai à la maison à quoi cela correspond" (correcte, mais je ne sais pas trop pourquoi, un chouïa désinvolte dans l’effort). Les trois § consacrés au passage en revue des divers campings pouvaient sans doute être plus ramassés…
Pardon d’avoir mis tout le négatif d’abord (pour essayer d’être constructif, sans doute !) J’ai aussi lu ton texte avec plaisir, en ai apprécié des éléments finement observés, en ai trouvé l’idée originale. Il y a à n’en pas douter un bon potentiel ! Merci à toi et bonne suite, donc.

   calouet   
1/11/2009
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Le déroulé et la mise en place de la chute sont bons, mais deux petites choses me chagrinent, et m'empêchent de mieux évaluer cette nouvelle originale : le "jeu" est finalement assez nébuleux, et pour ce que j'en ai compris (il s'agit de foutre le bordel dans des familles de vacanciers) j'aurais aimé un mobile plus "trash" : par ex. une motivation pécuniaire ou alors que le héros s'attaque à des couples, dans un but de drague... Et autre bémol, pas mal de passage sont assez bavards et monocordes, alors qu'il aurait, je crois, été mieux de mettre en place un rythme plus tranché, et inégal.

Merci tout de même pour cette lecture, qui reste tout à fait agréable.

   Milwokee   
23/12/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Une idée sympathique, soutenue par une écriture fluide et agréable.
Assez plaisant de s'imaginer ce type qui n'a rien d'autre à faire pour tromper le temps que de jouer à créer des conflits familiaux chez les autres, histoire de s'amuser un peu...
Un thème original, presque une étude sociologique !

   NICOLE   
27/12/2009
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Je trouve particulièrement judicieux d'avoir choisi de faire de ce jeu une activité totalement gratuite, qui ne poursuit d'autre but pour le narrateur, que celui de tromper son ennui en s'amusant un peu.
Une malveillance gratuite dans la même veine que le sublime "Tati Danielle", pas vraiment politiquement correct, mais efficace. C'est par ailleurs plutôt bien écrit, et ça se laisse lire avec plaisir. J'ai souri plusieurs fois, je sais, je ne suis probablement pas gentille !

   Anonyme   
1/1/2010
 a aimé ce texte 
Pas
Bonjour Levenard

J'espérais retrouver ici le style de votre histoire de corbeau.
C'est peu de dire que je suis dépité. C'est à se demander si les deux textes sont du même auteur.

Certaines phrases sont longues, compliquées et le ton faussement populaire ne facilite pas la lecture. On dirait du Proust revisité par le parolier de Renaud Séchan.
D'autres sont carrément télégraphiques:
"Petit conciliabule"

Le lecteur, désappointé, a l'impression que l'auteur s'est trompé lors de l'expédition de son texte et qu'il a posté son premier jet par erreur.

Du coup, on ne prête aucune attention à l'histoire et on quitte ce texte avant la fin sans avoir esquissé le moindre sourire.

Ennuyeux lorsque ce texte classé en "humour/détente".


Oniris Copyright © 2007-2023