|
![]() ![]() |
FANTIN
22/2/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Sans être au départ très nouveau par le sujet -cupidité exacerbée des conquistadors, solitude et dangers, violence et inhumanité- c'est un récit bien raconté et bien écrit. On est tout de suite pris dans l'histoire qui se lit d'une traite. Les rebondissements s'enchaînent, tous les détails participent à créer une ambiance qui accapare.
Avec l'intervention d'une créature à la fois effrayante et fascinante, la nouvelle prend une dimension fantastique, et la fin, inattendue, originale, couronne avec force et brio une histoire captivante. Bravo. |
Sylvaine
24/2/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Beau texte dépaysant où le fantastique s'enracine dans une mythologie qui rejoint le thème toujours fascinant de la métamorphose animale. Le récit, touffu comme la forêt tropicale où il se déroule, fait songer au réalisme magique de certains auteurs sud-américain (Cortázar, Garcia-Marquez ?) Quelques petites réserves sur l'écriture (je n'aime pas trop, par exemple, "sa gorge déployée vers le ciel) mais l'ensemble reste de très bonne tenue. Une lecture riche et envoûtante.
|
hersen
24/2/2019
a aimé ce texte
Bien ↑
|
J'aime beaucoup le sujet, et se servir d'une période sombre pour introduire du fantastique accentue une ambiance délétère qui prédispose le lecteur à adhérer à l'histoire.
Don Rodrigo muté en bête fantastique, qui a faim et qui va se diriger vers les odeurs qu'il connaît, qui va attaquer son propre camp, celui des envahisseurs, est un excellent retour de bâton ! Je suis quelquefois un peu surprise par l'écriture, des changements de rythme, une ponctuation aléatoire, dont les caprices ne me donnent pas l'impression d'être là pour servir le texte, sont un peu déstabilisants, mais le fil de l'histoire est suffisamment solide pour pue je passe outre. Un point qui m'a chiffonnée : la femme-jaguar n'est là que pour servir la transformation qui va s'opérer ensuite chez l'homme -jaguar, non ? Par une certaine logique qui malgré tout doit être présente dans le fantastique, je m'attendais à ce qu'il lui manque deux doigts... Mais peut-être n'était-ce pas l'intention de l'auteur ? Les deux dernières lignes sont pour moi en trop, elles me gâchent la fin, la faim de don Rodrigo, car cette fin sous-entend à elle seule l'évolution de la bête (qui propagera la transformation) Faire revenir le lecteur en Europe ne me semble plus important, à ce stade. |
plumette
20/3/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Bonjour Malitorne
Une histoire dépaysante ( Le Machu Pichu en arrière plan?) et vraiment bien menée. Cette histoire mérite amplement d'avoir plus de 20.000 signes car il est nécessaire, comme vous le faites, d'installer une ambiance avant d'entrer dans le coeur du propos à dimension fantastique. les dialogues du départ donne une bonne dynamique et rende l'histoire moins touffue. Ils sont crédibles. l'écriture est fluide, elle sert bien le propos, rien ne m'a arrêtée. Mention spéciale pour la description de l'homme jaguar et de sa compagne. La dernière phrase est superflue à mon avis , le lecteur a bien compris! Un bon moment de lecture! |
senglar
20/3/2019
a aimé ce texte
Beaucoup
|
Bonjour Malitorne,
(J'aime bien votre avatar. lol) Oui !... C'est fascinant mais bon c'est du Harry Potter (excellents ouvrages hein !) se prenant pour Tarzan au fin fond de la jungle amazonienne. N'empêche qu'on s'y laisse prendre, nous regrettons tous nos quinze ans. A plusieurs reprises on tique (style, vraisemblance dans l'invraisemblable) mais on se dit que l'on veut savoir ce qui va advenir et il advient un nouveau mystère ou du moins une nouvelle créature mystérieuse. Je me demande où elle va trouver sa Jane celle-là... Mais l'on est ravi car nous sommes d'incorrigibles rêveurs :) J'ai été surpris par la maîtrise du style (avec quelques petits dérapages parfois) contrastant avec certaines conduites naïves des protagonistes de ce récit. Peu de choses devaient rebuter ces conquistadors, les populations conquises n'étant pas en reste, avant et après la phase de conquête. La plus grande cruauté est souvent chez les peuples où l'on ne pense pas la croiser, en particulier chez nos très chers et très estimés peuples premiers. Foin du mythe du bon sauvage cher aux philosophes des Lumières ! lol senglar de brabance |
jfmoods
21/3/2019
|
Au niveau de la forme, hormis la faute d'accord ("Escortés de deux hommes, Rodrigo ne tarda pas à retrouver le fuyard" -> Escorté de deux hommes, Rodrigo ne tarda pas à retrouver le fuyard), certains éléments (la ponctuation, le lexique, la syntaxe) mériteraient d'être revus pour assurer une lisibilité optimale.
Au niveau du fond, le lecteur se laisse volontiers entraîner dans cette histoire de conquistadors cupides et impitoyables perdus dans une forêt d'Équateur. Le surgissement du fantastique donne une touche presque comique au récit, Cari hacha parvenant, par sa sauvagerie, à impressionner les Espagnols. Ce n'est pas sans un certain plaisir sadique que le lecteur voit Rodrigo découvrir de potentiels trésors au moment même où il se trouve le moins en état d'en profiter. Bien mise en scène, sa transformation finale augure une hécatombe de conquistadors. La cupidité est décidément un bien vilain défaut. Merci pour ce partage ! |
Malitorne
23/3/2019
|
|
Shepard
23/3/2019
a aimé ce texte
Bien
|
Salut Malitorne
En ouverture je précise que ce n'est pas un mauvais texte, il y a de l'expérience dans cette écriture, mais il manque un peu de piquant, de convaincant. Je vais essayer d'expliquer... Déjà, à mon goût, c'est trop propre. Le style n'aide pas. L'expression du narrateur manque d’émotionnel. Exemple à l'arrivée du village: c'est un carnage mais voilà "Femmes, enfants, ici une tête, là une jambe, des viscères en agglomérats répugnants" -> 'des morceaux 'ici' et 'là' j'ai eu l'impression qu'on parlait d'une chambre en désordre. Les viscères sont tout juste 'répugnants'... Le vocabulaire n'est pas assez fort, et cela nuit à l'ambiance. C'est mon blocage principal sur ce récit: l'ambiance qui pourrait être beaucoup lourde et horrifique ne prend pas car le lexique ne suit pas. Du coup j'ai l'impression de lire une version plus soft et édulcorée d'une histoire aux racines sanglantes (à moins que vôtre intention fut de rester vraiment tout publique). Autre aspect (lié au premier point) - le conquistador principal ne m'a pas impressionné. J'aurais poussé ce personnage plus loin dans ses retranchements, au travers de l'absurdité/horreur de la situation. Quelques phrases à revoir, souvent au niveau du choix des mots (mon opinion bien sûr). Ex: "Environné d'une fumée âcre" cette scène aurait pu être très visuelle, mais 'environné' est... plat. "Il désigna le village ensanglanté" -> J'ai du mal avec le village 'ensanglanté', j'associe ce mot plutôt à une personne ou un objet. "Ils traversèrent des quartiers à moitié écroulés, mangés par les plantes ligneuses" j'aime beaucoup "mangés par les plantes" mais "quartiers écroulés" ... trop basique si j'ose dire. Des quartiers "éventrés" "dévorés" par les plantes... c'est plus sinistre (Je ne veux pas réécrire votre texte, ce sont des suggestions). Etc etc... Globalement, je l'ai déjà exprimé, lexique trop propre pour moi. Maintenant l'histoire elle-même se suit sans problèmes, l'action est claire, les 'affrontements' bien rédigés, c'est un plus, c'est engageant dans la lecture. Je suis resté perplexe à la fin, pourquoi l'homme jaguar se 'transfert' dans Rodrigo plutôt que lui arracher la tête des épaules...? Mais pourquoi pas, choix d'auteur! Deux bonnes scènes : Rodrigo qui se fait trainer par le pied et le "souffle". Autre bon point: le background, simplement. La jungle est naturellement 'oppressante'. Bonne lecture dans l'ensemble, mais pas assez 'juteuse' à mon avis. |
Donaldo75
6/4/2019
a aimé ce texte
Passionnément
|
Bonjour Malitorne,
Je n'aurai qu'un mot: brillant ! Cette nouvelle est très bien écrite; j'aime la narration au rythme soutenu, sans forcer sur les effets et le clichés. Le lecteur se retrouve au cœur de l'action, comprend les tenants et les aboutissants de la scène initiale, le contexte de l'époque. Il n'y a pas trop de détails mais suffisamment pour voir le décor, se sentir à l'intérieur de l'histoire. L'arrivée de cari-acha dans le récit est forte, très bien racontée, avec un suspense qui ne prend pas le lecteur pour un débile profond, qui ne confond pas visite et précipitation. Le fond est cohérent, avec Rodrigo le conquistador préoccupé par son envie de richesse, obsédé presque, alors qu'on découvre qu'il a été un jour humain. Le cari-acha est-il une bête ? L'interprétation catholique de Rodrigo est bien dans son époque, résonne à nos oreilles modernes, amène le fantastique dans des temps si éloignés de nous. La fin est terrible. Bravo ! Je ne pensais pas lire aujourd'hui une nouvelle de cette qualité; elle me donne envie d'en lire d'autres, même si la barre est placée à des altitudes vertigineuses. Donaldo |
Iktomi
9/4/2019
a aimé ce texte
Un peu ↓
|
J’aurais aimé l’aimer, cette nouvelle. Elle ne manquait pas d’atouts : un cadre historique et géographique intéressant et plutôt bien dépeint, une bonne progression dramatique de l’intrigue.
Une intrigue toutefois desservie par deux défauts : 1/ elle enfonce des portes ouvertes : les conquistadores étaient tous d’infâmes saligauds, on le sait depuis près de cinq siècles. C’est un peu comme répéter en boucle « L’esclavage et la colonisation, c’est mal. » Le devoir de mémoire, ce n’est pas de l’incantation ni de l’imprécation. 2/ elle est considérablement ralentie par une narration fâcheusement verbeuse. Exemple : quand Cari hacha projette « les restes de son énergie dans les tréfonds d'un organisme torturé »… je suis sûr que vous auriez pu exprimer la même chose en beaucoup moins de mots. Et ç'aurait été plus clair par la même occasion. Expliquer en même temps qu’on décrit est un exercice des plus difficiles et pour ma part j’y touche avec des pincettes, en tant que lecteur mais pas seulement, tant je suis conscient que c’est l’échec qui est le plus souvent au rendez-vous. Enfin ne vous vous en faites pas trop : ça arrive aux meilleurs. |
Stephane
4/5/2019
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
|
Bonjour Malitorne,
Une plongée fascinante à l'époque des conquistadors au coeur de la forêt équatorienne. Rodrigo, l'indien et l'homme jaguar constituent les principaux protagonistes d'une intrigue menée avec brio. Ce que je trouve vraiment fascinant est d'avoir su introduire efficacement ce mystérieux - et fabuleux - homme jaguar dans une histoire qui aurait pu être somme toute assez banale et qui, au final, est une véritable réussite. Je ne me suis vraiment pas ennuyé à lire cette nouvelle et je vous remercie pour ce bon moment de lecture. Cordialement, Stéphane |