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socque
29/11/2021
a aimé ce texte
Bien
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Une histoire prenante, je trouve, basée sur une excellente idée ! C'est vrai que nous éprouvons des sympathies ou antipathies viscérales basées sur notre perception inconsciente des phéromones de l'autre personne, votre nouvelle va au-delà de cette réalité.
J'ai bien aimé la fin, que vous accordiez à votre jeune héroïne le soulagement de se savoir non unique ; je lui vois un avenir intéressant, pas forcément tragique. Elle pourra trouver sa place, me dis-je. En revanche, il me semble que vous en faites un peu trop pour illustrer le sens particulier de votre personnage : pour ma part je la verrais dans une famille parfaitement ordinaire, or tous les papas ne trompent pas la maman avec la meilleure amie de celle-ci et tous les entraîneurs ne sont pas des pédophiles. J'ai une impression d'insistance exagérée pour bien me faire comprendre de quoi il est question. La transcription de la voix intérieure de l'enfant m'a paru assez convaincante, j'ai compati aux difficultés particulières que rencontre la petite fille en grandissant. Un peu trop de naïveté pour neuf ans peut-être, je crois qu'un vocabulaire plus soutenu eût été possible ; tel quel, le style simple m'a un peu lassée à la lecture. En résumé, je dirais que cette très bonne idée m'aurait davantage séduite avec moins d'insistance sur les situations compliquées qu'elle entraîne et plus d'attention sur la mise en forme de la voix intérieure de la petite fille. |
cherbiacuespe
29/12/2021
a aimé ce texte
Bien
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Je viens d'apprendre l'orthographe d'ausculter, elle est pas belle la vie ?
Bonjour, Malitorne. Vous nous offrez une histoire bien imaginée. Fallait y penser. De tous nos sens, le goût est peut-être celui qui est le plus négligé. Certainement parce qu'il ne sert que lors des repas. Ici, vous en faites une sorte de détecteur, un sens supplémentaire à ce qu'il est pour parler de différence (entre autre). Je suis admiratif ! Reste ce que vous en écrivez. Les deux premier tiers sont plutôt convaincants et le lecteur se laisse entraîner facilement sur le chemin que vous lui tracez. On veut connaître l'endroit où l'on va se poser. Cependant la complicité mère/fille mène généralement aux confidences et je pense que Lucie, petite fille, aurait certainement tout expliqué à sa maman. Cette dernière aurait-elle compris ? Allez savoir. Ce versant-là pêche un peu à mon avis. Et la fin. Lucie, à mon avis, aurait du découvrir qu'elle n'était pas si seule beaucoup plus tard. L'adolescence, par exemple, est un moment crucial. Bon, ceci dit, ce n'est pas un élément disqualifiant, le récit tient solidement debout. Ensuite arrive "Djibril". Le subterfuge est un peu gros. Je trouve que vous enfoncez un clou qui est déjà enfoncé, à moins de poursuivre l'histoire et d'installer un parallèle entre deux situations distinctes. Plus subtil, mais plus long à développer. Je passe rapidement sur la forme. Un texte précis, bien construit, sans défaut majeur. Au final une bonne histoire, inspirée et plutôt bien pensée dans l'ensemble. |
Pouet
30/12/2021
a aimé ce texte
Bien
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Salut,
j'ai trouvé l'idée excellente. (dans ce contexte d'agueusie ambiante...) Un poil dérangeante et à la fois d'une poétique décalée , du moins sortant des sentiers battus. Quelques fragrances dermiques à la Patrick Süskind... :) Question forme, pour moi dans l'ensemble le langage de la petite fille est adapté, l'écriture cohérente. Il y a des passages que j'ai particulièrement apréciés, deux pour être précis et j'aurais bien aimé en voir d'autres du même tonneau: - " En plus je ne bave pas sur les mains, je passe juste un petit coup de langue, parfois deux quand je ne suis pas certaine, et ça me suffit pour les connaître." Cette phrase explicative résonne très juste et le "en plus je ne bave jamais sur les mains" en guise de justification est très bien vu et fort "savoureux", de l'humour parfaitement dosé. - "(Rien de pire que le chlore qui efface le goût des gens.)" Là aussi excellent comme "justification". Sinon je trouve qu'en peu de lignes il se passe pas mal de choses, la maîtresse du père (et le déni de la mère), le prof de sport pédophile, le filigrane sur la différence etc etc et sans s'apesantir... C'est bien tout ça, à mon avis, même si pour le coup on peut peut-être y voir un petit côté "cliché", du moins attendu. Je suis juste (vraiment) déçu par la fin. Cette histoire avec Djibril et ses léchouilles exacerbées ne m'ont pas plus convaincu que cela. Bon ok, Lucie aura trouvé un "frère de langue", mais je sais pas, je reste un peu sur ma faim, comme une pointe d'inachevé sur les papilles... à mon sens il y aurait mieux à faire, trouver plus goûtu... L'auteur tient donc là une super idée qu'il pourrait j'en suis sûr faire encore plus fructifier. PS: un plus aussi pour le titre rendant hommage au regretté Jean-Pierre Bacri. |
Raoul
30/12/2021
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour,
Mais qu'est-ce que tu écris? J'aime bien cette petite fille dont la sensibilité est autre, et qui est dans son monde, proche et pas tout à fait pareil. Ce que cela dit de notre société également. Je trouve la torsion du langage, ses "fautes", fine, plausible, et pas artificielle, ce qui est une gageure. J'aime bien la progression du récit, du familial à l'extérieur, bien vu. Je suis moins fan des clichés sur l'entraîneur et le père volage (que des hommes d'ailleurs...) qui font trop séries TV galvaudées, même si je vois bien le porte à faux et ce que cela apporte en biais au personnage principal. La fin aussi avec Djibril me paraît un peu téléphonée alors que la petite devient adolescente et "embrassadeuse".. Dommage. J'aime assez le tout, mais pour moi, il y a quelques commodités a éviter. Merci en tous cas pour cette lecture. |
Lariviere
4/1/2022
a aimé ce texte
Beaucoup
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Salut Malitorne,
J'ai beaucoup aimé ta nouvelle, l'écriture se tient et le langage de Lucie est très convaincant, il y a un petit côté Forest Gump dans son expression et ca rajoute de la tendresse au personnage qui est émouvant. L'histoire de ce gout est originale et bien mené. J'ai apprécié la fin et le métissage qui se dégage de cette nouvelle... Merci pour cette lecture et bonne continuation ! |
Cat
5/1/2022
a aimé ce texte
Bien ↑
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L'écriture est fluide, et j'aime l'ambiance qui se dégage de cette jolie histoire. J'applaudis son originalité et l'inventivité mise en œuvre avec les goûts qui collent à chaque sorte d'individu... Ah, Mme Brunet et son goût acide des gens sévères !...
Je trouve assez juste le langage de Lucie, l'enfant narrateur. J'aime un peu moins les grosses ficelles utilisées pour le scénario ; l'entraîneur pédophile, comme par hasard arrêté pile au bon moment... et je regrette que la maman de Lucie, avec l'instinct propre aux mamans, n'ai pas ''tout'' compris à la particularité de son enfant. La fin me semble aussi un peu forcée pour la cause, mais tellement ''conte de fées'' qu'on ne peut que l'aimer. Les effusions joyeuses de ces deux petits qui se sont trouvés réchauffent le cœur. Merci pour ce bon petit moment de lecture matinale. Cat |
Donaldo75
5/1/2022
a aimé ce texte
Passionnément
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Bonjour Malitorne,
Comment le dire autrement ? J'ai adoré cette nouvelle. Elle tape fort du début à la fin et ne s'embarrasse pas de circonvolutions inutiles. Le langage utilisé va bien avec la narratrice, je me suis bien imaginé cette petite fille raconter son histoire. Et puis, la progression narrative est remarquable, avec tous les événements qui s'enchainent dans sa vie de petite fille spéciale. Et même la fin, avec Djibril, confirme cette force narrative et l'assortit d'un message sur la différence. Je ne vais pas rédiger un commentaire composé parce que la nouvelle se ressent plus qu'elle ne s'analyse, du moins dans mon cas. Elle est très bien écrite, percutante, marrante également car comment qualifier la manière dont la narratrice perçoit sa différence et le regard des autres. Bref, c'est très fort. |
Sylbian
13/1/2022
a aimé ce texte
Bien
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L'idée est originale et amène un petit conte agréable à lire.
Cela m'a fait penser au roman d'Amélie Nothomb "Métaphysique des tubes" qui raconte sa vie avant 3 ans. Ce livre m'avait beaucoup amusé. Un point me gêne néanmoins : dans le passage après le psy, la petite fille explique "Sauf que moi il n’y a pas de mot", alors que tout le texte du début à la fin est une mise en mot de ses sentiments, qu'elle formule elle-même. Evidemment c'est le jeu de l'écriture, en parlant à la place de la petite fille, mais ce bout de phrase m'a fait sauter aux yeux le "dispositif" et je trouve ça dommage. |
Manouche
18/1/2022
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour,
Votre texte dès les premières lignes m’a beaucoup plu. Cette petite fille est vive, votre écriture reflète cette vivacité et son envie d’en découdre avec les personnes qui n’acceptent pas sa différence. J’ai trouvé l’idée excellente, très poétique, onirique. En revanche le fait que vous dirigiez l’histoire vers une réalité et des sujets graves telles que la pédophilie et l’adultère m’ont fait redescendre d’un coup. Je voulais continuer à être portée dans ce monde imaginaire et la légèreté du début. Quoiqu’il en soit votre écriture est fluide et vous êtes tres agréable à lire. |
widjet
3/5/2022
a aimé ce texte
Bien
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Une thématique (celle de la différence et du don) traitée de façon intéressante et plutôt légère dans la tonalité, mais qui à bien y réflechir aurait tout aussi pu basculer dans l'horreur par le prisme du cannibalisme.
Le personnage de la petite fille et son langage sont bien brossés. Un peu court quand même. W. |