Page d'accueil   Lire les nouvelles   Lire les poésies   Lire les romans   La charte   Centre d'Aide   Forums 
  Inscription
     Connexion  
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 

Conserver la connexion

Menu principal
Les Nouvelles
Les Poésies
Les Listes
Recherche


Sentimental/Romanesque
Messircule : La solution au bout du doigt
 Publié le 07/01/23  -  14 commentaires  -  4309 caractères  -  95 lectures    Autres textes du même auteur

Faut-il remonter le moral de cet homme ?


La solution au bout du doigt


L’homme a un teint verdâtre et des poches noirâtres qui soulignent ses deux yeux aux pupilles dilatées, où se niche un effroi démesuré. Tout ça lui donne un air de drogué en manque qui regarde son dealer. Son regard s’accroche à moi comme si j’étais une putain de divinité salvatrice, comme si je pouvais arranger tout ce bordel d’un simple mot. L’étrange idée de mettre fin à ses souffrances me passe au fond de l’esprit comme une caresse. Je suis fatigué.


« Écoute mon gars, faut se ressaisir, ils comptent sur nous derrière. Puis il y a le dernier bateau pour nous, tu sais ? » Moi, je sais. Je sais que ce dernier bateau est juste une carotte pour encourager ceux qui, comme lui, n’ont pas fait le deuil d’eux-mêmes. Que c’est aussi une bouée de sauvetage pour l’équilibre mental de ceux qui sont en train d’embarquer en laissant d’autres humains assurant leurs arrières. Même maintenant au bout du chemin, nous continuons les demi-mensonges et les faux espoirs, l’humanité dans toute son originalité. Merde, ses mains tremblent, ses épaules se contractent. S’il te plaît, ne pleure pas.


« On doit juste tenir le temps qu’ils embarquent, on est là pour les sauver. » Pour en sauver un maximum en vérité, avec l’attroupement qu’il y a dans le port, j'espère que les équipages vont être efficaces. Faut vraiment que j’aille m’occuper des postes de défense, vérifier que tout le monde a bien fait son boulot, qu’ils ont tous fait leurs réserves de munitions par exemple ou qu’ils sont pas tous en train de me faire une descente d’organes comme celui-ci. Pourquoi je reste avec toi ? Question muette à mon camarade.


« Respire un grand coup, essaye de te vider la tête. Allez ! On y va, pour les nôtres putain ! » Je le vois qui reprend ses esprits, il est presque en route mon petit soldat, une main sur la crosse de sa mitraillette, une autre sous le canon. Une lueur passe dans ses yeux, je vois les jointures de ses doigts blanchir sous la contraction. Je sais ce qu’il voit cet homme, la horde qui déferle sur nous, la défaite assurée, sa mort de différentes manières et jamais douce, sauf s’il le fait lui-même. La peur à haute intensité, c’est une expérience extrasensorielle, un brouillage des connexions cerveau-corps. Nous sommes des civils, nous n'avons pas les réflexes pour atténuer cela. L’idée de mettre fin à cette petite scène avec mon propre fusil me saisit quelques neurones.


« On a tous besoin de toi merde ! Mais si c’est pour faire la pleureuse, t’as qu’à aller rejoindre les bateaux et te barrer ! » Pourquoi j’essaye de le convaincre ? L'ennemi arrive dans moins d’une heure, ça fait des semaines qu’on se prépare et je vais tout foutre en l’air pour un homme qui craque au dernier moment. Il bredouille quelque chose, avec une voix de gamin qui geint : « C’était rien, c’était rien… » Ouais mon petit, il y a six mois c’était rien pour nous, un événement mineur à plusieurs milliers de kilomètres. Les politicards et les médias, ils ont répété jusqu’au dégoût que c’était rien, qu’il fallait pas s’en faire, qu’ils géraient. Et maintenant, c’est sur nous. Il y a six mois, j’étais dans mon canapé à regarder les infos après le boulot, en jogging, maintenant je suis devant toi avec un fusil d’assaut et quelques heures restantes à vivre.


« Non… » Le mec d’un geste lent pointe le canon d’un flingue sur sa tempe, je l’ai même pas vu le sortir. Il me fixe dans les yeux bien droit, je vois au fond de ses yeux qu’il va le faire cette pourriture. « Alors c’est ça hein ? Finalement t’es un lâche et tu viens de t’en rendre compte ? » J’ai la haine contre ce merdeux. Avec ce geste, il répond que c’est moi le lâche. Lui, il sait que toute cette foutue opération est un ratage complet. Que mon courage, c’est juste de l’ego, c’est juste que je m’accroche encore à la vie. Il sait. La preuve, je perds mon temps à essayer de le raisonner. Merde, le vent a tourné, maintenant c’est moi qui le supplie du regard de trouver une solution, lui, il l'a trouvée.


Soudain, je vois la porte s’ouvrir derrière moi et Lucie apparaître. « Putain chef on vous… » Elle s'arrête en me voyant. Je la regarde dans le reflet du miroir. Elle doit se demander pourquoi c’est à elle de me donner une solution, si elle doit perdre du temps avec moi. J’ai la solution au bout du doigt, Lucie.


 
Inscrivez-vous pour commenter cette nouvelle sur Oniris !
Toute copie de ce texte est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
   JohanSchneider   
5/11/2022
 a aimé ce texte 
Un peu ↓
Un récit qui tourne à vide faute de proposer un fil narratif cohérent et convaincant.

Reste lisible malgré de nombreux problèmes d'orthographe et de syntaxe.

La guerre n'est pas un mauvais sujet en soi, bien que peu original vu l'actualité, encore faut-il savoir quoi en dire.

Et là on cherche en vain ne serait-ce qu'un début d'argument.

Ce qui sauve l'ensemble est une capacité certaine à brosser en peu de traits des situations et des personnages, capacité malheureusement sous-exploitée.

   Tadiou   
6/11/2022
 a aimé ce texte 
Un peu
Lu et commenté en EL.

Description d'une situation dramatique dont seuls quelques éléments sont communiqués.

Les maladresses d'écriture, à mon sens, m'empêchent d'adhérer à ce récit qui devrait être créateur d'émotions. Quelques exemples : "L’étrange idée.... me passe au fond de l’esprit comme une caresse"
"L’idée... me saisit quelques neurones."
Multiplication de mots "grossiers" : putain, bordel, merdeux, merde...

Le narrateur me fait trop peu pénétrer dans le tréfonds des personnages pour me toucher. Je reste à l'extérieur.

J'ai espéré que l'arrivée de Lucie, à la fin, apporterait une nouveauté qui pourrait être surprenante : hélas, il ne se passe rien; pétard mouillé...

Je ressens ce texte comme fade. Les fautes d'orthographe ne font rien pour atténuer mon impression.

Le titre est bien choisi.

Tadiou

   Anonyme   
11/11/2022
 a aimé ce texte 
Un peu ↑
Je trouve le texte assez confus : le personnage semble être un militaire, mais c'est un civil, que Lucie appelle pourtant "chef". Un suicidaire est taxé de pourriture. La pulsion de vie est de l'ego. Lucie, aperçue dans un reflet et non dans un miroir, se demande pourquoi elle doit trouver une solution alors que personne ne lui a rien demandé. Heureusement, on est assuré dès le départ que le personnage a deux yeux : ouf !
Dommage, il y a un sujet et une ambiance, l'ouvrage mérite d'être remis sur le métier.

   Donaldo75   
14/11/2022
 a aimé ce texte 
Bien
C'est du rude, du brutal, comme ils disent dans la scène de la cuisine du film "Les tontons flingueurs" et vu que ça me change des nouvelles écrites à la "mémé fait bien attention à sa grammaire" sur des thèmes poussifs avec une histoire laborieuse, je me suis plongé sans hésiter dans ce texte tonal, dense, à plusieurs niveaux de lecture. Les fautes de français participent à cette impression de brut de décoffrage et je suppose que l'équipe de correction va se tirer des plombs. Elle risque de ne pas être la seule tellement cette nouvelle détonne dans le paysage actuel du site mais je trouve que ça vaut le coup de lire cette nouvelle et de se plonger dedans cela d'autant plus que le format est très court et que les détails ne sont pas pléthoriques.

   Malitorne   
7/1/2023
trouve l'écriture
très perfectible
et
n'aime pas
Non seulement je n'ai rien compris mais cette bribe d'histoire me semble sans intérêt. Aucun tenant ni aboutissant, on ne sait pas ce qu'il se passe sinon qu'on assiste aux derniers moments de combattants. Pour quelle guerre ? Quels enjeux ? C'est bien beau de faire du court, encore faut-il lui donner un minimum de consistance au risque de mouliner dans le vide.
L'écriture m'apparaît laborieuse, peu assurée.

   Marite   
7/1/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Première lecture de cette nouvelle en espace lecture sans vraiment la comprendre et y trouver un intérêt. Est-ce le passage entre les mains des correcteurs du site qui a amélioré l'ensemble ? Peut-être car aujourd'hui je saisis mieux cette "solution au bout du doigt". Certes , c'est court mais les circonstances du déroulement de l'histoire ne se prête pas à des prolongations en exposant et en détaillant les émotions des personnages. Il faut faire vite ... tout comme le choix à faire d'ailleurs dans cette situation de fuite et de débâcle d'un groupe de personnes acculées au pire.

   jeanphi   
7/1/2023
trouve l'écriture
aboutie
et
aime bien
Cette nouvelle est une bribe. L'évocation des drames humains qui se jouent aux portes du champ d'honneur peuvent, selon moi, tout à fait justifier la trivialité des formules employées. Je regrette les trois pages manquantes à ce morceau de récit (dont l'écriture a été interrompue et le titre choisi en fonction ?). Cela aurait peut-être donné au lecture une emprise sur sa compréhension générale et, par conséquent, une possibilité d'évaluer ce fragment avec davantage de certitude.
Mon verdict est plutôt anthousiaste quant à la forme, espérant néanmoins ne pas commenter un remake du soldat riant mais plutôt une sorte de voyage au bout ... de la nuit.

   Cyrill   
7/1/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Bonjour Messicule,

J’ai bien aimé le principe de cette courte nouvelle qui dilate un laps de temps en longueur et profondeur. Afin d’explorer les méandres d’une pensée contradictoire née d’une émotion difficilement gérable. J’ai trouvé chez le protagoniste ce qui fait de lui un humain. De la tendresse : « Il est presque en route mon petit soldat », « s’il te plaît, ne pleure pas », de l’exaspération confinant presque au mépris : « une voix de petit gamin qui geint », « j’ai la haine contre ce merdeux ». De la réflexion peu distancée, motivée par l’urgence et le risque encouru : « mon courage, c’est juste de l’ego »
Je regrette un peu de ne pas pouvoir d’avantage situer l’action, alors que quelques éléments me sont fournis, et du coup me semblent superflus puisqu’ils ne sont pas suffisants : « ce dernier bateau », « nous sommes des civils ». Ça me chagrine d’autant plus que j’apprécie le vocabulaire employé par le narrateur, il est sans fioriture et ajoute de la crédibilité au personnage.
Joli titre, au fait. Et merci pour le partage.

   Corto   
7/1/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Pour répondre à l'exergue je dirai: "trop tard".
Dans cette situation extrême il y a deux options: se flinguer soi-même ou attendre qu'un autre le fasse.
Les deux personnages ont choisi leur option, l'un en désespoir, l'autre en devoir et respect des autres.
Devant la voie sans issue chacun vit avec ses réflexes.

La dernière phrase apparait piquante "J’ai la solution au bout du doigt, Lucie".

   papipoete   
8/1/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
bonjour Messircule
Lors de la " grande guerre ", n'entendit-on pas ?
- dans 3 mois, on est rentré ! les boches, on aura vite fait de les renvoyer chez le kayser !
Combien de guerres purent se régler " à l'amiable " et oublier cet incident ? Eh non, ça ne va pas comme cela ! Et quand ça pète de tous les côtés, que les potes explosent façon Tarantino, la trouille te paralyse ! Il y a bien une solution, pour ne plus avoir peur... le canon du révolver sur la tempe, et appuyer sur la détente...
NB une nouvelle " courte ", je ne lis que celles en dessous de 10000 caractères, qui plante vite le décor, et l'on se demande " que ferais-je dans ce cas , "
Et ce scénario se joue depuis la nuit des temps ; il y avait la capsule de cyanure dans une dent creuse, du temps de la Gestapo pour les courageux, mais aussi pour les lâches ( collabos, et autres loques )
Un récit qui secoue, et qui put aligner bien de l'encre...

   Vicomte_Bidon   
9/1/2023
Je comprends que l'homme au teint verdâtre et le narrateur ne font qu'un, depuis le début il parle à son image dans le miroir.

C'est bien ça ? (sinon c'est que j'ai pas trop compris le texte)

je ne saurais trop dire pourquoi (je suis nul comme commentateur) mais ce texte m'a bien plu, cette dissociation entre une partie de lui qui veut en finir lui même, et l'autre qui veut remplir son devoir, est bien faite, je trouve.

Que l'on soit dans l’ellipse, dans l'absence détails (sur cette guerre par exemple) me plait aussi.

C'est rude et c'est bien

   Catelena   
10/1/2023
trouve l'écriture
perfectible
et
aime bien
Vous êtes décidément plus un auteur d'atmosphères (je viens de lire votre intéressant #VanDeath), que d'histoires bouclées de A à Z.

Pourquoi pas, du moment que cela suscite l'intérêt.

Ce qui n'était pas une affaire gagnée d'avance à cause des ''deux'' yeux de la première ligne qui m'ont donné envie de fuir pensant que j'allais me noyer dans trop de détails.

Et puis, subitement le voile se lève et m'entraîne vers une scène de tranchées en guerre où règnent les états d'âme.

L'atmosphère angoissante du questionnement de l'homme face à la guerre au bout de son fusil est bien rendue, malgré une impression générale de balourdise dans l'expression.

Elle est responsable, cette lourdeur, d'une opacité qui embrouille la lecture. Du coup, l'intervention de Lucie n'éclaire pas tout de suite le tableau. Une seconde lecture est nécessaire, et puis aussi un peu les autres commentaires avant le mien, pour comprendre qu'il s'agit en fait du face-à-face d'un même homme dans le miroir.

L'idée est intéressante. Vous tenez un bon scénario, encore vous faut-il vous atteler plus sérieusement à la tâche pour présenter une copie à cent pour cent de son potentiel. Car j'ai comme l'impression que vous avez écrit cette nouvelle en deux temps trois mouvements, genre en dilettante (?)

Merci pour le partage.


Elena,
fan en devenir de Messircule...

   Disciplus   
23/1/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime un peu
Bonjour
Convenons-en, trop confus, trop diffus, le texte est lourd à digérer.
Après trois lectures, voilà ce que je pense avoir compris. Évacuation d'une poche de résistance par voie maritime, lors d'une guerre quelconque ( Dunkerque?), un homme face à son miroir se rend compte de sa peur et ne voit qu'une issue : le suicide.
Ellipse et distillation d'indices au fur et à mesure de la lecture sont des procédés d'ordinaire efficaces, encore faut-il qu'ils soient perceptibles par le lecteur. On doit pouvoir éviter les jurons sans que cela nuise au texte.
A vous lire.

   Blitz   
20/4/2023
trouve l'écriture
convenable
et
aime bien
Merci pour le texte; Il a fallu bien entendu que je le relise avec la clé donnée à la fin. Intéressant. Ce dédoublement suite à la fatigue que l'on devine est original. Peut-être faudrait-il rajouter quelques détails sur la fatigue physique pour expliquer ce glissement?
"Lucie" à la fin n'apporte rien, au contraire.


Oniris Copyright © 2007-2023