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Fantastique/Merveilleux
MissNeko : Les fleurs de l'oubli
 Publié le 05/11/16  -  19 commentaires  -  14827 caractères  -  145 lectures    Autres textes du même auteur

Saviez-vous que les yeux amoureux voient le jour et ne craignent pas les morsures du soleil ? Qu’il suffit d’aimer et d’être aimé en retour pour que la nuit s’éclaire et devienne lumière ? Voilà ce que ce conte nous enseigne. Écoutez attentivement.


Les fleurs de l'oubli


Saviez-vous que les yeux amoureux voient le jour et ne craignent pas les morsures du soleil ? Qu’il suffit d’aimer et d’être aimé en retour pour que la nuit s’éclaire et devienne lumière ? Voilà ce que ce conte nous enseigne. Écoutez attentivement.


Il y a bien longtemps et très loin d’ici, là où les forêts et les prairies couraient à perte de vue, là où le ciel se fondait aux eaux turquoise des mers et des océans sauvages, vivaient un roi et une reine dans un château d’ivoire. Ils régnaient sur un paisible royaume depuis de nombreuses années déjà, lorsque naquit leur premier enfant. Mais leur joie immense fut de courte durée. La petite, car c’était une fille, avait la peau si laiteuse, les yeux si rouges et les cheveux si blanc argenté, qu’il fut décidé par les savants médecins qu’elle ne devrait jamais entrer en contact avec la lumière du soleil et qu’elle ne pourrait jamais assumer son rôle princier. Ainsi fut-il décidé qu’elle résiderait dans les dédales souterrains du palais, aménagés pour son plus grand confort.

Nuit et jour, la princesse, que l’on nomma Albâtre la Douce, vivait dans la pénombre des lueurs de bougies. Ses appartements étaient dotés des plus beaux meubles, des plus somptueux tapis et des plus splendides tableaux. Deux femmes de chambre veillaient à ce qu’elle ne manquât jamais de rien et un professeur venait chaque matin. C’est ainsi qu’elle grandit, protégée des morsures de l’astre solaire. La reine venait également passer quelques heures en sa compagnie. Elle lui brossait ses beaux cheveux de fils d’argent, lui apprenait à jouer aux échecs et au jacquet. Mais elle attendit bientôt un autre enfant et fut bien moins disponible pour sa fille. Dès la naissance de son premier garçon, la reine délaissa totalement Albâtre. La princesse attendit longtemps le retour de sa mère. Puis, elle apprit qu’elle venait de donner la vie à un deuxième enfant mâle. Albâtre comprit que ses frères comptaient davantage qu’elle dans le cœur de ses parents : eux n’étaient point atteints par son mal.

Pour la première fois, elle ressentit la jalousie.

Mais elle se résigna et se passionna pour la lecture. Tout l’intéressait ! Elle dévora tous les livres de sa bibliothèque : les romans historiques et épiques, les livres narrant les conquêtes de sa famille, les cartes géographiques, la gastronomie, l’architecture, la botanique ou encore les essais philosophiques. C’est ainsi qu’elle découvrit une chose admirable : les fleurs. Avide de connaissances, elle demanda à parler au jardinier principal du palais. Son professeur fut chargé de lui rappeler que seuls ses deux servantes et lui-même avaient l’autorisation de venir en ces lieux. Il ajouta que sans la lumière du jour, aucune fleur ne pousserait jamais.

Pour la première fois, elle ressentit la déception.

Mais la princesse était têtue. Aidée par ses deux femmes de chambre, elle parvint, une nuit, à sortir en cachette dans les jardins du palais. Elle soigna et arrosa les fleurs, bina la terre et aima plus que tout s’allonger parmi les anthémis, les lilas et les glycines odorantes. Elle était au paradis.

Hélas, une de ses servantes ne put garder sa langue et avoua l’escapade nocturne aux époux royaux. Furieux, ils lui confisquèrent les ouvrages de botanique et lui interdirent formellement de sortir.

Pour la première fois, elle ressentit l’ennui.

Désireuse de découvrir de nouveaux horizons, la princesse demanda à ce qu’on achalandât sa bibliothèque d’autres ouvrages. Ses parents prirent bien soin de ne plus lui fournir de livres sur les fleurs. Elle avait lu tellement dans sa courte vie, qu’elle dépassait de loin les plus sages savants du royaume. Mais elle n’avait jamais encore eu l’occasion de lire des contes. Elle s’enthousiasma bien vite pour ce genre de récit. Profondément émue et interpellée par ces lectures inédites, elle demanda à son professeur où était son prince charmant. En tant que princesse, elle était certaine qu’elle devrait en épouser un, comme dans les contes. Elle le questionna sur ce qu’était l’amour et ce que l’on ressentait lorsque l’on tombait amoureux. Elle était tombée dans le jardin mais elle avait trouvé ça plutôt douloureux et désagréable. Son professeur, gêné, esquiva les questions par un « vous verrez plus tard ».

Mais c’était quand plus tard ?

Impatiente et têtue, elle jugea que plus tard, c’était maintenant. Elle écrivit à ses parents pour leur poser les mêmes questions. Ce fut en personne qu’ils vinrent lui expliquer que leur priorité était de marier ses deux frères cadets et qu’au vu de son étrange mal, elle ne pourrait certainement jamais trouver d’époux. Quant à l’amour, leur noble statut les mettait à l’abri de cette inclination détestable. On épouse pour le rang non par affection.

Les mois s’écoulèrent. Un matin, feignant d’être encore endormie, elle surprit une discussion entre ses deux servantes venues lui déposer son petit déjeuner. Ce fut ainsi que la princesse apprit l’épouvantable vérité : sa différence l’avait condamnée dès sa naissance. Avec la complicité des médecins, elle fut déclarée morte. On l’enferma dans les oubliettes car ses cheveux blancs et ses yeux rouges symbolisaient une faiblesse dans le sang royal, ce qui était inacceptable. Tout devint clair pour elle. C’était pour cette raison qu’elle ne devait pas sortir, qu’elle côtoyait toujours les mêmes personnes depuis son enfance. Ses frères ne devaient même pas connaître son existence. Craignait-elle vraiment le soleil ? Sa vie n’avait été bâtie que sur de lourds mensonges. Elle était prisonnière de son propre château, condamnée à vivre dans l’oubli.

Pour la première fois, elle ressentit une profonde détresse.

Lorsqu’elle se retrouva seule, elle courut se réfugier au bord de la rivière souterraine qui traversait de part en part le château et irriguait le village voisin.

Et pour la première fois elle pleura.

Elle pleura à chaudes larmes en hoquetant violemment. Son corps n’était que tristesse et douleur. Ses yeux déjà rouges devinrent deux coquelicots enflammés. Elle s’allongea au bord du ruisseau et ses larmes rejoignirent les eaux ténébreuses. Ses sanglots étaient si sincères de désespoir qu’un miracle se produisit : au contact de l’eau, ses pleurs se métamorphosèrent en fleurs. Une myriade de fleurs flottait sur les ondes. L’injustice qu’elle ressentait, le tourment de l’absence de ses proches et l’épouvantable sentiment d’un amour repoussé, se transformèrent en l’instant en de magnifiques gentianes blanches, bleues et jaunes qui voguaient sur l’onde sombre. Elles voyagèrent jusqu’à un vieux moulin où elles s’engouffrèrent dans ses pales. Le bâtiment, qui appartenait à un jeune paysan, devint si magnifiquement orné, qu’il attira les villageois ébahis. On le félicita pour tant de fantaisie. Les plus riches hommes du village vinrent lui acheter des fleurs pour une épouse, une sœur ou une mère.

Le lendemain, ce furent des adonides blanches, puis des campanules violettes. Bien vite, il devint riche et on venait de tout le royaume lui acheter ses fleurs rares. Des prétendantes ne tardèrent pas à se presser autour de lui, espérant qu’il les demandât en mariage. Mais il n’avait que faire de ces péronnelles. Il préférait la compagnie de ses fleurs venues de nulle part qu’il était impatient de découvrir chaque jour. Il les attendait comme on attend avec empressement une lettre d’amour au message inédit. Le jeune paysan, que l’on surnomma Jasmin tant sa ferme sentait merveilleusement bon, comprit que chaque fleur avait une signification. À les aimer si fort, il lui semblait les entendre murmurer. L’asphodèle lui marmottait « mon cœur est abandonné », l’immortelle « je ne suis que douleur », la tulipe noire « je souffre intensément ».

Intrigué, il voulut savoir d’où provenaient ses fleurs. Il avait déjà trop attendu. Jasmin remonta le courant de la rivière en suivant les fleurs qui flottaient paisiblement.

Il arriva au château, plongea dans les douves et découvrit un passage étroit qui menait à une grille épaisse et rouillée. Il prêta l’oreille et entendit de déchirants sanglots. Il vit en contrebas une magnifique jeune femme aux cheveux blancs et à la peau étincelante. Il tomba amoureux d’elle sur-le-champ. Il avait entendu parler d’une princesse à la blancheur d’albâtre prisonnière d’un château, mais il pensait que ce n’était qu’une légende. Jasmin admirait ce splendide tableau qui s’offrait à lui. Dans la pénombre, cette silhouette éthérée sanglotait des fleurs légères et odorantes qui partaient voguer sur les ondes obscures. Ses cheveux de nacre ondulaient sur ses épaules fines et encadraient un visage sibyllin d’une tristesse biblique. Était-elle fée ou nymphe ? Comment l’approcher sans l’effrayer ?

Il décida de venir chaque jour accrocher à la grille une fleur différente pour lui déclarer sa flamme.

La princesse venait les recueillir. Elles lui susurraient des messages qu’elle seule pouvait comprendre. Ainsi, elle trouva un bouquet d’angéliques jaunes car elle faisait naître dans un cœur de nobles pensées, des camélias rouges car on la trouvait si belle, des lys blancs témoignage d’un amour pur à son égard. La princesse reprit espoir et ne pleurait plus de peine mais de joie à la pensée qu’un être pouvait l’aimer et la trouver délicieuse.

Elle ressentit pour la première fois ce qu’était l’amour.

Pour son amoureux inconnu, de nouvelles fleurs voguèrent jusqu’à lui : de délicates pâquerettes roses car ses pensées et son affection lui était dédiées, des pervenches bleues puisque ses rêves lui étaient réservés.

Soudain, la raison lui glaça le sang. Ses parents n’allaient-ils pas empêcher leur amour naissant ? Son père ne serait-il pas en colère s’il découvrait leur relation ? N’irait-il pas jusqu’à enfermer également son prétendant ? Elle envoya à Jasmin un message de prudence à travers une multitude de douces violettes et de verveines multicolores :


– Notre amour doit rester secret mais je désire vous parler à la dérobée, murmurèrent-elles. Minuit ce soir à la grille, lui annonça-t-elle ensuite par un cortège de belles-de-nuit.


Le soleil endormi, les deux ingénus se devinèrent dans les rais de lueur de la pleine lune qui semblait leur sourire. Leurs mains se cherchèrent à travers la lourde grille qui les séparait. Albâtre la Douce lui narra son histoire. Jasmin lui promit de la délivrer avant le prochain quartier lunaire. En gage de son amour, il lui offrit une véronique bleue :


– Ayez confiance en moi, lui susurra-t-il.


Une larme roula sur la blanche joue de la princesse et se transforma en myosotis bleu.


– Ne m’oubliez pas, j’en mourrai, pleura-t-elle en lui donnant la fleur.


Aux premières lueurs de l’aube, il se présenta au roi pour lui demander la main de la prisonnière des oubliettes. Extrêmement gêné, il feignit de ne point comprendre et fît enfermer le malheureux. Pris à son propre piège, il ne pouvait avouer la présence de sa première née à ses deux garçons et à la cour.

Mais le trouble du roi interpella l’aîné de ses fils. Une belle enfant à la peau d’une blancheur irréelle hantait ses rêves depuis qu’il était petit. Elle lui manquait alors qu’il ne la connaissait pas. Cette étrange venue raviva ce sentiment d’absence. Se pouvait-il qu’il ait une sœur cachée ?

Le prince héritier parcourut pendant plusieurs jours les livres de la bibliothèque royale à la recherche d’indices. Il fouilla les registres de naissance, les arbres généalogiques, sans succès. S’il avait eu un jour une sœur, sa naissance fut bien dissimulée.

Le jour du quartier lunaire arriva. La princesse désespérait de ne plus jamais revoir son amoureux. De chagrin, elle pleura si fort, que de puissantes branches de lierre s’attachèrent à la grille qui se brisa. Albâtre se laissa porter par le courant dans l’espoir de trouver enfin la lumière et la liberté éternelle. Elle perdit connaissance, tant les eaux étaient froides.

À cet instant, le prince héritier trouva la preuve de l’existence de sa sœur. Profitant de la nuit, il s’était glissé dans le cabinet du monarque. Après avoir fouillé les tiroirs de son bureau, il tâta chaque pierre qui constituait les murs à la recherche d’une cachette qui aurait pu receler la vérité. Comme il ne trouvait rien, le prince se décourageait. Soudain, il se remémora que lorsqu’il était tout jeune enfant, il avait vu son père à plusieurs reprises passer sa main à l’intérieur de la cheminée lorsqu’il n’était pas en compagnie de ses ministres. Y cachait-il quelque chose ? Le prince l’imita. Après de longues secondes de tâtonnement, il appuya sur une pierre qui faisait saillie, déclenchant ainsi l’ouverture d’une petite trappe. À l’intérieur de celle-ci, se trouvaient l’acte de naissance de sa sœur ainsi qu’un pacte de confidentialité signé par le professeur, les deux servantes et les médecins du palais. Celui-ci stipulait que quiconque des conjurés romprait le pacte en divulguant l’existence de la princesse serait condamné à l’exil et à la ruine. Ils devraient se conformer à la déclaration du roi et de la reine selon laquelle Albâtre la Douce était morte en couches.

Sans perdre une seconde, il se précipita pour libérer Jasmin et ordonna que l’on ouvrît les oubliettes. Les deux hommes les trouvèrent vides et la grille arrachée. Le prince fit seller deux chevaux et ils galopèrent le long de la rivière. Il faisait sombre et la lune était bien faible. Ils continuèrent leur recherche à pied, éclairés par de simples torches. Guidés par des véroniques bleues, ils trouvèrent la jeune femme, flottant au gré du courant. Les fleurs l’entouraient tel un linceul. Ils la portèrent jusqu’à la rive. Le frère reconnut la belle de ses rêves. Jasmin la pressa contre lui et l’embrassa. Elle était glacée. Il déposa contre son cœur le myosotis qu’elle lui avait donné et lui murmura :


– Je ne vous ai point abandonnée. Me voici avec votre frère qui meurt d’envie de vous connaître et de vous chérir également.


La belle ouvrit les yeux et serra dans ses bras les deux jeunes hommes. De leurs larmes emmêlées, naquit la fleur de l’amour retrouvé et sincère : une rose blanche ourlée de rouge grenat.

Albâtre, qui était douce et bonne, pardonna à ses parents qui, de honte, quittèrent le royaume. Son frère aîné refusa la couronne. Il l’offrit à sa sœur chérie qui fut ainsi la première femme à monter sur le trône. Elle épousa son beau paysan au cœur pur et en fit son roi ainsi que celui du royaume.


Albâtre fut une souveraine aimante et bienveillante.

La rose blanche ourlée de rouge devint l’emblème du palais. Elle repensa souvent à sa chute dans les jardins lors de son escapade nocturne et en conclut que tomber amoureuse avait été la plus belle chute qu’il lui avait été donné de faire.

Les souverains s’aimèrent jusqu’à la fin de leurs jours d’un amour inconditionnel.


 
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   JulieM   
11/10/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un bien joli conte à la forme classique et dont le ton désuet n'est pas pour me déplaire dans "ce monde de brutes".

Une écriture soignée qui se prête agréablement au jeu des ingrédients narratifs : princesse, château, oubliettes, prince charmant et cette trouvaille de cascades de fleurs ; et un petit clin d'oeil sur l'expression "tomber amoureux" .

Une petite remarque : "Le soleil endormi, les deux ingénus se devinèrent dans les rais de lueur de la pleine lune", comment la lune peut-elle éclairer cet endroit au bout d'un "étroit passage", au niveau des douves ?

   Anonyme   
15/10/2016
 a aimé ce texte 
Bien
la déclaration du roi et de la reine selon laquelle Albâtre la Douce était morte en couches
Quand on parle d'une femme "morte en couches", en général c'est la mère dont il est question, pas l'enfant.

Deux autres choses qui me titillent : des fleurs qui passent dans des pales de moulin ("Elles voyagèrent jusqu’à un vieux moulin où elles s’engouffrèrent dans ses pales."), elles ne se déchiquettent pas ? Et l'intervention du petit frère, qui comprend tout tout de suite y compris le rôle de Jasmin, c'est un peu too much pour moi, il représente un vrai deus ex machina.

Mais bon, c'est un conte, et même un joli conte je trouve. J'aime bien l'utilisation du langage des fleurs et j'ai trouvé l'histoire rafraîchissante, l'écriture agréable et adaptée au sujet.

   Anonyme   
21/10/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Un très joli conte romantique superbement écrit que j'ai lu avec plaisir, la fin est un peu trop classique à mon goût, mais tout le reste m'a enchantée.
Quelques humbles remarques :
-"sa naissance fut bien dissimilée" pourquoi pas : "était bien dissimulée" me semble plus léger.
-Idem mais à l'inverse :"Comme il ne trouvait rien le prince se décourageait" j'aurai plutôt vu se découragea"
-"il se remémora" me semble un peu lourd comme choix de verbe, "rappela" aurait suffit.
J'aurai volontiers apprécié "passionnément" ce conte si la fin ne m'avait pas laissé sur ma fin. En tous les cas le genre est absolument maîtrisé, l'écriture itou, bravo.

   Anonyme   
5/11/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Bonjour MissNeko,

J'ai attendu, oui, j'ai attendu comme on attend un baiser ce nouveau conte avec une impatience qui ne me ressemble pas. Car vous avez un don pour écrire ce genre d'histoire, indéniablement, et je voudrais bien être à nouveau un enfant rien que pour les lire - bien que je les lise déjà ici - et me plonger dans les images. Car je pense que vous devriez faire éditer ces merveilleuses histoires dans des livres d'images pour enfants. Le succès devrait être au rendez-vous, et j'imagine déjà des millions de petits lecteurs - et lectrices - écarquillants les yeux de bonheur devant tous ces contes fabuleux dignes des plus grands contes...

Vous avez une imagination incroyable et une écriture irréprochable, et même si l'on me reproche souvent d'abuser de superlatifs - ce que je ne peux m'empêcher de faire - ceux-ci m'apparaissent on ne peut plus légitimes au vu de votre prestation.

Que d'éloges, me direz-vous, mais c'est amplement mérité, et j'attends déjà, avec ce coeur de petit enfant qui sommeille toujours en moi, une nouvelle histoire qui saura de nouveau m'émerveiller.

Mille bravos et merci pour ce voyage,

Bien à vous,

Wall-E

   Vincendix   
5/11/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Bonjour MissNeko,
La belle histoire d’une princesse et d’un meunier, à contresens du conte traditionnel où les personnages principaux sont prince et bergère.
C’est mignon tout plein, rafraichissant, une écriture bien adaptée au sujet, il ne faut pas chercher la complication.
Un texte qui n’aura pas le prix Goncourt qui exige maintenant du sang mais il aura sa place dans la bibliothèque rose de ma petite sœur.

   Alcirion   
5/11/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Salut MissNeko,

J'avais lu ton histoire en Espace lecture et j'aurai été surpris que l'auteur ne fut pas toi !

Ce que j'ai retenu, c'est une qualité de forme encore meilleure que sur les précédentes. Tu devrais songer à contacter un éditeur spécialisé jeunesse, ça pourrait les intéresser.

Bien à toi !

   hersen   
5/11/2016
 a aimé ce texte 
Bien
L'auteur nous y a maintenant habitués : ce seront des contes ou rien !

Je trouve que votre écriture devient de plus en plus fluide et s'accorde parfaitement avec le genre choisi.

L'idée d'utiliser le langage des fleurs, qui a encore cours chez les fleuristes, jalonnant ainsi le chemin de messages, est assez bien vu compte tenu de l'histoire.

Je ne suis pas une fan des contes car en fait, je trouve que c'est souvent trop figé et, comme c'est le cas ici, la fin toujours prévisible.

Un conte qui bouleverserait un peu la donne ne serait pas pour me déplaire et au tout début, j'ai aimé l'idée de cette enfant albinos. Mais vous ne l'avez utilisée que comme prétexte à la mise à l'écart de cette princesse "différente" sans ensuite vous en servir pour véhiculer quelque chose de plus fort. Alors je reste un peu sur ma fin.

Mais je reconnais tout à fait que dans ce genre, vous avez réussi votre texte.

Petites choses : l'enfant est mort-née (ou morte-née, j'ai une doute sur le féminin) et non pas en couches, qui serait attribuable à la mère.
j'ai regretté que dans la fin que vous avez choisie, le dernier mot soit "inconditionnel". je trouve que ce n'est pas, dans le cas présent, un joli mot qui transporte.

Merci pour cette lecture.

   Ora   
5/11/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
Enthousiasme, perplexité, enthousiasme à nouveau. Voilà les états par lesquels votre conte m'a transporté. Enthousiasme d'abord à la lecture des 9 dixièmes de cette histoire, au gré de son écriture enchanteresse, de ce langage des fleurs, d'un fil conducteur pertinent… Puis perplexité à la fin:
"Albâtre, qui était douce et bonne, pardonna à ses parents qui, de honte, quittèrent le royaume. Son frère aîné refusa la couronne. Il l’offrit à sa sœur chérie qui fut ainsi la première femme à monter sur le trône. Elle épousa son beau paysan au cœur pur et en fit son roi ainsi que celui du royaume."
Là je me dis "non c'est trop, c'est caricatural, de l'eau de rose bon marché!
Puis enthousiasme de nouveau: la surenchère continue jusqu'à son paroxysme complètement assumé:
Les souverains s’aimèrent jusqu’à la fin de leurs jours d’un amour inconditionnel.
Là je comprends que c'est la veine, l'esprit choisies par l'auteure et qu'elle y va franchement dans le "tut est bien qui finit bien" et ça me plaît!
Bravo et merci MissNeko pour ce très beau partage!

   Anonyme   
5/11/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
MissNeko, je ne saurai vous dire, qui de vous, ou de votre conte m'enchante le plus. Vous évidemment. Les contes ne m'enchantant plus guère, il reste votre écriture, claire, subtile, agréable à lire, et votre imagination, digne de la Comtesse de Ségur.
Vous représentez mon enfance, à part qu'elle, s'est évaporée au fil du temps. Tandis que vous, MissNeko, avez gardé l'âme pure, et je vous devine foncièrement gentille, parmi vos châteaux, vos fées, votre monde quoi.
Cependant, vous avez le don de nous faire partager une simplicité, une innocence, qui n'a pas l'air comme ça, et qui n'est pourtant pas permis à tout le monde.
Vous savez partager, vous savez commenter, et si quelqu'un voulait dire le contraire, il passerait pour un imbécile, sans même s'en apercevoir.
Merci MissNeko, vous avez du talent, et merci de continuer à nous faire rêver.

   Pepito   
5/11/2016
Hello MissNeko,

Perrault n'a qu'a bien se tenir et Walt Disney, idem !

Forme : très mimi, rien à voir avec un précédent opus. Chipotons ensemble...
"Ainsi fut-il décidé qu’elle résiderait" "il fut décidé qu'elle..."
"l’astre solaire. (chg de paragraphe)La reine venait""
"un professeur venait chaque matin." me manque une petite raison, là
"elle fut déclarée morte" "elle avait été déclarée. On l'avait enfermé" ce passage mérite une meilleure amenée (surtout éviter les "on")
"Tout devint clair pour elle." ça, pour quelqu'un qui vit dans le noir, c'est très drôle ! ;=)
"Il tomba amoureux d’elle sur-le-champ." il est pas dans l'eau à ce moment là ? oups !, bon d'accord, je retire... ;=)

Fond : bon, ben c'est un conte, quoi... avec plein de sentiments de conte. ^^
Une petite longueur à l'arrivée du meunier à la grille... mais rien de grave. Reste plus qu'à proposer le tout à Disney ;=)

Merci pour la lecture mignonette.

Pepito

   Anonyme   
6/11/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour Miss Neko,

Le monde naïf à l’excès du conte avec ses morales cousues de fil blanc, même s’il possède quelque chose d’attachant, n’est pas ma tasse de thé favorite. Pourtant je dois avouer que vous avez réussi à m’embarquer au fil des larmes fleuries de votre héroïne.

La profusion des fleurs en tous genres, que j’aime énormément, et votre traduction de leur langage, à coup sûr, m’ont séduite. Du coup, je vous trouve particulièrement inspirée d’en avoir fait le fil conducteur de votre histoire merveilleuse.

Le petit bémol, c’est que je me suis parfois perdue dans l’emploi d’une conjugaison alourdissant quelques phrases (d’autres l’ont déjà relevé avant moi).

Au final, vous m'avez offert une histoire des plus agréables à lire tant elle coule de source, et tant votre écriture soignée adopte le ton qui convient aux contes de fées.

Je suis certaine que vous allez continuer à enchanter votre auditoire avec autant d'imagination. Surtout, osez et persistez !!! ;-)

Bravo, et merci.


Cat

   plumette   
6/11/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Bonjour MissNeko

Je ne savais pas, avant de lire des contes sous votre plume que j' étais réceptive à ce genre! Je suis rentrée avec plaisir et curiosité dans cette histoire m'attachant rapidement à Albâtre la douce et j'ai cheminé à ses côtés jusqu'à ce qu'elle découvre les vraies raisons de sa captivité forcée et que ses larmes se transforment en fleurs messagères.
Votre récit coule comme cette rivière souterraine et m' a emportée grâce à une plume qui tout en étant très accessible nous transporte hors du temps.
J'ai beaucoup aimé que la première expression du désir et de la passion intérieure d'Albâtre soit dirigée vers les fleurs qui deviennent ensuite son langage pour communiquer avec le monde
Et puis, mon plaisir s'est un peu émoussé dans l'intrigue!
Il était inévitable qu'Albâtre et Jasmin se rencontrent bien sûr et leurs premiers dialogues par fleurs interposées est bien dans le ton de la nouvelle

c'est à partir du moment où Jasmin demande au roi la main d'Albâtre que cela n'a plus fonctionné pour moi.
Quel niais ce Jasmin qui va se jeter dans la gueule du loup! Et le dénouement qui arrive grâce au frère ne m'a pas convaincu non plu.J'aurais bien vu un enlèvement peut-être avec la complicité d'une servante.

l'image de la rose blanche ourlée de rouge est très belle.

Bonne continuation

Plumette

   Anonyme   
7/11/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Un beau conte, bien écrit.
C'est fluide, les canons du genre sont respectés pour moi (mais je ne suis pas spécialiste), j'ai passé un bon moment de lecture.
Merci.

   Blacksad   
7/11/2016
 a aimé ce texte 
Bien
Un joli conte, exécuté dans les règles de l'art. Il manque cependant à mon goût d'originalité et d'humour. Disons plutôt qu'il est trop... classique pour moi. Peut être un peu trop gentil aussi mais pour un conte, c'est aussi une qualité.

La forme est fluide et je n'ai pas de remarques particulières sur le sujet.

Merci pour cette lecture

   luciole   
7/11/2016
 a aimé ce texte 
Bien ↑
Bonjour,

je trouve ce conte tout à fait charmant. Je l'ai lu au coin du feu avec un bon grog et je peux vous dire que j'étais vraiment dedans. L'écriture me semble bonne malgré les quelques vétilles dont a parlé socques. Le langage des fleurs est très poétique.
J'ai vraiment bien aimé.

   Sodapop   
10/11/2016
 a aimé ce texte 
Passionnément ↑
Quel magnifique conte que celui que tu nous fais découvrir ici. Tu parles si bien d'amour chère MissNeko. Un texte parfait pour la fin d'année et la venue des fêtes de Noël. J'ai l'impression de me retrouver dans un conte de Disney, enveloppé d'un cocon de féérie, de magie et d'insouciance. Ça fait tellement de bien dans ces périodes troubles que l'on vit.
Tu manie la rêverie à la perfection et ce style te va si bien. Le fantastique, c'est ton truc et ça se ressent vraiment ici. C'est si bien écrit que je pense vraiment que tu pourrais te faire éditer, même si la place est rude. Bravo, bravo mille fois pour cette légèreté et merci...

   mina   
14/11/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
merci de nous emporter dans un monde de fleurs, nous en avons besoin, un joli conte bien écrit , bravo!!

   Bidis   
17/11/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup ↓
Un joli conte, bien trouvé et bien écrit, mais qui aurait pu avoir une plus forte dimension. En effet, tout du long de l’histoire, je pensais que la jeune fille souffrait d’une maladie tout à fait réelle et très grave affligée du nom barbare « dexeroderma pigmentosum » (plus poétiquement on appelle les enfants qui en sont atteints « les enfants de la lune »). Je pensais donc que la jeune princesse était en danger de mort si elle s’exposait au soleil (c'est-à-dire au jour) et cela créait un vrai suspense au moment où la rivière l’entraîne vers l’extérieur. Dommage, cela n'a pas été exploité.
La question que la princesse pause sur la signification du mot « tomber amoureuse » en faisant allusion à une chute qu’elle avait faite dans le jardin me semble par trop niaise. Elle a lu tout de même et elle n’est pas stupide. (Outre qu’il y a répétition du verbe « tomber » dans le passage incriminé).
Cette confusion revient à la fin de l’histoire, et je lui trouverai le même manque de subtilité et de vraisemblance.
Et ici, n’y a-t-il pas confusion dans l’écriture : « …, il se présenta au roi pour lui demander la main de la prisonnière des oubliettes. Extrêmement gêné, il feignit de ne point comprendre… » ? D’après le sens, c’est le roi qui feint de ne pas comprendre. Mais d’après la grammaire (et à la première lecture aussi d’ailleurs), ce « il » renvoie au sujet de la proposition précédente, « il » mis pour le jeune homme.
Tout à la fin du conte, cet '"amour inconditionnel" me semble un peu froid et peu poétique.
Par contre, je trouve les passages avec les fleurs tout simplement magnifiques.
Et alors, il y a une chose dite tout simplement et qui me semble fort importante : quand la jeune fille ressent l'ennui après s'être vu refuser l'accès à un bonheur entrevu un instant.
Donc j'ai beaucoup beaucoup aimé cette nouvelle avec quelques bémols tout de même.

   letho   
20/11/2016
 a aimé ce texte 
Beaucoup
bonjour MissNeko

Rare que je parvienne à lire une nouvelle toute entière du premier coup. Ici mes yeux se sont ouverts tout rond, comme ceux de l'enfant qui "y croit".
Même d'abord un peu gênée par trop d'adjectifs, j'ai fini par les accepter comme faisant partie du merveilleux.

à vous relire avec impatience pour un moment de répit dans ce monde qui n'en possède pas énormément...


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