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socque
29/4/2013
a aimé ce texte
Passionnément ↓
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C'est superbe, pour moi. Chapeau très bas. L'écriture simple, ample et magnifique, à la pointe aiguë de l'expression, dessine par touches, peu à peu, l'histoire qui broie ses enfants. J'aurais pu dire que ce qui me parlait surtout c'était l'absence de coupables, mais à la fin on en trouve quand même, avec la dénonciation des "grands horlogers d’ici-bas"... et je trouve que là, votre message perd de sa force, de son universalité, cède à la colère impalpable et étouffante que vous décrivez si bien. Car les "grands" aussi, ne sont-ils pas les victimes de leur histoire ?
Du reste, à mes yeux, le poème de la fin est nettement en-dessous de tout le reste, penche vers le convenu "ah là là ma bonne dame, la guerre quel malheur". En fait, j'en trouve inutile toute la partie "C’est nostalgie.(...) gerbes de feu ?" Le reste, à lui seul, ferait pour moi une conclusion mystérieuse et percutante et exprimerait souterrainement la même chose... mon avis, bien sûr, rien de plus rien de moins. Mais l'ensemble du texte est pour moi superbe, très dense, riche, bien construit, sur un sujet qui à la base ne me passionne pas mais que vous avez su me rendre indispensable. Grand bravo. |
wancyrs
19/5/2013
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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J'entends ici exposés les cris d'une enfant victime d'un patrimoine généalogique dont elle ne sait qu'en faire ; et quel patrimoine ! violence, rage, cruauté, qui la transforment en un bourreau à son insu. Je vois le procédé de transmission, de pupilles à pupilles, yeux dans les yeux, un peu comme un mystique choral qui est insinué subrepticement dans la pensée. Alors l'enfant se met à vivre les choses, à les voir comme si elle avait été actrice des scènes. Ensuite elle se met à boire pour tempérer ses fureurs, à marcher, à faire de l'exercice physique.
Sur le plan visuel le texte peut être scindé en deux : le gras qui est la pensée de la narratrice ? et le caractère simple qui est la narration. J'ai remarqué qu'à un moment la narratrice devient narrateur, serait-ce parce qu'à ce moment elle se confond à l'action ? Ou bien elle est dans l'action ? J'aime beaucoup la poésie des passages en gras, il y a de belles trouvailles : Les bras sont tombés détachés de leurs épaules Les arbres jouent aux allumettes avec les déchirements de leurs fibres explosées Entrons dans la foule haletante aux visages torturés J'aime aussi : La rage est toujours là au fond de mon labyrinthe. J’ai juste construit un dédale de couloirs et d’impasses autour d’elle. Pour lui rendre longue et ardue la sortie au grand jour. Au final c'est un travail de titan qu'on ne peut que saluer, et malgré sa longueur, le texte se lit aisément. Je ne peut pas prétendre avoir tout compris, mais l'ensemble est assez séduisant. |
Marite
31/5/2013
a aimé ce texte
Passionnément
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Admirablement écrit ! j'éprouve le besoin de relire ce texte que je ressens comme une "confession" de l'intime ... Il m'apparaît comme du vécu à travers les générations et non comme de l'imaginaire.
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matcauth
31/5/2013
a aimé ce texte
Bien ↓
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Bonjour,
une belle écriture, beaucoup de travail. Mais le fond ne m'a pas du tout parlé. Beaucoup d'abus de grands mots afin de tenter de donner de la valeur à ce que fut l'horreur de la guerre. Pour moi, ce n'est pas dans les belles tournures qu'on peut exprimer la force de ces choses, je préfère lire un vécu, une histoire, et que ce soit de l'intérieur, que cela vienne d'un témoignage. C'est pourquoi je ne trouve ici que la beauté des mots, purement technique. De plus, je ne perçois pas de scène, de contexte précisément établi, je ne sais pas qui s'exprime, quel passé il y a derrière les personnages. Je ne vois que de la poudre aux yeux. |
brabant
31/5/2013
a aimé ce texte
Passionnément
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Bonjour MissNode,
Un "poilu" dites-vous, ceci nous renvoie donc à la guerre de 14-18 et aux trois générations qui évoquent ce poilu donc celle qui était adulte vers + ou - 1943, puis + ou - 1968 et enfin + ou - 1993, soit celle de l'après-guerre et des Trente Glorieuses, puis celle de Mai 68 et enfin celle de la France en crise, déjà. Cette "der des der" qui ne fut pas la dernière, symbolique de l'horreur de la guerre, chapeautant le tout et concluant. D'où sans doute le titre : "Hors siècle" dont l'apothéose serait "Incantation", ma partie préférée (encore que j'aime beaucoup aussi la première) parce qu'elle fait la synthèse et se veut universelle. Le "poilu" serait donc l'arrière-grand-père et l'ancêtre. I. "L'Injustice avait des yeux très bleus" : C'est la grand-mère enfant qui évoque son poilu de père, "gueule cassée" qui se pend pour échapper enfin à sa guerre. II. "J'ai vu ses yeux, son dernier regard vivant" : C'est l'adulte de 68 qui parle. Pourquoi a-t-il le regard tourné vers l'arrière alors que le monde bascule et qu'on laisse derrière soi l'Ancien Monde ? Le poids des guerres a dû être très lourd dans sa famille, qui l'empêche d'avancer. Il y aurait ici une fixation morbide, une complaisance malsaine ? Pourquoi ne tourne-t-on pas la page ? III. "Mes yeux voient rouge" : C'est l'adulte d'aujourd'hui qui parle, celui d'un monde en crise où il n'a pas sa place puisqu'il commet une mésalliance en volant la fille d'un riche marchand. Pourquoi porte-t-il la malédiction de la guerre puisqu'il n'y a plus de guerre ? Il y a cette boîte au grenier et il y a ce passage : "Il faut que je la prévienne : il y a des silences sur les guerres, et leur sang vous vole votre vie.", et il y a la symbolique du parapluie. Pourquoi cette paranoïa puisque cela fait un demi-siècle que la France n'a plus connu la guerre ? Les guerres aujourd'hui, on s'est arrangé pour qu'elles se fassent ailleurs. Ce texte, admirable, m'a fait enrager par son manque de repères. J'y sens une grande force poétique brute. Il me dit : Je ne suis pas d'analyse mais de sentiment, alors essuie - si tu le peux - ta joue brûlante où reste la marque de la grande claque que tu viens de prendre ou je t'en mets une autre. OK MissNode, je cesse de faire le zouave :) Euh... Bravo quand même ! N B : Repasserez bien quand même pour expliquer un peu hein... siyouplaît. Lol ;) |
Acratopege
31/5/2013
a aimé ce texte
Passionnément
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Là je suis soufflé par la forme éclatée de votre texte, comme un obus d'où surgiraient des souvenirs, des élans lyriques, des poèmes... Difficile de se repérer, même en relisant, dans ce labyrinthe, cette débauche de mots, grands et petits, cette confusion des personnes et des générations. Comme dans "La nébuleuse de l'insomnie" de Lobo Antunes, que je viens de terminer, hasard, le narrateur se transforme en narratrice, on ne sait plus qui parle à qui, l'ensemble formant un tableau baroque superbe à mon goût. Bravo.
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Iktomi
31/5/2013
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Que d'artifices et que de prétention.
Qu'il est facile de jeter de la poudre aux yeux en usant savamment d'une sophistication et d'une pose éthérée dans l'écriture. Quand on s'embarque dans l'écriture elliptique, il faut être muni de plus de provisions que vous n'en aviez visiblement. Quel dommage. Et puis je ne voudrais pas être blessant, mais avec "logorrhée verbale" on flirte de façon torride avec le pléonasme. Pauvres ancêtres, ils méritaient mieux que ça. |
Anonyme
31/5/2013
a aimé ce texte
Bien
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Je suis davantage séduit par la structure insolite de ce texte que par son contenu. La mémoire des combattants qui poursuit les générations suivantes est quelque chose d'assez rebattu et la "rage" que vous mettez en avant me semble moindre que la peur d'un recommencement. Les guerres passées nous angoissent plus qu'elles ne provoquent de la colère, à mon avis.
Le style est recherché, avec des accents dramatiques qui donnent une dimension poignante au récit. L'articulation des chapitres est une réussite, chacun se répondant sur différents modes d'expression pour élargir le message. Au final, un thème plutôt commun mais fort bien traité. |
Lariviere
1/6/2013
a aimé ce texte
Passionnément
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Pfffou !... Effectivement, je ne vois pas ce que je peux rajouter... A part un grand bravo !... Il y a bien longtemps que je n'avais pas lu un texte aussi puissant sur oniris. Franchement, je n'ai rien de plus à dire...
MissNode, ton texte est superbement écrit. L'écriture est de grande qualité, aussi bien dans sa partie prose que dans sa partie versifiée, ce qui n'est pas commun... mais surtout ton récit est extrêmement bouleversant... Il n'y a aucun manichéisme, dans ces différents regards qui se coupent et se recoupent dans une même et cruelle (et si banale) destinée familiale, juste de la profondeur et de l'émotion, beaucoup d'émotions... Ca fonctionne au maximum, pour moi !... Encore toutes mes félicitations et oui, chapeau bas ! |
MissNode
31/5/2013
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Ce "laboniris" est présenté, conformément à la charte onirienne, dans le sujet suivant http://www.oniris.be/forum/presentation-du-labo-hors-siecle-t17079s0.html#forumpost226633
Avec mes excuses pour ce léger différé. |
Anonyme
1/6/2013
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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Bonjour MissNode,
C’est bien vous qui écrivez comme ça ? Vous n’êtes pas en train de nous rouler dans la farine ? Qu’est-ce-que vous faites encore parmi nous ? A qui on donne la cinquième plume, ici ? Il y a tellement de choses à dire que je vous livre tout ça dans un grand désordre : je n’ai pas la tête à classer, ce matin. Je ne vois pas l’intérêt de séparer par une police en italique, les faits des sensations, comme vous l’expliquez dans votre premier commentaire. Votre narration est très classique (je mets de côté la partie en vers), les mots ont une force assez incroyable (facile d’être inspirée quand on vit en face d’un coucher de soleil ! :)), les faits et les sensations se mêlent d’une façon logique, le passé et le présent aussi. Pas utile à mon avis d’user d’artifices pour prévenir le lecteur, d’autant que ce changement de police vient plutôt rompre la passerelle que vous voulez établir entre les générations. Dans la 1ère partie, je trouve très étonnante, cette imprécation contre soi-même : « Qu’elle soit démasquée, cette hargne contenue dans mes veines, et me fasse condamner à jamais du monde des humains. » de la part d’une petite fille. Dans la 2e partie (celle où le grand-père de la petite fille est le narrateur, je ne comprends pas le vers : « Il a suivi les pas de celui qui est parti dans la nuit », où il parle semble-t-il de son propre père. De qui donc son père, « mobilisé dans les tranchées, puis gueule cassée, puis pendu dans sa grange » a-t-il suivi les pas ? Y a-t-il déjà eu un drame semblable dans la famille ? La 2e partie est à la fois terrifiante et d’une intense émotion. Vous êtes probablement allée puiser là dans des ressources insoupçonnées. Votre prose est tellement belle que j’en viens à regretter que certains passages soient en vers. Par exemple : - « Je me souviens de ma force d’enfant…Je l’entendais grincer dans ma gorge. » - « Me laisser engloutir par le chapelet des heures ordinaires…Dispersé en gouttes légères entre les branches des sapins noirs » La prose ici me semble beaucoup plus puissante que la versification. D’ailleurs, j’ai refait une lecture (avec tellement de plaisir) toute en prose, et à part quelques passages difficilement transposables, j’ai trouvé plus de force évocatrice au texte. La poésie joue ici le rôle d’un vernis qui apprête un peu le réalisme désespéré du récit. Je m’en passerais volontiers, sans en être totalement sûr non plus. Je m’arrête parce qu’il faut bien s’arrêter (et que je suis bénévole :)) Une dernière question : rien sur le père (ou plutôt la mère) de la petite fille ? Cordialement Ludi |
costic
1/6/2013
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Un texte évocateur et soigné. On remonte le temps en tenant le fil d’émotions profondes brutes et puissantes. Ce fil nous fait plonger dans les entrailles d’un passé trouble. L’ensemble dégage une sensualité à fleur de peau on reste toujours proche des éléments, eux même liés aux sens puis aux émotions (l’eau/ la colère)
Dans : « Elle est caractérielle, rassurèrent-ils » (j’adore ce « rassurer » comme si une « espèce » de maladie pouvait rassurer. « cet asile aux proportions de monuments religieux – colossaux escaliers de pierre, voûtes hissées jusqu’au vertige. » (j’aime beaucoup ces quelques lignes pour l’évocation du lieu) J’aime tout particulièrement aussi le rythme de cette phrase : « Le père, mobilisé dans les tranchées, puis gueule cassée, puis pendu dans sa grange. » L’alternance des parties poétiques et plus narratives nous conduit par palier à plonger dans un passé de plus en plus douloureux. L’hérédité cerne sauvagement ses victimes… Émotionnant, troublant, sensible. |
Anonyme
2/6/2013
a aimé ce texte
Bien ↓
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Bonjour MissNode
Oui, effectivement, c'est très bien écrit, sans doute durement travaillé, c'est léché, peaufiné, ça glisse bien, de belles expressions, et tout et tout, c'est un très bel exercice, mais où elle est cette violence ? Ca a plombé des générations, ça a suivi les membres de la famille à la trace, ça a fait mal, ça a été douloureux, mais c'est où tout ça ? Oui c'est un beau texte, mais au niveau émotion, ressenti, je suis passé au travers. |
Anonyme
3/6/2013
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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Quel testament! Il y a trop de mots pour que je puisse trouver les miens.
Il en fallait autant pour exprimer tout ce ressenti. Personnellement, je trouve ce texte tellement chargé ... de colère et d'émotions, tellement "à fleur". J'adore le mélanges des styles et des formes. Ce n'est qu'une première lecture mais je dis déjà bravo! Puisse la petite fille continuer à exprimer sa colère de si belle manière! |
Palimpseste
11/6/2013
a aimé ce texte
Beaucoup
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Je ne sais pas trop quoi dire, sinon que la forme et le fond émeuvent profondément.
D'ordinaire, les nouvelles hachées par les chapitrages et mélangeant différentes formes m'ennuient, mais là, c'est excellent ! Merci ! merci pour un magnifique moment de lecture ! |
David
27/6/2013
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour Missnode,
C'est une étrange trilogie, une triple histoire liée à l'atmosphère assez pesante. Au départ il y a une femme à l'écart d'une réunion de famille, un homme interné dans un asile - un meurtrier ? - Qui semble avoir des liens avec le premier personnage. La fille s'adresse au père et le père à la fille suivant les sections, et je crois que la généalogie remonte un peu plus loin, vers un vétéran de la grande guerre, un survivant meurtri par ses blessures. Ce n'est pas très long mais assez difficile à résumer, mais ça virent sans doute de ce qui fait un des intérêts du texte, sa narration en miroir où quelque chose semble parler à travers plusieurs personnages liés entre eux. Il y a des récurrences de certains passages, "la vigne dégouline... ", de certains objets, parapluie, photos, qui donnent un caractère spécial à l'ensemble. |
Anonyme
1/8/2013
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Bonjour Missnode,
Je viens d'achever la lecture et je me sens d'un côté complètement vidée par l'émotion qui m'a submergée et de l'autre côté emplie d'une sensation agréable d'avoir lu un texte exceptionnel : sa forme, l'intégration des poèmes, la narration, les détails... Beaucoup de choses ont déjà été écrites sur la forme de ce texte. je ne rajoute rien de plus. Merci de m'avoir flanqué une belle gifle ! |
Anonyme
18/4/2014
a aimé ce texte
Beaucoup
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Votre nouvelle est un poème, je ne trouve pas de défauts, il y a de l'âme, des non-dits, la douleur.
Des êtres dont l'émotion me tend les bras, épidermique. "Pax ho-mi-ni-bus", je n'ai pas compris, je l'ai lu comme un refrain. Que de belles phrases puissantes qui pleuvent sous mes yeux. |
Uranie76
18/7/2014
a aimé ce texte
Passionnément ↑
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Tableaux mouvants, peinture organique vivante, de l'ocre au bleu, une palette de nuances, du vocable qui fuse à tire-larigot qui lèse un peu le sens par moment et parfois, rarement j'ai perdu ce fil là, mais au-delà du sens, on est charriés, emportés par ce tourbillon, les mots s'entrechoquent ici, s'emboîtent là bas selon les figures, il y'a des rouages même qui broient l'émotion, des images qui se compénètrent, Et on ne peut que lire, on ne peut qu'assister impuissants à cette levée d'émoi, depuis des recoins reculés de notre inconscient.
Peu importe le flacon pour peu qu'on aie l'ivresse. Et ivre, c'est ainsi que je me sens en cet instant. |
Vincente
14/5/2016
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Quel texte poignant ! Très vite, on sort du regard critique et l'émotion s'impose. Je suis passé en quelques phrases de l'étranger découvrant une scène à l'ami qui écoute une confidence, puis j'en suis devenu "l'acteur" tant ma sympathie première s'est faite empathie profonde. Je ne sais par quelle magie le déroulement du propos m'est advenu découlement de mes sentiments. A tel point que je me suis dis que j'étais heureux que le narrateur ait pu être heureux de trouver un vecteur pour se confier, ayant ainsi oreilles à son écoute, qu'il ait pu me trouver, moi lecteur !
Alors, pour imaginer la cause de mon dédoublement, il me vient quelques compréhensions qui ne se voudraient pas le dévoilement de quelque magie. Je vois un sujet fort, bien sûr, autour de ce passé douloureux, je vois la manière de le dessiner dans un cadre poétique inspiré de quelques très belles expressions, "Et je gardais le silence, de peur que la rage empoisonne mon souffle" ou "tandis que me regardait droit dans les yeux l'immense Injustice : victime à l'insu de tous, j'apparaissais bourreau" (superbe !) et encore "Ses yeux ont coulé leurs images dans mes yeux d'enfant" etc.. et puis "On naît de loin, d'avoir perdu mémoire et on enferme aussi sous les pores son âme." Je vois que la brisure dévastatrice entre ce guerrier, ayant offert corps et âme à l'idéal commun, et ses enfants, ne peut manquer de nous toucher par son geste d'amour envahi de douleurs. Mais il y a une dernière sensation qui ne peut manquer d'être évoquée. L'écriture générale, malgré la grâce omniprésente dans le fond et la forme, est entachée de légers cahots dans sa fluidité, appuyés par les enchaînements de changements de lieux et d'époque, un peu déstabilisants. J'imagine qu'ils sourdent à l'insu de l'auteur, je les vois comme des résurgences, rémanences, des cahots de la vie de ces "gueules cassées", bousculées de leurs erratiques turbulences. L'enfant étant également "gueule cassée" par descendance, se trouve englué dans ce fondement glaiseux qui le marque de ses stigmates nombreux, au point que l'on en rencontre dans ses évocations émouvantes. Je salue votre talent tellement expressif au service de ces "innocents", dont vous faites peut-être partie ?... |
Anthyme
9/8/2016
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Dire que j’ai lu serait mentir, mais c’est avec obstination que j’ai tenté, par le milieu, la fin, retour au début, puis par dépit en diagonale … Rien à faire.
Trop rustre, trop primaire, ou simplement pas assez « littéraire » pour apprécier. C’est terriblement frustrant d’une fois de plus me découvrir semblable à un gros primaire carpatique qu’on placerait devant l’assiette étoilée d’un restaurant couru. Que voulez-vous, lorsque le goût s’est forgé devant du Bortsch où la cuillère tient debout toute seule ; un petit machin rose qui caracole sur une feuille de laitue, même chevauché par une noix de caviar et flambé au cognac ; ça restera toujours un radis. L’ignorance crasse devant se faire discrète, je me contente de commenter sans donner d’appréciation … … … … … Oh, je vous entends ! « Qu’avait-il donc à la ramener ? » Beennnnn … Je m’explique : Je viens de passer 10 minutes à chercher ce que ça veut dire « …/… un mot protégé par PTS », ce qui a fait déborder mon vase à frustrations. Fallait que je me défoule ! |
Anonyme
19/8/2017
a aimé ce texte
Beaucoup
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Superbe ! Beaucoup aimé le sujet et l'écriture.
Et si vous pouviez agir sur ces mémoires et cette rage en allant dans votre inconscient pour deprogrammer ce qui ne vous appartient pas ? Déformation professionnelle! Merci pour ce magnifique partage. |
Anonyme
26/2/2020
a aimé ce texte
Bien
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La famille, le père, la mère, l'enfance, la violence, la guerre..etc on dégage évidemment à la lecture de ce texte poignant tout un tas de thèmes et de champs lexicaux qui vous ont marqués soit vous l'auteur(e) soit le narrateur/ narratrice...Autant de messages colportés pour ma part correctement mais qui souffre de la forme par laquelle vous voulez les faire passer. Je trouve que l'amalgame, les césures, les digressions sont lourdes tant et si bien que dans l'exercice de style que vous proposez le lecteur se perd, se noie devant tant de psychanalyse, et de la thérapie littéraire qui s'en dégage, tel un exutoire...C'est un peu comme pour faire une comparaison métaphorique, comme se retrouver tout en bas de la cascade et recevoir l'eau sur la tête, un torrent qui vous tombe dessus et vous engloutit. Je passe sur la profusion de détails et de couleurs ( bleue puis rouge puis blanc etc )qui font penser à un kaléidoscope ...Vous l'aurez compris je ne me suis pas régalé...des détails qui m'ont donné à réfléchir:
"mes jambes courent droit devant..." heureusement, qu'en pensez vous? "les cuisses blanches des femmes"...quel détail saugrenu ?!? Reste un atout de taille, l'écriture est simple, mais trop volubile à foison pour un effet de style qui ne convainc point tant il essaie d'en envoyer ! |