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socque
5/5/2013
a aimé ce texte
Beaucoup
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Une belle histoire, je trouve, terrible, sans jugement, ce qui me plaît encore plus. J'y lis le constat terrible que chacun est capable du pire, sans pour autant être un monstre... ou alors un monstre "ordinaire". Une belle écriture en plus, à mon avis. Du bon boulot, manquant peut-être un peu d'affect vu le sujet... je préfère ça à un excès de pathos, cela dit.
"un écheveau que nul n'avait jamais songé à démêler, car chacun savait que la vie est comme ça, inextricable" : très bien vu et bien dit, pour moi ! |
alvinabec
13/5/2013
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour,
Que voici du bel ouvrage! Étayons un peu, c'est bien équilibré, rondement mené entre la veillée funéraire d'un soir d'orage, les souvenirs de la mère et la situation finale, grandiose sous le ciel déchiré. Vraiment très bien. Pour pinailler, des phrases qqfois un peu longuettes, trop d'adj et d'adv...et puis cet avant-dernier § dont je ne sais s'il est indispensable, du moins la phrase sur le remords, la faute et la punition qui assène trop ce que le lecteur peut comprendre tt seul. |
placebo
11/6/2013
a aimé ce texte
Beaucoup
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Beaucoup aimé. L’écriture est précise et simple au début du texte et entraine facilement vers la suite, je trouve. Elle se complexifie à peine, après, mais ce n’est absolument pas un reproche pour moi.
Je trouve que ce texte explicite très bien une chose dont je suis convaincu : il y a très peu de « catégories » (juste, collabo, résistant) pertinentes mais autant d’histoires individuelles que de personnes, avec leurs hésitations, leurs côtés plus ou moins avouables. J’ai été touché par cette histoire. Bonne continuation, placebo |
Palimpseste
11/6/2013
a aimé ce texte
Beaucoup
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Le récit --particulièrement bien écrit, comme toujours avec Misumena-- commence d'une façon convenue et, dès qu'on parle de la maison vide, on se doute de ce qui s'est passé.
Mais si le début est un peu convenu, la fin lui donne un vrai relief. La chute est particulièrement terrible entre cette enfant qui cherche des excuses à son grand-père et la mère qui sait qu'il n'y en a pas. Chapeau Misu ! |
Anonyme
12/6/2013
a aimé ce texte
Passionnément
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Que dire lorsqu'il n'y a rien a reprocher, rien que l'on aurait soi-même mieux fait, si tant est que l'on en fût capable ?
C'est particulièrement bien écrit, parfois très poétique. Il y a un très bel équilibre entre une écriture souvent simple et parfois plus recherchée, mais avec des mots plus beaux que compliqués, comme ce particulièrement élégant "noria". J'ai particulièrement apprécié cette scène dans laquelle quatre sens ont remplacé la vue. Je ne suis pas friand des descriptions visuelles, ce qui devrait pourtant être un passage obligé selon une doctrine littéraire aussi ridicule qu'inefficace pour le lecteur que je suis. Ca peut être très bien fait, auquel cas je suis ravi, mais le plus souvent, ça m'emmerde. C'est probablement pour cette raison que je fais moi-même très peu de descriptions visuelles, et même parfois pas du tout. Dans ce texte, vous avez réussi à construire une scène très visuelle... dans le noir. Je m'y suis vu tout de suite et entièrement. L'ensemble des paragraphes 5 et 6, de "La nuit avait assombri l'orage" jusqu'à "la noria de mes souvenirs" est un petit bijou. Je me suis fait la réflexion en le lisant que j'aurais pu le trouver dans un roman d'un grand auteur classique. Je l'ai déjà relu plusieurs fois. Le curseur me semble très bien placé entre la pudeur et le pathos. Il y a des textes que l'on lit avec plaisir, que l'on trouve intéressants, ou drôles, ou tristes,... , mais dont on ne sent pas forcément l'envie de les relire, en ayant retiré ce qu'il y avait à en retirer. J'ai envie de relire celui-ci. Pour moi, juste pour moi. C'est un texte simple, c'est du moins l'apparence qu'il donne, ce qui justement témoigne d'un beau travail et, en final, d'une très belle réussite. |
Anonyme
11/6/2013
a aimé ce texte
Beaucoup
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La narration s’appuie sur un style sans faille, un peu trop académique à mon goût, mais comment lui reprocher sa rigueur et sa limpidité ? Peut-être un rythme trop constant, un phrasé un peu trop linéaire qui finissent par rendre le récit un peu monotone. D’autant qu’on devine assez tôt, si ce n’est la vénalité du grand-père, au moins la certitude d’une faute.
Par contre j’ai un petit souci avec le narrateur. Je comprends bien que c’est la jeune fille de 17 ans qui découvre l’enveloppe fatale, et qui du coup se met à évoquer l’histoire familiale à travers la narration que sa mère a pu lui en faire. Je m’attends donc à une transformation du personnage à la fin du récit. Or, si la métamorphose s’opère bien sur l’héroïne (la mère) par son geste final, celle de la jeune fille reste en suspens. On ne sait pas si les excuses qu’elle trouve à son grand-père l’affectent vraiment, ou si le temps a passé… La mère est une héroïne tragique, elle est dans la « tragédie » où le destin doit s’accomplir. La jeune fille est plutôt dans le « drame », où les événements sont des péripéties qui n’ont pas encore trouvé leur conclusion. D’autre part, la narration me semble ici un peu complexe, et quelquefois même arbitraire. Par exemple le passage : « Au matin, maman ne savait plus si ce qu'elle avait entr'aperçu durant la nuit était un rêve ou la réalité… » prend le relais de souvenirs évoqués juste avant par la voix de la mère elle-même : « Un jour, la maison s'est retrouvée porte et volets clos…Pour moi, toute la famille du docteur était partie depuis longtemps. » Et on peut se demander pourquoi ce changement brutal de narrateur ? Ce va-et-vient narratif crée parfois une certaine confusion de personnages entre la mère et la jeune fille. Il faut dire qu’il est très difficile de choisir un narrateur impliqué dans l’histoire, et qui lui-même raconte cette histoire en abandonnant la plupart du temps le récit à un autre personnage. Ici cette mise en abyme ne me semble pas totalement maîtrisée. Mais la qualité de l’écriture vaut bien à elle seule mon appréciation finale. Cordialement Ludi |
Acratopege
12/6/2013
a aimé ce texte
Beaucoup
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Terrible histoire de famille dont la chute en forme d'holocauste prend aux tripes. Encore une fois votre style est percutant, qui fait imaginer la scène comme si on s'y trouvait. J'ai été particulièrement sensible aux passages décrivant les événement présents dans la maison. Certains passages évoquant le passé m'ont paru plus banals, moins intenses. Mais peut-être ce contraste est-il nécessaire à l'équilibre du récit...
Bravo. |
Marite
12/6/2013
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Histoire particulièrement émouvante et admirablement écrite. Les évènements du présent et du passé s'emmêlent sans heurter notre compréhension. Un secret, ô combien lourd à porter pour le grand-père qui, de son vivant a choisi d'en délivrer sa descendance en laissant ces papiers dans le tiroir de sa table de chevet.
Ce qui m'échappe : pourquoi brûler la maison ??? |
brabant
14/6/2013
a aimé ce texte
Passionnément
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Bonjour Misumena,
‘Ô Miss’ ! Que vous savez de lugubres histoires !’ C’est que ça ne rigole pas une seconde hein (heureusement il y a le titre en antiphrase) mais on sent le récit trop tendu vers la fin – lettre et incendie – vous en oubliez peut-être de faire vivre cette charmante famille. C’est une veillée funèbre, cela doit être un enterrement, je sais ! et ici une double crémation aussi. Mais tout de même, ce pépé était déjà bien oublié. Froid avant l’heure en quelque sorte. Pour sûr il survivra désormais au double autodafé grâce à cette lettre doublement (elle-aussi) sacrificielle mêlée à sa mémoire tout autant qu’à ses cendres. Sacré prix à payer pour rester dans l’Histoire… et euh, aussi dans l’histoire familiale alors que là même on l’efface de cette histoire. N’oublions pas qu’il est déjà sur le mur des Justes en ce qui concerne la Grande. dur dur ! ça pourrait fournir un beau sujet de philo :) en ces temps de bacho. - Il m’a semblé manquer ici une part d’anecdotique, dans les retrouvailles comme les souvenirs, les personnages sont trop étrangers à eux-mêmes comme aux autres, comme à la généalogie familiale, j’ai assez vainement cherché des jeux complicité/duplicité. Cette famille m’a semblé aussi froide que the corpse. - En ce qui concerne le dessin coloré des fillettes, on aurait pu mettre des pistes renvoyant à l’œuvre de Chagall (teintes pastel, dominante de bleu, violon dans les nuages, chandelier à sept branches, etc… etc…), peut-être évoquer un tableau particulier, disparu, retrouvé, exposé à… Bien sûr on est dans le souvenir plus ou moins diffus mais il doit être possible de faire vivre plus intensément cette mémoire qui doit tendre vers… et sous-tendre la nouvelle. - Il manque donc peut-être quelques voies de traverse, tout fleuve a ses affluents ; on ne se permet ici aucune distraction et on perd de la sorte un peu de chaleur, un peu de vie rétroactive dans toute cette mort et malgré le brasier. Lol - Enfin, euh… ça manque d’hommes là-dedans :D :D :D et puis aussi les quelques hommes évoqués sont des traîtres, d’affreux jojos. Ils ont le mauvais rôle. Lol - En fin de compte peut-être ce texte est-il trop univoque à vouloir créer l’équivoque :) Ceci dit, quel plaisir que de lire du Misumena ! Phrasé, rigueur, élégance itou itou… la grande classe quoi ! Comme de bien entendu j’exceptiomisuménalise ! Mon petit grain de sel n’étant là que pour épicer encore :)))))))))))))) |
Lobia
16/6/2013
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Je viens m'ajouter à la longue liste des admirateurs de cette nouvelle.
J'aime beaucoup votre style, la qualité de votre écriture. C'est intelligent, limpide, fluide. Le seul minuscule reproche : on devine le dénouement un peu trop tôt, à partir de la phrase "C'est moi qui trouvai les lettres" on connaît la fin. Je note "Très bien+" par gourmandise, j'espère que votre prochain texte sera encore meilleur, si c'est possible. |
Pepito
17/6/2013
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Forme : wouaouh ! Le début m’a fait littéralement décoller. Une pure merveille !
Du coup on devient exigeant (ou pinailleur ;=) avec la suite. Quelques broutilles de mots qui m’ont semblé améliorables : besoins « impérieux » - Sagement/nous espaçâmes nos visites. - « blottie » autour du lit… - trouv «ai» les lettres – … Fond : j’ai toujours le plus grand mal avec cette période. Surement la peur de savoir jusqu’ou aurait été mon courage dans ce genre de situation… Votre texte bascule d’une histoire de famille à l’Histoire, et pas la plus glorieuse. Emotions assurées donc, mais… la fée logique vient me gratouiller avec insistance, dégradant mon plaisir. - Le grand-père achète la maison du docteur, OK. Mais à qui, vu que le docteur en question a disparu ? - Le docteur donne un tableau à un paysan montagnard (avant 1945) qui rentre chez lui et interpelle sa femme en ces termes : « Venez donc admirer, ma chère, ce délicieux Chagall que nous venons d’hériter pour services rendus. Je n’ose imaginer sa cote à la libération et la plus value que nous allons faire. » alors que l’on se serait attendu à « Hé la mère, il est parti du ciboulot l’toubib, il m’a refilé un tableau éternué au curaçao. Va donc t’en servir pour abriter les semis de haricot. » - La mère de la narratrice met le feu à la baraque, avec ses enfants et neveux encore dedans ?! - Personne ne proteste devant l’héritage (financier et émotionnel) qui part en fumée. Voilà encore une rareté… - On brule baraque et grand-père sans se soucier d’une suite judiciaire possible... et surtout pourquoi ? Bref, désolé de ne pas avoir adhéré à cette partie. Par contre, je garde les images de la réunion de famille, de la veillée funèbre, de l’orage, … Pour moi, vous avez écrit là un texte de toute beauté. Félicitations ! Pepito |
aldenor
18/6/2013
a aimé ce texte
Beaucoup
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Description pleine de finesse des lieux et des personnages, rendant une ambiance très vivante. « La mémoire des mains » est une belle idée, bien exploitée.
Par contre les longs passages en mode dialogué de la mère me semblent manquer de naturel. |
Ioledane
19/6/2013
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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J'avais lu ce texte il y a quelque temps sans prendre le temps de le commenter ; je vois que tout a déjà été dit. J'ai été happée et touchée par ce récit, très émouvant et très bien mené ; seule la fin m'a paru excessive avec cette maison brûlée, il me semble que la mère (et la famille) aurait dû être un peu sonnée et 'digérer la chose' avant de prendre ce genre de décision.
Au plaisir de vous relire en tout cas. |
Anonyme
1/7/2013
a aimé ce texte
Beaucoup
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J'ai apprécié.
Du talent, merci pour le partage :-) Le rythme et le phrasé sont tellement bien maitrisés que ca s'est lu tout seul. Un tout petit bémol, une fin un peu brutale. Petit +, tu choisis un sujet déjà vu et revu mais tu y proposes des thèmes qui touchent tout le monde , et ca c'est très stimulant, et le narrateur permet un point de vue neutre, ca aussi c'est très enrichissant. |
David
2/7/2013
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour Misumena,
Une certaine tension est bien rendue, je trouve. Il n'y a plus de mystère sur le sujet au bout d'un gros tiers du récit, quand la lettre est ouverte, mais l'intérêt est toujours là d'attendre la réaction de la famille en deuil. La fin a un côté cinématographique avec son incendie, c'est plus imagé que sensible comme le reste du texte j'ai l'impression, mais ça fonctionne assez bien pour moi. Le titre en jette, le UN fait bien entendu pensait au son IN, ça fait réfléchir sur ce qui peut être monstrueux, inhumains ou tapis au cœur de chacun... |