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Anonyme
9/8/2018
a aimé ce texte
Bien ↑
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" Dans un site littéraire de haute tenue… !!!" ça c'était juste dispensable. parce que ça ruine complètement ce texte. Le style est un peu à la manière de Maupassant ou Marcel Aymé, vieille France bourgeoise sclérosée dans ses habitudes et traditions. Et c'est très bien vu je trouve. Il y a du rythme, même le ridicule de la mort de Dugommier est bien amené.
Mais cette phrase casse tout...Vous ne devez pas écrire pour Oniris d'une part, et d'autre part e texte est destiné à être publié ici ou là...Pourquoi donc faire cette référence absurde? Dommage, vraiment dommage. Edit: ma note était injuste au regard de la qualité du texte. Je l ai modifiée. Il n empêche quel dommage cette référence au site. |
plumette
23/7/2018
a aimé ce texte
Bien ↑
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Ce texte m'en rappelle un autre, comme si Dugommier m'était familier ! deux raisons à cette familiarité: je pense que cette histoire a déjà été proposée par son auteur ( et modifiée ici? je ne me souvenais pas de cette fin) je l'avais remarquée en EL et puis aussi parce que j'aime bien cette littérature qui utilise le langage de son époque pour illustrer des moeurs disparues.
Ah le sens de l'honneur, et le ridicule qui tue! j'ai passé un bon moment avec Honoré et avec cette chronique plus ancienne qu'annoncée car il me semble qu'on se trouve plutôt dans les années 1870 que 1950! le décor est bien planté, les habitudes de Dugommier le révèlent. Sa détresse après l'incident est évidemment disproportionnée pour notre monde moderne mais avec cette écriture, on plonge dans un ailleurs temporel qui est tout à fait crédible pour moi. Merci pour cette lecture! Plumette |
Sylvaine
24/7/2018
a aimé ce texte
Beaucoup
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Personnellement, j'ai aimé cette écriture "désuète" où je n'ai décelé aucune faute de ton (malgré le mystère que conserve pour moi l'expression "mégot de boyard.) La satire, amusante et bon enfant, m'a fait sourire, et le gag final est bien amené et couronne joliment cette pochade sans prétention mais non sans mérite, qui offre au lecteur un moment de détente bien venu.
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Pouet
9/8/2018
a aimé ce texte
Beaucoup
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Slt,
J'ai bien aimé la chose. Montrer son séant au très haut. J'avoue avoir lu avec une certaine délectation. Une vie, un petit rien de vie, une vie pour rien, rien qu'une vie. Un texte sur la futilité, les apparences, la futilité des apparences. Petits bémols: la présentation du texte qui sonne un peu "justification". Et l'évocation du présent site littéraire. Deux petites choses à mon sens dispensables. Sinon franchement, si j'ose dire c'est "le petit jésus en culotte (avec bretelles) de velours"... :) |
Anonyme
9/8/2018
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Que puis-je dire de cette histoire tragi-comique : qu'elle m'a beaucoup plu.
L'atmosphère de ce village d'antan, les personnages et les situations sont rendus avec un humour délectable mais aussi une réalité probante. Entre autres passages : " À l’heure de la quête, son obole silencieuse culpabilisait les jeteurs de mitraille " " Qu’elles étaient enthousiastes ces promesses de retrouvailles célestes, offrant à chacun de recouvrer qui la tendresse de ses parents (qu’il avait laissé mourir indigents), qui l’amour de sa femme adorée (qu’il battait deux fois par jour), qui le sourire de l’enfant chéri (qu’il n’avait pas voulu reconnaître)." " un sinistre claquement sec qui sonna le glas de ses bretelles et de sa dignité. " |
Anonyme
9/8/2018
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonjour
C'est le genre de textes jubilatoires auxquels on peut tout pardonner tellement il nous a amusés. Une vie tranquille qui s'écroule en un geste, il fallait y penser. Cela m'est arrivé une fois avec le fond de mon pantalon qui s'est propement déchiré en deux mais j'étais à la pêche : ce n'était pas les poissons qui allaient rigoler. Un bon moment de lecture. Bravo. |
izabouille
9/8/2018
a aimé ce texte
Bien ↑
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Votre texte est bien écrit, le style est bien approprié à l'époque où vous le situez. Les personnages et les décors sont très bien décrits.
J'ai moins aimé "dans un site littéraire de haute tenue", ce n'était guère utile de le mentionner. J'ai apprécié l'humour Merci pour ce bon moment de lecture. |
SQUEEN
10/8/2018
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour,
d'une très grande cohérence, d'une belle écriture même si le genre "pantalonnade" n'est pas trop à mon goût, c'est du beau boulot. J'ai moi aussi cette impression de "déjà lu". Je comprends que Dugommier met fin à ses jours avec le fusil de chasse (est-ce bien ça?), il s'agit donc d'un suicide, cette dimension n'apparait pas du tout par la suite (peut-être ai-je mal compris?) Merci. |
Anonyme
10/8/2018
a aimé ce texte
Passionnément
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Un petit bonbon à déguster comme il se doit, à l'humour acidulé qui fait mouche.
Le ton suranné choisi pour disserter sert amplement l'effet comique. Tel Maupassant, voire Flaubert dans sa critique de la société de son époque dans Mme Bovary, tout est d'une justesse au cordeau. L'écriture, quant à elle, est irréprochable. J'ai suivi avec bonheur le raffinement haut-la-main qui peaufine les détails des divers portraits. Si celui du bonhomme est jubilatoire, les autres, sa femme, ses enfants, le cantonnier et le maire du village, ne sont pas en reste. Par pointes subtiles nous est proposée une scène vivante avec ses us et coutumes juste parfaitement saisis. Si j'ai souri tout le long de la nouvelle, ce paragraphe est d'une tournure on ne peut plus exquise : « L’office tirait à sa fin, et Dugommier avait pris sa place dans la longue file des aspirants asperseurs du regretté Joseph. Parvenu devant le catafalque, il lança haut vers le ciel son bras goupillonné pour honorer Dieu le Père. Geste fatal de trop grande amplitude, fauteur du drame : un sinistre claquement sec qui sonna le glas de ses bretelles et de sa dignité. Le Tergal sur les chevilles, Honoré n’eut d’autre ressource que de boycotter le Fils et le Saint-Esprit, et de prendre la fuite par l’allée centrale, les mains serrées sur les flancs pour retenir le démissionnaire. . » Ahahah... le tergal sur les chevilles et le boycott du Fils et du Saint-Esprit ! Un régal ! Encore ! Merci Mokhtar Cat PS : je suis d'accord avec la clique, tu aurais pu te passer de la référence au site. Mais cela n'enlève rien à mon plaisir ici présent. :)) |
jfmoods
10/8/2018
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Certains esprits taquins diront qu'il vaut toujours mieux porter ses bretelles avec une ceinture.
Comme l'indique son entête, cette nouvelle est bien une pantalonnade (au sens propre aussi bien qu'au sens figuré du terme). Sans le suicide du personnage, expédié en deux phrases allusives ("Son arme de chasse était accrochée près de lui. Trop près…"), l'histoire n'aurait certes pas la même saveur, la même causticité. Le récit, à la qualité d'écriture constante, est irrésistible. Sa réussite repose sur cinq types de comique. 1) Le comique de caractère Honoré Dugommier. Honoré : le prénom à lui seul fait l'homme... ou plutôt l'ambition de l'homme. Pour lui, en effet, une seule chose compte : le regard admiratif des autres. Aussi ne ménage-t-il pas sa peine pour être apprécié par chaque membre de sa petite communauté. Toujours au service des autres, exempt de tout reproche, c'est un modèle de vertu. Il en fait même un peu trop... À cet égard, deux phrases méritent d'être rapportées tant elles alimentent la caricature du personnage. J'avoue avoir été pris d'un fou-rire à la lecture les passages mis en italiques... "Obligé par son ancrage municipal, il lui aurait paru incongru qu’un seul Beuzenvillais passe de vie à trépas sans son oblitération compassionnelle." "L’office tirait à sa fin, et Dugommier avait pris sa place dans la longue file des aspirants asperseurs du regretté Joseph." Deux autres phrases, très drôles, finement ciselées, fonctionnant en échos sonores, soulignent on ne peut plus clairement le besoin pathologique de se faire remarquer, l'ostentation du personnage... "Lors des chants, l’on distinguait aisément sa voix bien placée, sauvant de l’inconsistance les sempiternels cantiques piaillés par les bigotes aux voix de crécelle. À l’heure de la quête, son obole silencieuse culpabilisait les jeteurs de mitraille." Notre homme devra payer le prix de ce zèle trop appuyé. “Il faut de la mesure en toutes choses”, écrivait Horace. Le rire a pour fonction de redresser les comportements, de remettre à sa place celui qui s'est manifestement fourvoyé dans l'excès. 2) Le comique de geste Un mouvement un peu trop appuyé entraîne la catastrophe ("Parvenu devant le catafalque, il lança haut vers le ciel son bras goupillonné pour honorer Dieu le Père. Geste fatal de trop grande amplitude, fauteur du drame : un sinistre claquement sec qui sonna le glas de ses bretelles et de sa dignité."). Amené à faire le même mouvement lors de l'enterrement d'Honoré, le maire anticipe un semblable désastre ("Il éleva le bras… pas plus haut que son nez, pour un signe de croix de 12 cm d’amplitude. Pendant que la main gauche - on n’est jamais assez prudent - assurait le coup en maintenant le suspect à la taille.") 3) Le comique de situation Il naît de l'effet de décalage entre la gravité de la cérémonie funèbre et la soudaine hilarité générale. Honoré subit un ultime affront de la part de ses concitoyens ("l’on vit quatre cents personnes se rouler par terre en se tenant les côtes… Dans une église… devant un mort… en présence d’une famille affligée…"). 4) Le comique de mots Le titre de la nouvelle, qui semble donner un ton de sérieux, de gravité, de solennité au récit ("Au nom du Père"), n'est que l'impitoyable rappel du ridicule du personnage, de sa honte et de sa fuite précipitée ("Honoré n’eut d’autre ressource que de boycotter le Fils et le Saint-Esprit"). 5) Le comique de moeurs Les comportements bien peu charitables de quelques concitoyens sont épinglés ("la révélation édifiante des derniers cocufiages", "les impatiences cupides des héritiers potentiels"). La religion elle-même, socle de la vie sociale de Beuzenville-sur-Avre, en prend pour son grade, la miséricorde divine nourrissant la farce hypocrite de la vie en société. Merci pour ce partage ! |
hersen
10/8/2018
a aimé ce texte
Bien ↑
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Pour un plat, on dirait aigre-doux; pour une nouvelle, je ne sais pas. Aigre-marrant ?
La description minutieuse, vieillotte d'Honoré est un pur chef-d'oeuvre. On sent le monsieur très ennuyeux, très routinier, mais qui sait se lâcher avec parcimonie, à ce propos, son rôle dans la pêche à la ligne est savoureux. Sa mésaventure de la bretelle qui pète, et c'est la fin de tout. Un détail qui prend trop d'importance dans la vie sans surprise de ce monsieur. La honte. Et pendant que tout le monde se roule de rire par terre, Honoré, bien près de son fusil de chasse qui n'a jamais servi à faire grand mal, commettra l'irréparable. Comment se fait-il qu'il n'a pu rire de sa mésaventure avec les autres ? Il a ainsi passé toute sa vie à correspondre à une image. Et cette image se déchire, il n'y a rien derrière (et lui plus rien sur le derrière !) Si je peux me permettre, j'ai trouvé l'insistance narrative sur le garde champêtre un peu en trop, je ne pense pas qu'il soit si important de s'étendre sur le personnage, cela n'apporte rien à l'histoire tragique d'Honoré. merci de cette lecture |
in-flight
11/8/2018
a aimé ce texte
Bien
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Une histoire très bien écrite pour un scénario un peu maigre: je veux dire que cette histoire de bretelle est un peu légère pour ce style qui n'est pas sans rappeler le Maupassant nouvelliste.
Pas bien compris la référence au site à la fin de la nouvelle, c'est gentil de penser à nous mais si vous voulez "exporter" ce récit, pensez à supprimer cette partie. Un bon moment! |
wancyrs
11/8/2018
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Salut Mokhtar,
Vous avez une fort belle main d'écriture, Vous avez du style ; c'est agréable de vous lire, mais afin de rester en adéquation avec mes valeurs chrétiennes je ne suis pas fan de ce type de thème en humour ; l'un des sujets que j'ai du plaisir à lire en humour c'est l'auto-dérision, ainsi on reste dans l'humble et le sobre de la foi chrétienne. Je n'ai pas compris la relation entre votre titre et le texte... j'espère ne vous avoir pas froissé. Au plaisir de vous lire sur un autre texte. Merci du partage ! Wan |
Damy
12/8/2018
a aimé ce texte
Beaucoup ↑
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Bonsoir Mokhtar,
Je viens un peu tardivement vous présenter mes éloges qui ne sauraient être bien originales par rapport à celles présentées par les autres commentateurs. L'Onirien que je suis a lu "Au nom du père" alors il vient simplement vous dire qu'il s'est régalé tant les personnages et les situations sont bien croqués. Un suicide sur l'honneur de cet adjoint au maire pour des bretelles qui craquent quand je pense aux scandales qui laissent de marbre nos politiques actuels qui sont éclaboussés... L'homme s'est endurci. |
Mokhtar
13/8/2018
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Normalement, vous devriez trouver mes remerciements ici :
http://www.oniris.be/forum/au-nom-du-pere-remerciements-et-precisions-t26036s0.html#forumpost348546 |
Miguel
14/8/2018
a aimé ce texte
Bien
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Mes sympathies avouées et assumées pour le catholicisme me font juste regretter que ce drame se soit déroulé à l'église ; je l'eusse préféré à la cellule locale du Parti communiste, par exemple ... Mais je reconnais que cela aurait été moins marrant. Sinon oui, je retrouve avec une certaine nostalgie les dimanches de mon enfance, le café avec les "voltairiens" (qui souvent n'avaient pas lu une ligne de Voltaire ...), la pâtisserie au sortir de la messe, etc. Et quelques expressions admirablement trouvées par mi lesquelles ma préférée est "oblitération compassionnelle".
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Anonyme
31/8/2018
a aimé ce texte
Bien
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un peu tardif... le temps des vacances probablement.
j'ose glisser mes mots. un texte qui m'a fait sourire dans sa première partie et rire dans la deuxième. j'aurais été déçu de voir partir ce personnage aussi brutalement. j'ai le sentiment que ce genre de texte ne peut s'exprimer pleinement qu'aux yeux des lecteurs connaissant ce mode de vie; soit parce qu'ils l'on vécu ou soit parce qu'ils l'ont appris; et moi ça me parle bien. vraiment bien. le lieu du fou rire étouffé par excellence est pour moi celui présenté ici pour le déroulement du drame de la bretelle; je l'ai vécu pour d'autre raison; joli choix. bien vu, bien écrit si je devais donner un avis. |
aldenor
17/8/2018
a aimé ce texte
Beaucoup ↓
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“Dignity! Always dignity!” comme disait avec dérision Gene Kelly dans “Singing in the rain”…
Voici le bien-nommé Honoré, fort soucieux de toujours paraître à son avantage. Un incident malencontreux ruine son image... L’anecdote est amusante. Racontée avec un humour bien dosé et une richesse de détails, qui sonnent presque toujours justes, jusque la conclusion pourtant assez énorme (deux « fausses notes » pourtant, a mon avis: 1. « au grand bonheur de ses enfants soulagés des dilemmes lancinants lors du choix des cadeaux d’anniversaire. » ; 2. « Dans un site littéraire de haute tenue… !!! ») L’écriture est soignée, compacte. Un peu surannée ; l’auteur note que cela est volontaire, pour cadrer avec l’époque. Je me demande ce que vaut l’argument... |
LenineBosquet
20/8/2018
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour,
Joli travail, on dirait du Maupassant, c'est dire ! Sérieusement tout ici nous y fait penser : le lieu, le temps, les personnages et la douce critique des mœurs et conventions de l'époque. Je n'ai trouvé l'écriture surannée, je l'ai trouvé à mon goût et tout à fait délicieuse. Ainsi le bras ne porte pas le goupillon, il est "goupillonné". Le vocabulaire est juste et varié, jamais incompréhensible, bravo. Et en plus j'ai bien aimé la réf au site, comme une adresse au lecteur, je trouve que ça crée de l'intime entre auteur et lecteur. Merci. |
Lariviere
21/8/2018
a aimé ce texte
Beaucoup
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Bonjour Mokhtar,
Par l'odeur des bons coms alléché, je vous ai lu pour la première fois il me semble coté nouvelle. J'ai bien aimé votre texte. Vous avez réalisé ici avec plus ou moins de travail j'imagine, un très beau "conte", très agréable à lire. Votre construction est bonne, en tous cas le lecteur et écrivain amateur que je suis ne peux déceler aucun défaut choquant, aucun choix incongru, ni sur votre trame narrative ni sur la façon de la faire progresser, en cohérence avec votre thème, l'axe de traitement sarcastique, et surtout le style d'écriture choisi. A ce sujet, je ne sais plus qui a cité Maupassant mais l'idée n'est pas si bête, il y a Daumier aussi, à cette époque. Vous maîtrisez très bien ce type d'écriture et l'atmosphère sarcastique fonctionne, provenant autant de la façon de conter et de raconter avec beaucoup d'esprit (impertinent), que du contraste entre la liberté de ton de celui-ci et la rigueur « littéraire » de vos phrases qui rendent au passage ce texte très "racée", mais très fluide, très agréable à lire. Sur le fond, j'ai souris... Par ce que l'histoire en soi et surtout la façon de la raconter est drôle et pleines de malice : c'est l'occasion de dresser un portrait « social » assez féroce, mais suffisamment abouti et subtil (pour chaque protagoniste), ponctué de petits détails humoristiques (sur les gens et leurs fonctions, etc...) assez croustillant, personnellement, Donc, j'ai trouvé cette histoire très bonne, assez érudite mine de rien, assez profonde aussi dans ces éléments de réflexion sur les traits de caractères, sur l'évolution des « moeurs » et les différents fils et filons de relations humaines qui se tissent dans un groupe social et qui lie, relie, étouffe parfois chacun de ses membres "encordés" ainsi plus ou moins volontairement, selon son parcours, sa fonction sociale, son tempérament... Je trouve que le monde et l'atmosphère du bourg rural sont très convaincante. J'ai apprécié comme il se doit le lieu de l'action, l'église et le grand moment ; je n'ai pas pris cela comme une charge violemment anti-cléricale, mais comme un clin d'oeil amusé (aussi à son personnage) et impertinent d'un auteur qui pousse l'irrévérence avec esprit et malice le plus loin possible et ça j'aime bien... J'avoue que je réfléchis toujours à la morale ultime à tirer de cette « pantalonnade » fabulé, mais j'ai peur de ne pas avoir saisi toute la portée parabolique ; après c'est aussi mon problème d'aller chercher (trop loin) des choses, parfois, souvent... Deux petits bémols : Le premier qui n'en est pas un, car vous avez prévenu en exergue du caractère singulier et ciblé dans cette utilisation de ce style « ampoulée et désuet »... Personnellement, j'aime bien, mais c'est vrai qu'il est souvent difficile avec de tel style de concilier le ton moderne et l'aspect « connoté » de la forme d'écriture, à part d'en jouer, bien sur... Sinon cela induit évidemment de façon inconsciente cette « confrontation » à la lecture, en tous cas à la mienne, entre le fond et la forme. Ca peut être à l'origine d'un désintérêt de lecture. Ici, ca fonctionne à merveille. C'est abouti. Certainement pour la raison que vous donnez vous même : « cela colle au personnage principal » et même à l'atmosphère "de fond" de votre récit... L'autre bémol est mineur ; c'est encore au sujet du fameux passage dont beaucoup de commentaires parlent : « Dans un site littéraire de haute tenue !!! » Que je pense aussi évitable... Félicitations à vous et merci encore pour ces très bons moments de lecture ! |
Donaldo75
22/8/2018
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour Mokhtar,
Déjà dans l'incipit, surtout après avoir lu la nouvelle, il y a de cet humour voltairien qui parsème cet écrit, avec la référence à la pantalonnade. Ce n'est pas ma tasse de thé, au niveau rigolade, mais je reconnais volontiers que c'est bien vu. Ce que j'ai le plus apprécié, dans cette nouvelle où il ne se passe pas grand chose de notable, le mot est bien choisi, c'est la description minutieuse mais pas un instant ennuyeuse de la bourgeoisie de province, un peu à la manière de Gustave Flaubert, de sa retenue hypocrite, de son souci des conventions et du qu'en dira-t-on, de l'image qu'elle désire à tout prix conserver. Et le prix est élevé, si l'on suit l'exemple d'Honoré. L'écriture est très soignée, datée comme le précise l'incipit, avec un goût de dix-neuvième siècle, de Troisième République. Ce fut un agréable moment de lecture. Merci. Donaldo |
Anonyme
25/8/2018
a aimé ce texte
Bien ↑
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Bonjour Mokhtar,
Texte bien écrit, écriture adaptée à l’époque présentée. Lecture fluide. A ma première lecture, j’ai considéré Honoré comme un personnage caricatural, et cette affaire de bretelle bien triviale, à la seconde, en regardant de plus près, j’ai vu autre chose. Déjà, J’apprécie comment, tout au long du texte, affleurent le drame et la comédie. Le personnage d’Honoré est construit sans aucune faille, justement. Je le trouvais trop extrême, presque caricatural dans sa perfection. Mais voilà, la faille était là béante, l’excès entraine l’excès inverse, au moindre accroc tout bascule, au point d’en arriver à cette décision radicale qui fait mentir l’adage : le ridicule ne tue pas. Elle tue ceux qui visent la perfection en tout. Et puis aussi, le symbolisme me semble important ici aussi, perdre son pantalon, c’est se mettre à nu et montrer ce que l’on a de plus intime, ce qu’Honoré ne dévoile jamais, tellement il est attentif à conserver ce masque social qui le fait tenir debout. Surtout ne pas perdre la face, ou le pantalon ;-). Merci pour cette lecture |
Bidis
27/8/2018
a aimé ce texte
Beaucoup
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Une écriture élégante qui entraîne agréablement la lecture. Les personnages sont bien campés et des personnages bien construits sont toujours attachants de sorte qu'on s'intéresse à ce qui leur arrive. Et la dérive vers un comique de situation bien narré n'est pas pour déplaire.
Petite remarque : "Enjoué, il affectionnait de surprendre son monde, forçant son habituelle placidité en jouant les bateleurs déjantés appâtant le client en culottes courtes." : Dans cette phrase il y a trois participes présents et je ne crois pas qu’ils soient voulus pour un effet de style. D'ailleurs, à mon estime, ce texte comprend un peu trop de participes présents. En ne comptant pas les susdits, j'en ai bien vu passer une dizaine... Mais quoiqu'il en soit, j'ai passé un très bon moment de lecture. |
GillesP
28/8/2018
a aimé ce texte
Beaucoup
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Quelle élégante écriture, au service d'une histoire bien racontée. Et effectivement, le terme pantalonnade annoncé dans l'incipit colle à la nouvelle, au sens figuré tout d'abord puisqu'il s'agit d'un pastiche du style des nouvelliste du XIXe siècle, et notamment celui de Maupassant, et au sens propre ensuite, les pantalons d'Honoré jouant un rôle déterminant.
J'ai passé un excellent moment de lecture. Les phrases sont souvent finement ciselées. Ah j'allais oublier: j'aime beaucoup le titre, dont on ne comprend l'intérêt que vers la fin, lorsqu'Honoré zappe le fils et le saint-esprit. Un détail : vous évoquez les années 1950 dans votre incipit. Mais l'écriture et le contenu de l'histoire m'ont fait davantage penser à la fin du XIXe. Au plaisir de vous relire. |
papipoete
31/8/2018
a aimé ce texte
Beaucoup
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bonjour Mokhtar
A vous lire, on comprend que vous avez connu ce monde campagnard d'autrefois ; tout respire le vrai, l'avant-messe, l'après-messe quand il fallait partir à temps du bistrot ! Jusqu'à ces funérailles auxquelles, tout un chacun se devait d'assister, pour le défunt un peu, mais surtout pour voir la tête des potentiels héritiers, et entendre le prêche encenseur de cette ouaille, qui fit de son vivant tant de bien autour de lui ( battant sa femme 2 fois par jour ! ) et la scène du pantalon sur les talons ! L'église éclatant de rire lors d'un enterrement ! Cela me fait sourire, car il arrive qu'un fou-rire tombe à un moment " inopportun " ! Votre narration est intéressante, fourmille de détails d'observation et l'on se croit revenu en arrière ( la séquence de la quète est si croustillante ! ) Je me souviens du cheval tirant le corbillard, et soudain refusa d'avancer ... << milliard de dieux, tu vas avancer saloperie de jument ! >> ou bien << quand est prévu l'enterrement ? - demain - ça tombe bien, je suis en congé ! >> Votre plume excelle autant en " nouvelle " qu'en " poésie ", je suis admiratif ! |
Anonyme
20/9/2018
a aimé ce texte
Bien
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Bonjour Mokhtar,
Un exercice de style particulièrement bien réussi, au sens ou vous m'embarquez dans un récit un peu désuet, mais avec toujours une vigueur et des sous-entendus relativement modernes. Je regrette juste un peu la composition du texte. Une grosse part de préparation, et un moment trop court au moment de l'acte suicidaire. Au final, un grand plaisir de m'être plongé, avec vous, dans le passé proche. |
Jocelyn
5/10/2018
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Moi aussi j'ai tenté de retenir mon rire. Mais en vain, hélas. J'espère que je n'en serais pas patafiolé. Un bon texte qui mêle à la fois le tragique et le burlesque. J'ai beaucoup aimé le style. Merci beaucoup !
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Anonyme
1/3/2020
a aimé ce texte
Beaucoup
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Peinture d'une époque avec moult détails qui donnent une force à ce texte. Vous m'avez fait penser à A.J.Cronin dans la justesse de ces descriptions rurales.Vocabulaire choisi et mesuré, tous les ingrédients y sont que le lecteur suive avec délectation le déroulé de cette histoire.
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Pepito
23/2/2020
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Bonjour Mokhtar,
Forme : - "aimable, de commerce agréable et d’abord facile” … très gentil… cool, en somme. ^^ - “ courtoisie, bien que distante” … il était pas “d’abord facile” le gars ? - “Un léger embonpoint naissant” … naître lourd est plutôt rare. ^^ - “ port des bretelles, au grand bonheur de ses enfants - cadeaux d’anniversaire” … ouf ! mon esprit tordu voyait déjà une autre utilisation de la ceinture. ;-) - “Courtois et affable” … en plus d'être déjà "aimable, de commerce agréable et d’abord facile” …. là on est dans le super-coool ! ;-) - “associations charitables et bien pensantes.”... cette expression me fait penser à un site internet, mais lequel ? … Cela me reviendra (de lit). - “ viandard” … tss, tss, tss, hors champ lexical. Vous m’ferez 10 lignes. - “Maîtrisant jusqu’à l’anticipation le rite du « debout-assis » … ;=) - “son obole silencieuse”... yeh ! celle là je la replacerai. - “ concessionnaire du porche” … excellent. - “mégot de Boyard”... majuscule non ? Sartre oblige... - “Geste fatal de trop grande amplitude, fauteur du drame”... je trouve - “fatal” et “fauteur du drame en trop". Cela casse le rythme comique. - “feuille de verre écran”... hmmm, hors champ lexical et pas très compréhensible. - “ Il n’était plus lui.” … me semble en trop, en plus de la répétition. - “ des villageois ...qui dissertaient” vs “ La cérémonie ... se déroulait avec dignité” … ??? - “ Dans un site littéraire de haute tenue… !!!” … un clin d’oeil ? Excellente kriture tout à fait dans le style d'époque. Deux ou trois poils modernes rebiquent, mais rien de grave. Fond : j'ai beaucoup aimé la critique sociale sous-jacente. L'air de pas y toucher. Jubilatoire. Pour la chute, j’espérais un retour du sieur Dugommier (le bien nommé), fusil en main pour une bonne tuerie de masse. Mais je sais, j'ai le comique mal placé. Pepito |